Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Skip to main content
Soumis au pillage et à la destruction, les faubourgs des XIVe et XVe siècles sont les principales victimes de la guerre. Ce contexte provoque un inurbamento contraint des communautés religieuses faubouriennes vers l’intra muros. Cette... more
Soumis au pillage et à la destruction, les faubourgs des XIVe et XVe siècles sont les principales victimes de la guerre. Ce contexte provoque un inurbamento contraint des communautés religieuses faubouriennes vers l’intra muros. Cette présence en cœur de ville est plus ou moins pérenne et dépend à la fois des capacités propres à chaque établissement pour s’installer au sein de l’espace emmuraillée, de l’acceptation des pouvoirs laïcs et ecclésiastiques, mais aussi de la volonté des exilés à retrouver l’emplacement abandonné et des aides reçues pour mener à bien ce retour.
Les villes d’Amiens et d’Arras offrent plusieurs cas très richement documentés qui permettent d’étudier en détail les entreprises d’inurbamento menées par leurs couvents mendiants faubouriens. Le cas amiénois fait suite à une tentative de coup de main de la part du parti Navarrais sur la cité qui, en 1346, amène la destruction des faubourgs méridionaux. Le dossier artésien a quant à lui pour contexte la chevauchée anglaise de 1370 et le siège mené par le parti Armagnac en 1414 qui, tous deux, endommagent fortement l’ensemble des faubourgs.
Par des regards croisés sur ces deux agglomérations, la présente communication se propose d’aborder la manière dont les différents épisodes d’inurbamento des communautés mendiantes se sont déroulés après des destructions guerrières. Ainsi, seront d’abord étudiés les rôles des autorités locales (laïques et religieuses) et princières (royale et comtale) dans l’accueil des communautés mendiantes au sein de l’espace intra muros. Dans un second temps, l’analyse portera sur le changement de politique des pouvoirs dirigeants, motivée par des convictions personnelles et des pressions extérieures, qui donne lieu à une opposition sélective pour une installation pérenne. Enfin, le propos mettra en lumière l’entreprise d’accompagnement du retour forcé dans les faubourgs, pilotée par les représentants locaux et princiers – sous la forme de privilèges et d’exemptions, ainsi que de dons en argent et en nature –, afin d’assurer une remise en ordre de l’encadrement religieux de la société faubourienne.
Le territoire d’Arras et sa périphérie ont été le siège depuis le dix-huitième siècle de nombreuses découvertes de sépultures d’époque romaine. L’une de ces découvertes est la mise au jour en 2020 d’un sarcophage en plomb, rue Georges... more
Le territoire d’Arras et sa périphérie ont été le siège depuis le dix-huitième siècle de nombreuses découvertes de sépultures d’époque romaine. L’une de ces découvertes est la mise au jour en 2020 d’un sarcophage en plomb, rue Georges Auphelle à Arras. Après une période de restauration au CCE de Ribemont-sur-Ancre, ce sarcophage revient pour être exposé à l’Hôtel -de-Ville d’Arras les 16 et 17 septembre lors des Journées européennes du Patrimoine. Le Service archéologique de la ville propose le samedi 16 septembre 2023, à 14h, à l’occasion du retour, après une période de restauration, du sarcophage découvert à 2020, une conférence de Louise Baty-Bruneau, conservatrice-restauratrice du sarcophage et de Mathieu Béghin, archéologue au service archéologique municipal, sur le monde des défunts à Nemetacum.
Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de faiblesse dans la défense de la frontière méridionale de son empire. C’est pour cela qu’en 1531 il demande aux Ville et Cité d’Arras de... more
Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de faiblesse dans la défense de la frontière méridionale de son empire. C’est pour cela qu’en 1531 il demande aux Ville et Cité d’Arras de fusionner leurs enceintes respectives en un seul et même périmètre fortifié. Toutefois, les travaux ne sont pas réalisés car les différents pouvoirs administrant Arras considèrent cette entreprise comme une perte de privilèges. Cette situation donne lieu à de nombreuses négociations entre le pouvoir impérial et les édiles arrageois qui, bien que résistants sur le démantèlement, doivent céder sur une liaison fortifiée entre les deux enceintes. Ce n’est finalement qu’en 1749, soit presque un siècle après l’intégration d’Arras au royaume de France, que Ville et Cité s’entendent sur la nécessité de réaliser cette vaste entreprise ; laquelle est alors validée par le roi de France Louis XV.
Les tractations du XVIe siècle, ainsi que les opérations de démantèlement des fortifications entre Ville et Cité, puis le lotissement des terrains démilitarisés, ont laissé une vaste production documentaire (textuelle et planimétrique) qui, dans sa très grande majorité, demeure inédite. Ainsi, la présente communication propose d’étudier cette opération urbanistique d’envergure qui met plus de deux siècles à se réaliser, en abordant dans un premier temps les relations entre les habitants de la Ville et de la Cité, puis entre les Arrageois et les pouvoirs princiers. Ensuite, le processus de liaison fortifiée au XVIe siècle, ainsi que le déclassement et le démantèlement des fronts défensifs au XVIIIe siècle retiendront notre attention. Enfin, le propos se conclura par l’analyse du lotissement des anciennes lignes défensives selon les nouveaux principes urbanistiques de l’époque.
Research Interests:
La floraison urbaine qui marque l’Occident dès la fin du Xe siècle s’accompagne d’une hausse démographique qui, elle-même, accroît considérablement les rebuts domestiques et artisanaux. Dès le XIIe siècle, ce phénomène se traduit par... more
La floraison urbaine qui marque l’Occident dès la fin du Xe siècle s’accompagne d’une hausse démographique qui, elle-même, accroît considérablement les rebuts domestiques et artisanaux. Dès le XIIe siècle, ce phénomène se traduit par l’apparition d’un vocabulaire spécifique pour désigner « l’ordure » ; lequel se diversifie au cours des siècles du second Moyen Âge pour traduire différentes réalités plus ou moins tolérées par les citadins. Les affres qui touchent l’Occident à partir du XIVe siècle (épidémies, guerres, crises commerciales, etc.) contraignent les pouvoirs urbains à adopter un mode de gestion des ordures qui, d’une région à l’autre et d’une ville à une autre, repose sur des bases communes mais se trouve empreint de fortes spécificités jusqu’au XVIIe siècle. Dès lors, l’ordure présente des intérêts techniques et économiques qui la font rentrer dans un cycle de réemploi au service du bien commun.
Research Interests:
La primeur des intérêts économiques a émaillé les années 1960 d’une série de « scandales » archéologiques. Face à la destruction du patrimoine, plusieurs défenseurs de la mémoire se sont farouchement opposés à ces destructions et ont su... more
La primeur des intérêts économiques a émaillé les années 1960 d’une série de « scandales » archéologiques. Face à la destruction du patrimoine, plusieurs défenseurs de la mémoire se sont farouchement opposés à ces destructions et ont su convaincre la presse et l’opinion publique de prendre part à la résistance. Pour autant, ce n’est pourtant qu’à l’orée des années 2000 que l’archéologie française passe d’une action de sauvetage à une intervention préventive. Depuis ce changement radical, les archéologues interviennent en amont des projets immobiliers afin de traiter au mieux la question par un enregistrement et une étude minutieuse des vestiges. Dans la théorie, la démarche apparaît simple à mettre en place mais, dans les faits, son application se confronte bien souvent à une légion d’obstacles imposant aux archéologues du XXIe siècle de développer d'une grande capacité d’adaptation.
La présente communication propose de revenir sur le développement de l’archéologie arrageoise depuis ses origines, au XIXe siècle, à aujourd’hui. Par le spectre de différents chantiers, le passage de l’archéologie de sauvetage à l’archéologie préventive sera mis en lumière, puis le propos portera sur les diverses complexités rencontrées au quotidien et les manières de les contourner pour étudier et sauvegarder au mieux le patrimoine local, afin de le transmettre aux Arrageois.
Le séminaire rend compte d'une recherche pluridisciplinaire actuelle, associant historiens, archéologues et géologues à l'étude des matériaux lithiques à travers leur extraction, leur transport et leur mise en œuvre, depuis l'Antiquité... more
Le séminaire rend compte d'une recherche pluridisciplinaire actuelle, associant historiens, archéologues et géologues à l'étude des matériaux lithiques à travers leur extraction, leur transport et leur mise en œuvre, depuis l'Antiquité jusqu'aux Temps modernes.
Situé sur un promontoire de grès d’Ostricourt, le béthunois dispose d’un sous-sol géologiquement riche (bancs de grès, sables blancs Landéniens et argiles). Dès le XIIIe siècle, la dureté de son grès est recherchée dans les architectures... more
Situé sur un promontoire de grès d’Ostricourt, le béthunois dispose d’un sous-sol géologiquement riche (bancs de grès, sables blancs Landéniens et argiles). Dès le XIIIe siècle, la dureté de son grès est recherchée dans les architectures religieuse, militaire et civile, ce qui permet à Béthune de devenir un exportateur majeur de grès dans les comtés d’Artois et de Flandre (Sosson, 1977 ; Clabaut, 2001 ; Salamagne, 2001 ; Béghin, 2014 ; Béghin, 2015). Pour autant, jamais son activité de production n’a donné lieu à une étude spécifique, contrairement aux proches bassins flamands (Salamagne, 1996a ; Salamagne, 1996b ; Salamagne, 2001) et picards (Héren, 1910 ; Béghin, 2015 ; Béghin, 2017). Cela résulte d’un fonds archivistique municipal très endommagé par la Première Guerre mondiale. Toutefois, les apports de l’archéologie préventive, dont ceux de la récente étude de la tour Saint-Ignace, et des recherches de castellologie béthunoise en cours, permettent de combler les vides.
Par une approche mêlant les données archéologiques, textuelles et iconographiques, la présente communication se propose d’aborder l’extraction du grès béthunois (localisation des gisements et modalités d’exploitation), sa commercialisation (typologie des pierres, marchés du grès neuf et d’occasion, exportation) et son utilisation dans l’architecture militaire fonctionnelle et décorative (fondations naturelles ou anthropiques, blocage, élévation, orifices de tir, etc.). En raison du contexte général de modernisation des fortifications et des sources à disposition, le propos se concentrera sur la période des XIVe-XVIe siècles, sans toutefois occulter les apports précieux des sources postérieures (iconographie moderne et informations liées au démantèlement des fortifications), permettant de mieux appréhender le sujet dans sa globalité.
Fondé au-dehors de la cité antique d’Arras par saint Aubert au VIIe siècle, l’oratoire commémorant le culte de saint Vaast dispose rapidement d’un rayonnement qui l’élève au rang d’abbaye, notamment grâce au soutien des rois de Francie... more
Fondé au-dehors de la cité antique d’Arras par saint Aubert au VIIe siècle, l’oratoire commémorant le culte de saint Vaast dispose rapidement d’un rayonnement qui l’élève au rang d’abbaye, notamment grâce au soutien des rois de Francie occidentale. Richement dotés par ces derniers ainsi que par de grands seigneurs tels les comtes de Flandre, les abbés qui se succèdent organisent les terres sous la forme d’un réseau polynucléaire de lieux de production, dont plusieurs ont archéologiquement été abordés pour les IXe et Xe siècles. En parallèle, l’importance grandissante de son scriptorium et l’installation de la résidence principale des comtes de Flandre à proximité de l’abbaye contribuent au développement d’un bourg dès le Xe siècle. Dès lors, en tant que bonne gestionnaire de son riche patrimoine foncier et étant dotée de nombreuses prérogatives, l’abbaye organise le lotissement de ses terres et organise le réseau paroissial pour accueillir et encadrer ses hôtes, et développe de nombreux équipements économiques (moulins, pêcheries, etc.), tant sur le territoire de la ville naissante que dans ses environs plus ou moins lointains (banlieue et plats-pays), notamment grâce à son réseau de prévôtés. Forte et indépendante du pouvoir épiscopal installé dans l’ancienne cité antique, la nouvelle entité urbaine qui obtient le statut de ville au XIIe siècle, offre à Arras son caractère bicéphale qui marque le paysage pour sept siècles. L’unification d’Arras-Cité et d’Arras au sein d’une même enceinte accompagne par la même le déclin de l’abbaye Saint-Vaast.
La présente communication propose d’étudier, à la lumière des sources archéologiques, textuelles, iconographiques et planimétriques, l’apparition et le développement de l’abbaye Saint-Vaast, ainsi que son rôle dans la structuration et la gestion du territoire à l’échelle de la ville d’Arras, de sa banlieue et de son plat-pays. Ainsi, seront abordés les initiatives des moines, les jeux d’alliances qu’ils eurent avec les princes et le développement d’un réseau de prévôtés gestionnaires de son patrimoine. Ces axes prendront place entre les origines de l’abbaye, au VIIe siècle, et la reconstruction totale de l’établissement au XVIIIe siècle, qui fut suivi d’un déclin rapide de l’abbaye qu’officialisa la Révolution française.
Depuis le Xe siècle, la capitale d’Artois a la particularité topographique d’être une agglomération bicéphale, composée d’une ville antique (Arras-Cité) et d’une ville médiévale née autour de l’abbaye Saint-Vaast (Arras-Ville). Tandis que... more
Depuis le Xe siècle, la capitale d’Artois a la particularité topographique d’être une agglomération bicéphale, composée d’une ville antique (Arras-Cité) et d’une ville médiévale née autour de l’abbaye Saint-Vaast (Arras-Ville). Tandis que les fortifications de cette dernière ont fait l’objet de nombreuses études depuis la fin du XIXe siècle, celles de la Cité ont très peu retenu l’attention des chercheurs.
Par une approche alliant l’archéologie, l’iconographie et les textes, la présente communication se propose de faire un premier bilan des connaissances portant sur l’évolution de l’enceinte d’Arras-Cité, entre les XVe et XVIIe siècles. Durant cette période, Cité et Ville connaissent de nombreux chantiers de modernisation de leurs enceintes défensives, lesquels sont rendus nécessaires par l’affrontement du royaume de France et du Saint-Empire romain germanique pour le contrôle d’Arras.
Réalisé en 1716 par les ingénieurs militaires au service du roi de France, le plan-relief d’Arras est considéré comme étant d’une grande fiabilité par Honoré Bernard, qui s’est chargé de sa restauration et de son étude entre 1978 et 1993.... more
Réalisé en 1716 par les ingénieurs militaires au service du roi de France, le plan-relief d’Arras est considéré comme étant d’une grande fiabilité par Honoré Bernard, qui s’est chargé de sa restauration et de son étude entre 1978 et 1993. Depuis une quarantaine d'années, l’intérêt scientifique de cette maquette est reconnu par nombre de chercheurs qui s’intéressent à la ville d’Ancien Régime tant d’un point de vue de la physionomie urbaine que du système fortifié. S’inscrivant dans ce contexte, la présente communication se propose de confronter les données archéologiques concernant les fortifications bastionnées arrageoises aux représentations du plan-relief, dans une expertise placée sous le signe de la pluridisciplinarité.
Research Interests:
Plusieurs études récentes ont montré que la connaissance du patrimoine ecclésiastique urbain demeurait largement méconnue pour la période allant du XIe au XVIe siècle. Les chercheurs ont en effet davantage mis en avant la vie religieuse... more
Plusieurs études récentes ont montré que la connaissance du patrimoine ecclésiastique urbain demeurait largement méconnue pour la période allant du XIe au XVIe siècle. Les chercheurs ont en effet davantage mis en avant la vie religieuse urbaine et la seigneurie monastique rurale, que l’implication des hommes d’Église dans la vie économique des villes, où ils furent pourtant à l’origine de vastes entreprises foncières qui contribuèrent à modeler durablement la physionomie urbaine.
À travers l’étude comparée de trois importantes communautés de chanoines de la cité d’Amiens (Saint-Acheul, Saint-Martin-aux-Jumeaux et Saint-Jean), cette communication se propose d’analyser le rôle que ces établissements ont tenu dans le développement physique de cette ville. Pour cela, seront analysées tour à tour les modalités de constitution du patrimoine foncier de ces communautés, puis son inscription spatiale dans la ville intra et extra muros, et enfin la gestion de ces seigneuries foncières face aux crises de la fin du Moyen Âge.
Research Interests:
Conférence donnée à la Société des Antiquaires de Picardie, le 14 avril 2018 La ville d'Amiens est implantée en fond de vallée de Somme, sur un sous-sol riche en matériaux de construction. Archéologiquement attestée depuis l'Antiquité,... more
Conférence donnée à la Société des Antiquaires de Picardie, le 14 avril 2018 La ville d'Amiens est implantée en fond de vallée de Somme, sur un sous-sol riche en matériaux de construction. Archéologiquement attestée depuis l'Antiquité, l'exploitation de la craie du secteur nord de la ville peut être étudiée dans le détail grâce à la riche documentation textuelle de la fin du Moyen Âge. Les comptabilités municipales et celles de la maladrerie Saint-Ladre d'Amiens permettent en effet d'aborder plusieurs aspects, dont trois retiendrons particulièrement notre attention. Le premier concernera l'identification et la localisation des sites carriers, la détermination de leur caractère ponctuel ou pérenne, ainsi que le type de matériau qui y était exploité. Le caractère sériel des sources comptables permettra ensuite de proposer une quantification du volume de pierres extraites pour chaque site entre 1388 et 1503. Enfin, la corporation des carriers oeuvrant dans les faubourgs septentrionaux d'Amiens sera scrutée et certaines « dynasties familiales » de propriétaires-exploitants seront mises à l'honneur.
Research Interests:
Entre les XIIe et XVIIIe siècles, le Petit Marché d'Arras (actuelle place des Héros) apparaît comme étant la vitrine de la ville en concentrant les symboles de la piété locale, du commerce et des autorités comtale et scabinale. La... more
Entre les XIIe et XVIIIe siècles, le Petit Marché d'Arras (actuelle place des Héros) apparaît comme étant la vitrine de la ville en concentrant les symboles de la piété locale, du commerce et des autorités comtale et scabinale. La réfection du pavage de la place des Héros en 2011 a permis de mettre au jour les vestiges de plusieurs de ces symboles sous la forme d'une voirie (la rue des Rôtisseurs) et de fondations maçonnées d'anciennes structures telles que la chapelle des Ardents, les aubettes commerciales, ou encore la Maison Rouge. Bien connus de l'histoire locale, ces bâtiments n'avaient jusqu'alors pas pu être localisés avec précision et leur composition, tant interne qu'externe, était aussi sujette à interrogation. La présente communication se propose, à partir des observations archéologiques, du recours à des sources textuelles inédites (devis de construction, comptes de travaux et avis de démolition) et à l'analyse des représentations anciennes, de préciser l'apparition, la composition, le développement et le fonctionnement de ces différents équipements urbains, mais aussi les liens qui ont existé entre eux. La mise en commun de ces différentes sources d'information et la finesse des données qu'elles comportent permettent également de proposer une modélisation 3D de chacun de ces éléments et, ainsi, de restituer la physionomie de cet espace public à différents moments aux époques médiévale et moderne.
Research Interests:
Situé à Gosnay, près de Béthune, le Domaine de la chartreuse est aujourd'hui un complexe hôtelier qui succède à une occupation longue et mouvementée depuis l'installation, au début du XIV e siècle, d'un monastère cartusien accueillant une... more
Situé à Gosnay, près de Béthune, le Domaine de la chartreuse est aujourd'hui un complexe hôtelier qui succède à une occupation longue et mouvementée depuis l'installation, au début du XIV e siècle, d'un monastère cartusien accueillant une communauté masculine. La chartreuse du Val-Saint-Esprit fonctionne entre 1322 et 1791, avant d'être revendue comme bien National. Le site devient alors la propriété de la famille Gamot qui y installe sa résidence tout en transformant une partie des anciens bâtiments monastique en centre de production laitier, fromager et sucrier. Racheté par la suite par la compagnie des Mines de Bruay, le site est transformé en logements pour ingénieurs et ouvriers dès 1939, avant être revendu au Ministère de la Justice qui utilise les lieux comme foyer de jeunes en semi-liberté de 1964 à 1984. Mis aux enchères, l'ancien « Château Gamot » est racheté dès 1985 et aménagé en hôtel-restaurant. Malgré ce riche passé et une inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1986, la connaissance de ce site historique est très succincte. Toutefois, l'exploitation des résultats archéologiques (issus de plusieurs fouilles, diagnostics et observations du bâti) et une mise en commun avec des sources manuscrites inédites (comptes et quittances de travaux des XIV e et XVI e siècles) et toute une série de représentations et de plans anciens (XVII e-XX e siècles), permettent de remédier à cette carence. Par le recours à la pluridisciplinaire, cette communication se propose de dresser le bilan d'une première approche de l'évolution topographique de l'ancienne chartreuse jusqu'au complexe hôtelier actuel. Cette enquête contribuera ainsi à la reconstitution de la physionomie des bâtiments de l'ancienne chartreuse, à une meilleure identification des vestiges subsistants et à dégager de nouvelles perspectives de recherche archéologiques.
Research Interests:
Nouvellement retournée à la couronne de France, Amiens retrouve son rôle de bastion avancé de la frontière nord du royaume. Désirant renforcer la capacité défensive de la cité, Louis XI ordonne, en 1476, le démantèlement de la portion... more
Nouvellement retournée à la couronne de France, Amiens retrouve son rôle de bastion avancé de la frontière nord du royaume. Désirant renforcer la capacité défensive de la cité, Louis XI ordonne, en 1476, le démantèlement de la portion d’enceinte séparant la ville de ses faubourgs méridionaux afin que ces deux entités soient réunies dans une seule et même enceinte. Par cette opération, le roi veut également que les migrants s’étant réfugiés dans les faubourgs pour fuir les dangers de la guerre y demeurent, afin d’augmenter le nombre de défenseurs de la ville.
Peu enclin à s’adonner à cette vaste entreprise qu’il estime dangereux pour sa sécurité et ses finances, l’échevinage s’y oppose dans un premier temps mais ne pouvant résister à la volonté royale, un compromis est rapidement négocié. Des avantages financiers sont alors promis aux édiles et, en échange de leur participation, les Amiénois sont autorisés à jouir des terrains sur lesquels ils auront démantelé l’enceinte et/ou comblé le fossé attenant, à charge d’y bâtir une maison selon des normes urbanistiques précises (dimensions, matériaux). En parallèle, le pouvoir scabinal est tenu de percer de nouvelles rues et d’installer des équipements devant favoriser l’attractivité des lieux. Le nouveau paysage qui est en train de se constituer bénéficie alors du déplacement de plusieurs marchés urbains (au blé, au lin, etc.) et d’aménagements modernes (pavage des chaussées et des places, développement du système d’adduction, percement de puits, etc.), dont l’établissement résulte d’une entreprise commune entre l’échevinage et la population.
La présente communication se propose tout d’abord d’étudier le projet de réaménagement exigé par le souverain, puis d’analyser les aspects logistiques du démantèlement entrepris par l’échevinage et les Amiénois, pour ensuite terminer par la réalisation des aménagements publics et privés qui contribuèrent à la conception d’un nouveau paysage urbain.
Qu’il fût compagnon de l’homme, une aide à l’encadrement des troupeaux, un moyen de déplacer les personnes et les marchandises ou encore une source d’énergie ou de nourriture, l’animal fut omniprésent dans la ville médiévale. Cependant,... more
Qu’il fût compagnon de l’homme, une aide à l’encadrement des troupeaux, un moyen de déplacer les personnes et les marchandises ou encore une source d’énergie ou de nourriture, l’animal fut omniprésent dans la ville médiévale. Cependant, les crises sanitaires et les conflits armés qui accompagnèrent les XIVe et XVe siècles firent de cette présence une gêne, voire un danger que les édiles urbains cherchèrent à réguler.
Animé par la volonté de préserver la sécurité de la ville – en garantissant un niveau de salubrité minimum permettant à la population de tenir son rôle de défenseur et en protégeant le bon état des défenses avancées de la divagation des animaux –, chaque pouvoir local développa une législation visant à contrôler la détention et la circulation des animaux dans l’espace urbain.
Bien que commune à l’ensemble des agglomérations, cette ligne de conduite fut empreinte de particularismes induits par la topographie des lieux, les enjeux économiques locaux, le degré d’imperméabilité des édiles aux mesures appliquées dans les centres urbains et les comtés voisins, ou encore par la capacité du pouvoir en place à imposer ses décisions.
Malgré l’existence de cette singularité qui fut à l’origine d’un décalage dans la démarche et la chronologie des méthodes employées, cette politique prophylactique et défensive contribua à faire du faubourg une soupape de décharge accueillant les espèces animales rejetées par la ville intra muros.
À travers l’exemple des villes du Nord de la France – carrefour d’influences situé entre deux importants pôles urbains (Paris et le comté de Flandre) aux mesures prophylactiques précoces – aux XIVe et XVe siècles, cette communication se propose d’étudier les politiques menées par les autorités urbaines et les conséquences que celles-ci eurent sur la physionomie de la ville intra muros et de ses faubourgs. Pour cela, la réglementation de la présence animale sera analysée de manière à dégager toute sa complexité, résultat d’une alternance de phases de tolérance, de rejet et de contradiction. Dans un second point, il sera vu en quoi la question de la place des animaux en ville a participé à la recomposition des paysages intra et extra muros par le biais du développement d’équipements collectifs visant à purifier l’environnement (déplacement ou création de boucheries et d’abattoirs, création de décharges spécifiques pour les rejets issus de l’élevage et de l’abattage de l’animal, etc.). En outre, le déplacement et la concentration de structures d’élevage privées ou publiques, qui se fit le plus souvent au grand dam de la population qui résidait à proximité, contribuèrent au renforcement de la ruralité de certains quartiers urbains et/ou suburbains.
La volonté de défendre leurs intérêts juridictionnels tout en garantissant la paix civile a, dès les XIIe-XIIIe siècles, mené les autorités urbaines à développer une réglementation encadrant la construction qui, face aux troubles... more
La volonté de défendre leurs intérêts juridictionnels tout en garantissant la paix civile a, dès les XIIe-XIIIe siècles, mené les autorités urbaines à développer une réglementation encadrant la construction qui, face aux troubles géopolitiques et sanitaires des derniers siècles du Moyen Âge, connaît plusieurs modifications afin de sécuriser la ville, puis de la rendre plus belle. Durant les XIVe-XVIe siècles, l’habitat amiénois connaît ainsi plusieurs modifications mais qui ne sont pas toujours subies, de nombreux habitants s’adonnant volontairement à des changements pour améliorer le confort de leur maison et de son environnement. Celles-ci entreprenant le plus souvent sur le domaine public, elles restent très encadrées par les autorités, ce qui donne lieu à une documentation à la fois variée et abondante qui, avec l’apport des données archéologiques, permettent d’observer au plus près la maison amiénoise de la cité intra muros et de ses faubourgs.
Les différentes formes d’élevage urbain de la fin du Moyen Âge furent le plus souvent rejetées par les édiles hors de l’espace intra muros pour cause de salubrité publique. La présente communication se propose d’étudier les conséquences... more
Les différentes formes d’élevage urbain de la fin du Moyen Âge furent le plus souvent rejetées par les édiles hors de l’espace intra muros pour cause de salubrité publique. La présente communication se propose d’étudier les conséquences de telles mesures sur l’élevage porcin qui, par les désagréments qu’il engendrait, fut le premier visé par cette politique prophylactique. Alors qu’une frange de la population choisit de transgresser les interdits, plusieurs membres issus de corporations liées à l’alimentation et au monde paysan décidèrent de perpétuer légalement la porciculture  en menant une entreprise immobilière d’envergure dans les faubourgs. L’accent sera ici mis sur les répercussions de cette action qui permit le développement d’un élevage porcin intensif, avec notamment un intérêt pour la transformation du paysage suite à l’installation massive de structures d’élevage, ainsi que pour la manière dont fut vécue la mixité homme-animal, dans un contexte où s’intensifiait l’urbanisation des faubourgs.
Le pavage des rues et des chemins est un usage ancien remontant à l’Antiquité. Cependant, confrontées aux crises qu’amena la chute de l’Empire romain d’Occident (476), les sociétés cessèrent de le pratiquer jusqu’au XIIe siècle, moment à... more
Le pavage des rues et des chemins est un usage ancien remontant à l’Antiquité. Cependant, confrontées aux crises qu’amena la chute de l’Empire romain d’Occident (476), les sociétés cessèrent de le pratiquer jusqu’au XIIe siècle, moment à partir duquel le pavage du réseau viaire urbain peut de nouveau être attesté par les textes et par l’archéologie. Cette réutilisation est à mettre en lien avec le formidable essor urbain que connut l’Occident à cette époque et dont le revêtement pavé fut l’un des témoins. Malgré cela, cette entreprise eut peu de répercussions et ce n’est qu’à partir de la fin du Moyen Âge que le réseau viaire commença vraiment à être revêtu de pavés. Les raisons justifiant ce regain d’intérêt furent multiples, mais gravitèrent toutes autour du bien commun, question qui préoccupa beaucoup les édiles de cette époque. À la lumière de l’activité de pavage à Amiens, dans ses faubourgs et dans sa banlieue, c’est tout un pan de l’histoire économique, politique et sanitaire du XVe siècle qui sera abordé lors de cette conférence.
Les récentes recherches ont pu mettre en lumière l’importance de l’animal dans les villes préindustrielles. Considéré comme un moyen de transport, une source d’énergie, de nourriture et de matières premières, l’animal domestiqué est ainsi... more
Les récentes recherches ont pu mettre en lumière l’importance de l’animal dans les villes préindustrielles. Considéré comme un moyen de transport, une source d’énergie, de nourriture et de matières premières, l’animal domestiqué est ainsi devenu une composante fondamentale de la société médiévale. Toutefois, sa place au sein des politiques urbaines n’a, à ce jour, donné lieu qu’a assez peu d’études. Les crises, les conflits et les épidémies qui frappèrent l’Occident dès le XIVe siècle, engendrèrent une importante migration des populations et de leurs animaux vers les villes, afin d’y trouver protection. Ce phénomène contribua alors à modifier les relations entre l’homme et l’animal, car bien qu’essentiel à la survie de la cité, de ses habitants et de ses activités, celui-ci devint rapidement dans ce contexte, une gêne de moins en moins tolérée, voire même un danger pour la ville.

Par une approche pluridisciplinaire de l’abondante documentation concernant les villes du nord de la France entre le XIIIe et le XVIe siècle, nous  analyserons la progressive émergence d’une législation gravitant autour de l’animal, ainsi que ses répercussions sur la société et sur la physionomie urbaine. Pour cela, nous verrons tout d’abord de quelle manière les autorités publiques durent remanier la législation en place afin de préserver un ensemble d’enjeux sociaux, économiques, politiques et environnementaux. Devant composer entre besoin et rejet de l’animal, la règlementation fut empirique et donna lieu à des pratiques locales parfois étranges et contradictoires qui, furent souvent sources de litiges entre les particuliers et les autorités.
Dans un second temps, nous verrons qu’afin de s’assurer de la bonne application de cette réglementation, un nouveau service de police et de surveillance fut développé. Il concerna tout d’abord un ensemble d’officiers et d’auxiliaires de justice pensionnés par les autorités urbaines, dans le but de surveiller l’élevage, la circulation, l’abattage et le traitement des déchets issus des animaux. Ces contrôleurs sanitaires, ces sergents de justice et ces gardes-champêtres furent assistés d’agents communaux chargés de s’occuper des troupeaux de la ville, mais aussi d’exterminer les animaux jugés nuisibles pour la cité et pour sa population. Selon les villes, cette dernière se vit inviter à aider les autorités, en dénonçant ou en punissant elle-même les fautifs, hommes comme animaux.
Enfin, nous nous intéresserons à la mise en place d’équipements privés et collectifs, qui contribuèrent à modifier la topographie urbaine. Les structures d’élevage furent progressivement éloignées de plusieurs points névralgiques de l’espace intra muros, avant d’être tout simplement rejetées dans les faubourgs, puis vers la banlieue. Ce mouvement contribua alors à accentuer le caractère rural de certaines zones urbaines et périurbaines. Afin de réduire les nuisances de la présence animale en ville, les autorités investirent également dans le développement d’équipements collectifs (porcheries municipales, marchés spécialisés, abattoirs, aménagements pour la circulation des troupeaux ou pour l’évacuation de leurs déchets…).
Nous verrons donc que c’est durant cette période clef que, les efforts mis en place par les autorités urbaines, constituèrent progressivement les bases de croyances et de pratiques qui ont perduré jusqu’aux grandes thèses hygiénistes du XIXe siècle.
Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de faiblesse dans la défense de la frontière méridionale de son empire. C’est pour cela qu’en 1531 il demande aux Ville et Cité d’Arras de... more
Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de faiblesse dans la défense de la frontière méridionale de son empire. C’est pour cela qu’en 1531 il demande aux Ville et Cité d’Arras de fusionner leurs enceintes respectives en un seul et même périmètre fortifié. Toutefois, les travaux ne sont pas réalisés, car les différents pouvoirs administrant Arras considèrent cette entreprise comme une perte de privilèges. Cette situation donne lieu à de nombreuses négociations entre le pouvoir impérial et les édiles arrageois qui, bien que résistants sur le démantèlement, doivent céder sur une liaison fortifiée entre les deux enceintes. Ce n’est finalement qu’en 1749, soit presque un siècle après l’intégration d’Arras au royaume de France, que Ville et Cité s’entendent sur la nécessité de réaliser cette vaste entreprise, laquelle est alors validée par le roi de France, Louis XV. Les tractations du XVIe siècle, ainsi que les opérations de démantèlement des fortifications entre Ville et Cité, puis le lotissement des terrains démilitarisés, ont laissé une vaste production documentaire (textuelle et planimétrique) qui, dans sa très grande majorité, demeure inédite. Ainsi, la présente synthèse propose d’étudier cette opération urbanistique d’envergure qui met plus de deux siècles à se réaliser, en abordant dans un premier temps les relations entre les habitants de la Ville et de la Cité, puis entre les Arrageois et les pouvoirs princiers. Ensuite, le processus de liaison fortifiée au XVIe siècle, ainsi que le déclassement et le démantèlement des fronts défensifs au XVIIIe siècle retiendront notre attention. Enfin, le propos se conclura par l’analyse du lotissement des anciennes lignes défensives selon les nouveaux principes urbanistiques de l’époque.
Frequemment mentionne dans les etudes urbaines concernant le Nord de la France depuis le xixe siecle, le personnage du tuekien n’en demeure pas moins un inconnu. En dehors du nom de cet agent communal et de quelques mentions ponctuelles... more
Frequemment mentionne dans les etudes urbaines concernant le Nord de la France depuis le xixe siecle, le personnage du tuekien n’en demeure pas moins un inconnu. En dehors du nom de cet agent communal et de quelques mentions ponctuelles du quota de ses victimes, on ne sait rien d’autre concernant ce personnage alors que nombre de questions peuvent etre formulees a son sujet : qui etait-il ? D’ou venait-il ? Pourquoi etait-il employe ? En quoi consistait son travail ? Comment etait-il considere par la societe ? etc. Grâce a l’etude minutieuse des archives de plusieurs villes des comtes d’Artois et de Flandre – principalement celles d’Arras, de Douai, de Lille et de Saint-Omer – il est possible de mieux cerner ce personnage qui fut un acteur important de la securisation et de l’assainissement des societes urbaines des xive et xve siecles.
La prospection thématique menée sur le site des carrières Wellington et Blenheim a offert la possibilité d’observer l’exploitation souterraine de la craie de la fin du Moyen Âge et durant les Temps modernes. L’opération a mis au jour... more
La prospection thématique menée sur le site des carrières Wellington et Blenheim a offert la possibilité d’observer l’exploitation souterraine de la craie de la fin du Moyen Âge et durant les Temps modernes. L’opération a mis au jour plusieurs fronts de taille et ateliers dont l’étude croisée des approches archéologique, géologique et historique a permis d’identifier la méthode d’extraction de la craie employée par les carriers et d’en comprendre les différentes étapes. En outre, les résultats obtenus sont encourageants et laissent entrevoir de nouvelles pistes de recherche que l’étude complète de la carrière Blenheim permettrait d’approfondir.
The thematic survey conducted in Arras (Pas-de-Calais), on the site of the Wellington and Blenheim quarries, offered the opportunity to observe the underground exploitation of chalk from the late Middle Ages and during modern times. The operation uncovered several face faces and workshops, whose cross-study of archaeological, geological and historical approaches made it possible to identify the method of chalk extraction used by the quarries and to understand the different stages. In addition, the results obtained are encouraging and suggest new avenues of research that could be explored further with a complete study of the Blenheim quarry.
En tant que ville capitale du comté d’Artois, Arras fut à plusieurs reprises le théâtre de l’expression de la puissance et de la splendeur de la cour princière des Valois-Bourgogne. Les travaux entrepris en 1402 pour le mariage d’Antoine... more
En tant que ville capitale du comté d’Artois, Arras fut à plusieurs reprises le théâtre de l’expression de la puissance et de la splendeur de la cour princière des Valois-Bourgogne. Les travaux entrepris en 1402 pour le mariage d’Antoine de Rethel ou en 1430 pour la reconstruction de la  maison de justice comtale en témoignent. De ces chantiers subsiste une précieuse documentation dont l’étude éclaire les rouages de la production comptable bourguignonne et la gestion des chantiers édilitaires.

As the seat of the county of Artois, Arras was on several occasions the setting where the power and splendor of the princely court of the Valois-
Burgundys was expressed. The work undertaken in 1402 for the marriage of Antoine de Rethel or in 1430 to reconstruct the count’s courthouse testify to this. Invaluable documentation remains for these worksites; studying them sheds light on the workings of Burgundian accounting and the management of administrative worksites.
Entre 1997 et 2012 trois diagnostics archéologiques se sont déroulés dans l’enceinte de l’ancienne Caserne Dejean au 54 rue Jules Barni à Amiens. Le dernier projet immobilier comportait plusieurs niveaux de sous-sol, ce qui impliquait... more
Entre 1997 et 2012 trois diagnostics archéologiques se sont déroulés dans l’enceinte de l’ancienne Caserne Dejean au 54 rue Jules Barni à Amiens. Le dernier projet immobilier comportait plusieurs niveaux de sous-sol, ce qui impliquait d’importants terrassements, une fouille préventive a donc été prescrite par les services de l’état. Elle a permis la mise au jour de quelques traces du Haut-Empire, de 178 sépultures à inhumation du Bas-Empire et de quelques vestiges de l’époque moderne. Le diagnostic de 2012 a donné lieu à la découverte, totalement inattendue, d’un four de briquetier datant probablement de l’époque moderne, dont la partie basse était en très bon état de conservation. Il est possible de mettre en relation cette structure avec l’édification des fortifications de la ville et avec les zones d’extraction du combustible et de l’argile nécessaires à la fabrication des briques.

Between 1997 and 2012, three archaeological tests took place in the former Dejean Barracks at 54 rue Jules Barni in Amiens. The latest project has several basement levels, which required deep excavation, so a preventive excavation was therefore prescribed by the state services. It allowed the discovery of some evidence of the High Empire, 178 burial graves of the Low Empire and some evidence of the modern era. The 2012 test led to the totally unexpected discovery of a brick kiln probably dating from modern times, whose lower part was in very good state of conservation. It is possible to link this structure with the construction of the city’s fortifications and with the areas where fuel and clay were extracted to make the bricks.
Les différentes formes d’élevage urbain de la fin du Moyen Âge furent le plus souvent rejetées par les édiles hors de l’espace intra muros pour cause de salubrité publique. La présente communication se propose d’étudier les conséquences... more
Les différentes formes d’élevage urbain de la fin du Moyen Âge furent le plus souvent rejetées par les édiles hors de l’espace intra muros pour cause de salubrité publique. La présente communication se propose d’étudier les conséquences de telles mesures sur l’élevage porcin qui, par les désagréments qu’il engendrait, fut le premier visé par cette politique prophylactique. Alors qu’une frange de la population choisit de transgresser les interdits, plusieurs membres issus de corporations liées à l’alimentation et au monde paysan décidèrent de perpétuer légalement la porciculture en menant une entreprise immobilière d’envergure dans les faubourgs. L’accent sera ici mis sur les répercussions de cette action qui permit le développement d’un élevage porcin intensif, avec notamment un intérêt pour la transformation du paysage suite à l’installation massive de structures d’élevage, ainsi que pour la manière dont fut vécue la mixité homme-animal, dans un contexte où s’intensifiait l’urbanisation des faubourgs.
La volonté de défendre leurs intérêts juridictionnels tout en garantissant la paix civile a, dès les XIIe-XIIIe siècles, mené les autorités urbaines à développer une réglementation encadrant la construction qui, face aux troubles... more
La volonté de défendre leurs intérêts juridictionnels tout en garantissant la paix civile a, dès les XIIe-XIIIe siècles, mené les autorités urbaines à développer une réglementation encadrant la construction qui, face aux troubles géopolitiques et sanitaires des derniers siècles du Moyen Âge, connaît plusieurs modifications afin de sécuriser la ville, puis de la rendre plus belle. Durant les XIVe-XVIe siècles, l’habitat amiénois connaît ainsi plusieurs modifications mais qui ne sont pas toujours subies, de nombreux habitants s’adonnant volontairement à des changements pour améliorer le confort de leur maison et de son environnement. Celles-ci entreprenant le plus souvent sur le domaine public, elles restent très encadrées par les autorités, ce qui donne lieu à une documentation à la fois variée et abondante qui, avec l’apport des données archéologiques, permettent d’observer au plus près la maison amiénoise. Dans un souci de compréhension global de ce phénomène de mutation et de ses conséquences sur les formes de l’habitat, l’analyse portera à la fois sur les territoires de la cité intra muros et de ses faubourgs, et s’intéressera aux différentes juridictions des grands seigneurs justiciers présents à Amiens.
Nouvellement retournée à la couronne de France, Amiens retrouve son rôle de bastion avancé de la frontière nord du royaume. Désirant renforcer la capacité défensive de la cité, Louis XI ordonne, en 1476, le démantèlement de la portion... more
Nouvellement retournée à la couronne de France, Amiens retrouve son rôle de bastion avancé de la frontière nord du royaume. Désirant renforcer la capacité défensive de la cité, Louis XI ordonne, en 1476, le démantèlement de la portion d’enceinte séparant la ville de ses faubourgs méridionaux afin que ces deux entités soient réunies dans une seule et même enceinte. Par cette opération, le roi veut également que les migrants s’étant réfugiés dans les faubourgs pour fuir les dangers de la guerre y demeurent, afin d’augmenter le nombre de défenseurs de la ville.
Peu enclin à s’adonner à cette vaste entreprise qu’il estime dangereux pour sa sécurité et ses finances, l’échevinage s’y oppose dans un premier temps mais ne pouvant résister à la volonté royale, un compromis est rapidement négocié. Des avantages financiers sont alors promis aux édiles et, en échange de leur participation, les Amiénois sont autorisés à jouir des terrains sur lesquels ils auront démantelé l’enceinte et/ou comblé le fossé attenant, à charge d’y bâtir une maison selon des normes urbanistiques précises (dimensions, matériaux). En parallèle, le pouvoir scabinal est tenu de percer de nouvelles rues et d’installer des équipements devant favoriser l’attractivité des lieux. Le nouveau paysage qui est en train de se constituer bénéficie alors du déplacement de plusieurs marchés urbains (au blé, au lin, etc.) et d’aménagements modernes (pavage des chaussées et des places, développement du système d’adduction, percement de puits, etc.), dont l’établissement résulte d’une entreprise commune entre l’échevinage et la population.
La présente communication se propose tout d’abord d’étudier le projet de réaménagement exigé par le souverain, puis d’analyser les aspects logistiques du démantèlement entrepris par l’échevinage et les Amiénois, pour ensuite terminer par la réalisation des aménagements publics et privés qui contribuèrent à la conception d’un nouveau paysage urbain.
Frequently mentioned in urban studies concerning Northern France since the 19th century, the character of the tuekien (dog exterminator) is nevertheless unknown. Apart from the name of this town agent and a few specific references to the... more
Frequently mentioned in urban studies concerning Northern France since the 19th century, the character of the tuekien (dog exterminator) is nevertheless unknown. Apart from the name of this town agent and a few specific references to the number of victims, we know nothing else about this character, even though many questions come up about him: Who was he? Where did he come from? Why was he hired? What did his work consist in? How was it considered by the company? etc. Thanks to the meticulous study of several cities' archives in the counties of Artois and Flanders - mainly those of Arras, Douai, Lille and Saint-Omer - it is possible to have a better understanding of this character who was an important actor in the security and sanitation of urban societies in the 14th and 15th centuries.

Fréquemment mentionné dans les études urbaines concernant le Nord de la France depuis le XIXe siècle, le personnage du tuekien n’en demeure pas moins un inconnu. En dehors du nom de cet agent communal et de quelques mentions ponctuelles du quota de ses victimes, on ne sait rien d’autre concernant ce personnage alors que nombre de questions peuvent être formulées à son sujet : Qui était-il ? D’où venait-il ? Pourquoi était-il employé ? En quoi consistait son travail ? Comment était-il considéré par la société ? etc. Grâce à l’étude minutieuse des archives de plusieurs villes des comtés d’Artois et de Flandre – principalement celles d’Arras, de Douai, de Lille et de Saint-Omer – il est possible de mieux cerner ce personnage qui fut un acteur important de la sécurisation et de l’assainissement des sociétés urbaines des XIVe et XVe siècles.
Following the French defeat at Crécy in 1346, the King of France ordered the local authorities of Amiens (Somme) to reinforce the city’s fortifications. Its four Southern suburbs were therefore enclosed within the city’s boundaries, but... more
Following the French defeat at Crécy in 1346, the King of France ordered the local authorities of Amiens (Somme) to reinforce the city’s fortifications. Its four Southern suburbs were therefore enclosed within the city’s boundaries, but a first destruction stage was launched after the initial pattern chosen for this defence was considered inadequate by the king. When Amiens’s role as a city of refuge was confirmed in 1359 its aldermen felt compelled to reiterate this destruction process in the following years. However, Amiens suffered drastically from the construction of bastion-like structures during the first half of the 15th century that involved the collapse of various buildings, land dispossessions and the like. Since it was part of the kingdom of France’s so-called marches regions Amiens was at the heart of the royal defence policy, as can be seen from the huge renovation and modernisation campaigns its fortifications underwent, especially from the mid-15th to the mid-16th century, The town became one of France’s bastions in the Burgundian Wars and later in that against the Habsburgs. Such a geopolitical context had a strong impact on its suburbs, so much so that it led to the redefinition of the word ‘faubourg’ (suburbs) itself in the first half of the 16th century.
For a long time, the suburb has been considered as a uninteresting « third space » between the town and the country ; urban and rural historical studies from the 19th century have relegate it to secondery importance. But the increasing... more
For a long time, the suburb has been considered as a uninteresting « third space » between the town and the country ; urban and rural historical studies from the 19th century have relegate it to secondery importance. But the increasing interest that scientists take in this space for some years now, contribue to clear this territory, renewing the pre-industrial town understanding.
A Doctoral thesis about the apparition and development of the suburbs of Amiens between 1059 and 1520, has allowed to raise in depth the question of the relations between that city and its suburban areas. As a result, a strong interdependance that allow both the town to develop and the suburbs to emerge and last. These multiple relations are approched through three important themes : a suburban population and an economy serving the local society, the entire integration of these suburban areas into the religious and civic life of the the people from Amiens, and the part of suburbs in the security and influence of the city as a whole. Therefore, this approch completely renew the knowledge of the suburb, wich was related, until now, to a simple receptacle for the indesirable elements from the town.
In 2011, during the restoration of the “Place des Héros” pavement of Arras, a group of both medieval and modern structures has been uncovered. Among them was the “Maison Rouge”, an old Artois Count’s Justice Facility. The contrast between... more
In 2011, during the restoration of the “Place des Héros” pavement of Arras, a group of both medieval and modern structures has been uncovered.
Among them was the “Maison Rouge”, an old Artois Count’s Justice Facility. The contrast between the archaeological features and the writing records and the iconographical material permitted to have a good understanding of the architecture, the arrangement and the function of this building built in 1430 and destroyed in 1757. It was taking place in the center of Arras politics, economy and religious life.
This demonstration of the Count’s Power showed a protean facet because of its composition made of different sites dedicated to justice (sentencing and imprisonment), to propaganda (brattice and billposting) and to hygiene (public toilets).
Qu’il fût compagnon de l’homme, une aide à l’encadrement des troupeaux, un moyen de déplacer les personnes et les marchandises ou encore une source d’énergie ou de nourriture, l’animal fut omniprésent dans la ville médiévale. Cependant,... more
Qu’il fût compagnon de l’homme, une aide à l’encadrement des troupeaux, un moyen de déplacer les personnes et les marchandises ou encore une source d’énergie ou de nourriture, l’animal fut omniprésent dans la ville médiévale. Cependant, les crises sanitaires et les conflits armés qui accompagnèrent les XIV e et XV e siècles firent de cette présence une gêne, voire un danger que les édiles urbains cherchèrent à réguler.
Animé par la volonté de préserver la sécurité de la ville – en garantissant un niveau de salubrité minimum permettant à la population de tenir son rôle de défenseur et en protégeant le bon état des défenses avancées de la divagation des animaux –, chaque pouvoir local développa une législation visant à contrôler la détention et la circulation des animaux dans l’espace urbain.
Bien que commune à l’ensemble des agglomérations, cette ligne de conduite fut empreinte de particularismes induits par la topographie des lieux, les enjeux économiques locaux, le degré d’imperméabilité des édiles aux mesures appliquées dans les centres urbains et les comtés voisins, ou encore par la capacité du pouvoir en place à imposer ses décisions.
Malgré l’existence de cette singularité qui fut à origine d’un décalage dans la démarche et la chronologie des méthodes employées, cette politique prophylactique et défensive contribua à faire du faubourg une soupape de décharge accueillant les espèces animales rejetées par la ville intra muros.
À travers l’exemple des villes du Nord de la France – carrefour d’influences situé entre deux importants pôles urbains (Paris et le comté de Flandre) aux mesures prophylactiques précoces – aux XIV e et XV e siècles, cette communication se propose d’étudier les politiques menées par les autorités urbaines et les conséquences que celles-ci eurent sur la physionomie de la ville intra muros et de ses faubourgs. Pour cela, la réglementation de la présence animale sera analysée de manière à dégager toute sa complexité, résultat d’une alternance de phases de tolérance, de rejet et de contradiction. Dans un second point, il sera vu en quoi la question de la place des animaux en ville a participé à la recomposition des paysages intra et extra muros par le biais du développement d’équipements collectifs visant à purifier l’environnement (déplacement ou création de boucheries et d’abattoirs, création de décharges spécifiques pour les rejets issus de l’élevage et de l’abattage de l’animal, etc.). En outre, le déplacement et la concentration de structures d’élevage privées ou publiques, qui se fit le plus souvent au grand dam de la population qui résidait à proximité, contribuèrent au renforcement de la ruralité de certains quartiers urbains et/ou suburbains.
Plusieurs études récentes ont montré que la connaissance du patrimoine ecclésiastique urbain demeurait largement méconnue pour la période allant du XIe au XVIe siècle. Les chercheurs ont en effet davantage mis en avant la vie religieuse... more
Plusieurs études récentes ont montré que la connaissance du patrimoine ecclésiastique urbain demeurait largement méconnue pour la période allant du XIe au XVIe siècle. Les chercheurs ont en effet davantage mis en avant la vie religieuse urbaine et la seigneurie monastique rurale, que l’implication des hommes d’Église dans la vie économique des villes, où ils furent pourtant à l’origine de vastes entreprises foncières qui contribuèrent à modeler durablement la physionomie urbaine.
À travers l’étude comparée de trois importantes communautés de chanoines de la cité d’Amiens (Saint-Acheul, Saint-Martin-aux-Jumeaux et Saint-Jean), cette communication se propose d’analyser le rôle que ces établissements ont tenu dans le développement physique de cette ville. Pour cela, seront analysées tour à tour les modalités de constitution du patrimoine foncier de ces communautés, puis son inscription spatiale dans la ville intra et extra muros, et enfin la gestion de ces seigneuries foncières face aux crises de la fin du Moyen Âge.
Parmi les problèmes associés aux villes des pays du Sud, la gestion de l’ordure compte parmi les maux les plus importants. Généralement confrontées à une forte croissance démographique, ces entités urbaines doivent faire face à une... more
Parmi les problèmes associés aux villes des pays du Sud, la gestion de l’ordure compte parmi les maux les plus importants. Généralement confrontées à une forte croissance démographique, ces entités urbaines doivent faire face à une surproduction de déchets qui le plus souvent est rejetée dans des décharges plus ou moins improvisées aux marges de leurs territoires, là même où un nouvel habitat apparaît ponctuellement. Ce constat renvoie alors à la ville médiévale qui est souvent décrite comme un cloaque à ciel ouvert démunie de législation propre à la gestion des ordures et dont les faubourgs font office de décharges. Les récentes études portant sur le sujet tendent cependant à remettre en cause cette vision en mettant en lumière l’émergence d’une politique hygiéniste dès la seconde moitié du XIVe siècle, en réaction à l’augmentation démographique des populations urbaines et à la multiplication des épidémies. Néanmoins, ces travaux se limitent le plus souvent à des analyses législatives, sans chercher à comprendre l’impact de la mise en application de ces mesures sur le territoire urbain, tant intra qu’extra muros, alors même que la dimension spatiale est un critère important pour ce type d’étude.
Fruit d’une recherche pluridisciplinaire, le présent article a pour dessein d’éclairer la gestion spatiale des déchets dans les villes du Nord de la France au Moyen Âge, et plus particulièrement le rôle tenu par les faubourgs. Pour cela, les différentes formes de l’ordure et de ses manifestations dans l’espace public seront identifiées, le mécanisme d’action complexe des autorités urbaines sera décrypté et le rôle de l’ordure triée et recyclée pour devenir un nouvel objet au service du bon fonctionnement de la ville et de ses faubourgs fera l’objet d’une réflexion toute particulière.
Dans le cadre d’une recherche pluridisciplinaire portant sur le monastère cartusien du Val-Saint-Esprit de Gosnay, un éclairage a pu être apporté sur le rôle joué par les moines chartreux dans le démantèlement du château comtal de Gosnay... more
Dans le cadre d’une recherche pluridisciplinaire portant sur le monastère cartusien du Val-Saint-Esprit de Gosnay, un éclairage a pu être apporté sur le rôle joué par les moines chartreux dans le démantèlement du château comtal de Gosnay dès 1518. L’historiographie s’étant principalement intéressée aux destructions menées par les princes dans le cadre d’une sanction, voire dans une moindre mesure en tant que politique préventive de la défense d’un territoire, il s’agit ici d’un cas atypique, puisque la destruction relève d’une action privée pour sécuriser les abords d’un monastère. Les différentes étapes de cette entreprise, du déclassement de la place forte par le comte d’Artois, en passant par les différents acteurs du démantèlement et la revente des matériaux de construction, sont renseignées par le croisement de sources administratives, comptables et notariales inédites, provenant des sphères ecclésiastiques et laïques.

Within the framework of an interdisciplinary research concerning the Carthusian monastery of Val-Saint-Esprit located in Gosnay, we’ve been able to provide a perspective concerning the role the Carthusian monks played in the dismantling of the comtal castle of Gosnay in 1518. Historiography having mainly covered the destructions led by princes as sentences, or to a smaller extent as a preventive policy for territorial defense, this case is unusual as the dismantling is a private action whose purpose is to defend the access to a monastery. The various stages of this process, from the downgrading of the fortified place by the count of Artois, to the various actors of the dismantling and the building materials resale, have been found in administrative, accounting and notarial unpublished information sources, from ecclesiastical and secular spheres.
Research Interests:
Le pavage des rues et des chemins est un usage ancien remontant à l’Antiquité. Cependant, confrontées aux crises qu’amena la chute de l’Empire romain d’Occident (476), les sociétés cessèrent de le pratiquer jusqu’au XIIe siècle, moment à... more
Le pavage des rues et des chemins est un usage ancien remontant à l’Antiquité. Cependant, confrontées aux crises qu’amena la chute de l’Empire romain d’Occident (476), les sociétés cessèrent de le pratiquer jusqu’au XIIe siècle, moment à partir duquel le pavage du réseau viaire urbain peut de nouveau être attesté par les textes et par l’archéologie. Cette réutilisation est à mettre en lien avec le formidable essor urbain que connut l’Occident à cette époque et dont le revêtement pavé fut l’un des témoins. Malgré cela, cette entreprise eut peu de répercussions et ce n’est qu’à partir de la fin du Moyen Âge que le réseau viaire commença vraiment à être revêtu de pavés. Les raisons justifiant ce regain d’intérêt furent multiples, mais gravitèrent toutes autour du bien commun, question qui préoccupa beaucoup les édiles de cette époque. À la lumière de l’activité de pavage à Amiens, dans ses faubourgs et dans sa banlieue, c’est tout un pan de l’histoire économique, politique et sanitaire du XVe siècle qui sera abordé lors de cette conférence.
Que ce soit en France ou à l’étranger, la voirie médiévale n’a que peu retenu l’intérêt des chercheurs et les quelques études réalisées éludent le plus souvent les aspects techniques au profit de problématiques ayant trait à l’économie, à... more
Que ce soit en France ou à l’étranger, la voirie médiévale n’a que peu retenu l’intérêt des chercheurs et les quelques études réalisées éludent le plus souvent les aspects techniques au profit de problématiques ayant trait à l’économie, à la salubrité et à l’encadrement législatif de la chaussée. La récente mise au jour d’un système viaire extra muros lors des fouilles archéologiques menées dans le cadre de la reconversion du site de la Citadelle (Amiens) en pôle universitaire, offre la possibilité de remédier à cette carence. Par le biais d’une approche à la fois archéologique et historique des différentes voies retrouvées et de leurs aménagements, il est possible de mieux comprendre certains aspects techniques et matériels de la voirie ancienne. La mise en perspective des différentes sources à disposition permet également de suivre le perfectionnement de ce réseau viaire entre les XIIe et XVIe siècles, que le développement urbain, ainsi que des contextes géopolitiques et topographiques pesants ont rendu nécessaire.
Sous les règnes de Louis XI et de François Ier, plusieurs ingénieurs italiens sont dépêchés pour renforcer le système défensif de l’une des clefs du royaume, Amiens. Parmi les ouvrages entrepris, ceux du boulevard de la porte de... more
Sous les règnes de Louis XI et de François Ier, plusieurs ingénieurs italiens sont dépêchés pour renforcer le système défensif de l’une des clefs du royaume, Amiens. Parmi les ouvrages entrepris, ceux du boulevard de la porte de Montrescu, faisant face à l’Artois habsbourgeoise, sont les mieux connus. En effet, le fonds archivistique municipal très riche, ainsi que de récentes fouilles archéologiques, permettent d’étudier l’édification de cet ouvrage, ainsi que son impact sur la topographie suburbaine.
À partir du dépouillement de comptabilités inédites (urbaines, comtales et religieuses), et du recours à l’archéologie, sera proposée une étude sur l’activité des carrières, briqueteries et tuileries arrageoises durant la période... more
À partir du dépouillement de comptabilités inédites (urbaines, comtales et religieuses), et du recours à l’archéologie, sera proposée une étude sur l’activité des carrières, briqueteries et tuileries arrageoises durant la période bourguignonne. L’étude commencera par l’analyse de la typologie et de l’aspect quantitatif de ces matériaux de construction lithiques et de terre cuite, à travers leur production et leur commercialisation. Puis, un aspect arrageois totalement inconnu sera mis en lumière, grâce au recours à une analyse socio-économique du marché du travail, des différents modes de recrutement et de paiement, ainsi qu’une analyse des salaires des principaux intervenants, œuvrant de la carrière au chantier. Enfin, cette étude se clôturera par une thématique englobant l’univers du chantier arrageois, allant des dépenses en matériaux de construction, à la gestion humaine et matérielle du chantier sous la direction du maître d’œuvre.
Le diagnostic archéologique mené aux 6-8-10 rue du Bloc à Arras a permis l’identification d’une occupation continue de près de 2000 ans. C’est sa proximité avec la rivière du Crinchon et de ses contextes tourbeux qui ont livrés une... more
Le diagnostic archéologique mené aux 6-8-10 rue du Bloc à Arras a permis
l’identification d’une occupation continue de près de 2000 ans. C’est sa proximité avec la
rivière du Crinchon et de ses contextes tourbeux qui ont livrés une grande quantité de
mobilier qui a précisé une structuration de l’îlot avec la mise en place d’un parcellaire
dès le XIIe siècle, de voiries et d’aménagements liés à l’activité du cuir matérialisé par
un bief conçu par une série de pieux supportant un plancher en bois. Son abandon
progressif en l’envasement de celui-ci établit une restructuration des lieux par des
aménagement maçonnés en dur et une densification de l’aménagement urbain au cours
du XIVe siècle jusqu’à la fin du XVIIe siècle où la parcelle semble subir un réaménagement
horticole par l’apport de niveaux de terre végétale. Malgré cela, encore aujourd’hui la
configuration du site s’appuie sur les éléments du parcellaire médiéval
Le projet de réhabilitation d’un terrain de 19 754 m2 situé au 1 rue Claude Bernard, en logements individuels et collectifs, a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic à l’emplacement de la parcelle CD 104.... more
Le projet de réhabilitation d’un terrain de 19 754 m2 situé au 1 rue Claude Bernard, en logements individuels et collectifs, a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic à l’emplacement de la parcelle CD 104. Réalisée entre les 07 et 26 juin 2022, l’ouverture a porté sur une superficie de 2 156 m².
L’ensemble des 10 tranchées de sondage réalisées, ainsi que la fenêtre d’extension, ont révélé un terrain n’ayant connu quasiment aucun bouleversement de l’Époque moderne à l’installation du l’usine Soplaril (aujourd’hui SP Groupe, Plastienvase Francia) dans les années 60. Seuls deux niveaux stratigraphiques montrent une utilisation comme décharge ; dans un premier temps, pour les remblais de démolition d’un ancien bâtiment, puis pour des dépôts « sauvages » de détritus liés à la fabrication d’emballages flexibles.

Néanmoins, le diagnostic a mis au jour plusieurs ornières rattachées à deux voiries et leurs fossés de drainage, tous orientés nord-est/sud-ouest. Ces dernières nous sont apparues dans leurs états modernes mais, considérant les observations archéologiques anciennes dans le secteur, ces voies pourraient avoir une origine antique, voire protohistorique. Ces structures n’ont livré que très peu de mobilier : quelques tessons de céramique et de TCA. Nous pouvons toutefois les rattacher à la période protohistoire car d’autres structures similaires ont plusieurs fois été retrouvées dans le secteur.
Le projet de construction d’un local technique pour climatisation dans le talus situé entre les parkings haut et bas de l’Abbaye Saint-Vaast, a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic à l’emplacement de la... more
Le projet de construction d’un local technique pour climatisation dans le talus situé entre les parkings haut et bas de l’Abbaye Saint-Vaast, a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic à l’emplacement de la parcelle AC 2. Réalisée entre les 07 et 14 avril 2022, l’opération a porté sur une superficie de 360 m².
Les trois tranchées de sondage réalisées livrent une occupation qui se découpe en quatre phases. Remontant au Xe siècle, la première se matérialise par des vestiges (niveaux de sol, trous de poteaux, fosses et foyer) liés à l’abbaye bénédictine de Saint-Vaast. Au cours de ce même siècle, cette occupation est abandonnée au profit de l’installation, ou du renforcement, du secteur de la vie conventuelle. L’alternance de niveaux d’épandage très riches en faune et de recharges calcaires, ainsi que la présence de maçonneries qu’il est possible de recaler sur le plan de l’abbaye du XVIe siècle, argumentent pour localiser le diagnostic archéologique dans le jardin du prieur. Après un long hiatus de près de huit siècles, la troisième phase d’occupation correspond à la reconstruction de l’établissement monastique, au XVIIIe siècle. Enfin, les vestiges de la Première Guerre mondiale (fosse dépotoir et niveaux de destruction de l’abbaye) marquent la quatrième et dernière occupation identifiée lors de l’opération archéologique.
Le lycée Baudimont, parcelle BE 649 située au 32 rue Baudimont, projette la réalisation d’un nouveau bâtiment de restauration scolaire sur cave. Localisée le long de la rue Maître Adam, la construction présente une emprise de sous-sol,... more
Le lycée Baudimont, parcelle BE 649 située au 32 rue Baudimont, projette la réalisation d’un nouveau bâtiment de restauration scolaire sur cave. Localisée le long
de la rue Maître Adam, la construction présente une emprise de sous-sol, d’environ 235 m², supérieure à celle du bâtiment préexistant qui a fait l’objet d’une démolition à l’été 2021. Le dossier du permis de construire étant encore en instruction au moment de l’intervention du SAM d’Arras, seule l’emprise soumise au permis de démolir était accessible. Cette contrainte nous a amené à diviser notre intervention en deux phases. La réalisation du diagnostic et la surveillance des différents travaux de déconstruction (démolitions et enlèvement de cuve) s’est déroulée sur huit jours ouvrés du lundi 11 octobre au mardi 19 octobre 2021. Deux sondages et une étude stratigraphique, nous ont permis de mettre en évidence de nouveaux éléments sur l’occupation antique du Ier au IVe siècle, déjà reconnue au cours d’une opération de sauvetage réalisée en 1989. Ils nous ont également permis de compléter la vision fragmentée de l’occupation des lieux  jusqu’au XXe siècle. Malgré une implantation contemporaine partiellement ancrée dans le substrat calcaire, cette opération a montré tout son intérêt et rempli ses objectifs. La mise en perspective des données de l’opération de sauvetage urgent réalisée dans les années 80 et de la présente intervention, permet de mieux appréhender le potentiel archéologique encore présent sur ce site. Les plans de chantier présentés pour le permis de construire font apparaître un terrassement profond et une extension du nouveau sous-sol vers une réserve archéologique bien préservée. L’implantation de cette nou velle structure, mais également la mise en œuvre du futur chantier (grue tour et puits de récupération des eaux pluviales) laissent envisager un prélèvement et/ou un impact réel sur ces vestiges archéologiques remontant aux origines de la civitas de Nemetacum.
Research Interests:
La création de 3 bâtiments collectifs, au 6 rue Dubois de Fosseux à Arras (parcelle AH 257), a suscité la réalisation d’une opération de diagnostic archéologique. Sur cette parcelle située au-dehors de l’enceinte fortifiée de la ville,... more
La création de 3 bâtiments collectifs, au 6 rue Dubois de Fosseux à Arras
(parcelle AH 257), a suscité la réalisation d’une opération de diagnostic
archéologique. Sur cette parcelle située au-dehors de l’enceinte fortifiée de la ville, deux phases d’occupation ont été relevées au cours de l’intervention. La plus ancienne fait apparaître un site dédié à l’extraction de limon au cours de la période médiévale et / ou moderne. Cette activité se caractérise sur l’emprise par la présence d’importants creusements visibles dans le limon sableux. Avec les reconstructions
d’Arras liées aux conflits des Première et Deuxième Guerres mondiales, ce quartier a vu la création d’îlots d’habitations précaires. La présence, puis l’abandon, de ces lotissements ont pu être observés sur l’ensemble des sondages réalisés, sous la forme de petites fondations et d’un nivellement complet du site datables du XXe siècle.
Dans le cadre d’un projet d’aménagement paysager et la découverte fortuite d’ossements humains, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé une intervention de sauvetage du 16 au 20 septembre 2021, au 45-47 rue Frédéric Degeorge... more
Dans le cadre d’un projet d’aménagement paysager et la découverte fortuite d’ossements humains, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé une intervention de sauvetage du 16 au 20 septembre 2021, au 45-47 rue Frédéric Degeorge à Arras. L’opération a mis au jour une sépulture datée du XVIIe siècle qui vient enrichir les connaissances sur le secteur dit de la Poterie et confirmer la présence d’une nécropole de relégation.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un couvent de soeurs augustines en une résidence-services sénior, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic au mois de mai 2021, aux 13 rue Pasteur et 12 rue du Saumon... more
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un couvent de soeurs augustines en une résidence-services sénior, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic au mois de mai 2021, aux 13 rue Pasteur et 12 rue du Saumon à Arras. L’opération a mis au jour une occupation en trois phases, prenant place entre les Xe et XVIIe siècles. Les structures enterrées et les niveaux de vie des Xe-XIIe siècles laissent place à une pétrification de l’habitat aux XIIIe et XIVe siècles. Le parcellaire n’évolue pas avant la charnière des XVe/XVIe siècles et le XVIIe siècle, où une importante phase de reconstruction de l’hôtel particulier occupant les lieux est alors en cours.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de 67 338 m² de terrains, situés aux 3 et 7 rue Diderot, ainsi qu’au 1 rue des Églantines à Arras, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé la seconde et dernière phase de diagnostic... more
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de 67 338 m² de terrains, situés aux 3 et 7 rue Diderot, ainsi qu’au 1 rue des Églantines à Arras, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé la seconde et dernière phase de diagnostic archéologique de ce site, du 23 mars au 09 avril 2021. La première intervention, menée du 8 au 10 juillet 2019, n’avait pas permis de détecter de vestige ancien. L’opération de 2021 a mis au jour une occupation en deux phases. Un limon d’épandage datable de la charnière des Ier et IIe siècles, ainsi que deux fossés de drainage. Tous prennent place sur le versant du site, à proximité et en contre-bas d’une voirie antique (actuel chemin d’Agnez-les-Duisans). La fin de l’époque médiévale et le début des Temps modernes se caractérisent par un limon d’occupation, deux séries d’ornières et des trous de poteaux. Les onze ornières convergeant vers l’ancienne voirie gallo-romaine et les cinq trous de poteaux étant alignés avec celle-ci, il apparaît que ce chemin est un axe de circulation et un élément structurant du paysage depuis l’Antiquité.
Dans le cadre d’un projet de construction d’un ascenseur extérieur pour le lycée Baudimont, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic en trois phases, entre les mois de novembre 2020 et de février 2021, au 32 rue... more
Dans le cadre d’un projet de construction d’un ascenseur extérieur pour le lycée Baudimont, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic en trois phases, entre les mois de novembre 2020 et de février 2021, au 32 rue Baudimont à Arras. L’opération a mis au jour une occupation en deux phases. Une activité liée au travail du bronze est identifiée à la charnière des Ier et IIe siècles. Celle-ci est ensuite recoupée par l’installation d’une puissante fondation devant appartenir à un édifice d’importance prenant place à l’angle des rues Baudimont et Maître Adam, vraisemblablement à la même époque. Les époques médiévale et/ou moderne, se caractérisent quant à elles par la succession de plusieurs niveaux de circulation.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de l’ancienne poste en galerie commerçante avec une extension pour accueillir des bureaux, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic en février 2021, aux 13-15 rue... more
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de l’ancienne poste en galerie
commerçante avec une extension pour accueillir des bureaux, le Service
Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic en février 2021, aux 13-15 rue Gambetta à Arras. L’opération a mis au jour une occupation en deux phases. Entre les IXe et XIe siècles, un habitat civil est tout d’abord associé à une activité artisanale puis à un espace de sépultures. L’édification d’une enceinte sur la partie sud de la parcelle, en 1111, amène ensuite la cohabitation d’un espace civil et d’une zone militarisée entre les XIIe et XVIIIe siècles.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un ancien site industriel en espaces de bureaux, de logements et de commerces, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 13 057 m² en janvier 2021, au 11 rue des... more
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un ancien site industriel en espaces de bureaux, de logements et de commerces, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 13 057 m² en janvier 2021, au 11 rue des Rosati à Arras. L’opération n’a pas permis de mettre au jour de trace d’une occupation antérieure à l’industrialisation du site au XIXe siècle qui, avec les destructions liées à la Première Guerre mondiale et la réindustrialisation du site dès 1919, ont totalement bouleversé les séquences stratigraphiques dont deux niveaux comportent des éléments résiduels datables des XVIe-XVIIe siècles.
Dans le cadre d’un projet de construction neuve collective de 70 logements, leService Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 7 650 m2 en octobre 2020, lieu-dit « Au-dessus des Prés d’Anzin », rue du 8 mai 1945 à... more
Dans le cadre d’un projet de construction neuve collective de 70 logements, leService Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 7 650 m2 en octobre 2020, lieu-dit « Au-dessus des Prés d’Anzin », rue du 8 mai 1945 à Arras. L’opération a mis au jour une occupation prenant place au premier Moyen Âge qui se matérialise par une voirie, un four domestique, une fosse d’extraction de l’argile et par un limon d’occupation. L’ensemble des sondages réalisés montre l’absence de vie entre cette période et le XXe siècle.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation et d’agrandissement d’un supermarché, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 6 846 m² en juillet 2020, au 131 rue Georges Auphelle à Arras. L’opération a mis au... more
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation et d’agrandissement d’un
supermarché, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 6 846 m² en juillet 2020, au 131 rue Georges Auphelle à Arras. L’opération a mis au jour une occupation du Haut-Empire matérialisée par un fossé suivi sur 10 m de long. Le site présente également une occupation du Bas-Empire qui se manifeste sous les
traits d’une voirie et d’une nécropole à inhumations d’au moins 42 individus.
Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs et d’une cellule commerciale, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 1 168 m2 en mai et juin 2020, au 18 rue Paul Doumer à Arras.... more
Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs et d’une cellule commerciale, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 1 168 m2 en mai et juin 2020, au 18 rue Paul Doumer à Arras. L’opération a mis au jour un quartier artisanal des fin IXe-fin XIIe siècles matérialisé par une voirie bordée d’aménagements (silo, cave, trous de poteaux, niveaux de sols, latrine) et de traces d’un artisanat du textile et du bronze. Le site présente également une demeure bourgeoise évoluant en pointillés entre les XVIe et XIXe siècles, qui se manifeste par plusieurs maçonneries et niveaux de cours, ainsi que par des remblais et fosses de démolition.
Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 3 073 m2 en mars et mai 2020, aux 8-10-12 rue Constant Dutilleux à Arras. L’opération a mis au jour... more
Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 3 073 m2 en mars et mai 2020, aux 8-10-12 rue Constant Dutilleux à Arras. L’opération a mis au jour une occupation du haut Moyen Âge matérialisée par un fossé suivi sur 11 m de long. Le site présente également une occupation faubourienne évoluant en pointillés entre la fin du XIIIe et le début du XVIIe siècle, et qui semble correspondre à un centre carrier. L’ensemble disparaît au début des années 1630 à la suite de l’établissement d’une nouvelle ligne de fortification en avant de la ville.
La Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais a procédé, en collaboration avec le Service Archéologique Municipal de la ville d’Arras et sous la responsabilité d’Hélène Agostini, à un diagnostic dans l’enceinte de la cour principale du... more
La Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais a procédé, en collaboration avec le Service Archéologique Municipal de la ville d’Arras et sous la responsabilité d’Hélène Agostini, à un diagnostic dans l’enceinte de la cour principale du collège Marie Curie. Le département du Pas-de-Calais projette d’y réaliser divers travaux d’aménagement dont l’impact sur le sous-sol a motivé la prescription d’un diagnostic par le Service régional de
l’archéologie.
Malgré les nombreuses contraintes environnementales et logistiques qui ont conditionné l’implantation des tranchées et réduit la zone accessible (2187 m² accessibles sur les 3000 m² prescrits), le diagnostic a permis la redécouverte d’une partie des bâtiments d’un groupe scolaire édifié dans la seconde moitié du XIXe s. Avant cette période, l’occupation
Pour donner suite à un projet de construction d’un immeuble de logements collectifs à l’emplacement de la parcelle AC 8, localisé au 1 rue du Conseil à Arras, le Service régional de l’archéologie a prescrit un diagnostic sur 122 m².... more
Pour donner suite à un projet de construction d’un immeuble de logements collectifs à l’emplacement de la parcelle AC 8, localisé au 1 rue du Conseil à Arras, le Service régional de l’archéologie a prescrit un diagnostic sur 122 m². L’opération a été réalisée par le Service Archéologique Municipal d’Arras en janvier 2020.
Le diagnostic a livré les vestiges d’une première occupation civile prenant place au Xe siècle et qui se présente sous la forme d’une succession de sols et la concentration de trois trous de poteaux. Toujours dans le courant de ce siècle, la militarisation du site vient perturber l’occupation civile. Cela se manifeste alors par l’installation d’un mur de fortification maçonné en grès et en calcaire qui est vraisemblablement à rattacher au castrum comtal. Cet édifice à vocation militaire entraîne le réaménagement d’une partie du secteur mais cohabite avec l’occupation civile. Le site connaît ensuite une nouvelle mutation au XIIIe siècle qui s’inscrit dans la vaste réorganisation générale du quartier. Le démantèlement de la fortification laisse place à une aire de cour et/ou de jardin qui, en dehors d’un aménagement non datable mais remontant sûrement à l’époque moderne (puits), n’évolue pas jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Les vestiges mis au jour permettent ainsi d’améliorer la connaissance et la compréhension du développement du bourg monastique entre les Xe et XIIIe siècles, mais aussi de suivre l’évolution de la plus ancienne paroisse urbaine d’Arras (la Madeleine) jusqu’au XVIIIe siècle.
Research Interests:
La construction d’une nouvelle structure regroupant des locaux sur le territoire d’Arras pour la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-France a suscité la prescription d’un diagnostic par le Service Régionale de l’Archéologie.... more
La construction d’une nouvelle structure regroupant des locaux sur le territoire
d’Arras pour la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-France a suscité
la prescription d’un diagnostic par le Service Régionale de l’Archéologie. L’emprise
de 17 658 m2 soumise au diagnostic est répartie sur les parcelles cadastrées CD 34,
78, 79 situées à l’angle des rues Copernic et Diderot. Le désamiantage et la
démolition d’une maison encore en élévation sur la parcelle CD 34 nous ont
conduits, dans un premier temps à diviser l’intervention en deux phases (phase A et
phase B). À l’issu de ces travaux, une modification du projet initial démontrant une
préservation de la parcelle CD 34 en l’état et en accord avec notre agent
prescripteur, la seconde phase d’opération n’a pas été maintenue. La phase A du
diagnostic a porté sur une superficie de 14 426 m². Avec treize sondages linéaires,
une surface de 780,80 m² a été ouverte, représentant 5,40 % de l’emprise.
L’opération de diagnostic archéologique des parcelles cadastrées CD 78 et 79
s’avère négative. En partie dû aux bouleversements amenés par la mise en place
puis le démantèlement d’une surface commerciale, ce résultat confirme que
l’occupation antique connue dans le secteur devait être assez lâche et se concentrer
le long des axes
La réhabilitation des terrains de l’ancien collège Diderot, situés au 3 rue Diderot à Arras, en logements individuels et collectifs a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic. Compte-tenu de l’importance de la... more
La réhabilitation des terrains de l’ancien collège Diderot, situés au 3 rue Diderot à Arras, en logements individuels et collectifs a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic. Compte-tenu de l’importance de la superficie à traiter – 67 338 m² – et d’une acquisition progressive des terrains par l’aménageur, il a été convenu que le Service Archéologique Municipal mènerait une intervention en plusieurs phases. La première d’entre-elle, qui concerne une surface de 13 055 m², s’est déroulée en juillet 2019.
L’ensemble des sondages réalisés montre l’importance du bouleversement amené par la construction des bâtiments du collège Diderot à la fin des années 1960. La profondeur d’enfouissement de certains gravats de construction suggère que les dépressions anciennes du terrain furent remblayées avec les débris provenant de l’aménagement de cette partie de la ville d’Arras, amorcé dès le début des années 1960. Aucun artefact ou structure archéologique n’a été mis au jour.
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
La journée d’études envisagée sera l’occasion de présenter les données issues des fouilles préventives ou programmées réalisées par les différents acteurs de l’archéologie des Hauts-de-France sur des sites monastiques. Cette rencontre... more
La journée d’études envisagée sera l’occasion de présenter les données issues des fouilles préventives ou programmées réalisées par les différents acteurs de l’archéologie des Hauts-de-France sur des sites monastiques. Cette rencontre constituera également la première étape d’un projet collectif de recherche visant à étudier l’organisation spatiale du monachisme médiéval et moderne sur le territoire actuel Hauts-de-France, entre les VIIe et XVIIIe siècles. Il s’agira donc d’étudier la période allant de la multiplication des fondations monastiques et la transformation, voir la disparition de ces établissements suite à la vente des biens nationaux durant la Révolution française. Ce projet se fixe à terme l’objectif de réaliser et de promouvoir la synthèse de travaux scientifiques régionaux portant sur des fouilles, des relevés, des études de mobilier, ainsi que des recherches documentaires.
Le colloque archéologique qui s’est tenu à Gosnay en décembre 2017 a permis de mettre en lumière le dynamisme de la recherche archéologique régionale et l’importance grandissante des technologies du numérique dans l’enregistrement,... more
Le colloque archéologique qui s’est tenu à Gosnay en décembre 2017 a permis de mettre en lumière le dynamisme de la recherche archéologique régionale et l’importance grandissante des technologies du numérique dans l’enregistrement, l’analyse et la valorisation des données. La journée d’études envisagée sera l’occasion de présenter les dernières recherches concernant ces thématiques.

Qu’elles soient utilisées pour relever l’emprise entière d’un site, une coupe stratigraphique, la façade d’un bâtiment, une sépulture ou un artefact, à des fins de réflexion scientifique et/ou de valorisation du patrimoine, le Lidar, le scanner 3D, la photogrammétrie, la lasergrammétrie ou encore la modélisation, ces techniques sont de plus en plus présentes chez les archéologues des Hauts-de-France.
Cette rencontre a pour but de partager et de confronter les résultats de diverses recherches et réflexions engagées sur un site archéologique des Hauts-de-France, toutes périodes chronologiques confondues.
Research Interests:
Porté par l’équipe de recherche TrAme de l’UPJV, ce colloque interroge les « formes de la maison » dans leurs aspects matériels et symboliques, avec un regard transdisciplinaire. Ces deux journées d’étude, après un premier volet consacré... more
Porté par l’équipe de recherche TrAme de l’UPJV, ce colloque interroge les « formes de la maison » dans leurs aspects matériels et symboliques, avec un regard transdisciplinaire. Ces deux journées d’étude, après un premier volet consacré à l’Antiquité en novembre 2015, proposent un parcours jalonné de découvertes récentes dans l’architecture domestique des provinces du nord de la France, du XIIe au XVIIe siècle.
Maison de ville et maison des champs ; structures et décors ; visions des contemporains et regards des générations actuelles : la diversité des questionnements qui nourrissent cette manifestation témoigne du dynamisme d’une recherche sur une région longtemps délaissée. En plus des communications et d’une visite de maisons d’Amiens, des historiens et archéologues y présenteront sous forme de posters les résultats de plusieurs opérations récentes.
Depuis le début des années 2010, les rencontres scientifiques traitant la question des abords des villes médiévales en Occident, leur extra muros, à savoir les faubourgs, la banlieue et le plat-pays, se multiplient. Cette historiographie... more
Depuis le début des années 2010, les rencontres scientifiques traitant la question des abords des villes médiévales en Occident, leur extra muros, à savoir les faubourgs, la banlieue et le plat-pays, se multiplient. Cette historiographie récente, aux acquis indéniables, demande cependant à être encore approfondie. Par exemple, la comparaison des modes de fonctionnement intra et extra muros permettrait de mieux les définir. On pourrait ainsi comprendre plus précisément les espaces périphériques et mieux appréhender la ville médiévale dans son ensemble. La recherche récente a montré que les espaces situés au dedans et au dehors de l'enceinte urbaine sont des zones policées sous le pouvoir d'une autorité politique commune, laïque ou religieuse.
Research Interests:
Porté par la Direction de l'Archéologie de l'Agglomération Béthune-Bruay et l'équipe de recherche CREHS (Université d'Artois), ce colloque vise à mettre en évidence les apports des nouvelles technologies à l'archéologie du territoire.... more
Porté par la Direction de l'Archéologie de l'Agglomération Béthune-Bruay et l'équipe de recherche CREHS (Université d'Artois), ce colloque vise à mettre en évidence les apports des nouvelles technologies à l'archéologie du territoire. Malgré son riche et glorieux passé, le territoire de l'ancien comté d'Artois et de ses marges demeure archéologiquement mal connu pour les périodes médiévale et moderne. Toutefois, l'activité archéologique de ces dernières années, couplée à un travail pluridisciplinaire sollicitant les nouvelles technologies, renou-velle grandement la vision et la connaissance de ce territoire. Ce colloque réunira des études récentes qui s'appuient sur l'examen des vestiges bâtis ou des observations architecturales, du mobilier archéologique, des analyses de laboratoire, de l'archéologie expérimentale, des restitutions 3D et qui pourront être croisées aux sources écrites et graphiques. Le territoire de l'ancien comté d'Artois sera au coeur des réflexions de cette rencontre scientifique mais les comtés situés sur ses marges (Flandre, Ponthieu, Boulogne, Guînes, Hainaut, etc.) peuvent être évoqués dans un aspect comparatif. En ce qui concerne les bornes chronologiques, celles-ci s'étendront entre l'apparition du comté d'Ar-tois en 1237 et son rattachement définitif au royaume de France en 1713. Laboratoire UCCS : analyse d'une céramique de la chartreuse du Mont Sainte-Marie par spectographie Raman (Gosnay) Miriame Rédouane : modélisation 3D de la Maison Rouge au XV e siècle (Arras) Voxcell : modèle 3D avec et sans texture d'une des gaines du château de Selles (Cambrai) Archéologie et technologies au service de la valorisation du patri-moine en Artois et ses régions limitrophes du Moyen Âge à l'époque moderne 1 er et 2 décembre 2017
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
sous la codirection de Philippe Racinet et Pascal Montaubin, Université de Picardie Jules Verne, soutenue le 12 décembre 2016 ; Mention très honorable avec les félicitations du jury
Poster présenté au colloque "Caves et celliers au Moyen Âge et à l'époque moderne", 4-6 octobre 2017, Tours, Centre d'Etudes supérieures de la Renaissance.
Le présent ouvrage est donc le résultat du colloque d’Amiens des 21 et 22 juin 2018, intitulé : Administrer la ville dans et hors les murs, continuité(s) ou rupture(s) ? Ladite rencontre a donné lieu à quatorze communications s’organisant... more
Le présent ouvrage est donc le résultat du colloque d’Amiens des 21 et 22 juin 2018, intitulé : Administrer la ville dans et hors les murs, continuité(s) ou rupture(s) ?
Ladite rencontre a donné lieu à quatorze communications s’organisant en cinq thématiques majeurs qui permettent d’appréhender la société urbaine médiévale dans une grande partie de sa globalité, à savoir : le commerce et l’économie, la défense militaire et sécuritaire, la défense et son impact urbain, la perception et occupation des espaces, et la justice.
Douze de ces interventions ont été retenues pour ces actes qui sont ici réorganisés en quatre parties : la défense militaire et la sécurité, la défense et son impact urbain, la perception et occupation des espaces, et la justice.
Comment habite-t-on à l'ombre des cathédrales et des châteaux ? Une vingtaine de chercheurs apportent des réponses originales à cette question en montrant, exemples à l'appui, comment on conçoit, construit, occupe, transforme une maison... more
Comment habite-t-on à l'ombre des cathédrales et des châteaux ? Une vingtaine de chercheurs apportent des réponses originales à cette question en montrant, exemples à l'appui, comment on conçoit, construit, occupe, transforme une maison en ville et à la campagne, du XIIe et XXe siècle, dans le nord de la France. Terres d'échanges mais aussi de conflits souvent fatals au bâti ancien domestique, ces régions qui furent à la pointe de l'innovation architecturale retrouvent ici la place qu'elles méritent dans un panorama de la recherche sur la maison ancienne, en particulier médiévale, en plein renouvellement. Ce livre y contribue grâce à la diversité de ses approches qui empruntent à l'histoire, l'histoire de l'art et l'archéologie autant qu'à la littérature et aux cultures visuelles. Il offre au passage, sous la plume des meilleurs spécialistes, un bilan et des perspectives de découverte d'un patrimoine d'une étonnante diversité et adaptabilité à son environnement naturel et humain.
Research Interests: