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Sommaire Dossier : La culture fasciste entre latinité et méditerranéité (1880-1940) Jérémy Guedj et Barbara Meazzi, -RXVSHYGXMSR4SYVYRIPIGXYVIPEXMRIIXQqHMXIVVERqIRRIHIPEGYPXYVIJEWGMWXI  La latinité en son époque : une redécouverte entre France et Italie Sarah Al-Matary, (IWVE]SRWIXHIWSQFVIW0EXMRMXqPMXXqVEXYVIIXVqEGXMSRIR *VERGI    Christophe Poupault, 0EPEXMRMXqEYWIVZMGIHYVETTVSGLIQIRXJVERGSMXEPMIR ½R HYXIXeWMrGPI YRKVERHVqGMXGYPXYVIPIRXVIKVERHIYVWIXVMZEPMXqWREXMSREPIW  Ralph Schor, -HIRXMXqJEWGMWXIMHIRXMXqPEXMRIMHIRXMXqIYVSTqIRRIPIVIKEVHHIW MRXIPPIGXYIPWJVERpEMWHIP´IRXVIHIY\KYIVVIW  Les théories de la latinité au cœur d’échanges et de transferts culturels Olivier Dard, 'LEVPIW1EYVVEWPIJEWGMWQIPEPEXMRMXqIXPE1qHMXIVVERqI  Simona Storchi, 0EXMRMXkQSHIVRMXkIJEWGMWQSRIMHMFEXXMXMEVXMWXMGMHIKPMERRM:IRXM  Amotz Giladi, 0EVIZYIDanteHI0MSRIPPS*MYQM4VSQSXMSRHIWqGLERKIW JVERGSMXEPMIRWIXI\XIRWMSRHIPE§PEXMRMXq¨ZIVWH´EYXVIWGYPXYVIW  Jean-Philippe Bareil, FuturismoSant’Elia et ArtecraziaHI1MRS7SQIR^MPEPEXMRMXq IXP´qQIVKIRGIH´YRIGYPXYVIJEWGMWXSJYXYVMWXI  La latinité, un enjeu politico-culturel en Méditerranée à l’épreuve du fascisme Manuela Bertone, §Civis Romanus Sum¨VSQERMXkPEXMRMXkI1IHMXIVVERISRIP discorso italicoHM&IRMXS1YWWSPMRM    Antonella Mauri, 0IWIRJERXW6SQIIXPEPEXMRMXqYRIRHSGXVMRIQIRXMHIRXMXEMVI  %PIWWERHVE8EVUYMRM, -PQMXSHM6SQERIPPEGYPXYVEIRIPPETSPMXMGEHIPVIKMQI JEWGMWXEHEPPEHMJJYWMSRIHIPJEWGMSPMXXSVMSEPPEGSWXVY^MSRIHMYRERYSZEGMXXk    Emmanuel Mattiato, 0´E\I6SQI4EVMWIXPEGEQTEKRITSYVPI§Blocco latino¨ HERWLe Nouveau SiècleP´EGXMSRKqSTSPMXMUYIHI+ISVKIW:EPSMWIXHY*EMWGIEY    Jérémy Guedj, .YHExWQIJEWGMWQIIXPEXMRMXq*VERGI-XEPMI  2MRE:EPFSYWUYIX, 0EXMRMXqIXERXMWqQMXMWQIPEXMREYWIVZMGIHYJEWGMWQIGYPXYVI IXTVSTEKERHIGLI^4ESPS3VERSIX'EQMPPI1EPPEVQqIRXVI*VERGIIX-XEPMI  Olivier Forlin, 0IJEWGMWQIIXPE1qHMXIVVERqIEVEFSQYWYPQERIHERWPIWERRqIW  Regard comparatif Johann Chapoutot, 6SQIR´IWXTPYWHERW6SQIQEMWIR+IVQERMI7YVPEZMWMSR RE^MIHIPE6SQIERXMUYI  Notes et travaux de recherches Héloïse Hermant, (q JVEKQIRXEXMSRH´YRIWTEGIYVFEMRMRWYVKqIXVqTVMQq 7EVEKSWWI  Francesca Bottacin, 0IWTIMRXYVIW¾EQERHIWIXLSPPERHEMWIWHERWPIWGSPPIGXMSRW H´EVXHIW+VMQEPHMHI1SREGS XVIIe-XVIIIeWMrGPI   Didier Rey, 0´EYXSQSFMPIPE'SVWIIXPIXSYVMWQIkPE&IPPIfTSUYI  Hadhami Helal, +MYWITTI,YHWSRGSRWYPHIW4VSZMRGIW9RMIWIRXVI YREKIRXH´MRXIVQqHMEXMSRHYVEGLEXHIWGETXMJWHERWPETVIQMrVIQSMXMqHY XVIIIe WMrGPI  Comptes-rendus Bernard Heyberger(MSRMKM%PFIVE1EV]PMRI'VMZIPPS1SLEQIH8S^] HMV Dictionnaire de la Méditerranée%VPIW%GXIW7YHT  Hamit Bozarslan, 1MGLIP&VYRIEYDe l’Asie mineure à la Turquie. Minorités, homogénéisation ethno-nationale, diasporas4EVMW'267fHMXMSRWT  (SQMRMUYI%ZSR, %PEMR1IWWESYHMLes arabisants et la France coloniale (17801930)4EVMW)27fHMXMSRWT  Stéfanie Prezioso, .IER4EYP4IPPIKVMRIXXM7]PZEMR+VIKSVM HMV Les Corses et la Grande Guerre'SVXI%NEGGMS1YWqIHIPE'SVWI%PFMERET  Stéfanie Prezioso, 1E\7GLMEZSRMussolini. Un dictateur en guerre4EVMW4IVVMR T  Gilles Ferragu*MPMTTS%RJYWSDu palais de Venise au lac de Garde4EVMW4IVVMR T  Résumés et mots clés  Les auteurs  Dossier La culture fasciste entre latinité et méditerranéité (1880-1940) 'SSVHSRRqTEV.qVqQ]+YIHNIX&EVFEVE1IE^^M Introduction Pour une lecture latine et méditerranéenne de la culture fasciste Jérémy GUEDJ Barbara MEAZZI Le fascisme, qu’est-ce que c’est ? C’est la grande renaissance du monde latin. Georges Valois […] Hitler vorrebbe imitare Mussolini, ma come un uomo del Nord, un tedesco, pensa di poter imitare un uomo del Sud, un latino. Egli crede alla possibilità di modernizzare Mussolini inter-pretandolo alla tedesca, […]. Il suo eroe ideale è un Giulio Cesare in costume tirolese. Curzio Malaparte La scène est à Alger, le 8 février 1937. Le jeune Albert Camus, alors tout juste âgé de 24 ans, inaugure la Maison de la Culture, dont il vient de prendre la tête. Cette culture, naturellement, est toute méditerranéenne. Il précise : Servir la cause d’un régionalisme méditerranéen peut sembler […] restaurer un traditionalisme vain et sans avenir, ou encore exalter la supériorité d’une culture par rapport à une autre et, par exemple, reprenant le fascisme à rebours, dresser les peuples latins contre les peuples nordiques. Il y a là un malentendu perpétuel. […] Toute l’erreur vient de ce qu’on confond Méditerranée et Latinité et qu’on place à Rome ce qui commença dans Athènes. Pour nous la chose est évidente, il ne peut s’agir d’une sorte de nationalisme du soleil1. On sait à quel point il est important, pour Camus, de distinguer les choses et de les bien nommer – Méditerranée n’est pas latinité ; en 1933, dans son « Poème pour la Méditerranée », il rapprochait cependant les images de la « vie latine qui connaît ses limites, rassurant passé » du « blond berceau bleu » qu’est pour lui la Méditerranée. Par ailleurs, il pointe l’ombre portée du fascisme sur ces concepts et le risque d’une identité régionale fermée, ici caractérisée avec une pointe d’ironie, qui se satisferait d’elle-même et donc deviendrait excluante, aux antipodes de son idée de Méditerranée ouverte et rayonnante. Ce Camus, comme souvent 1. Albert Camus, « La culture indigène, la nouvelle culture méditerranéenne » [1937], dans id., Œuvres complètes, t. I : 1931-1944, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2006, p. 565-566 (nous soulignons).  LA CULTURE FASCISTE ENTRE LATINITÉ ET MÉDITERRANÉITÉ (1880-1940) visionnaire, ne représente sans doute pas l’opinion commune sur une telle question, mais l’on décèle chez lui, dans ces quelques lignes, l’idée selon laquelle il ne peut y avoir d’univocité autour de ces thèmes, en grande partie confisqués par le fascisme et sa nébuleuse. C’est tout l’objet de ce dossier des Cahiers de la Méditerranée, qui reprend et complète les actes d’un colloque tenu à Nice, que de questionner ce sujet à nouveaux frais et sous un angle inédit autour de deux notions complexes2. Latinité et méditerranéité : le premier terme trouve son origine dans un passé lointain sans cesse revisité, tandis que le second a tout d’un néologisme, de plus en plus usité toutefois3. Ils ne doivent donc pas être scientifiquement confondus même si tel n’est pas toujours le cas sous la plume des contemporains : « latinité » apparaît plus restreint, intellectuel ; « méditerranéité » plus vaste et géopolitique, même si c’est en fait de « Méditerranée », plus généralement, que l’on parlait à l’époque qui nous occupe ici, l’un des desseins du fascisme consistant précisément à confondre et à fondre latinité et Méditerranée. Ces termes, qui mobilisèrent une littérature abondante à l’époque fasciste et ouvrirent des controverses sans fin, souffraient souvent d’un usage vaporeux, obligeant l’observateur du passé à démêler un écheveau complexe de sens et d’emplois. Des travaux fondateurs, comme celui de Salvo Mastellone, suivis des thèses pionnières de Pierre Milza et de Daniel Grange notamment, ont fait le clair sur la manière dont ces deux thèmes – à moins qu’il ne s’agisse des deux branches d’un même thème – participaient d’une nette catégorie d’interprétation dans le discours politique de l’Italie libérale4. Un nouvel élan de la recherche, après un injuste temps de retrait pour l’étude des cultures politiques, se penche aujourd’hui sur la latinité et la méditerranéité dans leur époque, à travers le prisme fertile des héritages, des échanges et des transferts5. Par la visée polymorphe qui les sous-tend 2. Ce colloque international et interdisciplinaire, intitulé « Les racines de la culture fasciste entre latinité et méditerranéité », s’est tenu les 26 et 27 novembre 2015 à l’Université Nice Sophia Antipolis, sous notre direction, avec le soutien du Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (CMMC), de l’ANR ICEM (Identités et cultures en Méditerranée. Les élites politiques de la Révolution française à la Ve République) et de la faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines (LASH). 3. Essentiellement depuis les années 1990. Sans souci d’exhaustivité, citons pour un usage de ce terme Kacem Basfao et Jean-Robert Henry (dir.), Le Maghreb, l’Europe et la France, Paris, Éditions du CNRS, 1992 ; Paul Balta (dir.), La Méditerranée réinventée. Réalités et espoirs de la coopération, Paris, La Découverte, 1992 ; Jean-Robert Henry et Gérard Groc (dir.), Politiques méditerranéennes entre logiques étatiques et espace civil. Une réflexion franco-allemande, Paris, Karthala, 2000 ; Marta Petricioli (dir.), L’Europe méditerranéenne, Berne, Peter Lang, 2008. Dans la plupart de cas, il renvoie, de manière neutre, à une appartenance à la Méditerranée. Une approche récente et conjointe de « méditerraneité » et « latinité » dans Mauricio Tenorio-Trillo, Latin America. The Allure and Power of an Idea, Chicago, University of Chicago Press, 2017. 4. Salvo Mastellone, « L’idea di latinità (1914-1922) », dans Jean-Baptiste Duroselle et Enrico Serra (dir.), Italia e Francia dal 1919 al 1939, Milan, ISPI, 1981, p. 13-19 ; Pierre Milza, Français et Italiens à la fin du XIXe siècle : aux origines du rapprochement franco-italien de 1900-1902, Rome, École française de Rome, 1981 ; Daniel J. Grange, L’Italie et la Méditerranée (1896-1911) : les fondements d’une politique étrangère, Rome, École française de Rome, 1994. 5. Voir notamment, pour une idée du renouveau des études sur la latinité : Blaise Wilfert-Portal, Paris, la France et le reste… Importations littéraires et nationalisme culturel en France (1885-1930), INTRODUCTION  et les appartenances disciplinaires variées de leurs auteurs, les études participent autant d’une histoire culturelle des relations internationales que d’une histoire des relations culturelles internationales6. Elles explorent, sans jamais s’affranchir des contextes toujours mouvants et variés, les idées de latinité et de méditerranéité, les hommes et les femmes qui leur ont donné chair, eux-mêmes inscrits dans des groupes et des réseaux locaux, nationaux ou transnationaux. Idées qui constituaient le soubassement affirmé d’enjeux politiques décisifs, entre France et Italie, en ce théâtre ouvert qu’est la Méditerranée. La tâche apparaît donc complexe, tant les thèmes appréhendés revêtent des sens et acceptions à géométrie – et géographie – variable. Mieux, pour beaucoup, la teneur des mots semblait tellement évidente qu’on faisait souvent l’économie d’une clarification sémantique, ce qui corse le défi pour le chercheur. Quand l’ambiguïté n’était pas volontaire, on l’a dit. Beaucoup reste donc à éclaircir : les fondements mêmes de ces deux notions (d’origine grecque ou romaine), leurs déterminants principaux (politique ou avant tout culturel), l’espace réel qu’elles concernaient (ici franco-italien, avec le tiers parfois invité qu’était l’Espagne), sans oublier la place des frontières intérieures qui pouvaient diviser cet espace de l’esprit. En 1938, l’hebdomadaire Marianne n’évoquait-il pas une « guerre civile de la latinité »7 ? Autant dire qu’il convient de tempérer toute prise en compte de l’étalon national8. Le paradoxe n’est pourtant pas mince quand on pense que certaines ambitions fascistes, nationales et même nationalistes, reposaient sur une conception de la latinité et de la méditerranéité, plus qu’instrumentalisées, qui entendait pourtant dépasser les frontières et dessiner une entente géo-culturelle plus large. À la manière dont Gilles Pécout proposait un élargissement méditerranéen de la focale à thèse d’histoire sous la direction de Christophe Charle, Université Paris-1, 2003 ; Sarah Al-Matary, Idéalisme latin et quête de « race ». Un imaginaire politique, entre nationalisme et internationalisme (France-Amérique hispanique, 1860-1933), thèse de littérature sous la direction de René-Pierre Colin, Université Lumière Lyon-2, 2008 ; Amotz Giladi, Écrivains étrangers à Paris et construction identitaire supranationale : le cas de la panlatinité (1900-1939), thèse de sociologie sous la direction de Gisèle Sapiro, EHESS, 2010 ; Christophe Poupault, À l’ombre des faisceaux. Les voyages français dans l’Italie des Chemises noires (1922-1943), Rome, École française de Rome, 2014 ; Christophe Poupault, Catherine Fraixe et Lucia Picciono (dir.), Vers une Europe latine. Acteurs et enjeux des échanges culturels entre la France et l’Italie fasciste, Berne, Peter Lang, 2014. Citons également l’important volet consacré à la latinité dans les travaux de Nina Valbousquet, et principalement dans sa thèse récemment soutenue, Les réseaux transnationaux de l’antisémitisme catholique : France, Italie, 1914-1934. Umberto Benigni et les catholiques intransigeants, thèse d’histoire sous la direction de Marie-Anne Matard-Bonucci et Marc Lazar, IEP de Paris, 2016. On retrouvera les études de plusieurs de ces chercheurs dans le présent dossier. 6. Cf. Anne Dulphy, Robert Frank, Marie-Anne Matard-Bonucci et Pascal Ory (dir.), Les relations culturelles internationales au XXe siècle. De la diplomatie culturelle à l’acculturation, Berne, Peter Lang, 2010. 7. Emmanuel d’Astier de la Vigerie, « Lettre ouverte aux 900 000 Italiens de France », Marianne, 14 décembre 1938. 8. Voir les présupposés méthodologiques exposés par Pierre Grosser, « L’histoire des relations internationales à l’épreuve des interactions transnationales », dans Robert Frank (dir.), Pour l’histoire des relations internationales, Paris, PUF, 2012, p. 271-288.  LA CULTURE FASCISTE ENTRE LATINITÉ ET MÉDITERRANÉITÉ (1880-1940) propos du Risorgimento 9, c’est à une lecture latine et méditerranéenne du fascisme que nous invitons le lecteur, le long d’articles qui investissent, conjointement ou indépendamment, les laboratoires français et italien, avec un jeu d’ombres réciproque, sans se priver d’une comparaison avec l’Allemagne, afin d’éviter tout risque d’enfermement dans une area study aveugle aux situations voisines. Toutes ces approches, allant de la fin du xixe siècle, temps du « proto-fascisme », à 1945, visent en tout cas à comprendre si ces thèmes constituaient un écran, un outil facilement maniable car malléable, dérivés d’une vague notion aux traits forcés, ou au contraire une idée-force au cœur, voire aux racines, du fascisme. Ce questionnement resserré ne saurait passer sous silence les résistances à ces concepts, de même que l’épineux problème de leur imprégnation sociale, fort délicate à mesurer. Dès 1926, le quotidien fasciste Il Tevere, passant en revue la presse française, rappelait qu’il est « toujours facile pour des plumes françaises de se tremper dans le vaste encrier de la latinité »10 : Cela nous fait un énorme plaisir sentimental. Mais, politiquement, quelle valeur ont ces articles ? Ces journaux sont-ils les interprètes autorisés de la France officielle ? Pas le moins du monde. La France a bien d’autres interprètes. Représentent-ils l’opinion française ? Nous le souhaitons, mais en attendant c’est le gouvernement qui agit dans un sens ou dans l’autre, et non pas l’opinion11. De l’idée à la politique, des élites au peuple, latinité et méditerranéité connurent autant de mutations que ne l’exigeaient l’évolution des hommes et des femmes, et la fragilité des contextes. Gageons que ce dossier reflète fidèlement – et en rende raison – les complexités de cette tranche d’histoire heurtée. 9. Gilles Pécout, « Pour une lecture méditerranéenne et transnationale du Risorgimento », Revue d’Histoire du XIXe siècle, no 44, 2012, p. 29-47. 10. Bulletin périodique de la presse italienne, publié par le ministère français des Affaires étrangères, no 237, novembre 1926, p. 8. 11. Il Tevere, 31 octobre 1926, cité dans ibid., p. 8-9.