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TP4 Conductivité

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Sommaire :

Sommaire....................................................................................

Introduction................................................................................

Objectif........................................................................................
Appareil d’hydrologie..................................................................

Partie théorique.........................................................................

Partie expérimental...................................................................

Interprétation des résultats.......................................................

Conclusion.................................................................................
Introduction:
L'eau est une ressource essentielle à la vie sur Terre, et l'un de ses aspects les plus
fascinants réside dans son existence sous forme d'eaux souterraines, nichées dans des
formations géologiques complexes. Ces réservoirs naturels, connus sous le nom
d'aquifères, jouent un rôle vital dans la gestion des ressources en eau douce de notre
planète.
Une compréhension approfondie des aquifères, de leurs caractéristiques et de leur
comportement est cruciale pour répondre aux besoins en eau potable, à l'agriculture, à
l'industrie et à la préservation de l'écosystème. Au cœur de cette compréhension se
trouve la notion de conductivité hydraulique, un paramètre clé qui détermine la
capacité d'un milieu poreux à permettre l'écoulement des eaux souterraines sous
l'influence d'un gradient de pression.
A ce fait, nous allons plonger dans le monde des aquifères, en comprenant les
différents types d'aquifères, les facteurs qui influencent leur conductivité hydraulique,
et comment la loi de Darcy régit l'écoulement de l'eau à travers ces formations
géologiques. Nous découvrirons également comment la porosité et d'autres
paramètres géologiques jouent un rôle essentiel dans la caractérisation de ces
réservoirs souterrains. Cette exploration nous aidera à mieux appréhender l'importance
des aquifères dans la gestion durable des ressources en eau douce, un enjeu crucial
pour l'avenir de notre planète.

❖ L’aquifère:
Un aquifère est une formation géologique souterraine qui joue un rôle essentiel dans
le cycle de l'eau en stockant et en permettant l'écoulement de l'eau souterraine. Ces
réservoirs d'eau souterraine sont constitués de matériaux géologiques qui sont
suffisamment poreux et perméables pour permettre à l'eau de s'infiltrer et de circuler à
travers eux.
Les aquifères de la Terre sont constitués de matériaux sédimentaires, qu'ils soient
non consolidés (comme le sable) ou consolidés (comme le calcaire et la dolomite). Les
matériaux non consolidés sont généralement plus poreux et perméables, permettant
un écoulement d'eau plus libre, tandis que les matériaux consolidés peuvent nécessiter
des méthodes d'extraction spécifiques. La compréhension de ces distinctions est
essentielle pour gérer efficacement les ressources en eau souterraine.

❖ Les aquifères de formation rocheuse, karstiques:


Les aquifères de formation rocheuse, notamment les aquifères karstiques, sont des
réservoirs souterrains constitués de roches carbonatées telles que le calcaire et la
dolomite. Ces aquifères se caractérisent par la présence de cavités, de fissures et de
systèmes de conduits formés par l'érosion de la roche. Les caractéristiques uniques
des aquifères karstiques facilitent la circulation de l'eau et les rendent importants pour
l'approvisionnement en eau potable.

❖ Les aquifères alluvionnaires, alluviaux, sédimentaires:


Les aquifères alluvionnaires, également appelés aquifères alluviaux ou
sédimentaires, sont formés à partir de matériaux sédimentaires non consolidés tels que
le sable, les graviers et les argiles. Ils se trouvent généralement le long des rivières et
des cours d'eau, et sont régulièrement réapprovisionnés en eau par les flux provenant
des zones montagneuses. Ces aquifères sont importants car ils contribuent de manière
significative à l'approvisionnement en eau souterraine, en fournissant environ 45 % de
l'eau souterraine prélevée en France.

❖ La porosité des aquifères:


La porosité des aquifères fait référence à la proportion d'espace vide, de fissures,
de pores et de canaux à l'intérieur de la formation géologique qui compose l'aquifère.
Elle est essentielle pour évaluer la capacité de l'aquifère à stocker de l'eau. La porosité
est généralement exprimée en pourcentage du volume total de l'aquifère.
Un aquifère avec une porosité élevée a plus d'espace disponible pour stocker de
l'eau, tandis qu'un aquifère avec une porosité plus faible peut contenir moins d'eau. La
connaissance de la porosité est cruciale pour comprendre la capacité de l'aquifère à
retenir et à fournir de l'eau, ce qui est important pour diverses applications, y compris
l'approvisionnement en eau potable, l'irrigation agricole et la gestion des ressources en
eau souterraine. Le coefficient de porosité totale de l’aquifère mesure la capacité
d’emmagasinement d’eau, c’est à dire le volume d’eau qu’il peut emmagasiner s’il est
saturé. (Tout le vide est remplit d’eau).

❖ La porosité efficace et de rétention des aquifères


Dans un aquifère saturé, une partie de l'eau peut être évacuée par gravité et libérée
par l'aquifère, tandis qu'une autre partie reste retenue par l'aquifère. L'eau libérée
mesure la capacité de drainage, également appelée percolation, ou encore la porosité
efficace. Le coefficient de porosité efficace quantifie le rapport entre le volume d'eau
libre et le volume total de l'aquifère.

L'eau retenue, quant à elle, représente la capacité de rétention de l'aquifère, c'est-à-


dire la quantité d'eau qui reste attachée à l'aquifère et ne s'écoule pas sous l'effet de la
gravité.
Si l'on additionne la porosité efficace et la capacité de rétention, exprimées en
pourcentage du volume total, on obtient la porosité totale de l'aquifère. Cette porosité
totale est une mesure globale de la capacité de l'aquifère à stocker de l'eau, qu'elle soit
librement mobile ou retenue dans ses interstices. Elle joue un rôle clé dans la gestion
des ressources en eau souterraine, notamment pour estimer la quantité d'eau
disponible pour différents usages.

❖ Types des aquifères selon leurs porosités:


Les aquifères sont classer selon leurs types de porosité (le vide, les ouvertures, les
trous, les pores de l’aquifère) en trois types:
1-Les aquifères à porosité d’interstice primaire comme les aquifères formés par le
sable ou le gravier, l’eau circule à travers ces trous présentes entres des particules
formants l’aquifère.
2-Les aquifères à porosité d’interstice secondaire ou les aquifères à porosité de fissure
comme les aquifères formés par les rocs solides fissurés. L’eau circule entre les
fissures et les joints du roc solide.
3-Les aquifères dont les pores sont des cavernes et des canaux. (Grotte) Les
matériaux à granulométrie faible ont des pores très petits, la capacité de rétention est
très grande et la porosité efficace est très faible.
Les matériaux à granulométrie grossière ont des capacités efficaces élevées. Les
formations de grés composées d’une infinité de petits grains de sable sont le type
rocheux qui forme les meilleurs aquifères.
❖ Les nappes:
Les hydrogéologues distinguent quatre principales catégories de nappes
souterraines en fonction de la relation entre la surface piézométrique (niveau de l'eau)
et la surface libre de l'aquifère :
• Nappe libre: Dans une nappe libre, la surface piézométrique est alignée avec la
surface libre de l'aquifère. La pression exercée sur l'eau à la surface libre est
égale à la pression atmosphérique. L'eau de cette nappe peut être facilement
pompée à partir de puits car elle n'est pas sous pression.
• Nappe captive: Dans une nappe captive, la surface piézométrique se situe au-
dessus de la surface libre de l'aquifère. L'eau souterraine est emprisonnée entre
deux formations géologiques imperméables, créant ainsi une pression
artésienne. L'eau dans cette nappe est sous une pression supérieure à la
pression atmosphérique, ce qui signifie qu'elle jaillira naturellement si un forage
atteint la nappe.
• Nappe artésienne: Une nappe artésienne est une variation de la nappe captive
dans laquelle la surface piézométrique se situe au-dessus du sol. Dans cette
situation, l'eau souterraine peut jaillir spontanément à la surface, créant une
source artésienne. Cela se produit lorsque la pression dans la nappe captive est
suffisamment élevée pour surmonter la résistance du sol.
• Nappe semi-captive: La nappe semi-captive est une catégorie intermédiaire où
la surface piézométrique peut varier, mais elle reste généralement en dessous de
la surface du sol. L'eau de cette nappe peut être soumise à une légère pression,
mais elle n'atteint pas nécessairement la surface.

Figure 1: Niveau de la nappe phréatique


❖ Piézomètres:
Les piézomètres sont des dispositifs utilisés en hydrogéologie pour mesurer la
pression de l'eau dans un aquifère (nappe d'eau souterraine) à une profondeur
donnée. Ils jouent un rôle essentiel dans la surveillance et la compréhension des
nappes d'eau souterraine, ainsi que dans la gestion des ressources en eau.

Figure 2: le piézomètre

Objectif du TP:
L'objectif de ce TP est :
➢ Comprendre le fonctionnement d'appareil d'hydrologie.

➢ Mesurer H la hauteur piézométrique et r la direction de l'écoulement et Q le


début.

➢ Calculer la constante de la conductivité hydraulique


Appareil d’hydrologie:
Cet appareil didactique d'hydrologie permet de simuler des phénomènes tels que
les chutes de pluie, les tempêtes, et l'écoulement de l'eau. Il est idéal pour des études
en groupe et des démonstrations en hydrologie, offrant la possibilité d'observer
comment les précipitations, la topographie, et d'autres caractéristiques influencent le
ruissellement de l'eau. Cet outil est précieux pour l'enseignement et la recherche dans
le domaine de l'hydrologie.
Figure3: Appareil hydrologique

Figure 4: Rotamétre Figure 5: Panneau

Figure 6: Déversoir rectangulaire à bord mince Figure 7: Réservoir de stockage

Partie théorique:
➢ Loi de Darcy
La loi de Darcy est une relation fondamentale en hydrogéologie qui décrit le débit
d'eau à travers un aquifère en fonction de la conductivité hydraulique (K), du gradient
hydraulique (I), et de la surface traversée (S). Le débit (Q) peut être calculé à l'aide de
cette équation :
Q=K⋅I⋅S
Le gradient hydraulique (I) est la dérivée de la hauteur piézométrique (H) par rapport
à la direction de l'écoulement (r), ce qui signifie :

I=dH/ dr
En remplaçant le gradient hydraulique dans l'équation de la vitesse de filtration (V),
on obtient :

V=K⋅dH/dr
Ensuite, en intégrant cette équation par rapport à r, on peut obtenir le débit moyen.
Pour cela, on prend en compte les valeurs initiales et finales de r (r1 et r2) ainsi que les
hauteurs piézométriques initiales et finales (H1 et H2). L'équation devient :

Q=K⋅π⋅(H22−H12 )/2⋅ln(r2/r1 )
Cette équation permet de calculer le débit à travers l'aquifère en fonction des
variations de la hauteur piézométrique et de la conductivité hydraulique dans la
direction de l'écoulement. Elle est utilisée pour comprendre et modéliser les
écoulements d'eau souterraine dans les aquifères.

➢ Formule de Dupuita formule de Dupuit


Figure 8: Surfaces et hauteurs d’eau d’une nappe libre avant et après un
pompage

Pour démontrer la formule de Dupuit, commençons par considérer un aquifère en


nappe libre. La formule de Dupuit est basée sur les principes de base de
l'hydrogéologie, en supposant un écoulement horizontal le long de la direction de la
pente de la nappe.
La formule de Dupuit est la suivante :
Q=K⋅B⋅H⋅i
où :
• Q est le débit de la nappe libre.
• K est la conductivité hydraulique de l'aquifère.
• B est la largeur de l'aquifère.
• H est la hauteur de la nappe.
• i est la pente de la nappe.
Pour la démonstration, nous allons considérer une section rectangulaire de
l'aquifère où l'écoulement se produit horizontalement. La largeur de cette section est B,
la hauteur de la nappe est H, et la pente de la nappe est i.
• Considérons un petit élément de cette section rectangulaire avec une largeur dx
(dans la direction de l'écoulement) et une hauteur dh (perpendiculairement à la
direction de l'écoulement).
• La section transversale de cet élément est B * dx, et la surface de la nappe est
B * H.
• L'écoulement à travers cet élément est dQ = K * B * dx * dh / dx.
• La pente de la nappe i est définie comme la hauteur de pente dh (perpendiculaire
à la direction de l'écoulement) divisée par la longueur de la pente dx (dans la
direction de l'écoulement) : i = dh / dx.
• En remplaçant dh par i * dx, nous obtenons :
dQ = K * B * i * dx.
• Intégrons cet élément le long de la section rectangulaire pour obtenir le débit
total Q:
Q=∫K⋅B⋅i⋅dx
• En effectuant l'intégration, nous obtenons la formule de Dupuit:
Q=K⋅B⋅H⋅i
Cette démonstration montre comment la formule de Dupuit est dérivée en
considérant un petit élément de l'aquifère et en intégrant sur toute la section
transversale. Elle repose sur l'hypothèse d'un écoulement horizontal et de variations de
hauteur piézométrique relativement faibles le long de la direction de la pente.

On calcule le débit par le diagramme suivant :


Figure 9: Diagramme débit charge (Courbe d’étalonnage)
D’où la relation de conductivité hydraulique vaut :

Partie pratique:
Mode opératoire:
❖ Tout d'abord, l'appareil d'hydrologie est préparé en remplissant le réservoir avec
du sable jusqu'à atteindre un certain niveau préétabli. Une fois le système prêt, le
processus démarre en ajustant le débit d'eau à l'aide du rotamètre. Une seule
vanne est ouverte, tandis que les autres sont fermées pour diriger l'eau de
manière spécifique.

❖ La pompe est ensuite activée, et l'on observe une simulation de chute de pluie.
L'eau commence à monter dans les panneaux, puis descend progressivement
jusqu'à atteindre un état d'équilibre, généralement après environ 5 minutes.

❖ Pendant ce processus, des mesures sont prises, notamment les hauteurs d'eau
h1 et h2, ainsi que le diamètre D, qui sera utilisé pour calculer le débit. De plus,
les distances R1 et R2 sont mesurées à partir de la figure pertinente.

Cette série de mesures et d'observations permet d'étudier le comportement de l'eau


dans le dispositif et d'obtenir des données pour l'analyse ultérieure.
Figure 10: Mode opératoire de la manipulation

L'expérience est menée à plusieurs reprises afin d'obtenir une meilleure


compréhension de la conductivité hydraulique. À partir de cette relation obtenue grâce
aux répétitions de l'expérience :

Et on a trouvé les résultats suivantes :

Figure 11: Tableau des résultats.

Et on a obtenu la courbe suivante:


Figure 12: Courbe d’étalonnage du débit.

Interprétation:
L'interprétation des données expérimentales montre une relation proportionnelle entre
les valeurs de débit et de la charge hydraulique (hauteur d'eau) dans l'aquifère. Cette
observation suggère que le débit d'eau pompé est directement lié à la hauteur de la
nappe phréatique, ce qui est une conclusion importante de l'expérience.

En outre, cette interprétation met en évidence le phénomène de cône de dépression


formé autour du puits lors du pompage. Lorsque l'eau est pompée d'un puits de
surface, la nappe phréatique autour du puits diminue en hauteur, créant ainsi une
dépression. Cette dépression peut s'étendre sur une certaine distance et affecter
d'autres puits situés à proximité.

Il est important de savoir que l'excès de pompage, c'est-à-dire le fait de prélever de


l'eau à un rythme plus élevé que la capacité de recharge de l'aquifère, peut entraîner
une baisse continue du niveau phréatique. Cela peut avoir un impact sur
l'approvisionnement en eau d'autres puits avoisinants, en les asséchant
progressivement.

Cette interprétation souligne l'importance de la gestion responsable des ressources en


eau souterraine et la nécessité de surveiller attentivement les niveaux de la nappe
phréatique, en évitant un pompage excessif qui pourrait entraîner des impacts négatifs
sur l'approvisionnement en eau.

Conclusion:
En conclusion, cet appareil d'hydrologie nous a offert l'opportunité de mener des
études complètes en hydrologie. Au cours de ce travail pratique, nous avons exploré
l'utilisation de l'appareil pour déterminer la valeur de la conductivité hydraulique (k),
une caractéristique essentielle des aquifères. Nous avons également examiné le rôle
du pompage dans un puits de surface en utilisant le bassin hydrographique de
l'appareil, ce qui nous a permis de comprendre comment les pompages peuvent
influencer les nappes phréatiques.

De plus, nous avons acquis une compréhension des relations entre les précipitations
et le ruissellement, en nous penchant sur des scénarios de bassins versants secs,
saturés et imperméables. Ces observations ont éclairé notre compréhension des
mécanismes complexes qui régissent les écoulements d'eau dans différents types de
terrains.

Enfin, nous avons examiné la relation entre le pompage excessif d'un puits de
surface et l'assèchement progressif des puits avoisinants, soulignant l'importance d'une
gestion judicieuse des ressources en eau souterraine pour éviter des conséquences
néfastes.

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