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Jérôme Courduriès. 2020. « Les bonnes intentions. Être parent d’un enfant né d’une GPA », in Sébastien Roux et Anne-Sophie Vozari (dir.), Familles. Nouvelle génération, Paris, PUF, coll. « La vie des idées » : 45-57.
Surrogacy has been prohibited in France since the Court of Cassation condemned it on the grounds that ‘only merchandise can be the object of contracts’ (in 1991), and decided that ‘any contract concerning procreation or gestation on... more
Surrogacy has been prohibited in France since the Court of Cassation condemned it on the grounds that ‘only merchandise can be the object of contracts’ (in 1991), and decided that ‘any contract concerning procreation or gestation on behalf of a third party is void’ (in 1994). French people who undertake surrogacy abroad act knowingly against French law. Once a child is born through surrogacy on foreign soil, except in rare cases, the birth is not included in the French register and the newborn is thus held at the gates of the national community. Most of these children have a foreign birth certificate and the nationality of their land of birth. This paper presents research currently in progress, and reports on interviews conducted in France with 28 families, 16 of which were formed by gay male couples, 11 by heterosexual couples and one by an unpartnered gay man. One surrogacy arrangement took place in Russia, one in Poland and one in India; the others were completed in North America (mostly in the USA but also in Canada). The research method and the characteristics of the families are described briefly, in addition to the legal, ethical and political context concerning surrogacy in France. The situation of the children born abroad through surrogacy is then analysed, to demonstrate that it is reminiscent of the historical assimilation of filiation with transmission of French nationality, from which children considered illegitimate have been excluded.
Based on research on French couples resorting to surrogate mothers in North America, this article analyses how individuals compromise with legal bans, administrative hold-ups, and moral reprobation to successfully realize family plans... more
Based on research on French couples resorting to surrogate mothers in North America, this article analyses how individuals compromise with legal bans, administrative hold-ups, and moral reprobation to successfully realize family plans externalizing pregnancy outside the parental couple. These kinship practices that lead hopeful fathers and mothers to resort to assisted pregnancy techniques abroad raise questions about the porosity of borders and reveal numerous political and moral adjustments. In-depth interviews with would-be parents thus reveal that having one or two French parents is not enough for a child to obtain French citizenship. The legal and administrative treatment in France of children born of surrogacy is such that being placed in a line of descent and acquiring French nationality are completely disconnected.
Parmi les techniques de reproduction assistée, la gestation pour autrui (GPA) – également appelée « maternité de substitution » – demeure sans contredit la plus controversée. Les discours sur le sujet, qu’ils apparaissent dans des médias,... more
Parmi les techniques de reproduction assistée, la gestation pour autrui
(GPA) – également appelée « maternité de substitution » – demeure sans
contredit la plus controversée. Les discours sur le sujet, qu’ils apparaissent
dans des médias, des manifestations publiques ou des écrits savants,
révèlent souvent des positions clivées et dichotomiques. Il est ainsi peu
fréquent d’entendre la voix des personnes directement concernées par
le sujet, soit celle des personnes qui réalisent leur désir d’avoir un enfant
par GPA ou celle des femmes porteuses.
À partir de recherches empiriques conduites dans différents
contextes sociolégislatifs, le présent ouvrage fait état des débats qui
entourent la pratique de la GPA. Le lecteur y découvrira comment cette
pratique interroge les normes de parenté et de genre de même que la
construction de la maternité. Il n’y trouvera pas un portrait exhaustif – pas
plus que l’expression de positions idéologiques en faveur ou en défaveur
de la GPA –, mais plutôt le témoignage inédit de différents acteurs,
qu’il s’agisse de parents, de femmes porteuses, d’intervenants médicaux
oeuvrant dans des services de reproduction assistée, de groupes
militants associatifs dont l’action vise la reconnaissance juridique de la
pratique dans leur pays d’origine ou encore de magistrats ayant à statuer
sur la filiation d’enfants nés dans un contexte où la GPA est interdite.
L’évolution des techniques de procréation médicalement assistée facilite la réalisation du désir d’avoir un enfant pour les couples qui ne peuvent pas procréer. Les différences entre les dispositifs juridiques nationaux en matière de... more
L’évolution des techniques de procréation médicalement assistée facilite la réalisation du désir d’avoir un enfant pour les couples qui ne peuvent pas procréer. Les différences entre les dispositifs juridiques nationaux en matière de procréation assistée entraînent une mobilité transfrontalière des personnes lorsqu’elles ne peuvent accéder légalement dans leur pays aux techniques qui leur permettraient de devenir parent.
Ce programme de recherche s’est intéressé aux situations où des Français recourent à l'étranger à des techniques de reproduction assistée qui leur sont interdites sur le territoire national et entendent ensuite voir reconnaître leur configuration familiale grâce à une transcription à l’état civil français de l’acte de naissance établi à l’étranger ou par l'adoption de l’enfant du conjoint. Nous avons ainsi cherché à savoir comment le droit se met en acte concrètement dans ces situations familiales. Pour ce faire, nous avons analysé le parcours de procréation de familles françaises et leur expérience du monde de l’état civil et de la justice, tout en observant les représentations des juges, les arguments mobilisés par les familles, les avocats qui les conseillent et les procureurs dans leurs réquisitions.
Cette recherche qui s’inscrit d’abord dans une comparaison entre la France et le Québec a un caractère tout à fait inédit dans ce champ de recherche. Résolument pluridisciplinaire (elle mobilise le droit, l’anthropologie et la sociologie), elle s’appuie sur une enquête de terrain solide menée auprès de juges français et québécois, d’avocats et de familles françaises ou binationales vivant en France et au Québec.
Ce rapport livre une analyse comparative de l’état du droit concernant l’établissement de la filiation lorsque l’enfant est né du recours à une procréation médicalement assistée avec don de gamètes ou à une gestation pour autrui à l’étranger en France et au Québec, en passant par la Belgique et l’Espagne, et en tenant compte des principales décisions de la CEDH se rapportant à la GPA transfrontière. Il contient également une analyse des entretiens, explicite les projets parentaux et les parcours familiaux, les représentations de ce qu’est une famille, de ce qui définit la relation entre parents et enfants. Il démontre la manière dont les familles se confrontent avec le droit et la justice, les interrogations et parfois l’embarras des juges confrontés à ces demandes.
Ce rapport de recherche conclut avec les principaux enseignements des analyses de droit comparé et de la riche enquête de terrain menée auprès des différents acteurs et actrices de ces
affaires de filiation portées devant la justice. En ressort une réflexion inédite pouvant éclairer l’avenir des débats en France et ailleurs.
Surrogacy is the subject of many ethical, moral, and political discussions. The important questions that surrogacy raises concerning the availability of the human body and the commercial aspect of this practice in certain countries... more
Surrogacy is the subject of many ethical, moral, and political discussions. The important questions that surrogacy raises concerning the availability of the human body and the commercial aspect of this practice in certain countries obscure other issues that pique the curiosity of an anthropologist interested in kinship and definitions of being. This article discusses how surrogacy, a medical technology and at times a commercial operation, is also a practice that establishes kinship.
Le texte introduit le dossier "La reproduction nationale", présenté dans le numéro 108 de la revue Genèses (2017)
Le texte introduit le dossier sur "La reproduction nationale".
À partir d’une enquête menée sur des couples français recourant à des mères porteuses en Amérique du Nord, cet article analyse la façon les individus composent avec des interdits juridiques, des blocages administratifs et des réprobations... more
À partir d’une enquête menée sur des couples français recourant à des mères porteuses en Amérique du Nord, cet article analyse la façon les individus composent avec des interdits juridiques, des blocages administratifs et des réprobations morales pour mener à bien des projets familiaux externalisant la grossesse hors du couple parental. Ces pratiques de parenté qui conduisent les candidats à la paternité et à la maternité à recourir à des techniques de reproduction assistées à l’étranger interrogent la porosité des frontières et donnent à voir de nombreux ajustements politiques et moraux. Les entretiens approfondis conduits avec les parents d’intention révèlent ainsi qu’il ne suffit pas que l’enfant ait un ou deux parents français pour obtenir à son tour la nationalité française. Le traitement juridique et administratif en France des enfants nés d’une gestation pour autrui conduit à ce qu’inscription dans une lignée et acquisition de la nationalité soient tout à fait déliées.

Based on research on French couples resorting to surrogate mothers in North America, this article analyses how individuals compromise with legal bans, administrative hold-ups, and moral reprobation to successfully realize family plans externalizing pregnancy outside the parental couple. These kinship practices that lead hopeful fathers and mothers to resort to assisted pregnancy techniques abroad raise questions about the porosity of borders and reveal numerous political and moral adjustments. In-depth interviews with would-be parents thus reveal that having one or two French parents is not enough for a child to obtain French citizenship. The legal and administrative treatment in France of children born of surrogacy is such that being placed in a line of descent and acquiring French nationality are completely disconnected.
This volume of Enfances Familles Générations (Childhood Families Generations) looks at the current issues raised by the advent and proliferation of assisted reproductive technologies with a particular focus on kinship and gender. In the... more
This volume of Enfances Familles Générations (Childhood Families Generations) looks at the current issues raised by the advent and proliferation of assisted reproductive technologies with a particular focus on kinship and gender. In the contemporary globalised world, a range of reproductive possibilities are now available, many of which raise important socio-anthropological questions related to the balance of power inherent in such interactions, the different practices and regulations involved in the delivery of ART and the individual and cultural significance of these practices. These issues have generated a rich and extensive body of literature over the past thirty years, particularly in English language scholarship. This introductory paper provides a reminder of these debates and seeks to foster dialogue with respect to work across different disciplines, by underscoring their respective contributions, particularly those in English-and French-language literature. Beginning with the summarizing of the major issues and contributions stemming from ART studies with respect to gender and parenthood, we shall underline the issues that are yet to be resolved and that, in our opinion, warrant further investigation. The main line of our argument is that, based on available literature and on social science research , emphasis must be placed on gender as inextricably linked to the experience and the study of assisted reproductive technologies. Résumé Ce numéro d'Enfances Familles Générations propose de se pencher sur les probléma-tiques actuelles soulevées par les techniques de reproduction assistée (TRA) au regard des questions de parenté et de genre. Si, dans un monde globalisé, diverses possibilités repro-ductives sont désormais accessibles, celles-ci soulèvent de nombreuses questions socio-anthropologiques du point de vue des rapports de pouvoir qu'elles engendrent, des pra-tiques et des régulations parfois très différentes dont elles font l'objet, ainsi que des signi-fications individuelles et culturelles qui leur sont attribuées. Ces questions ont donné lieu à une littérature riche et abondante au cours des trente dernières années, en particulier dans le monde anglo-saxon. Cet article introductif est ainsi l'occasion de faire dialoguer davantage, en soulignant leurs apports respectifs, des travaux relevant de traditions dif-férentes, en particulier dans les mondes francophones et anglophones. À partir de ce bilan des questionnements majeurs qu'a suscités l'étude des TRA dans les domaines du genre et de la parenté, nous soulignons les enjeux qui restent en suspens et qui mériteraient selon nous de faire l'objet de plus amples investigations. Le fil conducteur de notre propos, sur la base de la littérature disponible et des enquêtes menées jusqu'ici en sciences sociales, est d'insister sur la dimension du genre comme inextricable de l'expérience et de l'étude des techniques de reproduction assistée.
La gestation pour autrui fait l’objet de nombreuses discussions éthiques, morales et politiques. Les questions importantes qu’elle soulève, relatives à la disponibilité du corps humain et à la dimension commerciale de cette pratique dans... more
La gestation pour autrui fait l’objet de nombreuses discussions éthiques, morales et politiques. Les questions importantes qu’elle soulève, relatives à la disponibilité du corps humain et à la dimension commerciale de cette pratique dans certains États, dissimulent d’autres enjeux qui piquent la curiosité de l’anthropologue qui s’intéresse à la parenté et aux définitions de la personne. Cet article montrera que la gestation pour autrui, outre qu’elle est une technique médicale et parfois une pratique commerciale, est aussi une pratique qui institue de la parenté.

Surrogacy is the subject of many ethical, moral and political discussions. The important questions it raises, concerning the availability of the human body and the trade dimension of this practice in some states hide other issues that pique the curiosity of an anthropologist who is interested in kinship and definitions of the person. This article will show that surrogacy is indeed a medical technique and sometimes a commercial practice but is also a practice that establishes kinship.
Research Interests:
This volume of Enfances Familles Générations (Childhood Families Generations) looks at the current issues raised by the advent and proliferation of assisted reproductive technologies with a particular focus on kinship and gender. In the... more
This volume of Enfances Familles Générations (Childhood Families Generations) looks at the current issues raised by the advent and proliferation of assisted reproductive technologies with a particular focus on kinship and gender. In the contemporary globalised world, a range of reproductive possibilities are now available, many of which raise important socio-anthropological questions related to the balance of power inherent in such interactions, the different practices and regulations involved in the delivery of ART and the individual and cultural significance of these practices. These issues have generated a rich and extensive body of literature over the past thirty years, particularly in English language scholarship. This introductory paper provides a reminder of these debates and seeks to foster dialogue with respect to work across different displines, by underscoring their respective contributions, particularly those in English- and French-language literature. Beginning with the summarizing of the major issues and contributions stemming from ART studies with respect to gender and parenthood, we shall underline the issues that are yet to be resolved and that, in our opinion, warrant further investigation. The main line of our argument is that, based on available literature and on social science research, emphasis must be placed on gender as inextricably linked to the experience and the study of assisted reproductive technologies.
Résumé Ce numéro d'Enfances Familles Générations propose de se pencher sur les problématiques actuelles soulevées par les techniques de reproduction assistée (TRA) au regard des questions de parenté et de genre. Si, dans un monde... more
Résumé
Ce numéro d'Enfances Familles Générations propose de se pencher sur les problématiques actuelles soulevées par les techniques de reproduction assistée (TRA) au regard des questions de parenté et de genre. Si, dans un monde globalisé, diverses possibilités reproductives sont désormais accessibles, celles-ci soulèvent de nombreuses questions socioanthropologiques du point de vue des rapports de pouvoir qu'elles engendrent, des pratiques et des régulations parfois très différentes dont elles font l'objet, ainsi que des significations individuelles et culturelles qui leur sont attribuées. Ces questions ont donné lieu à une littérature riche et abondante au cours des trente dernières années, en particulier dans le monde anglo-saxon. Cet article introductif est ainsi l'occasion de faire dialoguer davantage, en soulignant leurs apports respectifs, des travaux relevant de traditions différentes, en particulier dans les mondes francophones et anglophones. À partir de ce bilan des questionnements majeurs qu'a suscités l'étude des TRA dans les domaines du genre et de la parenté, nous soulignons les enjeux qui restent en suspens et qui mériteraient selon nous de faire l'objet de plus amples investigations. Le fil conducteur de notre propos, sur la base de la littérature disponible et des enquêtes menées jusqu'ici en sciences sociales, est d'insister sur la dimension du genre comme inextricable de l'expérience et de l'étude des techniques de reproduction assistée.

Abstract
The present number of Enfances Familles Générations is concerned with current concerns raised by assisted reproductive technology (ART) with respect to parenthood and gender issues. If, in a globalized world, a range of reproductive possibilities is now available, this gives rise to many socio-anthropological questions related to the balance of power they
Research Interests:
En 2012-2013, alors que la loi du « mariage pour tous » s’apprête à être votée, la France connaît une longue période de polémiques : comme en 1999 au moment de l’adoption du PACS, les oppositions se cristallisent autour d’un mouvement... more
En 2012-2013, alors que la loi du « mariage pour tous » s’apprête à être votée, la France connaît une longue période de polémiques : comme en 1999 au moment de l’adoption du PACS, les oppositions se cristallisent autour d’un mouvement conservateur, qui entend défendre ce qu’il nomme la « famille naturelle ». Et, plus récemment, à l’automne 2019, l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules a de nouveau secoué l’actualité... Que signifient ces résistances ? Certains craignent que l’homoparentalité marque un bouleversement anthropologique majeur, une crise civilisationnelle qui modifierait profondément la structure familiale traditionnelle, transformant l’enfant en marchandise et le privant de la présence d’un couple formé d’un père et d’une mère qui serait indispensable à son développement. Mais qu’en est-il réellement de ces nouvelles formes familiales ? Sont-elles si révolutionnaires ? Et qu’en disent les concernés ? C’est à ces questions que répondent ici deux anthropologues. À travers une enquête nourrie de nombreux témoignages, ils retracent les évolutions qu’ont connues les familles occidentales ces quarante dernières années et nous invitent à penser sous un jour neuf la filiation et la parenté.
The French Civil Code has, since June 2013, allowed same-sex couples to marry, to adopt jointly, and to proceed to the adoption of a spouse’s child. Despite these considerable changes in French family law, the Civil Code does not take on... more
The French Civil Code has, since June 2013, allowed same-sex couples to marry, to adopt jointly, and to proceed to the adoption of a spouse’s child. Despite these considerable changes in French family law, the Civil Code does not take on board every type of situation. Such is the case, for example, when two women resort to assisted reproduction with sperm donation, or when two men resort to a surrogate maternity, all such couples having jointly planned to start a family. So the choice of their child’s surname and first name is an opportunity to affirm kinship ties for same-sex families. Examining some individual situations reveals the characteristics of same-sex couples with regard to naming the children, but also the differences between father-couples and mother-couples. While previous research has hitherto indicated that in France mothers are not greatly concerned about passing on their own surname to their children, this study reveals that lesbian mothers by contrast pay a good deal of attention to this, and sometimes register the surname of the non-biological mother in the first position. The characteristic feature of such families is that when the registration regulations allow, they are promoting the transmission of women’s surnames.
Abstract : The French Civil Code, since June 2013, allows same-sex couples to marry, to adopt jointly, and to resort to the adoption of the spouse’s child. Despite these considerable changes in French family law, the Civil Code do not... more
Abstract :
The French Civil Code, since June 2013, allows same-sex couples to marry, to adopt jointly, and to resort to the adoption of the spouse’s child. Despite these considerable changes in French family law, the Civil Code do not take on board all the situations. This is the case, for example, when two women resort to assisted reproduction with sperm donation or when two men resort to a gestational surrogacy, all of these couples having jointly developed the project of starting a family. Same-sex couples who start a family are confronted with what they consider as legal deficiencies and with public decrying of their legitimacy to be recognized as full-fledged families. So they have to be creative enough for being recognised by everyone as the parents of their children. The choice of their child’s surname and first name is an opportunity to affirm kinship ties for same-sex families. Examining some situations reveals the characteristics of same-sex couples with regard to naming the children, but also the differences between fathers’ couples and mothers' couples. Some researches show that in France mothers are not really concerned about passing on their own name to their children. This research reveals that lesbian mothers pay much attention to this and sometimes give the name of the non-biological mother in the first position. The characteristic of their families is that they promote the transmission of women names.

Résumé :
Le code civil français, depuis juin 2013, permet aux couples de même sexe de se marier, d’adopter conjointement, et de recourir à l’adoption de l’enfant dit du conjoint. Malgré ces changements considérables dans le droit français de la famille, nombre de situations sont difficilement prises en considération. Tel est le cas par exemple lorsque des couples de femmes recourent à une reproduction assistée avec don de sperme ou lorsque des couples d’hommes recourent à une gestation pour autrui, tous ces couples ayant élaboré conjointement le projet de fonder une famille. Confrontés à ce qui apparaît à leurs yeux comme des carences juridiques et des polémiques publiques qui met en cause leur légitimité à être reconnue comme des familles à part entière, les couples de même sexe qui fondent une famille font preuve de créativité pour que tout un chacun les reconnaisse comme les parents de leurs enfants. Le choix du nom de famille et du prénom de leur enfant est une occasion d’affirmer les liens de parenté pour les familles homoparentales. L’examen précis de quelques situations laisse entrevoir les spécificités des couples de même sexe quant à la dénomination de leurs enfants, mais aussi les différences entre couples de pères et couples de mères. Si les enquêtes disponibles montrent qu’en France les mères se soucient rarement de transmettre leur nom à leur enfant, les mères lesbiennes y portent au contraire une grande attention et vont même jusqu’à quelques fois donner en premier le nom de la mère non biologique. Les familles qu’elles composent ont ceci de particulier qu’à condition que l’état civil le leur permette, elles favorisent la transmission des noms féminins.
Souvent évoqués dans les médias, la vie des gays et les enjeux de la visibilité comme de la réalité au quotidien des couples de même sexe méritaient une étude scientifique sérieuse. C'est chose faite avec le travail de Courduriès qui... more
Souvent évoqués dans les médias, la vie des gays et les enjeux de la visibilité comme de la réalité au quotidien des couples de même sexe méritaient une étude scientifique sérieuse. C'est chose faite avec le travail de Courduriès qui ouvre une voie prometteuse. Si l'auteur n'enquête que sur les couples masculins et s'en tient à un échantillonnage limité (il s'agit d'un éventail des possibles, à travers la diversité des situations et des personnes), la méthode qu'il a su mettre en place pour atteindre l'intime, si délicat à dévoiler, le recours aux réseaux de chat sur Internet et l'usage du courriel qui renouvelle le rapport enquêteur/enquêté en usage en ethnographie, font de cette recherche un moment fort pour l'étude des conjugalités quelle que soit la composition sexuée des couples.
Les débats publics mouvementés et les manifestations qui ont précédé en mai 2013 le vote en France de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe révèlent le trouble ressenti par une partie de la population face à ces changements... more
Les débats publics mouvementés et les manifestations qui ont précédé en mai 2013 le vote en France de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe révèlent le trouble ressenti par une partie de la population face à ces changements familiaux. Les résistances tiennent surtout au fait que la loi devrait logiquement conduire à une légalisation de la procréation médicalement assistée pour ces couples. Ces changements législatifs seraient-ils la manifestation d’une véritable révolution dans notre système de parenté ?
Pour répondre à cette question, hors du champ des polémiques idéologiques et politiques, ce livre réunit les contributions d’anthropologues et de sociologues qui ont mené depuis plusieurs années des enquêtes sur les relations des gays et des lesbiennes avec les divers membres de leur famille d’origine ainsi qu’au sein des familles homoparentales qu’ils ont créées, cela en France, en Belgique, en Espagne, en Suisse, ainsi qu’aux États-Unis et au Brésil.
Le double objectif des auteurs est, d’une part, de contribuer à approfondir les débats à partir d’une analyse des situations concrètes de ces familles et, d’autre part, d’analyser en anthropologues de la parenté les effets de l’homosexualité sur les relations de parenté dans nos sociétés contemporaines.

Table des matières :
I. Les homosexuels et leur famille d’origine : rejet, intégration, solidarités, Jérôme Courduriès et Agnès Fine
1. Rompre avec sa famille. Jeunesse, entrée dans l’homosexualité et rejet familial, Jérôme Courduriès
2. Le vécu de l’homosexualité féminine au regard de la tolérance et de l’hostilité familiale, Céline Costechareire
3. Sous le même toit ? Discussion sur la famille et l’homosexualité au Brésil, Claudia Nichnig et Miriam Pillar Grossi
4. Maintenir les liens : diversité sexuelle et famille d’origine en Espagne, José Ignacio Pichardo Galan
5. Homosexualité et solidarité familiale : le cas des oncles gays au Brésil, Flavio Luiz Tarnovski
6. Des relations familiales à l’épreuve du pacs, Wilfried Rault

II. Paternités, maternités des couples de même sexe : créer de la parenté
7. Devenir un père gay aux États-Unis, Ellen Lewin
8. Grands-parents, homopaternité et gestation pour autrui en France, Martine Gross
9. Les rendre grands-parents. L’enjeu des relations intergénérationnelles au sein des coparentalités gaies et lesbiennes en Belgique, Cathy Herbrand
10. Le « parent non statutaire » face aux cadres institutionnels suisses : entre espoirs et angoisses, Yazid Ben Hounet, Marianne Modak, Pascal Gaberel, Claire Ansermet
Research Interests:
Homosexual experience and family relationships Contrasted family relations Starting out from an anthropological perspective, this article examines the nature of the relations that homosexual people maintain nowadays with members of their... more
Homosexual experience and family relationships Contrasted family relations
Starting out from an anthropological perspective, this article examines the nature of the relations that homosexual people maintain nowadays with members of their family. This is an issue that still remains shrouded in relative obscurity in works in the social sciences devoted to homosexuality. It looks at the results of surveys conducted between 2000 and 2011 with fifty-nine gay men living in couples and young gay adults and lesbians having become separated from their families. The data reveal that, once the secret that had so long been imposed on their sexual orientation has come out, most often the relations of men living in couples become redeployed with the members of their family. At the same time, young homosexuals still suffer from family exclusion due to their sexual orientation. The article takes a few examples and goes on to show that the relations maintained by homosexuals with their family members are in reality extremely contrasted.
Sur la base d’une enquête par questionnaire menée en 2012 auprès de 676 parents homosexuels, cet article explore l’articulation entre l’organisation maté- rielle adoptée par le couple de même sexe et les relations du foyer... more
Sur la base d’une enquête par questionnaire menée en 2012 auprès de 676 parents homosexuels, cet article explore l’articulation entre l’organisation maté- rielle adoptée par le couple de même sexe et les relations du foyer homoparental avec la famille élargie. Les résultats indiquent que l’intrication des ressources matérielles, la solidarité conjugale y compris pour des enfants vis-à-vis desquels on n’est pas parent statutaire, va de pair avec une plus grande proximité à l’égard de la parenté de chacun dans le couple. À l’inverse, une organisation matérielle autonome dans laquelle la gestion des ressources est plus individualisée est as- sociée à une moindre fréquentation familiale. Se dessinent donc des liens entre la logique conjugale adoptée et la manière dont se construisent les relations du couple avec la famille élargie. À l’aune des travaux en sciences sociales sur les couples hétérosexuels, nos analyses éclairent la manière dont les homosexuels se situent par rapport aux changements intervenus dans les représentations de la conjugalité pour nos contemporains.
Research Interests:
Une enquête menée en 2012 en France par Jérôme Courduriès et Martine Gross, a permis de recueillir les réponses de 496 femmes et de 180 hommes, âgés de 19 à 75 ans, vivant en couple avec une personne du même sexe et élevant un ou... more
Une enquête menée en 2012 en France par Jérôme Courduriès et Martine Gross, a permis de recueillir les réponses de 496 femmes et de 180 hommes, âgés de 19 à 75 ans, vivant en couple avec une personne du même sexe et élevant un ou plusieurs enfants ou attendant un enfant. L’échantillon ne prétend pas être représentatif puisque nous ne disposons d’aucune donnée sur la population de référence. Toutefois, il faut préciser que si les personnes ont répondu au questionnaire sur le mode de l’adhésion (ce qui constitue un biais bien connu de toutes les enquêtes en sciences sociales), ce ne sont pas pour autant des militants confirmés puisque la moitié des 676 enquêtés n’a jamais adhéré à une association de personnes homosexuelles. Le recrutement pour cette enquête quantitative s’est fait grâce à des appels à témoignage diffusés par des lettres électroniques destinées à des personnes homosexuelles comme celles de Yagg ou du magazine Têtu, sur des sites généralistes plutôt destinés à un public féminin comme aufeminin.com et par effet boule de neige. Les répondants n’avaient alors plus qu’à compléter le questionnaire sur un site internet universitaire. Cette enquête en
ligne constitue le premier volet, quantitatif, d’une recherche sur la vie quotidienne des familles homoparentales ; le second volet consiste à mener une quarantaine d’entretiens avec une partie des répondants qui auront donné préalablement leur accord. Cette recherche vise à étudier la manière dont se constituent les familles homoparentales aujourd’hui en France, la 2
façon dont sont prises en charges les tâches domestiques et parentales, les liens qui se tissent au sein de ces familles souvent constituées de deux pères, de deux mères, voire de plus de deux parents (les usages de l’argent dans la famille constituent à cet égard un indicateur privilégié), les relations, enfin, que ces foyers entretiennent avec leur réseau de parenté. Ce texte ne présente qu’un aperçu des formes prises par les familles homoparentales et des liens qu’elles entretiennent avec la parenté.
Research Interests:
Jérôme Courduriès, Flávio Luiz Tarnovski, 2020, « Big Little Lies. Destins féminins et violence de genre sur la côte californienne », in N. Adell, J. Courduriès, A. Martial, S. Mouysset, S. Sagnes (dir.), Fiction : itinéraire conseillé.... more
Jérôme Courduriès, Flávio Luiz Tarnovski, 2020, « Big Little Lies. Destins féminins et violence de genre sur la côte californienne », in N. Adell, J. Courduriès, A. Martial, S. Mouysset, S. Sagnes (dir.), Fiction : itinéraire conseillé. Mélanges offerts à Agnès Fine, Presses universitaires du Midi, coll. « Les Anthropologiques », pp. 55-67.
C’est dans le contexte d’une visibilité croissante des modes de vie homosexuels que s’inscrit cette approche de la conjugalité homosexuelle masculine. Voilà un objet que l’on croit souvent connaître tant il est présent sur le plan... more
C’est dans le contexte d’une visibilité croissante des modes de vie homosexuels que s’inscrit cette approche de la conjugalité homosexuelle masculine. Voilà un objet que l’on croit souvent connaître tant il est présent sur le plan médiatique depuis près de dix ans, mais dont les contours se révèlent, lorsqu’on s’en approche, moins précis que l’on ne l’attendait. Le couple homosexuel, sans que l’on soit certain qu’il soit d’une nouveauté absolue, est une question essentiellement contemporaine. En France, les couples homosexuels, du fait de la similarité de sexe des individus qui les composent, se sont vus proposer d’accéder à un dispositif juridique nouveau. Et dans le même temps, ce dispositif a également été ouvert aux couples hétérosexuels. Les couples de même sexe se caractérisent-ils alors par leur spécificité ou par leur ressemblance avec les couples de sexe différent ? L’exploration ethnographique des liens conjugaux entre hommes dessine les contours de la conjugalité contemporaine. La manière d’habiter ensemble, d’investir l’espace de la maison ou de garder deux domiciles, la façon dont l’argent circule au sein du couple et dont il est géré, les raisons qui président au choix de signer un pacte civil de solidarité éclairent la manière dont les hommes en couple avec un autre homme se représentent et investissent la conjugalité : choisissent-ils de s’investir dans la vie de couple sur le modèle de la fusion conjugale ou bien cherchent-ils au contraire à préserver une part importante d’autonomie individuelle ? Quelles incidences l’appartenance des deux membres du couple au sexe masculin a-t-elle sur les faits conjugaux et sur leurs représentations de la masculinité ?
Research Interests:
La conjugalité, qui, pendant un temps, a été perçue comme un refuge dans un mode de vie moins exposé au VIH, ne protège en rien les hommes homosexuels et peut même avoir des effets contraires. Rares sont les couples qui adoptent une... more
La conjugalité, qui, pendant un temps, a été perçue comme un refuge dans un mode de vie moins exposé au VIH, ne protège en rien les hommes homosexuels et peut même avoir des effets contraires. Rares sont les couples qui adoptent une vigilance de haut niveau vis-à-vis du sida. Les raisons de l’absence d’une stratégie de prévention stable sont diverses et dépendent étroitement des histoires et des vécus individuels. Nous pouvons cependant identifier dans les histoires conjugales quelques facteurs qui favorisent une moindre perception du risque de contamination et un recul de la vigilance. D’abord, l’investissement émotionnel dans la vie conjugale, souvent associé à une baisse de la vigilance. Ensuite, la difficulté à négocier véritablement une stratégie de prévention concertée et l’impossibilité massivement répandue de faire allusion devant son compagnon à des aventures extra-conjugales et à d’éventuels manquements. Enfin, les rapports de force conjugaux qui rendent parfois difficile de faire valoir ses exigences en matière de prévention. Cette contribution s’appuie sur une enquête qualitative menée auprès de 34 couples gay.
Research Interests:
No quadro de uma pesquisa conduzida com homens em casais gays, algumas questões formas colocadas relativamente à organização material e financeira da vida conjugal deles. Como seus contemporâneos, os homens interrogados oscilam entre a... more
No quadro de uma pesquisa conduzida com homens em casais gays, algumas questões formas  colocadas relativamente à organização material e financeira da vida conjugal deles. Como seus contemporâneos, os homens interrogados oscilam entre a vontade de permanecer independentes e o desejo de formar um casal solidário, baseado em laços fortes, também materiais. O seu ideal se traduz raramente em uma fusão de ressurças, mais por uma independência concentrada graça à qual cada individuo assume suas propinas responsabilidades na gestão do dinheiro. A maneira na qual o dinheiro circula nos casais gays parece se inserir num movimento mais amplio de autonomização em relação aos papeis conjugais tradicionais. Porem, o acesso à parentalidade poderia orientar os pais gays na direção de uma maior disponibilização comum (mise en commun) associada à diferenciação de tarefas ligadas à gestão financieira e material do universo domestico.

Dans le cadre d’une enquête menée auprès d’hommes en couple gay, des questions ont été notamment posées sur l’organisation matérielle et financière de leur vie conjugale. Comme leurs contemporains, les hommes interrogés oscillent entre la volonté de rester indépendants et le désir de former un couple solidaire, reposant sur des liens étroits, y compris matériels. Leur idéal se traduit rarement par une « fusion » des ressources mais par une indépendance concertée, grâce à laquelle chaque individu assume ses propres responsabilités quant à la gestion de son argent. La manière dont l’argent circule dans les couples gays semble donc s’inscrire dans un mouvement plus large d’autonomisation par rapport aux rôles conjugaux traditionnels. Néanmoins l’accès à la parentalité pourrait nettement orienter les parents gays vers une plus grande mise en commun associée à une nette différenciation des tâches liées à la gestion financière et matérielle de l’univers domestique.
Despite a social will for equality, role distribution in gay couples remains sexed and inegalitarian. What happens in gay male couples? The hierarchical model of relations between the sexes affects all couples, with a negative impact on... more
Despite a social will for equality, role distribution in gay couples remains sexed and inegalitarian. What happens in gay male couples? The hierarchical model of relations between the sexes affects all couples, with a negative impact on some activities; as shown by the results of a qualitative study, a man living in partnership with another man has difficulty in accepting domestic tasks and roles traditionally perceived as female and therefore as “unimportant” and “subordinate.”
Jérôme Courduriès, 2021, « Le juge, le genre et les trans’. L’entrée discrète de l’approche relationnelle du genre dans les tribunaux français », in J. Courduriès, C. Dourlens, L. Hérault (dir.), Etat civil et transidentité : anatomie... more
Jérôme Courduriès, 2021, « Le juge, le genre et les trans’. L’entrée discrète de l’approche relationnelle du genre dans les tribunaux français », in J. Courduriès, C. Dourlens, L. Hérault (dir.), Etat civil et transidentité : anatomie d’une relation singulière. Genre, identité, filiation, Presses Universitaires de Provence, coll. « Penser le genre », pp. 131-161.
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« Compte-rendu de Pascale Jamoulle, Fragments d'intime. Amours, corps et solitudes aux marges urbaines, La Découverte, coll. Alternatives sociales, 2009 », paru sur le site de Lectures Liens socio, 2010.
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« Compte-rendu de I. Clair, 2008, Les jeunes et l’amour dans les cités, Paris, Armand Colin », AGORA Débats/Jeunesses, 55, 2010
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Compte-rendu de "J. I. Pichardo Galan, 2009, Entender la diversidad familiar. Relaciones homosexuales y nuevos modelos de familia, Barcelona, Edicions Bellatera", dans la revue Population, 1, 2011
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Compte-rendu de C. Henchoz, 2009, Le couple, l’amour et l’argent. La construction conjugale des dimensions économiques de la relation amoureuse, Paris, L’Harmattan », dans la revue Population, 1, 2011
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Colloque international La gestation pour autrui. Resituer la France dans le monde : Représentations, encadrements et pratiques, Paris, 17-18 novembre 2016 Abstract : Gestational surrogacy joins market practises and the practises of... more
Colloque international La gestation pour autrui. Resituer la France dans le monde : Représentations, encadrements et pratiques, Paris, 17-18 novembre 2016

Abstract :
Gestational surrogacy joins market practises and the practises of kinship, which usually belong to two worlds thought to be diametrically opposed in France. It calls into question an important principle of certain national laws, that of the unavailability and inalienability of the human body. This is a subject for social, ethical and intellectual debate, but behind this emerge other questions that are of particular interest to anthropologists who study kinship and personhood. From the perspective of reproductive technology, gestational surrogacy introduces a radical novelty. But with regard to forms of parenthood, it prolongs traditional forms of adoption and child circulation. Certainly gestational surrogacy is a commercial practise within many national contexts, but it is also a practise of parenthood that consists of giving a child to those who are childless. It leads to the making of multiple elective bonds around this child, and in some cases, to the making of kinship.
The evolution of technology in the domain of procreation has produced a division that, up until now, would have been not only impossible, but even unthinkable. Assisted reproduction with donor gametes differentiates the woman who carries the baby for nine months and gives birth, from the woman who donated her oocyte. As of now, in the case of heterosexual couples that resort to gestational surrogacy, not only are these two women distinguishable, but also a third who conceives the project, who rears the child and is the mother. Here, procreation is a three-dimensional procedure of different plans that usually merge: exposing the desire of parenthood (which is always made explicit in procedures for assisted reproductive technology and for adoption), the conception and the gestation.

Fatherhood and motherhood are established by law and by the entourage that recognizes parents as such. But they also develop on the basis of other numerous ingredients such as biogenetic link, sharing a common substance, feeding, saying the desire for children, the facts of education, parental love and filial or parental care. When one become parent through the intervention of third parties in procreation, one may wonder how the relation is built between the child and parents who wanted his birth. According to the Western ideology of motherhood, a child should have a mother and a single motherhood is based on the experience of pregnancy. What can we say about the relationship between the intended mother and the woman who gave birth to the child? What role does the intended father in the course of surrogacy? I will focus particularly on the genesis of their common history, sequence of the surrogacy and gestures around the child in its first moments.

The woman who becomes a substitute for another by carrying her child, implements through her action a certain aspect of motherhood and at the same time she enables the intending mother to become a real mother (some devout surrogates even cite Biblical passages pertaining to former customs to justify their action). Carrying a child for another, taking into account the perception of procreation and parenthood is, in our society, for most of the people I met during this research, an equivocal action. If for some people the surrogate remains a willing third party who enables the fulfilment of a parental project, for others she becomes part of the family circle with her own family and stands on the edge of kinship. The terms used to describe her and to address her, whether they are borrowed from the domain of kinship or whether they recall the link of nourishment between the child and the woman who carried it, are striking examples. But whatever the nature of the ties with the surrogate family, it inevitably varies according to the situation and the means used for gestational surrogacy, and perhaps even with time.

My research on gestational surrogacy is underway. This research is supported by the ETHOPOL program involved in research on the institutional regulation of family intimacy funded by the Agence Nationale de la Recherche (n° ANR-14CE29-0002). I have conducted interviews in France among twenty-four families (I had already interviewed a few families in the context of a scientific program I supervised with Michelle Giroux, jurist and professor at the University of Ottawa). Thirteen of these were formed by male couples, ten of them were heterosexual, and in the last case, the ART was conducted for a gay male who was then single. One ART took place in Russia, one in Poland and another in India ; the others were done in North America (mostly in the US but also in Canada). I will focus on the ten heterosexual cases for this paper.
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La paternité et la maternité sont fondées par le droit mais aussi par l’action d’autrui qui, dans la parenté, dans l’entourage et au-delà, reconnaît les parents en tant que tels. De surcroît, elles s’élaborent aussi sur la base d’autres... more
La paternité et la maternité sont fondées par le droit mais aussi par l’action d’autrui qui, dans la parenté, dans l’entourage et au-delà, reconnaît les parents en tant que tels. De surcroît, elles s’élaborent aussi sur la base d’autres ingrédients, très divers, et qui ne sont pas tous nécessaires, tels que le partage d’une substance commune (par les gènes et / ou la nourriture), l’énonciation du désir d’enfant, les faits de l’éducation, le care parental, l’amour parental et filial. Lorsqu’une famille se constitue grâce à l’intervention de tiers dans la procréation, se pose, de façon renouvelée, la question de la fabrication du lien entre l’enfant et les parents qui ont souhaité sa venue au monde et l’élèvent.
Grâce à l’examen de situations vécues par des couples français ayant eu recours à une gestation pour autrui à l’étranger, nous proposons d’éclairer la manière dont se fabrique le lien entre les parents d’intention et leur enfant. Considérant que la femme qui a porté l’enfant contribue également à fabriquer des parents, nous examinerons la nature de sa relation avec la mère et le père, dans le cas d’un couple parental hétérosexuel, avec les pères, dans le cas d’un couple parental gay. Quelle relation ont-ils noué pendant la grossesse ? Comment se sont déroulés les instants autour de l’accouchement, moment fondateur dans l’idéologie de la maternité ? Cette communication s’attachera particulièrement à analyser les gestes autour de l’enfant, dans ses premiers instants, alors qu’il a été mis au monde par une femme qui n’en sera pas la mère. Ces questions nous permettront, en prenant la gestation pour autrui comme un point d’observation privilégié, de réfléchir à la manière dont se fabrique aujourd’hui les liens maternel et paternel.
Nous nous appuierons, pour cette communication, sur le matériau recueilli à l’occasion d’une recherche à caractère ethnographique et toujours en cours, auprès de 25 familles composées par des couples gays et hétérosexuels.
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Une femme qui recourt à une autre pour porter son enfant est enjointe de dénier toute qualité maternelle à cette femme. La mère doit construire sa maternité alors que la gestation pour autrui est dénoncée par certains comme une pratique... more
Une femme qui recourt à une autre pour porter son enfant est enjointe de dénier toute qualité maternelle à cette femme. La mère doit construire sa maternité alors que la gestation pour autrui est dénoncée par certains comme une pratique moralement suspecte, qu’elle n’a pu porter son enfant ni le mettre au monde et parfois même qu’elle n’a pas pu participer à sa conception. Sa propre maternité est fragilisée et même contestée jusque dans les actes d’état civil et les décisions judiciaires et ne saurait souffrir, dans une société qui ne paraît pas tolérer les maternités ni les paternités additionnelles, la moindre concurrence.
Grâce à l’examen de situations vécues par des couples français ayant eu recours à une gestation pour autrui en Amérique du nord, nous proposons d’éclairer la manière dont se fabrique le lien entre la mère d’intention et son enfant. Considérant que la femme qui a porté l’enfant est une passeuse de maternité, nous examinerons la nature de sa relation avec la mère. Quelle relation ont-elles noué pendant la grossesse ? Comment se sont déroulés les instants autour de l’accouchement, moment fondateur dans l’idéologie de la maternité ? Une fois l’enfant né, à quelle place la femme qui l’a porté accède-t-elle et comment la désigne-t-on ? Trois questions qui nous permettront, en prenant la gestation pour autrui comme un point d’observation privilégié, de réfléchir à la manière dont se fabrique aujourd’hui le lien maternel.
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16 novembre 2011, France Inter, Invité à l’émission « Service Public » sur le thème du mariage des couples de même sexe.
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Tracking mass graves to identify missing persons and reconstructing the violence they endured; backing a court decision based on the examination of body markings to establish a traumatic episode or aggression; searching for an ethnic or... more
Tracking mass graves to identify missing persons and reconstructing the violence they endured; backing a court decision based on the examination of body markings to establish a traumatic episode or aggression; searching for an ethnic or geographical origin in genetics to ensure the respect of minority rights; knowing who " one is " by finding " from where " and " from whom " one comes: so many practices undertaken by experts and laymen alike, who hope to decide on the present based on traces of the past allegedly contained in bodies. The body is understood here as much in its visible material dimension (injuries, skin colour, tears) as in its invisible aspects (blood group, DNA, physiological sensations). How to understand such attention to the body as place of an identifiable past? Is such attention a reflection of contemporary societies who see in flesh proof of a superior truth because it is more " scientific " than traditional sources (archives, official documents, civil status, accounts, testimonies)? What stories are woven into the materiality of bodies and what do these stories say about the societies that use them as a new system of proof? The incarnation of what remains of an event or trajectory as marker of a more " true " past than that provided by History or stories, accounts or archives, is that which we propose to explore here using Ginzburg's (1980, 1989, 2003) notion of " traces ". Together with the body that always seems to have more to say, what other places, what other objects are equally mobilised to trace the past and tell the " truth " about humans? The truth appears perhaps all the more in the opposite direction: what traces of its history do we seek to erase or cancel? What marks are in this way neglected, invisible to the eye and to thought? Concerned as much with the act of searching as that of erasure, this issue of Ethnologie française focuses on the conflicts and struggles of meaning that underpin a report of truth. We contend that the value of truth appears precisely in this process of retention/relegation: the " authentic " human subject appears as much in its overlooked markers as in the traces of its corporal and biological history deemed significant. Following the popularisation of knowledge about DNA, earlier and earlier medical diagnoses have continued to reinforce the old idea according to which heredity is based on " the premise of a 'vital' principle that unites lineages across generations " ; a principle that
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Coordination Jérôme Courduriès, Maître de conférence, Université Toulouse Jean-Jaurès, LISST-CAS Mélanie Gourarier, Chargée de recherche, CNRS-LEGS http://ethnologie-francaise.fr/appel-n1/ Pister des charniers pour identifier des disparus... more
Coordination Jérôme Courduriès, Maître de conférence, Université Toulouse Jean-Jaurès, LISST-CAS Mélanie Gourarier, Chargée de recherche, CNRS-LEGS http://ethnologie-francaise.fr/appel-n1/ Pister des charniers pour identifier des disparus et retracer les violences qu'ils ont subies ; adosser une décision de justice à l'examen de marques corporelles pour établir un épisode traumatique ou d'agression ; chercher dans la génétique une origine ethnique ou géographique pour faire valoir des droits concédés aux minoritaires ; savoir qui l' « on est » en retrouvant « d'où » et « de qui » l'on vient : autant de pratiques entreprises par des experts comme par des profanes, qui visent à statuer sur le présent à partir de traces du passé qui seraient contenues dans les corps. Le corps étant compris ici dans sa dimension matérielle la plus visible (blessures, couleur de peau, larmes), comme la plus invisible (groupe sanguin, ADN, sensations physiologiques). Comment comprendre une telle attention au corps comme lieu d'un passé authentifiable ? Cette attention est-elle un symptôme des sociétés contemporaines qui croient voir dans la chair la preuve d'une vérité supérieure car plus « scientifique » que celle des sources traditionnelles (archives, documents officiels et état civil, récits, témoignages) ? Quels récits se trament alors dans la matérialité des corps et que disent ces récits sur les sociétés qui les investissent comme nouveau régime de preuve ? L'incarnation de ce qui reste d'un événement ou d'une trajectoire comme marqueur d'un passé plus « vrai » que celui livré par l'Histoire et les histoires, les récits et les archives est ce que nous proposons d'explorer en mobilisant le concept de « trace » dans la suite des propositions de Ginzburg [1980, 1989, 2003]. À côté de ce corps qui paraît dire toujours plus, quels autres lieux, quels autres objets sont également mobilisés pour tracer le passé et dire la « vérité » des sujets ? La vérité des sujets apparaît alors autant dans le chemin inverse : quelles traces de son histoire cherche-ton à effacer ou à oblitérer ? Quelles marques sont ainsi négligées, invisibles à l'oeil et à la pensée ? En suivant autant le geste de recherche que celui de l'effacement, ce numéro d'Ethnologie française s'intéresse aux conflits et luttes de sens qui fondent un rapport de vérité. Nous postulons que la valeur de vérité apparaît précisément dans ce processus de rétention/relégation : à la manière d'une cire perdue, le sujet « authentique » apparaît autant des marqueurs laissés de côté que des traces de son histoire corporelle et biologique retenues comme significatives.
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Dans chaque espace national, se produisent des évolutions distinctes de la sexualité et du genre. Ces évolutions sont liées aux cadres, politiques et significations élaborés au cours de son histoire sociale, dont l'expérience coloniale et... more
Dans chaque espace national, se produisent des évolutions distinctes de la sexualité et du genre. Ces évolutions sont liées aux cadres, politiques et significations élaborés au cours de son histoire sociale, dont l'expérience coloniale et postcoloniale peut faire partie. Partout, la mondialisation contemporaine, comme circulation et échanges de biens mais aussi de personnes, d'idées et de représentations, est actrice des politiques en matière de sexualité et des changements de normes et de comportements. Les canaux par lesquels s'opèrent ces échanges sont multiples. Il peut s'agir des contacts entre les personnes par le tourisme et les migrations, mais aussi de l'action des organisations non gouvernementales (progressistes ou conservatrices) et des organismes internationaux (OMS, ONUSIDA, Unicef…), de la circulation des images, des normes, des enjeux politiques et des stéréotypes nationaux par Internet. Sous l'effet de ces circulations, se produisent des confrontations nouvelles en matière d'identités, de pratiques ou de politiques sexuelles, qui influencent et complexifient les paysages locaux. Dans les pays du Sud, de nouveaux paradigmes inscrivent à l'agenda politique la lutte contre des pratiques en lien avec la sexualité jusque-là répandues et socialement acceptées dans les sociétés concernées. On peut penser par exemple à la problématisation des grossesses et sexualité adolescentes dans de nombreux pays d'Amérique Latine, d'Asie et d'Afrique, ou aux actions de lutte contre la traite d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, qui se confrontent à des situations complexes. On peut penser aussi aux crimes dits d'honneur ou aux mutilations sexuelles féminines. On pourra s'interroger sur la farouche résistance politique à la libéralisation de l'avortement dans certains pays qui, par ailleurs se mettent à accepter les unions entre personnes de même sexe (Amérique latine). Cet appel à contribution sollicite des recherches empiriques analysant des pratiques, débats et enjeux sexuels locaux resitués dans un contexte plus global. Il ne s'agit pas de décrire des pratiques sexuelles mais bien de s'interroger sur les modalités selon lesquelles les influences globales se traduisent au niveau local, dans l'élaboration des politiques nationales ou dans la diffusion de nouvelles normes ou de nouvelles représentations. Ces recherches peuvent concerner la médicalisation de la santé sexuelle et reproductive, les paniques morales sur la sexualité des jeunes, les formes d'institutionnalisation de (ou de résistance à) la diversité sexuelle et des revendications LGBT, les mobilisations autour de la violence sexuelle, les revendications en matière de droits sexuels, les pratiques sexuelles en marge de la norme, les pratiques prostitutionnelles, les mobilisations au sujet du tourisme sexuel, les propositions et les débats en matière d'éducation à la sexualité. Il conviendra de définir les acteurs de ces
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Sexuality and gender evolve differently from one country to another. Changes are reliant on the contexts, policies and meanings developed as part of each nation's social history, which may include colonial experience or post-colonial... more
Sexuality and gender evolve differently from one country to another. Changes are reliant on the contexts, policies and meanings developed as part of each nation's social history, which may include colonial experience or post-colonial influence. Everywhere today, the effects of globalisation via the circulation and exchange of goods, people, ideas, and representations, reflect in sexuality policies, norms and behaviours. These exchanges operate through multiple channels. They may take the form of contacts between people through tourism and migration. They may result from actions by (progressive or conservative) non-governmental organisations, and international bodies (like WHO, UNAIDS, or UNICEF). They may also stem from the circulation on Internet of images, norms, political ideas and national stereotypes. This circulation produces confrontations about sexual identities, practices and policies, which influence attitudes and make local issues more complex. As new paradigms emerge about sexuality, the need to combat widespread practices that used to be socially acceptable in the concerned societies now features on the political agenda in the Global South. Examples include adolescent pregnancy and sexuality, seen today as a problem in many countries of Latin America, Asia and Africa, or the fight against sexual trafficking, which faces complex situations. 'Honour' killings and female genital mutilation also come to mind. The fierce political resistance to abortion legalisation in some countries, which paradoxically coincides with growing acceptance of same-sex unions (Latin America), is another question that deserves attention. This call for papers invites authors to present empirical research analysing local sexual practices, debates and issues and placing them in a broader perspective. Rather than describing sexual practices, the aim here is to explore how global trends locally influence national policies, norms, and representations. Articles may concern: medicalising sexual and reproductive health; moral panic about adolescent sexuality; forms of institutionalisation of (or resistance to) sexual diversity; demands of the LGBT community; efforts to combat sexual violence; demands for sexual rights; sexual practices outside the norm; commercial sex; mobilisations against sexual tourism; proposals and debates about sexual education. Contributions may also explore the ways in which sexual, reproductive and bodily practices of minority ethnic populations, women especially, are sometimes subject to control and coercion by national authorities, for birth control, for example. Authors will identify the actors of the debates and initiatives, at the local and global levels.
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Paru dans Didier Fassin (dir.), La société qui vient, Paris, Le Seuil, p. 809-823. Pendant des siècles nul n’était besoin de qualifier la sexualité des personnes ni les couples selon l’objet de leur désir, puisque la seule sexualité... more
Paru dans Didier Fassin (dir.), La société qui vient, Paris, Le Seuil, p. 809-823.

Pendant des siècles nul n’était besoin de qualifier la sexualité des personnes ni les couples selon l’objet de leur désir, puisque la seule sexualité admise était la sexualité procréative dans le cadre du mariage, autrement dit le coït vaginal entre une femme et un homme, unis par le rituel matrimonial. Toutes les pratiques sexuelles non exclusivement tournées vers la procréation matrimoniale étaient considérées, selon les époques, comme des infamies ou des perversions. Il en allait ainsi des pratiques oro-génitales, de l’adultère, de la sexualité pré-matrimoniale, de la sodomie, des pratiques auto-érotiques. Ce partage du champ de la sexualité entre, d’une part, les pratiques légitimes et, d’autre part, les pratiques condamnables, a marqué durablement les représentations relatives à la sexualité dans ce qu’on appelle communément les sociétés occidentales ; et il les marque encore aujourd’hui. La hiérarchie des valeurs sexuelles décrite au début des années 1980 par Gayle Rubin proposait une analyse radicale du système de représentation relatif à la sexualité. Elle décrivait en haut de la pyramide, la sexualité hétérosexuelle, dans le cadre du mariage, à visée procréative, en bas de la pyramide, parmi les sexualités « abominables », la sexualité rétribuée, la sexualité transgénérationnelle, le fétichisme, le sadomasochisme, la sexualité des personnes transgenres, et entre les deux, à un niveau intermédiaire, celui qui correspond à une « zone de contestation », la sexualité des couples de même sexe durables, celle des hétérosexuels à partenaires multiples, des hétérosexuels non mariés, et des gays et lesbiennes qui « draguent » dans les lieux publics. Le changement de statut des relations conjugales gays et lesbiennes et des personnes trans, qui ont vu leurs droits évoluer, et la médiatisation croissante des diverses formes d’organisation de la vie sexuelle et amoureuse dans la société française, comme dans d’autres sociétés occidentales, ont conduit certaines catégories sexuelles établies par Gayle Rubin à migrer d’un niveau de la pyramide à l’autre. Mais le principe général qui repose sur la hiérarchie entre une sexualité hétérosexuelle et procréative valorisée et d’autres formes de sexualité subalternes et maintenues à la marge reste identique et explique la façon dont l’orientation sexuelle en particulier s’est imposée progressivement au cours du XXe siècle et en ce début du XXIe comme un moteur de mobilisations politiques.
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