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Depuis deux siècles, la cosmologie d’Empédocle est au centre d’un débat philologique et philosophique intense qui touche principalement la reconstruction du « cycle » —le mouvement de la matière cosmique qui donne naissance au monde et... more
Depuis deux siècles, la cosmologie d’Empédocle est au centre d’un débat philologique et philosophique intense qui touche principalement la reconstruction du « cycle » —le mouvement de la matière cosmique qui donne naissance au monde et aux choses—  et l’analyse de la relation entre les puissances de l’Amour et de la Haine responsables du devenir. Malgré leurs divergences parfois insurmontables, les interprétations proposées n'analysent pas vraiment le rapport entre les théories physiques du poète-philosophe, son épistémologie et sa pratique poétique.
Ce livre propose une nouvelle lecture d'Empédocle dans laquelle la pensée sur les lois de l'Univers est indissociable d'une pensée de la connaissance par les images qui trouve sa réalisation dans la poésie. Il montre aussi que l'Agrigentin concevait la poésie comme médiatrice entre la physiologie humaine et la connaissance de la nature, l'homme étant relié au Tout par le moyen des mots. 
La fortune de cette poétique chez les poètes dramatiques athéniens qui se l'approprièrent peut aider à comprendre comment certaines idées d'Empédocle ont pu cheminer jusqu'à Platon.

For the past two centuries, the cosmology of Empedocles has been at the centre of an intense philological and philosophical debate, mainly concerning the reconstruction of the 'cycle' - the movement of cosmic matter that gives birth to the world and to things - and the analysis of the relationship between the powers of Love and Hate responsible for becoming. Despite their sometimes insurmountable differences, the proposed interpretations do not really analyse the relationship between the poet-philosopher's physical theories, his epistemology and his poetic practice.
This book offers a new reading of Empedocles, in which thinking about the laws of the Universe is inseparable from thinking about knowledge through images, which finds its expression in poetry. He also shows that the Agrigentine conceived of poetry as a mediator between human physiology and knowledge of nature, with man linked to the Whole through words. 
The popularity of this poetic approach among the Athenian dramatic poets who appropriated it may help us to understand how some of Empedocles' ideas found their way to Plato.
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Première femme à avoir été admise à l’ENS de la rue d’Ulm puis à l’Institut for Advanced Study de l’Université de Princeton, Clémence Ramnoux a contribué de façon significative au renouvellement des études présocratiques en France, à une... more
Première femme à avoir été admise à l’ENS de la rue d’Ulm puis à l’Institut for Advanced Study de l’Université de Princeton, Clémence Ramnoux a contribué de façon significative au renouvellement des études présocratiques en France, à une époque où ce domaine de recherche était fortement limité par la perspective historique qui réduisait les penseurs archaïques à une entrée dans la matière des grands textes de la philosophie. En faisant sienne la leçon du philosophe américain Harold Cherniss, elle soumit les sources doxographiques des premiers penseurs à une lecture critique, afin de mettre au jour les raisons sous-jacentes de la transmission, tout en ouvrant cette matière à une interrogation originale. Il s’agissait d’analyser les relations de la philosophie naissante avec la pensée religieuse contenue dans les théogonies et dans les cosmologies les plus anciennes. En effet, l’œuvre entière de cette penseuse remarquable a été consacrée à une question majeure de la philosophie ancienne et de la philosophie tout court, celle du passage du mythos au logos, question toujours cruciale et toujours ouverte qui mène aux racines de la pensée rationnelle, à ses conditions de possibilité, à ses relations complexes avec la pensée religieuse et traditionnelle. À ce titre, le nom de Clémence Ramnoux doit être associé à ceux de Jean-Pierre Vernant et de Pierre Maxime Schul, qui dans le même tournant développaient et approfondissaient selon des approches différentes le débat ouvert en Angleterre par les travaux de F. M. Cornford, notamment par son ouvrage From Religon to Philosophy (Cambridge 1913).
Élève de Georges Dumézil, proche de Jean Wahl, de Pierre Maxime Schul et de Gaston Bachelard ainsi que de remarquables hellénistes comme André-Jean Festugière, Clémence Ramnoux put développer une méthode de recherche adaptée à un objet aussi complexe, en alliant l’histoire des religions, la philosophie et la philologie. Par ailleurs, sa réélaboration de la méthode de travail de Georges Dumézil, qu’elle sut appliquer à l’étude exclusive du domaine grec, fut déterminée par son intérêt prononcé pour la psychanalyse, notamment pour l’anthropologie religieuse élaborée par Sigmund Freud à partir de Totem et Tabou jusqu’à L’Homme Moïse.
L’une des thèses principales de Clémence Ramnoux est que la mythologie est le cadre qui a permis l’apparition et le développement de la philosophie. L’originalité de sa position, ce qui la distingue des autres recherches dans le même domaine, c’est qu’elle fonde sa démonstration sur l’étude sémantique des textes. Comme elle a pu le montrer, certaines structures fondamentales de la pensée chez Héraclite, Parménide et Empédocle, notamment les couples des contraires, dérivent à travers une série de changements sémantiques identifiables des couples antithétiques de Puissances qui structurent les théogonies et les cosmogonies archaïques.
Par ailleurs, par ses études comparées sur les anciennes cosmogonies, qui portent sur un vaste corpus de témoignages, depuis les plus archaïques jusqu’aux plus tardifs, Clémence Ramnoux a relancé en France l’intérêt pour les cosmogonies orphiques, remises au goût du jour par les découvertes papyrologiques les plus récentes. Clémence Ramnoux nous a laissé des études remarquables sur les penseurs présocratiques, Héraclite ou Parménide, sur l’ancienne doxographie, notamment sur le témoignage de Simplicius, dont elle contribua à montrer la valeur pour la reconstitution de la pensée de Parménide, d’Empédocle et d’Anaxagore, sur Hésiode, sur les anciennes cosmogonies et sur la religion de la Grèce archaïque. Elle a indiqué le chemin d’une pratique de lecture fine ou « à plusieurs strates » comme elle aimait à définir sa recherche, s’enrichissant de l’apport de plusieurs disciplines, afin de répondre à des questions capitales de la pensée philosophique, à partir de l’étude de textes aussi énigmatiques que ceux des premiers penseurs de la Grèce.
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This article proposes an interpretation of the repetition that links fr. 29 and 134 DK of Empédocles, based on a reconstruction of the reasons that led Jean Bollack away from reading this repetition.
Dossier Aristophane. Traduction d'extraits des Acharnies, des Nuées et des Thesmophories, avec commentaires.
Cet article à deux voix reprend le débat sur le célèbre « retournement » du chœur des Nuées (v. 1452-1464), notamment l’idée selon laquelle il propose une version comique de la théodicée eschyléenne de l’apprentissage par la souffrance... more
Cet article à deux voix reprend le débat sur le célèbre « retournement » du chœur des Nuées (v. 1452-1464), notamment l’idée selon laquelle il propose une version comique de la théodicée eschyléenne de l’apprentissage par la souffrance (cf. Newiger, Rau, Zimmermann). Dans une première partie, nous situons le retournement du chœur dans le cadre du paradigme tragique qui structure de façon cohérente l’intrigue de la comédie, afin de montrer qu’il produit un effet de mise à distance par rapport aux événements dramatiques, en permettant à la comédie de se soustraire aux faits représentés. À partir de là, nous proposons une lecture du retournement des Nuées comme moment culminant de l’intrigue, qui voit coïncider « renversement » (peripeteia) et « reconnaissance » (anagnorisis), selon la formulation aristotélicienne à propos de la meilleure tragédie (Poétique, chapitre 11). Dans les conclusions, nous esquissons une nouvelle lecture de la scène de l’incendie de l’école de Socrate par laquelle finit la comédie.
It has been noted that the characters in Euripides' Electra possess characteristics that in Aeschylus belong to other characters in the story, whether they are elements of language or action, particular aspects of the setting or images.... more
It has been noted that the characters in Euripides' Electra possess characteristics that in Aeschylus belong to other characters in the story, whether they are elements of language or action, particular aspects of the setting or images. The main effect of this procedure seems to be to blur the distinctions between the avengers and their victims, in a tight one-on-one with Aeschylus. A similar procedure, little noticed by critics, governs the identification of the character of Clytemnestra with that of Helen, in the different variations offered by the literary and philosophical tradition; a procedure all the more remarkable because it does not consist of a punctual reference, but develops through a complex set of parallels, repetitions of images and references, so that the identification of the two daughters of Leda takes the form of a discourse with several voices, which runs through the entire play. We will analyse these elements in order to understand how they contribute to the characterisation of Clytemnestra and to the construction of the meaning of the tragic events. In conclusion, we will ask ourselves whether this play of mirrors between the character of Clytemnestra and the traditional Helen prepares the treatment of the character of Helen in the play of the same name, whose basic idea is provided here by the Dioscuri ex machina (v. 1277-84).
La conclusion du monologue d’Iphigénie à la fin du premier épisode de l’IT (v. 380-391) contient une critique argumentée des rites en l’honneur d’Artémis, dont la protagoniste est présentée comme l’officiante dans le cadre exotique de la... more
La conclusion du monologue d’Iphigénie à la fin du premier épisode de l’IT (v. 380-391) contient une critique argumentée des rites en l’honneur d’Artémis, dont la protagoniste est présentée comme l’officiante dans le cadre exotique de la Tauride, ainsi que des récits sur la famille des Tantalides. Les rites et les mythes qui font l’objet de l’analyse d’Iphigénie sont, en effet, les mêmes qui fournissent leur matière à la composition de la pièce. Les commentateurs de l’IT ont remarqué depuis longtemps le lien de parenté entre ce passage et la critique des représentations religieuses traditionnelles développée par les penseurs présocratiques et plus particulièrement par Xénophane de Colophon. À partir d’une analyse précise de ces vers, on vérifie ici la pertinence et les limites de ces rapprochements, tout en dégageant les éléments d’originalité de la réflexion d’Iphigénie, notamment son articulation entre la critique des rites et des mythes traditionnels, et la représentation éthique des dieux qui lui est associée. Dans un second temps, on montre que la réflexion d’Iphigénie aux v. 380-391 dépasse le cadre de la situation dramatique de l’héroïne, en fournissant une justification, en termes savants, de la nouvelle représentation d’Artémis et d’Apollon proposée par la pièce.
Abstract. – The presence of double structures and mirror-scenes in Euripides’Helen has generally been viewed by scholars as a way of translating into tragic form the theme of doubleness, which the history of Helen’s eidôlon places at the... more
Abstract. – The presence of double structures and mirror-scenes in Euripides’Helen has generally been viewed by scholars as a way of translating into tragic form the theme of doubleness, which the history of Helen’s eidôlon places at the very core of this tragedy. Without denying the interest of such an approach, we propose to analyze these double structures as parts of an opposition between tragic and comic dramaturgy, which could explain the irregularities of the whole dramatic construction. We thereby suggest that the structural disorder of the first part evokes, with its series of double scenes, the dramatic structure of Ancient comedy, as opposed to the regular tragic pattern – alternation of choral songs and episodes –, which is only employed in the last part of Helen. The dramaturgy of the play thus highlights the opposition between tragic and comic forms. We then argue that in the recognition scene between Helen and Menelas, the lynchpin of this construction, the attitude of Menelas contrasts the tragic way of playing a part with thecomic one, thus questioning the relationship that Helen has with the comic genre. We therefore conclude that Euripides uses the history of Helen’s eidôlon to reflecton dramatic genres and on the nature and effects of theater.
Résumé - La présence, dans la dramaturgie de l'Hélène, de nombreux effets de redoublement a le plus souvent été interprétée par la critique comme l'inscrip-tion, dans la forme de la tragédie, de la thématique du double, que l'histoire de l'eidôlon place au coeur du nouveau muthos d'Hélène. Sans nier l'intérêt de cette approche, nous proposons, dans cet article, d'analyser les redoublements structu-rels que présente la tragédie dans le cadre d'une interprétation d'ensemble de sa construction dramatique. Nous cherchons ainsi à montrer que l'opposition entre la structure de la première partie, construite comme une succession de scènes doubles, à la manière de certaines comédies d'Aristophane, et la structure de la seconde, fondée sur l'alternance régulière de chants du choeur et d'épisodes parlés, peut se laisser analyser comme une transposition, sur le plan de la dramaturgie, de l'opposition entre les formes dramatiques de la comédie et de la tragédie. Nous montrons ensuite que la scène de reconnaissance entre Hélène et Ménélas, qui constitue le pivot de cette construction, pose elle aussi, à travers l'attitude de Ménélas, la question du rapport entre l'Hélène et le genre comique. Il apparaît, au terme de ces analyses, que la réflexion sous-jacente à cette construction bipartite.
The aim of this article is to understand the role of Agathon's character, as part as Euripide's parody as developed in the Thesmoporiazusae. The original hypothesis is that the dramatical dialectics between Agathon and Euripides... more
The aim of this article is to understand the role of Agathon's character, as part as Euripide's parody as developed in the Thesmoporiazusae. The original hypothesis is that the dramatical dialectics between Agathon and Euripides reproduces intentionally the plot of the Acharnions, where the comic hero uses the disguise given by Euripides to achieve his plans. Behind this evocation of the Acharnions, we may detect the strong connection in the invention of both plays : indeed, the plot of the Thesmophoriazusae — the trial of the women against Euripides' insults — really seems inspired by the theme of the proceedings, as mentioned in the Acharnians, that Cleon the demagogue would have instituted against Aristophanes, because of his insults towards the City. Aristophanes' parody would then refer to Euripides realism : his interpretation of traditional myths is so close to everyday life that it might be represented as a form of civic violence, comparable to the one of Aristophanes. The comic solution to the legal proceedings in the Thesmophoriazusae would then come from tragedy, just as in the
Acharnians.
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L’analyse porte sur la deuxième strophe du stasimon, qui raconte le dépassement du deuil de Déméter par le rire. Tout en interrogeant le sens possible de la réécriture euripidéenne, qui transforme sensiblement les données mythiques... more
L’analyse porte sur la deuxième strophe du stasimon, qui raconte le dépassement du deuil de Déméter par le rire. Tout en interrogeant le sens possible de la réécriture euripidéenne, qui transforme sensiblement les données mythiques traditionnelles, l’article pose la question de la place, au sein de l’Hélène, d’un récit qui est traditionnellement associé à un genre de poésie (la poésie iambique, ancêtre de la comédie) opposé à celui de la tragédie. L’hypothèse soutenue, qui reprend et corrige celle d’Anne Pippin (1960), est que la version euripidéenne du mythe éleusinien rend compte de façon stylisée, à l’échelle d’un chant, du mélange des tons dramatiques qui caractérise de façon tout à fait spécifique cette tragédie légère et plaisante.
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Dionysos entre Bacchantes et Grenouilles": petite histoire d'une dispute philologique, avec une proposition pour aller au-delà «Dionysus between Bacchae and Frogs»: a short history of a philological dispute, with a proposal to go beyond
L’exemple des Cavaliers, 1274-1289, montre chez Aristophane une conscience aiguë de la fonction comique des injures contre les citoyens ses contemporains. Ce comique repose sur un renversement systématique des codes qui régissent... more
L’exemple des Cavaliers, 1274-1289, montre chez Aristophane une conscience aiguë de la fonction comique des injures contre les citoyens ses contemporains. Ce comique repose sur un renversement systématique des codes qui régissent l’agression verbale dans la tradition poétique. Dans ce cas précis, l’opposition traditionnelle entre injure et louange sert de prétexte à un jeu onomastique très sophistiqué sur les noms d’Arignotos et d’Ariphradès.
The example of The Knights, l. 1274-1289, shows in Aristophanes a very accurate awareness of the comical function of insults against his fellow citizens. This comic is based on a systematic reversal of the codes that govern verbal aggression in the poetic tradition. In this last case, the traditional opposition between blame and praise is pretexts to an onomastic game on Arignotos and Ariphrades’names.
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Entretien sur le livre de Diego Lanza, Lo Stolto. Di Socrate, Eulenspiegel, Pinocchio e altri trasgressori del senso comune, Milan, Petite Plaisance, 2020 (Turin, Einaudi, 1997)
Nella Grecia antica, Demetra e Dioniso —divinità dei culti agricoli legate rispettivamente alla coltivazione del grano e della vite— erano associati a una saggezza di natura iniziatica, capace di dare accesso ai segreti della vita e della... more
Nella Grecia antica, Demetra e Dioniso —divinità dei culti agricoli legate rispettivamente alla coltivazione del grano e della vite— erano associati a una saggezza di natura iniziatica, capace di dare accesso ai segreti della vita e della morte. Ad Atene, durante tutta l’epoca classica, i festival di Dioniso invitavano le arti della musica, della poesia e del teatro in momenti particolarmente importanti per la produzione del vino. In questo contesto, attraverso l’uso delle maschere, si celebrava l’essenza del sapere dionisiaco: il divenire universale e la trasmutazione della vita. A pochi kilometri a ovest di Atene, nel santuario di Eleusi, cuore pulsante della saggezza greca, Demetra e Dioniso vegliavano insieme alla celebrazione annuale dei misteri una volta terminato il raccolto. Ancorate in tutto il mondo greco, le saggezze orfico-dionisiache erano praticate, da un lato, da poeti e musicisti, come Orfeo, il mitico cantore disceso negli Inferi per recuperare la sua amata, il quale con il suo canto era riuscito a risvegliare gli elementi della natura; e, dall'altro, dagli antichi saggi del Mediterraneo, come Pitagora, Eraclito ed Empedocle. Ancora oggi pensatori come Nietzsche o Giorgio Colli hanno trovato in questa cultura gli strumenti indispensabili per ripensare e rinnovare la modernità.
 Gli articoli presentati nel numero 26 di AFC intendono contribuire alla riflessione sulle saggezze orfico-dionisiache, attraverso un'esplorazione delle sue forme: teatro, poesia e filosofia, seguendo il filo rosso rappresentato dalla figura di Dioniso e dalla sua bevanda sacra : il vino.
Tre articoli trattano della presenza di Dioniso nel teatro: L. Buarque (PUC, Rio) propone un’analisi originale della dimensione politica del dionisismo comico attraverso una lettura degli Acarnesi di Aristofane; A. Vannucci (UFRJ) esamina gli aspetti dionisiaci di alcune maschere della Commedia dell'arte, capaci di oltrepassare i confini tra il mondo dei morti e quello dei vivi; F. La Mantia (Università Korè, Enna) effettua una lettura comparativa delle Baccanti di Soyinka che ne evidenzia la dimensione interculturale.
Tre articoli trattano della presenza del vino nella poesia, nella filosofia e nel mito: V. Andò (Università di Palermo) parla della poesia greca arcaica, che trova la sua ispirazione nel vino e in Dioniso piuttosto che nell’acqua e nelle Muse; G. Casertano (Università Federico II, Napoli) parla del tema del vino nel pensiero platonico; mentre F. Santoro (UFRJ) propone una lettura allegorica del mito orfico dello smembramento di Dioniso, connettendolo ai riti che accompagnano la produzione del vino.
Altri due articoli trattano i miti dionisiaci e le loro interpretazioni: G. Burgio (Università Korè, Enna) analizza l’articolazione tra il mito di Dioniso e il mito di Tiresia nelle Baccanti di Euripide, basandosi sull’archetipo dell’androgino; C. Santaniello (ricercatore indipendente, Roma) esamina un episodio del mito di Dioniso attestato nell’Iliade, quello della sua persecuzione da parte del re Licurgo.
Al tema principale del numero sono legate anche le due recensioni bibliografiche che seguono: Clémence Ramnoux, Œuvres (Encre marine/Les Belles Lettres, 2020) di F. Montevecchi (ricercatrice indipendente, Bologna) e Giorgio Colli, Empedocle (Adelphi, 2019) di R. Saetta Cottone (CNRS, Centro L. Robin).
La maggior parte di questi testi sono stati presentati nell'ambito di Dionisiaca, primo festival sulle saggezze orfico-dionisiache, a Sambuca di Sicilia, nel settembre 2018. Organizzato congiuntamente dal Centro Leon Robin della Sorbona e dal Laboratório Ousia dell’Universidade Federal do Rio de Janeiro con il generoso sostegno di diversi attori locali, questo festival si propone di celebrare, durante il periodo della vendemmia, le arti della produzione vinicola, del teatro, della poesia e della filosofia, attraverso una partecipazione artistico-rituale alla vendemmia, un convegno e diversi spettacoli teatrali. Interrotta nel 2020 a causa della pandemia, dovrebbe riprendere, speriamo, nel 2021. Per rendere omaggio al paese di Sambuca, pubblichiamo la traduzione della favola di Antonella Maggio, Il Fantasme di Zabut, una storia di avventure per insegnare ai bambini i valori della diversità culturale, dell'ospitalità e della libertà.
Questo numero celebra il multiculturalismo con articoli in varie lingue (portoghese, francese, italiano), traduzioni, testi bilingui e trilingui e un articolo in doppia edizione con una versione inglese apparsa nella rivista Mantichora: http://ww2new.unime.it/mantichora/ .
Le fotografie di Dionisiaca sono di Maria da Graça Gomes de Pina.
Approfittiamo di questa pubblicazione per ringraziare calorosamente i nostri sponsor: Di Prima Vini; Teatro L'Idea; Karma s.r.l.; Le Strade del vino; e i nostri supporti istituzionali: Comune di Sambuca di Sicilia (Italia); Capes (Min. of Brazilian Education) e Cofecub (Min. of French Science).
Le numéro 3 de la revue Aretè. International Journal of Philosophy, Human & Social Sciences est entièrement consacré au plurilinguisme. Ce thème est abordé selon des perspectives conceptuelles et disciplinaires différentes, sans aucune... more
Le numéro 3 de la revue Aretè. International Journal of Philosophy, Human & Social Sciences est entièrement consacré au plurilinguisme. Ce thème est abordé selon des perspectives conceptuelles et disciplinaires différentes, sans aucune prétention d’exhaustivité.  Le numéro s’articule en quatre sections principales, dont la première (“Discussioni”) contient deux discussions sur le plurilinguisme européen qui ont eu lieu à Berlin, respectivement en février et en avril 2016, la première entre Barbara Cassin, Tullio De Mauro et Jürgen Trabant, la seconde entre ce dernier et Philippe Van Parijs. Les deux discussions se proposent de confronter et de faire dialoguer des visions différentes concernant le sens et les objectifs d’une citoyenneté européenne  vue sous l’angle des langues et de la culture, et elles laissent inévitablement apparaître non seulement des différences théoriques, mais aussi les appartenances des intervenants,  disciplinaires (philosophie du langage, philologie, philosophie politique) et culturelles (contexte français, allemand, italien, belge). La deuxième section (“Poetiche del plurilinguismo”) est consacrée à l’étude d’œuvres poétiques plurilingues et/ou d’auteurs plurilingues, notamment au rôle du plurilinguisme dans la genèse de processus créatif comme dans la production de représentations poétiques spécifiques, de réflexions sur la langue poétique qui leur sont liées, et d’effets poétiques particuliers comme le comique et le rire. La troisième section (“Oltre il verbale: costruzioni plurisemiotiche”) propose une extension de la notion de plurilinguisme au-delà de son application aux langues verbales, c’est-à-dire sa déclinaison comme plurisémiotisme, à travers une lecture inédite du plurisémiotisme dans la Scienza nuova de Giambattista Vico, un essai sur le concept kantien de fiction analysé du point de vue de sa valeur heuristique dans le domaine de la littérature, et une lecture des Sillabari de Goffredo Parise, dont on retrouve l’inspiration dans la philosophie de Merleau-Ponty et dans sa valorisation de la dimension expressive, perceptive et sentimentale de la corporéité. La quatrième section (“Universale, particolare, plurale”) comprend quatre articles qui discutent un ensemble de questions strictement liées au plurilinguisme : une analyse comparative de certains modèles de la pédagogie interculturelle, la présentation d’un mouvement d’idées transnationales basé sur le “modèle” plurilingue et multiculturel offert par Hannah Arendt, une analyse des interprétations de la figure de Saint Paul qui aboutit à l’affirmation de sa “double non-identité” et un pamphlet qui défend l’intérêt de la théorie queer en vue de la construction de toute identité multiculturelle. La dernière section contient sept comptes-rendus de livres, qui reproposent certains des thèmes principaux abordés dans les sections précédentes : l’interculture, la traduction, les théories du langage, le plurisémiotisme et la Linguistic Justice.
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Programme du deuxième symposium international sur les sagesses orphico-dionysiaques DIONISIACA, Sambuca Sicile 23-25 août 2019
Programme 2019/2020 du séminaire "Les dieux chez les présocratiques", Centre Léon Robin de recherches sur la pensée antique, Sorbonne Université.
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Pour la troisième et dernière année, le séminaire « présocratiques » du Centre Léon Robin sera consacré au thème « Les dieux chez les penseurs présocratiques » et poursuivra l'enquête sur les principales questions soulevées par l'étude de... more
Pour la troisième et dernière année, le séminaire « présocratiques » du Centre Léon Robin sera consacré au thème « Les dieux chez les penseurs présocratiques » et poursuivra l'enquête sur les principales questions soulevées par l'étude de la religiosité chez les penseurs grecs de l'époque archaïque et classique. Par-delà le champ spécifiquement philosophique, qui est difficile à définir pour une époque où la philosophie n'est pas constituée réflexivement comme discipline et reste plutôt à situer dans différentes attitudes critiques face à la tradition, le séminaire sera ouvert aux approches pluridisciplinaires et transversales, que ce soit à la poésie hexamétrique « théologique », à la tragédie, ou aux aspects politiques et sociologiques en rapport à la religiosité traditionnelle. Il s'intéressera cette année tant au Chaos, aux figures de Dionysos et d'Apollon, à la critique des adresses aux dieux dans les banquets, qu'à un aspect plus spécifique, la réception du débat philosophique au sein de la société grecque au sens large, particulièrement dans l'Athènes de la fin du V e siècle.
Programme du colloque "L'Electre d'Euripide et ses personnages : les nouvelles voies de la tragédie", ENS, Paris, 20-21 mai 2022
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