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Call For Papers for a one-day conference on drugs and addiction: "Mapping addiction: deviant bodies and marginal spaces" (University of Strasbourg, 7 May 2020)
Université de Reims Champagne-Ardenne, UFR Lettres et Sciences Humaines, le mardi 4 avril 2017.

Journée de doctorants organisée par Marine Galiné et Tim A. Heron avec le soutien du CIRLEP
Research Interests:
http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/colloque/16927-la-scene-punk-en-france Ce colloque international et interdisciplinaire, qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk... more
http://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/colloque/16927-la-scene-punk-en-france

Ce colloque international et interdisciplinaire, qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), soutenu par l’ANR, a pour but de revisiter la pertinence des périodisations et des ruptures qui définissent et organisent quarante ans de scène punk en France, de dépasser le spectre d’un phénomène réduit à l’évidence culturelle anglo-américaine, et d’étudier comment s’élaborent et se négocient les frontières entre une culture hégémonique et une culture restreinte de la subversion.
Research Interests:
Corps en crise, crise(s) du corps Réflexions interdisciplinaires autour du corps déconstruit Directeurs éditoriaux Marine Galiné, Timothy A. Heron Livre broché - 20,00 € :: Résumé :: Sommaire :: Détails Le concept de corps... more
Corps en crise, crise(s) du corps
Réflexions interdisciplinaires autour du corps déconstruit

Directeurs éditoriaux Marine Galiné, Timothy A. Heron



Livre broché - 20,00 €
:: Résumé    :: Sommaire    :: Détails


Le concept de corps en crise repose sur des questionnements herméneutiques et ontologiques axés autour de la conceptualisation, représentation et médiation du corps en tant qu'objet social, culturel, littéraire ou encore politique. Ce recueil propose d’analyser cet objet dans sa corporéité et les manifestations de celle-ci. Ainsi, la dualité corps-esprit tend à s’harmoniser chez Spinoza, tandis que l’ouvrage « monstre » de Ben Okri, The Famished Road, propose une expérience sensorielle unique à son lecteur. Le corps féminin est également objet de luttes et de reconfigurations. Magnifié par les photographes de mode américains des années 1950, disséqué par la caméra toujours plus intrusive des séries télévisées modernes, il peut également être déformé par la plume d’auteurs de littérature gothique. La médiation artistique se manifeste également dans la (re)naissance du peuple estrémègne espagnol à travers le regard de Luis Buñuel. Le corps social est donc au cœur de cet ouvrage, cherchant à occuper un espace hétérotopique (comme les punks nord-irlandais des années 1970) ou à renégocier son rapport à la marge (comme ces étudiants indiens et indochinois qui rejoignent la métropole au temps des colonies britanniques et françaises). Le corps est également siège du désir, qui peine parfois à s’exprimer dans le jeu social hyper normé. Face à ces rapports au corps paradoxal, émergent de nouveaux espaces d’expression, comme ceux du sport paralympique et de ses athlètes hybrides, mi-humains, mi-machines.

Les actes ici rassemblés proposent ainsi un parcours interdisciplinaire sur la question des crises du corps et couvrent des champs d’études divers – sciences sociales, philosophie, littératures étrangères, arts visuels, histoire et études culturelles.
‘When it comes to punk, New York has the haircuts, London has the trousers but Belfast has the reason’. So shouts a fictionalised Terri Hooley at the end of the 2012 film Good Vibrations. In Northern Ireland in the late 1970s, a number... more
‘When it comes to punk, New York has the haircuts, London has the trousers but Belfast has the reason’. So shouts a fictionalised Terri Hooley at the end of the 2012 film Good Vibrations. In Northern Ireland in the late 1970s, a number of Northern Ireland’s youth turned to punk. At a time when cross-community contact had become uncommon, young Catholics and Protestants temporarily overlooked their political, religious and class differences and met up in streets and record shops during the day, and at night crowded into the few spaces that allowed punk rock bands to play.  While in the 1970s some bands such as Stiff Little Fingers or Ruefrex enjoined Northern Ireland’s youth to ‘alter your native Ulster, alter you native land’, others wrote songs which dealt with love, desire, rejection, and break-ups – adolescent themes which were often combined with a melodic, pop-inspired sound. From the Undertones’ ‘Teenage Kicks’ the Victim’s ‘The Teen Age’, many bands borrowed thematic and musical tropes from American (or Americanized) teenage popular culture. There had been a strain of pop-inflected music running through American and British punk rock from the start, with bands like the Ramones and Blondie (US) and the Damned, Generation X and the Buzzcocks (UK) both celebrating and lampooning the ‘mythologised version of American adolescent life’ encapsulated by the teenager (Bill Osgerby). In Northern Ireland, where access to less mainstream genres of popular music was initially limited by the absence of a rock music scene or infrastructure, the influence of commercial pop music was arguably stronger, and the myth of the teenager was used by Northern punk rockers to obliquely voice their discontent with their lot in a context where little space was afforded for adolescents to articulate their frustrations; and in some of the spaces where their songs were performed, the ‘hedonistic fantasies of unbridled leisure, pleasure and carefree fun’ that they hinted at became actualized, regardless of the participants’ class or creed.

Tim A. Heron
tim.a.heron@gmail.com
+33 6 78 32 89 58
18 rue de Verdun, 10000 Troyes, France

Bio: Tim Heron is a Belfast-born PhD student and teacher (professeur agrégé) based at the University of Reims Champagne-Ardenne, France. Under the supervision of prof. Sylvie Mikowski, he is researching the Northern Ireland punk subculture during the “Troubles” and examining its impact on the practises and outlook of those involved. His wider interests lie with Irish studies, gender issues, popular music and alternative cultures. His PhD project is entitled “Alternative Ulster”: punk and transgression in Northern Ireland in the 1970s and 1980s.
En 1976, le phénomène punk surgit à Londres, remet en cause pendant un instant certains des codes sociaux et des normes culturelles de la société britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La même année, en Irlande du Nord,... more
En 1976, le phénomène punk surgit à Londres, remet en cause pendant un instant certains des codes sociaux et des normes culturelles de la société britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La même année, en Irlande du Nord, 297 personnes sont tuées à cause du conflit connu sous le nom de « Troubles ». Les Sex Pistols invoquent l’anarchie dans leurs textes, mais pour les Nord-Irlandais, « Anarchy in the UK » est bien plus qu’une chanson : il s’agit de leur quotidien. Pourtant, alors que le conflit fait rage, alors que protestants et catholiques restent cantonnés dans leurs quartiers respectifs, des centaines de jeunes issus de deux communautés que tout semble opposer se retrouvent semaine après semaine dans les mêmes espaces pour partager une passion commune : celle du punk rock. Cet article s’attache à interroger le rapport de la scène punk à la violence dans une société nord-irlandaise en proie à un conflit ethno-national.
1970s Northern Ireland is more readily associated with conflict and sectarian tensions than with vibrant expressions of popular culture. And yet, between 1976 and 1983, a local punk scene thrived. Although it was a highly exclusive... more
1970s Northern Ireland is more readily associated with conflict and sectarian tensions than with vibrant expressions of popular culture. And yet, between 1976 and 1983, a local punk scene thrived.  Although it was a highly exclusive subculture, it treated all of its participants alike. Young people ignored their political, religious and class differences and met up in streets and record shops during the day, and at night crowded into the few bars that allowed punk bands to play, thus giving rise to one of the few spaces in Northern Irish society in which cross-community coexistence, cooperation and camaraderie was possible. Punk also gave a voice to the young people who chose to take part in it and allowed them to explore, through the medium of songs, a whole range of themes which, up until then, had seldom been addressed in popular music, from social and political issues to previously unexplored aspects of popular culture.
Cet article s’attache à analyser les pratiques corporelles des jeunes punk pendant la première vague de ce phénomène (1976-c.1980). Le corps punk est considéré comme grotesque et abject lorsqu'il fait son apparition dans la presse, sur... more
Cet article s’attache à analyser les pratiques corporelles des jeunes punk pendant la première vague de ce phénomène (1976-c.1980). Le corps punk est considéré comme grotesque et abject lorsqu'il fait son apparition dans la presse, sur les écrans et dans les rues du Royaume-Uni au cours des années 1970. Pourtant, ce corps transgressif est vécu comme une source d’émancipation par les jeunes qui choisissent de s'enlaidir volontairement : en effet, il s’impose à la fois comme lieu de mise en scène des diverses crises qui traversent alors la société occidentale, et comme lieu de mise en crise de plusieurs récits dominants, notamment en « semant le trouble » dans le genre en interrogeant les codes hétéronormatifs (androgynie, tenues inspirées de celles alors adoptées dans certains segments de la communauté LGBT et par les sexualités dites « alternatives ») d’une société encore conservatrice.
Throughout the late 1970s and early 1980s, at a time when cross-community contact was relatively uncommon in Northern Ireland, the punk subculture attracted both young Catholics and Protestants who temporarily set aside their political,... more
Throughout the late 1970s and early 1980s, at a time when cross-community contact was relatively uncommon in Northern Ireland, the punk subculture attracted both young Catholics and Protestants who temporarily set aside their political, religious and class differences. These young people signalled their participation in the subculture by adopting a dress style which, at the time, was considered shocking. Indeed, punk bodies were interpreted by observers and constructed by punks themselves in terms that evoked the grotesque, the abject and the monstrous. Such bodies were also a common feature in punk iconography and appeared in punk rock songs. In this paper I aim to show how Northern Irish punks, by displaying and celebrating these bodily characteristics in a society where they were generally used to identify and describe the “other” in a sectarian framework, threatened to disturb order and encouraged or at least enabled the transgression of gender and sectarian boundaries.

* * *

Tout au long des années 1970 et 1980, à une époque où les contacts entre les communautés étaient relativement limités en Irlande du Nord, la sous-culture punk attira à la fois des jeunes catholiques et protestants qui faisaient provisoirement abstraction de leurs différences politiques, religieuses et sociales. Ces jeunes gens signalaient leur appartenance à la culture punk en adoptant un style vestimentaire qui, à l’époque, paraissait choquant. De fait, les corps punks étaient perçus par ceux qui les observaient, et construits par les punks eux-mêmes, comme relevant du grotesque, de l’abject et du monstrueux. Ces corps apparaissaient fréquemment dans l’iconographie punk, ainsi que dans les chansons des groupes de punk rock. Dans cet article je montre que les punks nord-irlandais, en exhibant et en célébrant ces caractéristiques corporelles dans une société où elles étaient généralement utilisées pour identifier et stigmatiser l’« autre » catholique ou protestant, menaçaient de perturber l’ordre public et encourageaient, ou du moins rendaient possible, le franchissement de barrières religieuses et genrées.
Research Interests:
«Is this the UDA? Or is this the IRA? I thought it was the UK » . Ici, Johnny, on est en Ulster. Rotten a beau chanter l’anarchie, nous, en Irlande du Nord, on la vit. Au quotidien. Johnny n’a pas vécu les fouilles à l’entrée des... more
«Is this the UDA? Or is this the IRA? I thought it was the UK
» .
Ici, Johnny, on est en Ulster. Rotten a beau chanter l’anarchie, nous, en Irlande du Nord, on la vit. Au quotidien. Johnny n’a pas vécu les fouilles à l’entrée des magasins, les soldats et fourgons blindés à chaque coin de rue, les bandes de voyous qui te caillassent parce qu’ils t’ont vu sortir du «mauvais» quartier. Vicious n’a pas connu les bombes dans les boutiques, les fusillades dans les bars, les membres ou organes qui jonchent les pavés (dommage collatéral). S’ils venaient ici, il se rendraient vite compte que l’anarchie, ce n’est pas l’état d’exception. C’est la routine, le train-train, l’apathie face à une violence qui n’en finit pas. Une violence qui ne touche pas tout le monde, mais qui peut toucher n’importe qui. Mais comment les Pistols le sauraient-ils ? Ils ne sont jamais venus ici...
Research Interests:
Research Interests:
Peer-reviewed.
« Rock et Violences en Europe »
Colloque international, Université de Rouen-Normandie, Maison de l’université
Alors que le conflit nord-irlandais fait rage, que protestants et catholiques restent cantonnés dans leurs quartiers respectifs, des centaines de jeunes issus de deux communautés que tout semble opposer se retrouvent, semaine après... more
Alors que le conflit nord-irlandais fait rage, que protestants et catholiques
restent cantonnés dans leurs quartiers respectifs, des centaines
de jeunes issus de deux communautés que tout semble opposer se
retrouvent, semaine après semaine, pour partager une passion commune
: celle du punk. Le punk nord-irlandais est donc transcommunautaire,
et son étude se réduit trop souvent à cette seule singularité.
Il s’agira au contraire ici d’étudier dans quelle mesure cette scène se
rapproche ou diverge des scènes voisines et des codes transnationaux
et transrégionaux du punk.
‘When it comes to punk, New York has the haircuts, London has the trousers but Belfast has the reason’. So shouts a fictionalised Terri Hooley at the end of the 2012 film Good Vibrations. In Northern Ireland in the late 1970s, a number... more
‘When it comes to punk, New York has the haircuts, London has the trousers but Belfast has the reason’. So shouts a fictionalised Terri Hooley at the end of the 2012 film Good Vibrations. In Northern Ireland in the late 1970s, a number of Northern Ireland’s youth turned to punk. At a time when cross-community contact had become uncommon, young Catholics and Protestants temporarily overlooked their political, religious and class differences and met up in streets and record shops during the day, and at night crowded into the few spaces that allowed punk rock bands to play.  While in the 1970s some bands such as Stiff Little Fingers or Ruefrex enjoined Northern Ireland’s youth to ‘alter your native Ulster, alter you native land’, others wrote songs which dealt with love, desire, rejection, and break-ups – adolescent themes which were often combined with a melodic, pop-inspired sound. From the Undertones’ ‘Teenage Kicks’ the Victim’s ‘The Teen Age’, many bands borrowed thematic and musical tropes from American (or Americanized) teenage popular culture. There had been a strain of pop-inflected music running through American and British punk rock from the start, with bands like the Ramones and Blondie (US) and the Damned, Generation X and the Buzzcocks (UK) both celebrating and lampooning the ‘mythologised version of American adolescent life’ encapsulated by the teenager (Bill Osgerby). In Northern Ireland, where access to less mainstream genres of popular music was initially limited by the absence of a rock music scene or infrastructure, the influence of commercial pop music was arguably stronger, and the myth of the teenager was used by Northern punk rockers to obliquely voice their discontent with their lot in a context where little space was afforded for adolescents to articulate their frustrations; and in some of the spaces where their songs were performed, the ‘hedonistic fantasies of unbridled leisure, pleasure and carefree fun’ that they hinted at became actualized, regardless of the participants’ class or creed.
In the mid-1970s, while the sectarian conflict in Northern Ireland was at its height, part of the province’s youth turned to punk rock. At a time when cross-community contact had become uncommon, young Catholics and Protestants eschewed... more
In the mid-1970s, while the sectarian conflict in Northern Ireland was at its height, part of the province’s youth turned to punk rock.  At a time when cross-community contact had become uncommon, young Catholics and Protestants eschewed or ignored their political and religious differences and met up in streets and record shops during the day, and at night crowded into the few bars that allowed punk bands to play. While grassroots initiatives and ecumenical organizations worked painstakingly in the hope of fostering a degree of social harmony, the punk subculture unwittingly bridged the gap between young people with opposing group identities. In a society in which the reading of codes and symbols was a continual process in order to establish to which community belongs the ‘other’, punk’s ambiguous nature and its tendency to de-articulate signs and re-accent them in novel ways blurred the boundaries between the two groups and interrupted the process of cultural reproduction, which caused the subculture to be seen as a threat by republican and loyalist paramilitaries, the RUC and local youths. Punk’s ‘DIY ethic’ further loosened the hold of both communities’ ideologies over young people’s minds by equipping them with a set of tools that would help them construct their everyday life around a ‘third’ identity , the values of which were based on neither of Northern Ireland’s two rival blocs. The subculture’s potential as an outlet for alternative voices was explored further in the 1980s when the first wave of punk gave way to a small anarcho-punk scene, which pushed radical left-wing politics to the forefront, encouraged the development of grassroots practises and actively sought to politicise young people. Throughout the 1970s and 1980s, the punk subculture in Northern Ireland thus provided young people with the means and the impetus to deploy tactics in a society where they had no ‘proper’, no place to call their own, in order to secure a space in the margins where they could temporarily retreat from the conflict and create an ‘Alternative Ulster’ in which cross-community coexistence, cooperation and even camaraderie was possible.
En 1976, le phénomène punk surgit à Londres, semble remettre en cause certains des codes sociaux et des normes culturelles la société britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La même année, en Irlande du Nord, 297 personnes... more
En 1976, le phénomène punk surgit à Londres, semble remettre en cause certains des codes sociaux et des normes culturelles la société britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La même année, en Irlande du Nord, 297 personnes sont tuées à cause du conflit. Les Sex Pistols invoquent l’anarchie dans leurs textes, mais pour les nord-irlandais, « Anarchy in the UK » est bien plus qu’une chanson : il s’agit de leur quotidien. Pourtant, alors que le conflit fait rage, alors que protestants et catholiques restent cantonnés dans leurs quartiers respectifs, des centaines de jeunes issus de deux communautés que tout semble opposer se retrouvent semaine après semaine dans les mêmes lieux pour partager une passion commune : celle du punk rock. Quelles sont les spécificités que présentent le punk en Irlande du Nord ? Quel impact ce phénomène de culture populaire a-t-il sur les pratiques des jeunes Nord-Irlandais qui participent à cette scène et à cette subculture alors que le conflit bat son plein ? Quels mécanismes permettent aux punks d’imaginer et d’incarner une « Alternative Ulster » ? Afin d’apporter des réponses à ces questions, le présent travail s’attache à retracer l’émergence de la scène punk nord-irlandaise (1976-1983), à analyser les manières dont sont « pratiqués » les lieux sur lesquels elle repose, à interroger l’importance de la tenue et du corps punk et, finalement, à mettre en lumière les thématiques qui traversent la chanson punk.

***

In 1976, punk took the United Kingdom by surprise, and for one brief moment, challenged some of the cultural and social assumptions of British society, shocking public opinion and causing an outbreak of moral panic in its wake. The Sex Pistols could sing about it, but for people living in Northern Ireland, “Anarchy in the UK” was more than just a song, it was what they experienced in their everyday lives. Yet, while the conflict raged on, and at a time when cross-community contact had become uncommon, a minority of the North’s youth turned to punk. These young Catholics and Protestants ignored their political and religious differences and met up in streets and record shops during the day, and at night crowded into the few bars and pubs that allowed punk bands to play. What specific features did Northern Ireland punk display? What impact did this popular culture phenomenon have on the practices of the young participants who took part in this scene and subculture in the midst of the “Troubles”? What mechanisms enabled punks to imagine and embody an “Alternative Ulster”? In order to find answers to these questions, we will provide an account of the emergence of the punk scene in Northern Ireland (1976-1983), analyse the ways in which its spaces were “practiced”, examine the importance of punk dress and, finally, explore the themes which appear in punk rock songs.
Research Interests:
En 1976, le phénomène punk surgit à Londres, semble remettre en cause certains des codes sociaux et des normes culturelles la société britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La même année, en Irlande du Nord, 297 personnes... more
En 1976, le phénomène punk surgit à Londres, semble remettre en cause certains des codes sociaux et des normes culturelles la société britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La même année, en Irlande du Nord, 297 personnes sont tuées à cause du conflit. Les Sex Pistols invoquent l’anarchie dans leurs textes, mais pour les nord-irlandais, « Anarchy in the UK » est bien plus qu’une chanson : il s’agit de leur quotidien. Pourtant, alors que le conflit fait rage, alors que protestants et catholiques restent cantonnés dans leurs quartiers respectifs, des centaines de jeunes issus de deux communautés que tout semble opposer se retrouvent semaine après semaine dans les mêmes lieux pour partager une passion commune : celle du punk rock. Quelles sont les spécificités que présentent le punk en Irlande du Nord ? Quel impact ce phénomène de culture populaire a-t-il sur les pratiques des jeunes Nord-Irlandais qui participent à cette scène et à cette subculture alors que le conflit...
En 1976, le phenomene punk surgit a Londres, remet en cause pendant un instant certains des codes sociaux et des normes culturelles de la societe britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La meme annee, en Irlande du Nord,... more
En 1976, le phenomene punk surgit a Londres, remet en cause pendant un instant certains des codes sociaux et des normes culturelles de la societe britannique, et est le sujet d’une « panique morale ». La meme annee, en Irlande du Nord, 297 personnes sont tuees a cause du conflit connu sous le nom de « Troubles ». Les Sex Pistols invoquent l’anarchie dans leurs textes, mais pour les Nord-Irlandais, « Anarchy in the UK » est bien plus qu’une chanson : il s’agit de leur quotidien. Pourtant, alors que le conflit fait rage, alors que protestants et catholiques restent cantonnes dans leurs quartiers respectifs, des centaines de jeunes issus de deux communautes que tout semble opposer se retrouvent semaine apres semaine dans les memes espaces pour partager une passion commune : celle du punk rock. Cet article s’attache a interroger le rapport de la scene punk a la violence dans une societe nord-irlandaise en proie a un conflit ethno-national.
1970s Northern Ireland is more readily associated with conflict and sectarian tensions than with vibrant expressions of popular culture. And yet, between 1976 and 1983, a local punk scene thrived. Although it was a highly exclusive... more
1970s Northern Ireland is more readily associated with conflict and sectarian tensions than with vibrant expressions of popular culture. And yet, between 1976 and 1983, a local punk scene thrived. Although it was a highly exclusive subculture, it treated all of its participants alike. Young people ignored their political, religious and class differences and met up in streets and record shops during the day, and at night crowded into the few bars that allowed punk bands to play, thus giving rise to one of the few spaces in Northern Irish society in which cross-community coexistence, cooperation and camaraderie was possible. Punk also gave a voice to the young people who chose to take part in it and allowed them to explore, through the medium of songs, a whole range of themes which, up until then, had seldom been addressed in popular music, from social and political issues to previously unexplored aspects of popular culture.
Corps en crise, crise(s) du corps Réflexions interdisciplinaires autour du corps déconstruit Directeurs éditoriaux Marine Galiné, Timothy A. Heron Livre broché - 20,00 € :: Résumé :: Sommaire :: Détails Le concept de corps en crise repose... more
Corps en crise, crise(s) du corps Réflexions interdisciplinaires autour du corps déconstruit Directeurs éditoriaux Marine Galiné, Timothy A. Heron Livre broché - 20,00 € :: Résumé :: Sommaire :: Détails Le concept de corps en crise repose sur des questionnements herméneutiques et ontologiques axés autour de la conceptualisation, représentation et médiation du corps en tant qu'objet social, culturel, littéraire ou encore politique. Ce recueil propose d’analyser cet objet dans sa corporéité et les manifestations de celle-ci. Ainsi, la dualité corps-esprit tend à s’harmoniser chez Spinoza, tandis que l’ouvrage « monstre » de Ben Okri, The Famished Road, propose une expérience sensorielle unique à son lecteur. Le corps féminin est également objet de luttes et de reconfigurations. Magnifié par les photographes de mode américains des années 1950, disséqué par la caméra toujours plus intrusive des séries télévisées modernes, il peut également être déformé par la plume d’auteurs de littérature gothique. La médiation artistique se manifeste également dans la (re)naissance du peuple estrémègne espagnol à travers le regard de Luis Buñuel. Le corps social est donc au cœur de cet ouvrage, cherchant à occuper un espace hétérotopique (comme les punks nord-irlandais des années 1970) ou à renégocier son rapport à la marge (comme ces étudiants indiens et indochinois qui rejoignent la métropole au temps des colonies britanniques et françaises). Le corps est également siège du désir, qui peine parfois à s’exprimer dans le jeu social hyper normé. Face à ces rapports au corps paradoxal, émergent de nouveaux espaces d’expression, comme ceux du sport paralympique et de ses athlètes hybrides, mi-humains, mi-machines. Les actes ici rassemblés proposent ainsi un parcours interdisciplinaire sur la question des crises du corps et couvrent des champs d’études divers – sciences sociales, philosophie, littératures étrangères, arts visuels, histoire et études culturelles.