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Les T.13 sont des véhicules chasseurs de chars équipant l’armée belge de 1934 à 1940. Ils sont les blindés les plus répandus dans l’arsenal belge de mai 1940. Ces engins témoignent du contexte stratégique, de l’économie et de la politique... more
Les T.13 sont des véhicules chasseurs de chars équipant l’armée belge de 1934 à 1940. Ils sont les blindés les plus répandus dans l’arsenal belge de mai 1940. Ces engins témoignent du contexte stratégique, de l’économie et de la politique nationale et internationale belge des années 1930. La décision de s’en équiper et de les développer durant près d’une décennie n’est pas due au hasard. Elle résulte de considérations mettant en balance stratégie, économie et politique.

Le T.13 est une arme particulièrement adaptée aux stratégies de défense de l’armée belge au cours de l’Entre-deux-Guerres. Pouvant être produit sur le sol national, il permet au gouvernement d’effectuer des économies tout en valorisant l’industrie belge. En outre, sur le plan politique, le T.13 reflète bien la position prise par la Belgique au niveau international. Cette dernière veut disposer d’armes permettant de défendre l’intégrité de son territoire tout en ne heurtant pas la sensibilité de ses voisins. Le canon automoteur/chasseur de chars belge répond à cette logique. Non content d’être le reflet de la politique internationale belge, le T.13 peut aussi se targuer d’être « politiquement correct » sur l’échiquier national. En effet, il est accepté par toutes les composantes de la politique belge, y compris le Parti ouvrier belge, traditionnellement plus pacifiste. Enfin, malgré la présence d’un marché de l’armement déjà largement internationalisé, la Belgique a su mettre au point et se doter d’un système d’armement tout à fait adapté à ses besoins et à son propre contexte national. En effet, si l’on excepte une influence anglaise au niveau technique, aucun autre pays n’est intervenu dans le processus de mise en service et de développement du T.13.
Les blindés des forces armées belges et néerlandaises : le Léopard I et sa signification historique, anthropologique et culturelle.
Review de notre projet de thèse de doctorat.
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Malgré l'avènement de la bombe atomique à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le char va rester une arme d'intimidation très efficace durant toute la durée de la Guerre froide. Les deux blocs vont en produire et en déployer des... more
Malgré l'avènement de la bombe atomique à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le char va rester une arme d'intimidation très efficace durant toute la durée de la Guerre froide. Les deux blocs vont en produire et en déployer des milliers dans diverses régions du globe, et plus particulièrement en RFA et en RDA. Comme d'autres armées occidentales, la Belgique participe à cet effort de dissuasion par le déploiement de forces blindées importantes en RFA. Il faut dire que, durant toute la Guerre froide, la Belgique peut se targuer de posséder une arme blindée conséquente. Bien entendu, la présence de chars ne passe pas inaperçue. Malgré la mise à disposition de vastes domaines militaires, il est nécessaire pour les charistes d'effectuer des manœuvres hors des casernes, sur les terrains qu'ils seront amenés à défendre. C'est pourquoi de nombreux exercices FTX (Field training exercise) sont organisés. Lors de ceux-ci, les chars belges évoluent au milieu des civils allemands. La tolérance de ces derniers face à ces blindés chenillés dans les rues des villes et dans les campagnes est assez ambivalente. Même si les citoyens sont bien conscients que ces chars sont ceux qui seront amenés à les défendre face à un raz de marée soviétique, leur patience est mise à rude épreuve. Si certains se montrent compatissants, d'autres, par contre, expriment leur mécontentement par des actions parfois violentes. Malgré les mesures prises par les militaires belges, les véhicules causent beaucoup de dommages aux infrastructures et aux biens privés. Le but de cette contribution est de présenter les relations entretenues entre charistes belges et civils allemands lors des exercices en terrain civil en répondant à cinq questions : Pourquoi organiser de tels déploiements de blindés en milieu civil? Quels sont les dégâts causés par le déploiement de chars? Quelles sont les réactions des civils par rapport à la présence des chars des FBA dans leur environnement de vie? Sont-elles identiques partout? Quels moyens sont mis en place pour limiter le mécontentement des populations?
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Situé près de Mons, Erbisoeul est un paisible petit village hennuyer. Nulle trace apparente d'un passé mouvementé. C'est pourtant ce village qui abrita l'un des plus grands camps d'internement de prisonniers allemands en Belgique. Créé... more
Situé près de Mons, Erbisoeul est un paisible petit village hennuyer. Nulle trace apparente d'un passé mouvementé. C'est pourtant ce village qui abrita l'un des plus grands camps d'internement de prisonniers allemands en Belgique. Créé par l'armée américaine en avril 1945, ce camp est repris par l'État belge quelques mois plus tard et devient la plaque tournante d'un système pénitentiaire mis au service de la relance économique d'une Belgique sortie exsangue. Sur les 64 000 prisonniers de guerre allemands obtenus par la Belgique auprès des Alliés, 52 000 passent par Erbisoeul. Le but du gouvernement Van Acker est de gagner la « bataille du charbon » en utilisant ces dizaines de milliers de prisonniers dans les mines du Limbourg, de Liège et du Hainaut. D'autres, inaptes aux travaux miniers, travailleront dans les forêts ardennaises, dans les fermes, ou encore au déminage de la côte belge et des champs de bataille ardennais. Certes, l'utilisation de prisonniers de guerre pour effectuer de travaux dangereux est une infraction au droit international. Mais, au regard des horreurs commises par l'Allemagne nazie, cela n'émeut personne. Si les conditions de vie dans les camps belges sont au départ pénibles (logements sous tente, ration alimentaire insuffisante, etc.), elles s'améliorent rapidement grâce à l'action des militaires belges, qui, loin de se venger, défendent parfois leurs prisonniers face à des patrons peu scrupuleux. Cependant, le moral des prisonniers de guerre allemands n'est pas au beau fixe suite aux mauvaises nouvelles d'Allemagne, aux promesses de libération non tenues, et à leur enfermement prolongé. Les rapports entre ces prisonniers et la population belge évoluent rapidement. La haine des premiers mois laisse la place à des contacts humains personnalisés, à la fraternité des mineurs sous terre ou à l'amitié de certains fermiers. De nombreux prisonniers garderont d'ailleurs des contacts avec les familles belges rencontrées à l'époque.