Atlantic languages

La présentation faite ici est une analyse strictement synchronique du système de classes nominales de la langue kobiana. Elle s'appuie sur la description des outils morphologiques qui entrent en jeu dans la répartition en classes des noms et les accords qu'ils gouvernent. Le système de classification nominale du kobiana est atypique et assez délicat à présenter. Une bonne part des noms ont un fonctionnement en classes typique des systèmes de classes nominales des langues Niger-Congo, ce qui veut dire que ces noms ont des préfixes de classe et que ces préfixes sont liés à des paradigmes de préfixes d'accord, même si quelques constructions (notamment la construction sujet-verbe) ne comportent plus d'accord en classe. Cette répartition des noms en classes confère au kobiana une richesse morphologique assez grande (une trentaine de classes). Cependant, nous verrons qu'un nombre considérable de noms échappe en partie au système de classes. Afin de rendre compte de cette dualité, mais de ne pas trop complexifier la présentation, nous commencerons par décrire le système de classes toujours productif dans la langue. Nous présenterons ensuite les noms qui échappent à ce système, ainsi que les critères sur lesquels nous nous basons pour poser cette affirmation. Avant d'entrer dans la description du système de classes du kobiana, nous proposons une présentation rapide de la langue et de quelques-unes de ses caractéristiques utiles pour la compréhension de l'article.

[EN] This thesis is a study of Wolof verbal constructions in a typological perspective. Based on available descriptions of Wolof verbal conjugation, I first provide a summary of the system of verbal predication in the light of the typological literature. Contrary to what is observed in many languages, most Wolof verbal categories are expressed periphrastically. The typological analysis of these periphrastic constructions provides us with the empirical basis to propose a new approach to the notion of “auxiliary”. I argue that auxiliaries should not be cross-linguistically defined as items belonging to a specific lexical class or as items on a grammaticalisation path but rather as autonomous predicative elements with a specific function. In addition, I propose a constructional analysis of the organisation of the verbal predication system of Wolof. The entirety of Wolof verbal constructions is not assumed to form an unstructured set of independent entities, but it is instead taken to constitute a highly structured system (a network of constructions). Furthermore, some apparent idiosyncrasies in the conjugation paradigm of Wolof can be explained from a diachronic point of view. Finally, I provide a comparative analysis of verbal constructions in Atlantic languages in order to determine which elements of the Wolof conjugation are inherited from Proto-Atlantic.

[FR] Le principal objectif de cette étude est de situer les constructions verbales du wolof dans une perspective typologique. Il s'agit tout d'abord de proposer une description synthétique du système de prédication verbale du wolof dans une perspective typologique, en nous appuyant sur les travaux de référence concernant la conjugaison du wolof. Contrairement à ce que l'on observe dans un très grand nombre de langues, en wolof la majeure partie des catégories grammaticales liées au verbe est exprimée par des constructions périphrastiques. L'analyse typologique de ces constructions périphrastiques nous sert de base empirique pour proposer une nouvelle approche de la notion d'auxiliaire. Nous considérons que, dans une perspective typologique, l'auxiliaire ne doit pas être défini comme une catégorie lexicale spécifique, ni comme une étape dans un chemin de grammaticalisation, mais plutôt comme un élément prédicatif autonome ayant une fonction spécifique. Par ailleurs, nous proposons une analyse constructionnelle de l'organisation du système de prédication verbale du wolof. Nous considérons que les constructions verbales du wolof ne forment pas un ensemble non structuré d'entités indépendantes, mais plutôt un système extrêmement structuré (un réseau de constructions). En outre, nous montrons que certaines idiosyncrasies apparentes dans le paradigme de conjugaison du wolof peuvent s'expliquer à la lumière de la diachronie. Enfin, nous proposons une analyse comparative des constructions verbales des langues atlantiques afin de déterminer ce qui, dans la conjugaison du wolof, est issu du proto-atlantique.

This dissertation deals with the phenomenon of verbal derivation and valence changing in Sereer, an Atlantic language of Senegal. This study provides also a grammatical sketch of a non-documented variety spoken in Mar Lodj. Analyses are based on spontaneous data and elicitations collected during fieldwork. Furthermore, it considers previous works led
on others varieties. The study is organized in three parts. The first part focuses on some points of Sereer grammar, like consonant mutation, noun classification, and the complex verbal and flexional morphology including aspect, tense, mood, person, relative and focalization, strongly grammaticalized in this language. The second part provides the background required by the study of valence changing operations. Thus, it deals with the many derivational and verbal suffixes of Sereer and distinguishes those which affect syntactic or semantic valence from those which do not affect valence. Moreover, this second part focuses on theoretical issues and provides definition for the notions of grammatical relations, valence, voice, transitivity and ditransitivity. Finally, this second part describes Sereer’s grammatical relations and some verb classes. In Sereer, half of the 30 derivational suffixes imply a valence changing operation on the verb. These 15 morphemes encode 7 operations (causative, applicative, possession, passive, middle, reciprocal and antipassive) described in details in dedicated chapters beginning by a theoretical and a typological frame. Syntactic and semantic consequences of verbal derivation but also functional motivations and non canonical structures constitute essential points of my
description. In some cases, analysis of those valence changing operations in Sereer confirms typological literature. This is the case of causative for example. But some chapters focus on
rare phenomenon such as the external possession morpheme or dedicated antipassive morpheme specialized in destitution of recipient objects.

Linguistique et Langues Africaines (LLA) [African Languages and Linguistics] is an international journal for African linguistics, whose main goal is to contribute to a better knowledge of languages spoken in Sub-Saharan Africa, be they vernacular, vehicular or creole, with the exception of local varieties of European languages. We are open to recent trends and all theoretical approaches. The selected articles may be chiefly concerned with linguistic domains (e.g. phonology, morphology, syntax, lexicography and semantics), or include an anthropological component. Contributions providing comparative or typological approaches are also welcome. Junior researchers (e.g. PhD students) are encouraged to submit their contributions to LLA.

Linguistique et Langues Africaines is particularly interested in publishing analyses based on fieldwork data as well as studies relating to little documented or endangered languages and cultures. The journal is also open to contributions that are less concerned with theory, such as working documents or firsthand data; such research will appear in a special “notes and documentation” section. Our journal also includes book reviews.

The languages of the journal are English and French, as well as other major European languages (please consult the editors). Submissions to “Linguistique et Langues Africaines” undergo a double-blind peer review by experts who are not members of the editorial board.

The second issue of our journal is scheduled for the end of 2016.

Cette article porte sur la description des causatives syntaxiques dans deux groupes de langues Niger-Congo, les langues atlantiques et les langues bantoues.
Les langues Niger-Congo, comme toutes les langues du monde, ont à leur disposition trois grands types de constructions causatives : lexicale, morphologique et syntaxique. Ces différentes stratégies ont été détaillées dans de nombreux travaux sur le causatif (Nedjalkov et Silnitsky 1973; Comrie 1985; Dixon 2000; Kulikov 2001).  Ces constructions sont associées à des sémantismes différents, avec dans certaines langues une répartition assez stricte entre le sémantisme de la causation  et la construction (Shibatani et Pardeshi 2002). Si toutes les langues utilisent ces trois stratégies, la proportion de chacune est différente selon les langues et selon les familles. Les langues Niger-Congo ont à leur disposition plusieurs dérivations causatives (causatives morphologiques) qui réduit considérablement l’utilisation des causatives lexicales et syntaxiques. Après avoir donné une analyse syntaxique des constructions en question. Je montrerai que ces causatives syntaxiques sont moins fréquentes dans les langues observées, voire inexistantes dans certaines d’entre elles. Je m’attacherai dans cette présentation à montrer que ceci s’explique par la riche morphologie, mais aussi par la forte spécification sémantique des constructions causatives dans ces langues.

The thesis constitutes a first description of the Joola language Kujireray. In addition to a grammatical sketch, it comprises an analysis of the noun classification system in Kujireray, including a detailed treatment of verbal nouns and their interaction with this system. The analysis takes place within a Cognitive Linguistics framework.
The noun classification system is shown to be semantically motivated along such parameters as number and physical configuration. The semantic analysis is carried out at the level of the noun class paradigm, which approach is able to draw a more fine-grained picture of the structure/organization of the system. However, it is recognized that noun classification operates on three distinct but interdependent levels – the paradigm, the noun class prefix, and the agreement pattern – all of which contribute meaning.
The analysis also encompasses a detailed treatment of verbal nouns, as they interact within the noun classification system. It is shown that the formation of verbal nouns in various noun class prefixes is semantically motivated just as in the nominal domain, and furthermore that analogies can be drawn between the semantic domains in the nominal domain and the verbal one.
The analysis is situated within a Cognitive Linguistics framework, whereby notions of embodied experience, encyclopaedic knowledge and metaphorical thought are invoked to account for the semantic organization of noun classification system. It is shown that noun formation in Kujireray is constructional, with individual components possessing underspecified semantics which are elaborated in combination with each other. Furthermore, it is the property of underspecification which accounts for the parallels between the nominal and verbal domains

In Wolof, conjugation is realized using an invariable lexical basis to which are attached affixes carrying marks of IPAM (e.g. in French : Indice ; Personne ; Aspect-Temps ; Mode) (Perrin 2005 : 22) and highlighting semantic and grammatical roles. Reduplication is productive at several lexical categories (nouns, verbs, adverbs). As verbal derivation is mostly built by both reduplication and suffixation, I propose here to analyze and describe the relationship in the construction of meaning between these two processes.

Parler de focalisation revient à parler de la structuration de l’information, des propositions et des structures grammaticales d’un énoncé que l’on interprète comme des morceaux d’information. Etudier la focalisation c’est donc, s’intéresser à des énoncés qui ont le même contenu informationnel mais qui n’ont pas la même forme. Autrement dit, l’ordre des constituants, la structure syntaxique et le contour prosodique peuvent être différents, ainsi la question que l’on se pose est celle de savoir dans quelle mesure cette différence affecte l’information contenue dans l’énoncé. Notre objectif dans cette contribution est, de voir comment en noon, le contenu informationnel est construit à travers les diverses formes de l’énoncé. Nous nous intéresserons, plus spécifiquement, au système verbal et notamment à la focalisation. Cette focalisation, marquée en noon par un ensemble de marques morphologiques et également par l’ordre des constituants linguistiques, est donc un moyen de structuration particulière de l’information.

This paper re-evaluates hypotheses about the agreement behaviour of nouns using plural suffixes in the Baïnounk languages (Niger Congo/ Atlantic/ North Atlantic). Although these languages dispose of a large and complex prefixing noun class systems which are involved in expressing number distinctions , a subgroup of nouns uses a suffix for pluralisation. It is shown here that plural-suffixing nouns do not engage in the typologically rare process of pho-nological agreement copying as has been claimed previously. Instead, they are prefixed nouns, triggering alliterative agreement. Several scenarios about the origin and further development of the plural suffixes are presented. Synchronic data suggest that plural suffixes are older than the split of Nyun-Buy languages from a common ancestor. It is highly unlikely that it is borrowed from Mandinka, a regionally influential lingua franca which does not have noun classes. Instead, it seems plausible that plural suffixes have arisen through internal processes in which animacy and collective semantics have played a role. Potential candidates for a source morpheme for the plural suffix include a plural morpheme from the verbal domain or alternatively an associative plural. The role and impact of language contact and large scale borrowing on the extent of plural suffixation in the various Baïnounk languages is discussed.

The present paper aims to describe copulas in Kriyol from a semantic-syntactic perspective and to compare them to copulas in the other Upper Guinea Creoles and certain substrate languages. We will show that in Kriyol the selection of the copula from the paradigm principally depends on two factors: i) the predicate type, and ii) the aspect and tense properties of the clause. The former is responsible for the split encoding of nominal and locative predication. In particular, the copula sta occurs with locative predicates, while we find several suppletive forms for nominal predication, each with its semantic-syntactic function, namely i, the null copula Ø, sedu, and (y)era. Aspect and tense play a crucial role in the selection of the copula with nominal predicates. Furthermore, we will compare Kriyol copulas to those used in the Santiago variety of Cape Verdean Creole and Casamancese Creole, as well as to copulas in Wolof (Atlantic) and Mandinka (Mande), which are mentioned in the lite...

Although adpositions commonly show spatiotemporal meanings and uses, they do not typically mark deixis. However, in a small number of languages found primarily in the Austronesian and Atlantic language families, it is possible to indicate spatial or temporal deixis with adpositions.

Although the adpositions do not form a homogeneous class cross-linguistically, they are nonetheless of interest, as the possibility of such constructions has only rarely been mentioned. This article investigates a heterogeneous group of languages and how deixis is marked in their adpositions.

In Central and Southern Italian dialects, the word-initial position plays host to a large number of strength-based alternations involving voiced stops. In this paper we look specifically at the v/b pair in Neapolitan. Strikingly, the absolute initial position appears to be weak with the voiced stop patterning phonologically like a singleton in word-medial position (v). After a variety of morphemes however, roots surface with the strong version of the consonant (b). These root-initial consonants (which would otherwise surface as weak) pattern phonologically like word-internal geminates. The strong form of the alternating consonant is a voiced stop. The initial position, although it hosts the weak allophone, is neither prosodically nor positionally weak. Voiceless stops, whose lenition actually is positionally conditioned, surface with their strong variant in this position. Rather than initial positional weakness, we identify a specific condition on the voiced stop variant (b). The voiced stop alternations that characterise initial-weakness are caused by a Branchingness (feature sharing) condition that plays a crucial role in determining strength. The alternating pairs are subject to a condition by which they must be bipositional in order to be strong. The (root) initial position is not weak, indeed only a positionally strong position could host such a contrast. Positional strength and Branchingness weakness have a quasi-morphological interplay that potentially aids the identification of morpheme boundaries. Though the pattern we describe is phonological, we speculate that it could constitute an intermediate step in the morphologisation of initial strong/weak alternations, a typological step toward developing initial mutation.

The present paper aims to describe copulas in Kriyol from a semantic-syntactic perspective and to compare them to copulas in the other Upper Guinea Creoles and certain substrate languages. We will show that in Kriyol the selection of the copula from the paradigm principally depends on two factors: i) the predicate type, and ii) the aspect and tense properties of the clause. The former is responsible for the split encoding of nominal and locative predication. In particular, the copula sta occurs with locative predicates, while we find several suppletive forms for nominal predication, each with its semantic-syntactic function, namely i, the null copula Ø, sedu, and (y)era. Aspect and tense play a crucial role in the selection of the copula with nominal predicates. Furthermore, we will compare Kriyol copulas to those used in the Santiago variety of Cape Verdean Creole and Casamancese Creole, as well as to copulas in Wolof (Atlantic) and Mandinka (Mande), which are mentioned in the literature as substrate languages of the Upper Guinea proto-creole. On the basis of similarities among these languages, we will argue that Wolof and Mandinka influenced the emergence of UGC system of copulas.

In the typological literature dedicated to external possession constructions (EPCs) (Payne & Barshi, 1999), four types of constructions are presented: the dative constructions or possessor raising, the noun incorporation, the applicative and the “double subjects” constructions. These strategies differ in the way they syntactically encode the possessor and the possessed. For example, in the applicative strategy, the possessed is encoded as the subject and the possessor as the object. However, some recent research in Wolof (Voisin-Nouguier, 2002), an Atlantic language of Senegal, shows that a fifth strategy of external possession should be recognized. This type of EPC entails a verbal derivational marker and implies a valency changing operation by encoding the possessor as the subject and the possessed as the object. It has been labeled the possession voice (Voisin-Nouguier, 2010). Interestingly, in Sereer, a related language of Wolof, a nearly identical strategy occurs. While pointing out the similarities and differences with the possession voice of Wolof, I will describe the syntactic and semantic mechanisms and the productivity of this peculiar voice in Sereer from data collected during fieldwork.

The present paper aims to describe copulas in Kriyol from a semantic-syntactic perspective and to compare them to copulas in the other Upper Guinea Creoles and certain substrate languages. We will show that in Kriyol the selection of the copula from the paradigm principally depends on two factors: i) the predicate type, and ii) the aspect and tense properties of the clause. The former is responsible for the split encoding of nominal and locative predication. In particular, the copula sta occurs with locative predicates, while we find several suppletive forms for nominal predication, each with its semantic-syntactic function, namely i, the null copula Ø, sedu, and (y)era. Aspect and tense play a crucial role in the selection of the copula with nominal predicates. Furthermore, we will compare Kriyol copulas to those used in the Santiago variety of Cape Verdean Creole and Casamancese Creole, as well as to copulas in Wolof (Atlantic) and Mandinka (Mande), which are mentioned in the lite...

L’université Cheikh Anta Diop, le LLACAN (UMR 8135) et le laboratoire DDL (UMR 5596) organisent deux événements autour de la « Description des Langues d’Afrique de l’Ouest ». Ce double évènement est constitué d’une école thématique et d’un colloque international sur les langues parlées en Afrique de l’Ouest. Une attention particulière sera donnée aux langues atlantiques et mandé, mais les langues parlées dans la région comme le français d’Afrique et les langues créoles ne seront pas oubliées.

http://senelangues2015.ucad.sn




Ecole thématique : 20 avril - 1er mai 2015

Langue de l'école : français

Le public visé pour l’École Thématique « Description des langues d’Afrique de l’Ouest » est avant tout des étudiants de sciences en langage qui souhaitent travailler sur une langue parlée en Afrique de l’Ouest ou désirant acquérir des connaissances sur les langues de cette région. L’école thématique est ouverte à tous les étudiants de niveau Licence (minimum requis), doctorants ou enseignants.

Les intentions d'inscription à l'école sont à faire directement sur le site internet http://senelangues2015.ucad.sn, cf. lien ci-dessous.
Date limite de dépôt des candidature : 15 Novembre 2014
Notification d'acceptation : 15 janvier 2015

Contact : senelangues2015et@gmail.com




Colloque : 24-25 avril 2015

Langues du colloque : français, anglais, portugais

- Début des soumissions de résumé : 25 juin 2014
- Fin des soumissions de résumé : 15 novembre 2014
- Notification aux communicants: 15 janvier 2014
- Ouverture des inscriptions : 15 janvier 2014

Contact : senelangues2015call@gmail.com

This paper examines some of the most prominent properties of Eegimaa, a Jóola language spoken in the Basse‑Casamance (Southern Senegal). The phonological features examined include [ATR] vowel harmony, backness harmony, lenition, and Eegimaa’s typologically unusual geminate consonants. The paper focuses primarily on Eegimaa morphology. My analysis of the noun class system separates morphological classes from agreement classes (genders), and presents the most important principles of semantic categorization, including shape encoding. I also show that Eegimaa classifies nouns and verbs by the same overt linguistic means. I argue that this overt classification of noun and verbs reflects parallel semantic categorization of entities and events. Other prominent typological features include associative plural marking and nominal TAM marking with the inactualis suffix, which also expresses alienability contrasts.

It is rare for a language to be able to use noun class markers in the nominal domain to categorise entities, and at the same time, use these same linguistic markers to categorise events from the verbal domain. Such a system can be found in Eegimaa and some other related Atlantic languages spoken in the Basse-Casamance area of Southern Senegal, where non-finite verbs and the events they refer to are classified using several different noun class prefixes. In these languages, the use of individual noun class markers as non-finite verb classificatory markers is lexically determined. But, there are also instances where different noun class prefixes can alternate on verbal stems. Whenever these alternations are attested, one of the alternants must be e-, and the other can be any prefix attested on non-finite verbs, including class prefixes ga-and ba-which are studied here. I show that in these alternations, class marker e-is used to express event delimitation by expressing features such as individuation and telicity which, in the typological literature, have been associated with properties of high transitivity. However, when other prefixes like ga-and ba-alternate with e-, they express values of non-individua-tion and atelicity which are placed on the lower end of the transitivity scale.

La plupart des descriptions de langues ouest‑africaines ne soulèvent pas la question de la reconnaissance de constructions impersonnelles, au sens de constructions prédicatives qui posent problème pour la reconnaissance d'un sujet canonique. Cet article montre que des phénomènes syntaxiques largement comparables à ceux pour lesquels cette notion est couramment utilisée se rencontrent aussi en Afrique de l'Ouest, notamment dans les langues de la région Sénégambienne (Sénégal, Cap‑Vert, Gambie, Guinée Bissau). Cinq domaines fonctionnels dans lesquels l'absence de sujet canonique est dans les langues du monde un phénomène courant sont successivement passés en revue : (1) phrases décrivant des phénomènes météorologiques, (2) phrases se caractérisant par le caractère indéfini ou générique de l'argument qui pourrait être pris comme sujet, (3) phrases se caractérisant par le caractère non topical de l'argument qui pourrait être pris comme sujet, (4) phrases se caractéri...

La plupart des descriptions de langues ouest‑africaines ne soulevent pas la question de la reconnaissance de constructions impersonnelles, au sens de constructions predicatives qui posent probleme pour la reconnaissance d'un sujet canonique. Cet article montre que des phenomenes syntaxiques largement comparables a ceux pour lesquels cette notion est couramment utilisee se rencontrent aussi en Afrique de l'Ouest, notamment dans les langues de la region Senegambienne (Senegal, Cap‑Vert, Gambie, Guinee Bissau). Cinq domaines fonctionnels dans lesquels l'absence de sujet canonique est dans les langues du monde un phenomene courant sont successivement passes en revue : (1) phrases decrivant des phenomenes meteorologiques, (2) phrases se caracterisant par le caractere indefini ou generique de l'argument qui pourrait etre pris comme sujet, (3) phrases se caracterisant par le caractere non topical de l'argument qui pourrait etre pris comme sujet, (4) phrases se caracterisant par le faible degre d'animeite de l'argument qui pourrait etre pris comme sujet, (5) phrases se caracterisant par le faible degre d'agentivite de l'argument qui pourrait etre pris comme sujet.

Languages in which non-finite verbs (infinitives, gerunds etc.) are classified using the same linguistic means as nouns are rare. This typologically unusual phenomenon is found in some Atlantic (Niger-Congo) languages, including Jóola languages like Eegimaa, Fogny and Kwatay, where several different noun class/gender prefixes (NCPs) are used to classify both nouns and verbs. In this book, it is argued following Sagna (2008), that these parallel morphosyntactic classifications in the nominal domain and verbal domains also reflect parallel semantic categorisation of entities and events. The main topics investigated in this book are word class flexibility between nouns and verbs, non-finiteness, noun class/gender (where morphological classes are analysed separately from agreement classes) and the semantic principles underlying the categorisation of entities and events. One of the central findings proposed in this book is that instances of NCP alternations on non-finite verbs reflect strategies of event delimitation. This book will be of interest to scholars investigation parts-of-speech systems, finiteness, systems of nominal and verbal classification, and linguistic categorization.

Ce lexique gusiilaay (langue diola atlantique)/français est le fruit de l'atelier 'Collecte Rapide de Mots' organisé par le GIE CLOA et SIL à Thionck-Essyl, Sénégal, en février  2017. Ce lexique regroupe 9 000 mots/phrases en gusiilaay et plus de 11 500 sens. Il comprend également un index en français. Nous attendons vos suggestions afin d'améliorer cette version d’essai. Toute la communauté essylienne en bénéficiera !

http://www.lulu.com/shop/ibrahima-diatta-and-david-wilkinson/múpajulum-gusiilaay/paperback/product-23725084.html


This Gusiilaay (Atlantic Jola language) / French lexicon is the fruit of a 'Rapid Word Collection' workshop organised in February 2017 in Thionck-Essyl, Senegal, by GIE CLOA and SIL. This lexicon comprises 9,000 words or phrases in Gusiilaay and more than 11,500 senses. It also includes an index in French. We would value any suggestions to improve this trial version for the benefit of the Essylian community.

http://gusiilaay.webonary.org .

Dans cette contribution, je m’appliquerai à faire le point sur le système des classes nominales dans la variété de nyun (langue atlantique Nord, fréquemment désignée en français sous la forme baïnouck ) parlée dans le village de Djifanghor (Basse-Casamance, Sénégal). Dans une première partie, je présenterai la communauté nyun de Djifanghor et sa langue. Une telle présentation me semble en effet s’imposer, étant donné que ce groupe linguistique est encore très peu connu de la communauté scientifique. Dans une seconde partie, j’étudierai les schèmes d’accord de classe du nyun de Djifanghor et brosserai un tableau aussi complet que possible des différents paradigmes de ces schèmes, tels que j’ai pu les relever sur les divers éléments (dépendants du nom, substituts du nom et éléments prédicatifs) qui marquent l’accord de classe. Dans une troisième partie, je traiterai de la morphologie de classe des substantifs en nyun de Djifanghor, en me penchant successivement sur les appariements singulier-pluriel (et plus généralement la morphologie du pluriel des substantifs), sur l’utilisation des marques de classe dans les procédés de dérivation ainsi que sur les accords de classe (morphologiques ou non) commandés par les substantifs. Enfin, je récapitulerai dans ma conclusion les caractéristiques essentielles du système des classes nominales en nyun de Djifanghor et discuterai de l’intérêt scientifique de ce système.

"Le capverdien (ou créole du Cap-Vert) est la langue maternelle de plus d'un million de personnes dans le monde, vivant en République du Cap-Vert ou originaires de ce pays.
S'il est vrai que le créole capverdien tire une grande partie de sa substance du portugais, il est tout aussi indéniable que la langue créole du Cap-Vert contient de nombreux mots et structures grammaticales issus de diverses langues africaines.
Le présent ouvrage fait le point sur l'importance et la valeur de cet élément africain présent dans la langue capverdienne. Il montre, en utilisant des arguments linguistiques et historiques, que le créole du Cap-Vert peut légitimement être considéré comme une langue afro-portugaise et souligne les liens profonds qui continuent d'unir la langue capverdienne et les idiomes parlés par les ancêtres africains des Capverdiens d'aujourd'hui."