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LES JEUNES ET LE NORD: UN PARCOURS À DÉCOUVRIR RAPPORT ABRÉGÉ 2005 Commission de formation du nord-est Hearst • kapuskasing • timmins LES JEUNES ET LE NORD : UN PARCOURS À DÉCOUVRIR RAPPORT ABRÉGÉ Simon Laflamme Pierre Bouchard COMMISSION DE FORMATION DU NORD-EST 2005 2 Table des matières Liste des figures 3 Liste des tableaux 3 1. Introduction 4 2. Pourquoi cette recherche ? 4 3. Pour atteindre les objectifs 5 4. Profil de l’échantillon 7 5. L’incidence de divers facteurs sur les activités et les représentations 9 5.1. L’incidence de la communauté 5.1.1. Les activités 5.1.2. Les représentations 10 10 10 5.2. L’incidence de la langue maternelle 5.2.1. Les activités 5.2.2. Les représentations 11 11 11 5.3. L’incidence sexe 5.3.1. Les activités 5.3.2. Les représentations 12 12 12 5.4. L’incidence de la cohorte 5.4.1. Les activités 5.4.2. Les représentations 13 13 13 6. Aspirations 14 6.1. Aspirations éducationnelles 6.1.1. Le niveau qu’on atteindra 6.1.2. Le domaine dans lequel on étudiera 6.1.3. L’institution où l’on étudiera 15 15 15 17 6.2. Aspirations professionnelles 6.2.1. Le domaine de travail 6.2.2. La ville de travail 6.2.3. Le revenu attendu 18 18 18 19 7. Conclusion 20 Annexe 1. – Nom de la municipalité et nombre de fois où elle a été mentionnée Annexe 2. – Activités : la lecture, les sorties, le fait d’assister à des événements culturels, les achats de produits culturels, l’exposition aux médias puis le sport et le plein air Annexe 3. – Représentations à l’égard de l’éducation, de la diversité culturelle, de la politique, de la communauté de résidence et des relations personnelles Annexe 4. – Réprésentations à l’égard de l’amour et de la famille 22 24 25 27 3 Liste des figures Figure 1 – Territoires desservis par la CFNE Figure 2 – Distribution en pourcentage pour les réponses à la question, « Parmi ces groupes, auquel t'identifies-tu le plus ? » 7 8 Listes des tableaux Tableau 1. – Cohorte selon l’école Tableau 2. – Différence de moyennes par type d’activités selon la population de la communauté habitée Tableau 3. – Différence de moyennes pour les réprésentations selon la population de la communauté habitée Tableau 4. – Différence de moyennes par type d’activités selon la langue maternelle Tableau 5. – Différence de moyennes pour les réprésentations selon la langue maternelle Tableau 6. – Différence de moyennes par type d’activités selon le sexe Tableau 7. – Différence de moyennes pour les réprésentations selon le sexe Tableau 8. – Différence de moyennes par type d’activités selon la cohorte Tableau 9. – Différence de moyennes pour les réprésentations selon la cohorte Tableau 10. – Niveau de scolarité prisé selon la communauté Tableau 11. – Distribution de fréquences en pourcentages pour les grands domaines d’études auxquels aspirent les élèves selon le sexe Tableau 12. – Institution où l’on étudiera Tableau 13. – Le domaine de travail Tableau 14. – Ville où ils travailleront cinq ans après qu’ils auront terminé leurs études en pourcentage 6 10 11 11 12 12 13 13 14 15 16 17 18 19 4 1. Introduction Tout comme on le fait dans de nombreuses régions rurales, on observe, dans le nord de l’Ontario une diminution de la population. Le nombre de personnes dans les petits villages décroît au point où l’on voit fermer des écoles, alors que cette institution est essentielle au destin des communautés. Même dans les villes les plus populeuses, on constate une baisse du nombre de citoyens. Ces transformations démographiques ont des effets sur l’ensemble du fonctionnement de chacune des communautés, sur les rapports entre les institutions, sur les rapports entre les personnes et leurs institutions, sur les rapports des personnes elles-mêmes et, plus généralement, sur le comportement et les attitudes de tout individu. Il importe donc de se pencher sur le phénomène, de l’aborder dans ses multiples dimensions et de l’observer sur une longue période. Ce rapport présente les résultats du projet de recherche « Les jeunes et le Nord : un parcours à découvrir » qui a été entrepris afin de mieux comprendre le phénomène d’exode des jeunes de la région du nord-est de l’Ontario. La recherche de cette année s’inscrit dans le cadre d’une étude longitudinale. Afin de veiller au développement des communautés qui sont touchées par le phénomène et de leur assurer un avenir, il est primordial de continuer à approfondir nos connaissances sur les projets de vie des jeunes qui demeurent dans la région ou qui la quittent. Cette recherche a une dimension pratique. Elle a pour objectif d’informer les responsables du développement communautaire et de la formation sur les jeunes, c’est-à-dire sur les personnes qui portent en elles le destin des communautés, sur les personnes qui, grâce à la formation qu’ils acquerront, donneront sa couleur, sa matière, sa forme à la communauté dans laquelle ils vivront et à toute la région dans laquelle se situe cette communauté. Informer les personnes qui ont pour mission de favoriser la formation des jeunes et de développer les communautés, c’est forcément leur indiquer ce que, à un moment particulier, les jeunes pensent, ce qu’ils aiment, la manière dont ils conçoivent leur avenir. Ne pas pouvoir disposer d’une telle information, c’est soumettre conjecture à l’aléatoire. 2. Pourquoi cette recherche ? Les recensements font état, l’un après l’autre, de cette dépopulation du nord de l’Ontario. Le fait est reconnu. Mais, au-delà des simples données démographiques, il y a des actions 5 humaines, des obligations, des contraintes qui prennent forme dans des aspirations, dans des motifs, dans des inclinations. Notre but en entreprenant cette recherche est précisément d’établir les relations que le jeune entretient avec son environnement et de découvrir ce qui les différencie les unes des autres. Nous pourrons ainsi répondre à des questions comme celles qui suivent : qui a l’intention de quitter sa communauté et qui la quitte vraiment ? pour quelles raisons le fait-on ou ne le fait-on pas ? y a-t-il un lien entre les projets individuels et les rapports que la personne entretient avec sa communauté ? qu’est-ce qui fait varier ces projets de vie cinq ans ou même dix après que la personne ait terminé ses études ? où s’établit la personne et que fait-elle ? faut-il parler davantage de migration des jeunes avec des allers-retours que d’exode? C’est seulement à partir de l’an prochain que nous pourrons produire des analyses de type longitudinal. Les données de cette première collecte nous ont permis d’examiner les activités des jeunes et la fréquence à laquelle ils s’y adonnent. Elles nous ont aussi révélé quelles sont leurs représentations sur des thèmes tels que l’éducation, la diversité culturelle, la politique, la communauté de résidence et les relations personnelles, de même que sur la façon dont ils perçoivent l’amour et les relations familiales. Des analyses nous ont ensuite permis de vérifier s’il existe des différences pour ces activités et ces représentations selon les communautés, la langue maternelle et l’ethnie, le sexe et la cohorte. D’autres analyses nous ont dévoilé les aspirations des jeunes relativement à l’instruction, la profession et le lieu de résidence 1 . 3. Pour atteindre les objectifs Pour atteindre nos objectifs, nous avons choisi de suivre, sur une décennie, deux cohortes de jeunes : une première constituée d’élèves de 9ième année, une seconde, d’élèves de 12ième année. Il nous est apparu important de suivre des élèves qui sont aujourd’hui en 9ième année pour observer leur cheminement au long de leurs études secondaires et au-delà. Entre la 9ième et la 12ième année, on assiste souvent à de grands changements dans l’esprit des jeunes ; c’est, en outre, durant cette période qu’est à son point culminant la probabilité que le jeune décroche de ses études. 1 Il est important de préciser que ce rapport est une version abrégée d’un document beaucoup plus exhaustif. Ce présent rapport synthétise les résultats pour en révéler les points saillants. 6 Il nous est aussi apparu important de nous pencher sur le cas des élèves qui en sont au terme de leur éducation secondaire afin d’examiner leur évolution, soit dans des études postsecondaires, soit sur le marché du travail, soit dans un passage entre les études postsecondaires et le marché du travail. Les élèves qui ont participé sont inscrits dans les écoles secondaires du territoire de la Commission de formation du nord-est (CFNE). Ces jeunes, au cours de la première année de la collecte des données, ont répondu à un questionnaire au sein même de l’établissement dans lequel ils étudient. 2 Ce premier questionnaire est très élaboré. Il ne comporte pas moins de quatorze pages sur lesquelles s’étalent 41 questions dont plusieurs contiennent des dizaines d’énoncés sur lesquels le jeune doit livrer son opinion. On obtient ainsi des informations sur la formation, sur les projets familiaux, sur la langue de communication, sur le rapport aux médias, sur diverses activités, sur les goûts, sur les aspirations éducationnelles et professionnelles, sur la manière dont on perçoit l’éducation, la politique, la langue, etc. Le questionnaire a été présenté aux élèves dans une version soit française, soit anglaise selon la langue de l’institution. En tout, 1758 individus, répartis dans 17 établissements (voir Tableau 1.), ont participé à la première collecte de données, 54,3 % d’entre eux en étant à leur 9ième année, 45,7 %, à leur 12ième année. 2 Une représentante de la CFNE a pris rendez-vous avec des responsables dans chacune des écoles qui ont bien voulu participer. Elle s’est, par la suite, présentée pour distribuer le questionnaire dans chacun des établissements. Les élèves ont été joints de deux façons, l’une étant le regroupement de tous dans une seule salle et l’autre consistant à se rendre dans la salle de classe elle-même. Le choix de la méthode revenait à chacune des écoles. 7 Tableau 1. Cohorte selon l’école École Cochrane High School École catholique Georges-Vanier École secondaire Cité des Jeunes École secondaire de Hearst École secondaire Jean-Vanier École secondaire Sainte-Marie École secondaire Thériault Englehart High School Hearst High School Hornepayne High School Iroquois Falls Secondary School Kapuskasing District High School Kirkland Lake Collegiate and Vocational Institute O’Gorman High School Roland Michener Secondary School Smooth Rock Falls Secondary School Timiskaming District Secondary School Totaux Cohorte 9e année 12e année n % n % 58 6,2 34 4,3 14 1,5 11 1,4 83 8,9 83 10,5 73 7,8 69 8,8 14 1,5 19 2,4 55 5,9 33 4,2 128 13,7 85 10,8 67 7,2 48 6,1 8 0,9 8 1,0 24 2,6 12 1,5 51 5,4 52 6,6 55 5,9 30 3,8 0 0,0 79 10,0 n 92 25 166 142 33 88 213 115 16 36 103 85 79 % 5,3 1,5 9,6 8,2 1,9 5,1 12,4 6,7 0,9 2,1 6,0 4,9 4,6 85 57 6 158 936 140 110 11 270 1724 8,1 6,4 0,6 15,7 100 9,1 6,1 0,6 16,9 100 55 53 5 112 788 7,0 6,7 0,6 14,2 100 Total La première collecte de données a eu lieu de février à avril 2005. Trois raisons ont motivé le choix de cette période. D’abord, c’est au cours de cette période qu’une recherche comme celle-ci risque le moins de nuire aux activités scolaires. Deuxièmement, au printemps, les élèves sont théoriquement bien intégrés à leur école et ils ont eu le temps de développer des habitudes propres à l’année scolaire dans laquelle ils sont inscrits. Troisièmement, à cette période de l’année, les élèves sont amenés à réfléchir sur ce qui les attend et sur ce qu’ils entendent faire au cours de l’année qui viendra et, plus généralement, à leur avenir. Notre projet consiste à renouveler cette collecte à chaque printemps au cours des neuf prochaines années. Le questionnaire variera, c’est-à-dire qu’il ne comportera pas toujours l’ensemble des questions puisqu’il est peu probable que certaines attitudes ou certaines aspirations se transforment sensiblement au cours d’une courte période. Il variera aussi parce que certaines questions devront être ajoutées, par exemple, par rapport à la santé, ou, encore, aux 8 conditions de travail, le nombre d’individus gagnant le marché du travail augmentant avec les années. 4. Profil de l’échantillon Tout d’abord, il importe d’apporter certaines précisions sur la région de laquelle est tiré cet échantillon. Comme on le sait déjà, toutes les écoles invitées à participer sont localisées sur le territoire où la Commission de la formation du nord-est offre ses services. La région de la CFNE opère sur approximativement 160 000 kilomètres carrés (voir Figure 1). Les principales villes sur ce territoire sont : Timmins, Cochrane, Hearst, Iroquois Falls, Kapuskasing, Kirkland Lake et Timiskasing Shores (les municipalités de Dymond, Haileybury et de New Liskeard amalgamées depuis 2003). Cette zone est aussi composée de nombreuses communautés de moins de 5 000 habitants. Figure 1 Territoires desservis par la CFNE En 2001, la population de cette région se chiffrait à 124 330, une diminution de 10,3 % (138 545) depuis 1996 (Statistique Canada). L’échantillon se compose donc de 1758 individus ; 48,3 % d’entre eux sont de sexe féminin et 51,7 %, de sexe masculin (5 individus n’ont pas identifié leur sexe). La majorité des répondants, soit 42,3 %, ont l’anglais pour langue maternelle, mais un pourcentage très approchant de ces répondants, 35,7 %, déclarent comme langues maternelles et le français et l’anglais. 22,0 % se disent strictement de langue française. Pour l’ensemble de l’échantillon, la moyenne d’âge est de 15,9 ans (s = 1,78); le mode de 14 (532), mais les individus âgés de 15, 17 et 18 ans sont aussi très nombreux (plus de 300 dans chaque cas). Dans la cohorte de 9ième année, la moyenne est de 14,5 ans (s = 0,65) et le mode est 9 à nouveau de 14 ans. Dans la cohorte de 12ième année, la moyenne s’élève à 17,6 (s = 1,04) et le mode est de 17 ans. Ces chiffres sont en parfaite correspondance avec ceux d’une population normale. Figure 2 Distribution en pourcentage pour les réponses à la question, « Parmi ces groupes, auquel t'identifies-tu le plus ? » 60 52.9 Pourcentage 50 35.8 40 30 20 6.9 10 4.5 0 Premières Nations Francophones Anglophones Autres Quand on demande à l’élève « Dans quelle municipalité résides-tu ? », on obtient 91 dénominations (voir Annexe 1.). Il nous faut donc procéder à certaines inférences ou, encore, à des regroupement. Il nous a semblé que le cas de Timmins devait être traité en lui-même. Il s’agit d’un centre urbain de plus de 40 000 habitants, le seul qui soit aussi populeux dans toute la région où intervient la CFNE. Dans cet esprit de classification des communautés en fonction de leur population, nous avons choisi de regrouper celles dont le nombre est de plus de 5 000 citoyens, à l’exclusion de Timmins. Il y en a 6 : Cochrane, Hearst, Iroquois Falls, Kapuskasing, Kirkland Lake et Timiskaming Shores. Toujours dans la même logique, nous avons réuni les villes dont la 10 population est supérieure à 1 000 sans atteindre 5 000. Dans cet ensemble, la population la plus faible est de 1 022 (Val Rita - Harty), la plus forte, de 2 912 (Black River - Matheson) ; on y dénombre 10 villages : Black River – Matheson, Cobalt, Earlton, Guigues, Englehart, Hornpayne, Moonbeam, Notre-Dame-du-Nord, Smooth Rock Falls et Val Rita – Harty. Nous avons aussi rassemblé les communautés dont la population est inférieure à 1 000 ; elles sont au nombre de 41 : Belle Vallée, Chamberlain, Charlton, Coleman, Dack, Dane, Dobie, Elk Lake, Evanturel, Fauquier – Strickland, Haggart, Hallebourg, Harley, Harris, Hilliardton, Hudson, Ingram, James, Jogues, Judge, Kenabeek, Kenogami, Kerns, King Kirkland, Larder Lake, Latchford, Marter, Mattice – Val Côté, McGarry, Opasatika, Otto, Robillard, Ryland, Sesekinika, Tarzwell, Temagami, Thornloe, Timiskaming, Timiskaming, First Nation, Tomstown et Virginiatown. 5. L’incidence de divers facteurs sur les activités et les représentations Dans la section suivante, nous allons présenter les résultats de bon nombre d’analyses. Elles auront toutes pour fin de découvrir l’influence de divers facteurs. Les facteurs seront, dans l’ordre, la communauté (selon sa taille), la langue maternelle, le sexe et la cohorte. L’effet de ces facteurs sera observé sur divers objets. En premier lieu, nous l’examinerons sur des activités. Le questionnaire propose 31 activités que nous avons réunies dans 6 ensembles ; ces activités étant la lecture, les sorties, le fait d’assister à des événements culturels, l’achat de produits culturels, l’exposition aux médias puis le sport et le plein air (voir Annexe 2.). Chacune d’elles se présente sous la forme d’un énoncé. On lit, par exemple, « Je lis des journaux imprimés » ou « Je vais à la pêche ». À côté de chacun de ces énoncés, on trouve une échelle à 6 niveaux dont le premier signifie « Jamais » et le sixième, « Très souvent » ; entre ces deux extrêmes, le répondant peut choisir des valeurs intermédiaires. On peut donc traiter ces variables comme cardinales. En deuxième lieu, nous l’examinerons sur les représentations. Nous avons observé 40 propositions qui permettent d’obtenir des informations sur la manière dont les jeunes se représentent leur environnement. Nous les avons ramenées à 5 catégories ; celles qui se rapportent à l’éducation, à la diversité culturelle, à la politique, à la communauté de résidence et aux relations personnelles (voir Annexe 3.). Enfin, nous l’examinerons sur la manière dont on perçoit l’amour, la famille et les relations conjugales (voir Annexe 4.). Pour connaître la façon dont les jeunes comprennent ou 11 projettent leur vie affective et familiale, nous disposons de 16 propositions. L’échelle a toujours 6 niveaux et les valeurs s’étalent de « Pas du tout d’accord » (1), à « Tout à fait d’accord » (6). On peut donc produire des tests sur les comparaisons de moyennes. Des analyses plus détaillées et présentées dans un rapport plus exhaustif ont révélé peu de différences dans les comportements et la perception selon la population de la communauté, selon la langue maternelle, selon le sexe et selon la cohorte, et ce, pour chacune des activités auxquelles s’adonnent les élèves et pour chacune des représentations. Ce peu de variation dans les moyennes nous autorise à procéder au calcul des moyennes 3 des moyennes pour chaque ensemble d’activités ou de représentations. Il va sans dire, toutefois, que cette compilation laisse échapper des nuances, dont fait état le rapport élaboré, mais elle a l’avantage de bien illustrer notre propos. 5.1. L’incidence de la communauté 5.1.1. Les activités Il nous semble que les activités auxquelles s’adonnent les jeunes devraient être différentiables en fonction de la municipalité. Il en est rien. Les moyennes ont peu de variations et les écarts types sont infimes, ce qui indique que peu importe la population de la communauté dans laquelle ils habitent, les élèves s’adonnent aux activités selon la même fréquence (voir Tableau 2.). On peut cependant observer que Timmins présente les moyennes les plus élevées pour 5 des 6 activités, mais que l’avantage est faible. Pour ce qui est des activités de sport et de plein air, une légère tendance semble indiquer que moins la population est élevée, plus on s’adonne à cet ensemble d’activités. Il y a certainement plus à dire sur les types d’activités auxquelles s’adonnent les élèves. L’exposition aux médias (musique, télévision, ordinateur) est clairement l’activité la plus commune dans la vie des élèves avec des scores allant jusqu’à 4,58. Le fait d’assister à des événements culturels et l’achat de produits culturels montrent des moyennes de moins de 3, sauf pour Timmins pour qui la moyenne relative à l’achat de produits culturels se situe à 3,02. 3 Les énoncés liés à diverses activités (31) et représentations (56) sont regroupés pour former 6 ensembles d’activités (lecture (4), sorties (3), événements culturels (9), achats de produits culturels (3), médias (5) et activités de sport et de plein air (7)) et 6 ensembles de représentations (éducation (7), culture (12), politique (5), communauté (10), relations personnelles (6) et relation familiale 16) ). 12 Tableau 2. Différence de moyennes par type d’activités selon la population de la communauté habitée (1 = Jamais ; 6 = Très souvent) Communautés selon la population Moins de 1 000 Entre 1 000 et 4 999 Entre 5 000 et 10 999 Timmins Moyenne Écart type Lecture Sorties 3,14 3,01 3,29 3,41 3,21 0,17 4,01 4,02 4,16 4,17 4,09 0,09 Activités Événements Achats de culturels produits culturels 2,52 2,42 2,67 2,70 2,58 0,13 2,75 2,73 2,78 3,02 2,82 0,13 Médias Activités de sport et de plein air 4,52 4,49 4,47 4,58 4,52 0,48 3,78 3,49 3,47 3,31 3,51 0,20 5.1.2. Les représentations La manière dont on conçoit l’éducation, la culture, la politique, la communauté, les relations personnelles puis l’amour et la famille ne varie à peu près pas selon la population de la communauté (voir Tableau 3.). Les moyennes sont très modérées en ce qui a trait à l’éducation, à la culture et à la communauté. Les positions sont plus catégoriques en ce qui concerne l’amour et la famille. On démontre un désintérêt sans équivoque pour la politique. Tableau 3. Différence de moyennes pour les représentations selon la population de la communauté habitée (1 = Pas du tout d’accord ; 6 = Tout à fait d’accord) Communautés selon la population Moins de 1 000 Entre 1 000 et 4 999 Entre 5 000 et 10 999 Timmins Moyenne Écart type Éducation Culture 3,07 3,07 3,09 3,14 3,09 0,03 2,99 3,04 3,13 3,09 3,06 0,06 Représentations à l’égard … Politique Communauté 2,45 2,48 2,52 2,55 2,50 0,04 3,10 3,08 3,25 3,34 3,19 0,12 Relations personnelles Amour et famille 3,69 3,73 3,81 3,94 3,79 0,11 4,47 4,49 4,50 4,58 4,51 0,48 5.2. L’incidence de la langue maternelle 5.2.1. Les activités Les activités selon la langue maternelle ne dévoilent que de minimes différences de moyennes où l’écart type le plus important est de 0,23. C’est dire que les activités des élèves 13 diffèrent peu selon la langue maternelle. On peut toutefois noter que les personnes qui déclarent avoir le français comme langue maternelle semblent moins s’exposer aux médias, alors que les celles dont la langue maternelle est l’anglais s’affairent un peu moins aux activités de sport et de plein air. Tableau 4. Différence de moyennes par type d’activités selon la langue maternelle (1 = Jamais ; 6 = Très souvent) Langue maternelle Français Anglais Français et anglais Moyenne Écart type Lecture Sorties 3,17 3,31 3,31 3,26 0,08 3,94 4,09 4,23 4,09 0,15 Activités Événements Achats de culturels produits culturels 2,63 2,52 2,71 2,62 0,10 2,70 2,83 2,87 2,80 0,09 Médias Activités de sport et de plein air 4,29 4,55 4,56 4,47 0,15 3,66 3,25 3,64 3,52 0,23 Les représentations Les représentations selon la langue maternelle ne présentent pas de différences de moyennes marquées; donc il y a peu d’influence de la langue sur ces représentations (voir Tableau 5.). Les faibles moyennes confirment le peu d’intérêt pour la politique ; les plus élevées s’exprimant sur l’amour et la famille ; les autres présentant des scores modérés. Tableau 5. Différence de moyennes pour les représentations selon la langue maternelle (1 = Pas du tout d’accord ; 6 = Tout à fait d’accord) Langue maternelle Français Anglais Français et anglais Moyenne Écart type Éducation Culture 3,07 3,09 3,15 3,10 0,04 3,29 3,02 3,07 3,13 0,14 Représentations à l’égard … Politique Communauté 2,54 2,54 2,46 2,51 0,05 3,27 3,14 3,29 3,23 0,08 Relations personnelles Amour et famille 3,87 3,76 3,84 3,82 0,06 4,54 4,47 4,53 4,51 0,04 14 5.3. L’incidence sexe 5.3.1. Les activités Ces analyses exposent certaines différences à l’égard des activités selon le sexe. On constate que les filles font plus que les garçons dans 5 des 6 regroupements d’activités (voir Tableau 6.). Les garçons dépassent les filles dans le seul ensemble des activités de sport et de plein air. On observe les différences les moins importantes pour ce qui est de l’exposition aux médias et du fait d’assister à des événements culturels. Tableau 6. Différence de moyennes par type d’activités selon le sexe (1 = Jamais ; 6 = Très souvent) Sexe Féminin Masculin Écart des moyennes Lecture Sorties 3,67 2,89 0,78 4,49 3,72 0,77 Activités Événements Achats de culturels produits culturels 2,77 2,47 0,30 3,13 2,51 0,62 Médias Activités de sport et de plein air 4,63 4,37 0,26 3,17 3,78 -0,61 5.3.2. Les représentations Les filles et les garçons perçoivent l’éducation, la culture, la politique, les relations personnelles et l’amour et la famille de façon très similaire. Tableau 7. Différence de moyennes pour les réprésentations selon le sexe (1 = Pas du tout d’accord ; 6 = Tout à fait d’accord) Sexe Féminin Masculin Écart des moyennes 5.4. Éducation Culture 3,02 3,20 -0,18 3,08 3,12 -0,04 Représentations à l’égard … Politique Communauté 2,41 2,63 -0,22 3,21 3,24 -0,03 Relations personnelles Amour et famille 3,92 3,69 0,23 4,53 4,47 0,06 L’incidence de la cohorte Les analyses qui suivent permettront de vérifier si les opinions des élèves varient selon qu’ils en sont à la 9ième ou à la 12ième année de leurs études ; elles permettront donc de découvrir 15 si trois années d’instruction modifient les idées qui sont véhiculées et la fréquence de diverses activités. 5.4.1 Les activités Les écarts entre les moyennes selon la cohorte sont faibles, c’est dire que la fréquence à laquelle les élèves s’adonnent à ces activités ne change pas au cours des années du secondaire. Tableau 8. Différence de moyennes par type d’activités selon la cohorte (1 = Jamais ; 6 = Très souvent) Cohorte 9ième année 12ième année Écart des moyennes 5.4.2 Lecture Sorties 3,14 3,43 - 0,29 4,01 4,20 - 0,19 Activités Événements Achats de culturels produits culturels 2,66 2,57 0,09 2,77 2,89 - 0,12 Médias Activités de sport et de plein air 4,49 4,49 0,00 3,54 3,41 0,13 Les représentations De même, dans l’ensemble, la cohorte n’a pas d’influence sur la perception des élèves à l’égard de l’éducation, de la culture, de la communauté, des relations personnelles et de l’amour et la famille (voir Tableau 9.). Une moyenne légèrement plus élevée indique que les élèves de 12ième année ont un plus grand intérêt pour la politique, mais il ne faut pas oublier que les moyennes pour les deux groupes sont très faibles. Tableau 9. Différence de moyennes pour les représentations selon la cohorte (1 = Pas du tout d’accord ; 6 = Tout à fait d’accord) Cohorte 9ième année 12ième année Écart des moyennes Éducation Culture 3,03 3,18 - 0,15 3,00 3,20 - 0,20 Représentations à l’égard … Politique Communauté 2,35 2,70 - 0,35 3,21 3,22 - 0,01 Relations personnelles Amour et famille 3,76 3,87 - 0,11 4,51 4,50 0,01 16 Ces tableaux révèlent que, pour l’ensemble des jeunes, à peu près toutes les activités ne suscitent qu’un goût modéré. Il en est de même pour les énoncés à l’égard des représentations. Il en est peu, sauf à la marge, qui donnent lieu à un engouement. On est toujours dans la logique du « oui, mais » et le « mais » est toujours plus fort que le « oui ». On fait peu de lecture, on s’intéresse peu à la politique, on sort peu au restaurant, on fréquente peu le cinéma, le théâtre, on achète peu de livres, peu de musique enregistrée, on aime à peine sa communauté. Le « mais » est un peu moins incisif quand il renvoie aux médias, c’est-à-dire à des objets qui peuvent aisément s’imposer à soi dans la quotidienneté et qui sont porteurs de distraction, qu’on peut difficilement contourner dans les sociétés postmodernes dans lesquelles le divertissement joue un rôle fondamental. Il est encore moins grinçant pour bon nombre d’activités qui sont bien caractéristiques du milieu (la motoneige, le VTT). Seule exception à cette logique du « oui, mais » : les relations familiales et les rapports amoureux. On trouve là des positions affirmées. 6. Aspirations Ces analyses nous ont permis de faire certaines distinctions relatives aux catégories des facteurs auxquels nous avons recourus, mais elles nous ont surtout dépeint le portrait d’une population relativement homogène. Aucun des facteurs qui ont été utilisés pour discriminer les résultats n’est parvenu à le faire avec éloquence. Certes, tous les jeunes ne sont pas identiques, loin de là. Il y a entre eux assurément des différences individuelles. Mais on ne peut certainement pas dire que ces différences pourraient avoir pour cause, de façon généralisable, à un niveau manifeste, la communauté, la langue, le sexe et le niveau de la cohorte. En outre, il faut bien avoir à l’esprit que ces différences individuelles, si réelles fussentelles, cohabitent avec de grandes ressemblances. Les analyses présentent des écarts types qui ont toujours une certaine importance, mais qui ne sont jamais très élevés, ce qui témoigne d’une concentration relative des positions autour de la tendance centrale. On pourrait, il va sans dire, faire intervenir d’autres variables indépendantes et probablement parvenir à discriminer davantage les résultats, et, cette tâche, il faudra sans doute l’accomplir dans le futur quand nous disposerons de mesures répétées, c’est-à-dire quand nous saurons ce vers quoi tendent les positions sur les activités et sur les représentations et quand nos instruments de mesure gagneront ainsi en sensibilité et que nous pourrons voir alors, non pas comment les jeunes se différencient entre eux, mais comment ils changent par rapport à eux-mêmes – si tel est le cas. 17 Mais notre tâche consiste avant tout, ici, à découvrir l’incidence de la communauté, de l’école à appréhender les attitudes des jeunes. C’est ce pourquoi nous avons mis l’accent sur la communauté et sur l’école (sur l’école, notamment en comparant les élèves des deux cohortes), sur une dimension fondamentale des communautés et des écoles, c’est-à-dire la langue, et sur une variable incontournable pour ce type d’étude, le sexe. Il nous reste maintenant à examiner les aspirations des élèves, le niveau de scolarité et la profession auxquels ils prétendent, les institutions et les villes dans lesquelles ils se projettent. Il nous reste encore à décanter ces aspirations en fonction des facteurs sur lesquels nous nous sommes appuyés jusqu’à maintenant. Il nous restera ensuite à établir les liens entre les activités et les représentations, d’une part, puis les aspirations, d’autre part. 6.1. Aspirations éducationnelles 6.1.1. Le niveau qu’on atteindra Quand on met en relation les réponses à la question « Quel niveau d’instruction auras-tu atteint quand tu auras terminé toutes tes études ? » et le type de communauté en fonction de sa taille, on découvre des choses intéressantes. Le tableau peut facilement se diviser en deux : les communautés de moins de 5 000 habitants et les autres. On constate que, dans les communautés d’au moins 5 000 habitants, les élèves sont plus nombreux à se diriger vers les études universitaires et qu’ils sont surtout plus nombreux à se destiner aux études supérieures. Niveau de scolarité Tableau 10. Niveau de scolarité prisé selon la communauté Population des communautés Moins de 1 000 Quelques années de l’école secondaire Diplôme d’études secondaires Diplôme d’études collégiales Diplôme d’études universitaires de 1er cycle Diplôme d’études universitaires de niveau supérieur Total χ2(12) = 74,56 ; p < 0,001 Entre 5 000 et 10 999 1,6 % 8,2 % 34,9 % 33,8 % Timmins 3,0 % 17,8 % 44,3 % 23,2 % Entre 1 000 et 4 999 1,8 % 15,6 % 46,7 % 27,1 % 11,7 % 8,9 % 21,6 % 24,4.% 100,0 % 332 100,0 % 225 100,0 % 625 100,0 % 344 0,9 % 9,0 % 36,0 % 29,7 % 18 6.1.2. Le domaine dans lequel on étudiera La question « Dans quel-s domaine-s feras-tu ces études postsecondaires ? » donne lieu à une multitude de réponses qui met en évidence la diversité des champs qui attirent les élèves. Une première catégorisation permet de ramener à 82 l’ensemble des réponses qui ont été fournies. Pour chacune de ces catégories les pourcentages sont évidemment faibles. Les plus élevés, aux environs de 4 à 5 %, rappellent les habituelles inclinations pour l’enseignement, la psychologie et le travail social. Si l’on réduit ces catégories au nombre de 10, on obtient évidemment un ensemble aux répartitions moins fragmentées (voir Tableau 11.). Le sexe a un net impact sur le domaine d’études. Les différences entre les garçons et les filles sont de l’ordre du double, parfois du triple, parfois encore davantage (voir Tableau 11.). Les stéréotypes sont de rigueurs : les filles, plus que les garçons s’orientent vers les beaux-arts, l’enseignement, les professions de la santé, les sciences agricoles et biologiques ; les garçons, plus que les filles, regardent vers le génie et les sciences appliquées, les mathématiques et l’informatique, mais surtout – et c’est là que la différence est la plus éclatante de division des sexes –, vers les techniques et les métiers. Tableau 11. Distribution de fréquences en pourcentages pour les grands domaines d’études auxquels aspirent les élèves selon le sexe Domaine d’études 4 Beaux-arts et arts appliqués Commerce, gestion et administration des affaires 5 Enseignement, loisirs et orientation Génie et sciences appliquées 6 Lettres, sciences humaines et disciplines connexes 7 Mathématiques, informatique et sciences physiques 8 Professions de la santé et technologies connexes 9 Sciences agricoles et biologiques et services de la nutrition Sciences sociales et disciplines connexes 10 % par sexe Fille 12,8 4,8 12,9 2,2 5,1 3,8 22,5 6,0 16,2 Garçon 6,5 6,8 5,0 10,2 3,6 7,1 8,2 2,4 13,0 4 Études de l’art, musique, danse, art dramatique, arts de la création et du design, coiffure, esthétique et autres arts appliqués… Affaires et commerces, gestion financière, comptabilité, gestion et administration des établissements, marketing, organisation de bureau, secrétariat et travail de bureau… 6 Achitecture, génie civil, génie électrique et électronique, génie mécanique, génie industriel… 7 Histoire, communications et mass média, philosophie, études religieuses, langue et littérature anglaise, langue et littérature française… 8 Informatique et autres mathématiques appliquées, chimie, géologie, météorologie, physique… 9 Médecine dentaire, médecine, spécialisation (pédiatrie, psychiatrie, radiologie…), chirurgie, sciences infirmières Optométrie, pharmacologie… 5 10 Anthropologie, archéologie, économie, géographie, droit et jurisprudence, études environnementales, sciences politiques, psychologie, sociologie, travail social, études militaires… 19 Techniques et métiers des sciences appliquées 11 Ne sais pas Total 1,3 12,3 100,0 (n = 681) 26,4 10,8 100,0 (n = 660) χ2(10) = 293,66; p < 0,001 6.1.3 L’institution où l’on étudiera Dans le questionnaire, on lit la question suivante : « Dans quelle-s institution-s et dans quelle-s ville-s feras-tu ces études postsecondaires ? » Les noms de 78 institutions sont mentionnés. Le Tableau 12. présente les institutions les plus souvent citées. Ces 11 institutions font l’objet des projets de pas moins de 50,5 % des élèves qui ont suffisamment réfléchi – si provisoire que soit cette réflexion – à l’avenir de leurs études pour leur avoir donné le nom d’un établissement ; il est à noter que 20,5 % des répondants ne sont pas en mesure d’évoquer un tel nom. L’attrait pour les institutions du nord de l’Ontario est loin d’être dérisoire : il est de 32,7 %. On peut ajouter à cela que 85,2 % des élèves qui se sont prononcés poursuivront leurs études dans des institutions de l’Ontario. Le Québec n’interpelle que 1,1 % des répondants et il vient en deuxième. Il importe, sans doute, de signaler que 20,3 % des élèves dont la langue maternelle est le français ont en tête l’Université d’Ottawa, contre 3,3 % de ceux dont cette langue est l’anglais et 10,2 % des élèves d’origine bilingue. 20,3 %, c’est le pourcentage le plus élevé pour la langue maternelle. Le second en importance appartient aussi aux élèves dont la langue maternelle est le français, il est de 16,8 % et il se rapporte au Collège Boréal. Ailleurs, les pourcentages sont éclatés, mais ils le sont davantage chez les Anglais que chez les autres. 11 Techniques de la construction de bâtiments (menuiserie, soudure, maçonnerie, électricien…), technologies de l’électronique et de l’électricité, technologies du génie mécanique (mécanique automobile, entretien d’avion, mécanique d’équipement lourd…) 20 Institution Tableau 12. Institution où l’on étudiera* Région dans laquelle se situe l’institution Dans le nord de l’Ontario Ailleurs Université d’Ottawa 10,1 % Collège Boréal 7,1 % Université Laurentienne 7,0 % Northern College 6,6 % Cambrian College 3,9 % Canadore College 3,1 % Université Western 2,9 % Université de Guelph 2,7 % Université de Hearst 2,5 % Université Nipissing 2,5 % Cité Collégiale 2,1 % Autres ( 69 institutions) 29,0 % Total 32,7 % 46, 8% * 20,5 % des élèves ont indiqué qu’ils ne savaient pas dans quelle institution ils entreprendraient leurs études postsecondaires. 6.2. Aspirations professionnelles 6.2.1 Le domaine de travail Le questionnaire invite les jeunes à indiquer le genre d’emploi qu’ils auront cinq ans après la fin de leurs études. Avec la totalité de ces réponses telles qu’elles ont été livrées, on obtient un immense ensemble hétéroclite qui rend peu propice quelque analyse que ce soit. II nous a fallu codifier. En recourant au plus récent index de classification des professions de Statistique Canada, pour y comprimer cette masse à l’intérieur de catégories statistiquement manipulables et nominalement connues, on obtient 172 catégories. Dix de ces catégories comptent au moins 1 % des répondants (voir Tableau 13.). Cette énumération montre à quel point les projets de carrière sont typiques pour bon nombre de jeunes. Plusieurs catégories d’emploi n’interpellent qu’un seul individu ; elles sont au nombre de 43. On trouve là des projets de se faire météorologiste, ergothérapeute, écrivain, acteur ; mais on y trouve aussi des appels pour l’architecture, le secrétariat, l’aide en infirmerie. Il nous semble devoir souligner les rares prétentions à des postes de cadre, de même que les nombreuses orientations vers les métiers et techniques appliquées et vers les professions de services. 21 Tableau 13. Le domaine de travail Enseignant Médecin Mécanicien Policier Avocat Infirmière Designer Vérificateur comptable Vétérinaire Coiffeur Total 8,7 % 4,1 % 3,7 % 3,7 % 1,8 % 1,6 % 1,6 % 1,4 % 1,3 % 1,2 % 29,1 % 6.2.2. La ville de travail Quand on les conduit à s’interroger sur la ville où ils travailleront cinq ans après qu’ils auront terminé leurs études, la grande majorité (80,3 %) des élèves du nord-est en viennent à évoquer une communauté de l’Ontario ; 21,3 % d’entre eux ne parviennent pas à fournir de réponse. Pour 9,0 % des élèves, la ville où ils exerceront leur métier se situe ailleurs au Canada ; pour les autres, elle se trouve à l’étranger, mais par-dessus tout aux États-Unis. Douze villes présentent des fréquences en pourcentage d’au moins 1 % (voir Tableau 14.). Ces villes attirent pas moins de 56,4 % de tous les élèves. Plusieurs des communautés où l’on entend s’établir appartiennent au territoire de la CFNE ; elles sont nombreuses (36) et de tous types ; elles sont sans doute le témoignage de l’attachement de jeunes qui ont grandi en elles. Tableau 14. Ville où ils travailleront cinq ans après qu’ils auront terminé leurs études (en pourcentage) Ville Ottawa Timmins Toronto Sudbury North Bay Kapuskasing Timiskaming Shores London Hearst Montréal New York Barrie Total (56,4 % des élèves qui ont fourni une réponse à cette question) Région dans laquelle se situe la ville Nord de l’Ontario Ailleurs 10,8 10,1 9,0 5,6 5,3 3,7 3,3 2,3 1,9 1,9 1,5 1,0 29,9 26,5 22 6.2.3. Le revenu attendu Une question se lit ainsi « Cinq ans après la fin de tes études, à combien crois-tu que ton revenu annuel s’élèvera ? ». Les prétentions des élèves ne sont pas modestes. Pour l’ensemble de l’échantillon – les valeurs aberrantes ayant été exclues de la matrice – la moyenne est de plus de 97 000 $. Il n’y a pas de différences significatives, qu’on les catégorise selon la population des communautés 12 ou selon la langue maternelle 13 . Nous signalons au passage que les revenus qu’entrevoient pour eux-mêmes les élèves sont du triple des revenus moyens des professions qu’ils espèrent occuper. Les garçons et les filles, au plan du revenu, ont des prétentions semblables 14 . Les élèves de la 9ième année (117 514,99 $) ont des espoirs plus imposants que les plus vieux (81 009,18 $) 15 . 12 13 14 15 F(3;908) = 1,27 ; p = 0,28. F(2;882) = 1,24 ; p = 0,24. t(910) = - 0,86 ; p = 0,39. t(491,9) = 2,35 ; p < 0,05. 23 7. Conclusion Il est deux grandes conclusions qu’on ne peut pas ne pas tirer de toutes ces observations. La première est celle d’une grande transcendance. Elle n’est sans doute pas réductible, cette grande transcendance, à la région du nord-est, mais elle lui est très certainement inhérente. Les positions sont très généralisables; elles n’éliminent pas la probabilité de différences individuelles, mais elles drainent manifestement les pensées de plusieurs. Cette transcendance, on la découvre avec force dans la faiblesse des écarts types, mais elle est criante dans la rareté des différences réelles qui se donnent à observer dans la comparaison entre les catégories des variables qui ont été manipulées. La deuxième est celle d’une quasi compulsive obligation à adopter des positions hésitantes, presque par nécessité opposée à ce qui est avancé, à moins que ce qui est avancé touche des cordes sensibles, comme on le voit dans les positions sur l’amour et les relations familiales. Certes, donc, il y a homogénéité dans les activités, dans les représentations, mais tout n’est pas qu’homogénéité. Il y a, il est vrai, de faibles variations dans les activités qui favorisent souvent les filles ; on découvre aussi que les anglophones sont un peu plus critiques de leur milieu que les autres ; et ainsi de suite. De telles analyses invitent à la prudence, mais elle donne l’heure juste sur la fréquence des activités, sur ce qu’on aime, sur ce qu’on pense. Et puis elle élimine des idées préconçues. Elle montre que les jeunes du nord n’ont pas d’autant moins d’activité qu’ils vivent dans les petites villes ou qu’ils sont loin des grands centres. Où qu’ils soient, ils se donnent des moyens pour faire des choses à des fréquences semblables. Cela signifie que les déplacements sont usuels, par exemple pour le cinéma ou pour le magasinage, qu’ils font partie, pour plusieurs, de la vie ; mais cela signifie aussi que, dans les petites communautés, on dispose de moyens pour accéder à des biens ou à des produits de culture ou de divertissement qui rendent possibles les activités qu’on imagine plus facilement dans les grandes communautés ; il est possible cependant, et de façon paradoxale, que les moyennes un peu plus élevées à Timmins pour la lecture soient attribuables à l’accessibilité d’un quotidien. Il nous semble devoir terminer ce premier ensemble d’analyses, avant que nous puissions produire, à compter de l’année prochaine, des analyses de type longitudinal, sur quelques observations : 24 1. la plupart des problèmes sont généralisés ; les interventions doivent avant tout être globales, même s’il leur faut insister sur quelque groupe en particulier ; 2. il est vrai que les activités de type culturel ne fascinent à peu près personne, mais toute démarche qui aurait pour fin de favoriser ces activités devrait accorder une attention particulière aux garçons ; 3. l’environnement favorise quelque peu l’appréciation des activités de plein air ; ces mêmes activités favorisent l’appréciation pour le nord ; 4. la comparaison des deux cohortes laisse entendre que plus on progresse dans ses études secondaires, plus on aime sa communauté ; 5. les aspirations à des études postsecondaires diffèrent selon la taille des communautés ; on observe pour le désir de faire des études supérieures, entre autres, des proportions un peu plus élevées dans les communautés plus urbanisées que les autres; 6. les domaines d’études prisées sont très sexués ; les filles et les garçons ne sont pas attirés par les mêmes champs d’études ; 7. les institutions postsecondaires nord-ontariennes sont favorisées par près du tiers des élèves sondés; 8. parmi ceux qui ont indiqué dans quelle ville ils prévoient travailler après avoir terminé leurs études, près du tiers identifient des communautés du nord de l’Ontario ; 9. la perception de la rémunération annuelle cinq ans après la fin de leurs études est trois fois plus élevée que le revenu moyen de la profession aspirée ; 10. cette analyse en surplomb révèle qu’on a affaire à une population aux grandes similitudes, qu’il n’y a que très peu de problèmes qui soient inhérents à des communautés ou à des types de communautés en particulier ; cela devrait se comprendre aisément puisque le phénomène de la dépopulation du nord est peu relatif à des communautés en particulier ; les jeunes ne s’exilent pas de communautés précises, ils quittent la région. 25 Annexe 1 Question : « Dans quelle municipalité résides-tu ? » Nom de la municipalité et nombre de fois où elle a été mentionnée 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. Nom de la municipalité Armstrong Bannerman Belle Vallée Black River – Matheson Casey Chamberlain Chaput Hughes Charlton Cobalt Cochrane Coleman Connaught Dack Dalton Dane Dobie Dymond Earlton Elk Lake Elliot Lake Emgram Englehart Evanturel Fauquier – Strickland First Brook Frederickhouse Guigues Haggart Haileybury Hallebourg Hanna Harley Harris Hearst Hilliardton Hornepayne Hudson Ingram Iroquois Falls James Jogues Judge Kamiskotia Kapuskasing Kenabeek Kenogami Fréquence 2 1 7 22 1 6 1 18 34 91 2 1 7 1 1 1 8 17 10 1 1 58 4 17 1 1 1 1 49 4 1 7 3 121 8 35 6 2 48 2 5 1 1 176 7 4 Fréquence relative ,1 ,1 ,4 1,3 ,1 ,3 ,1 1,0 1,9 5,2 ,1 ,1 ,4 ,1 ,1 ,1 ,5 1,0 ,6 ,1 ,1 3,3 ,2 1,0 ,1 ,1 ,1 ,1 2,8 ,2 ,1 ,4 ,2 6,9 ,5 2,0 ,3 ,1 2,7 ,1 ,3 ,1 ,1 10,0 ,4 ,2 26 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. Total Kerns King Kirkland Kirkland Lake Lac Ste-Thérèse Lamarche Larder Lake Latchford Long Point Lorrain Valley Marter Mattice – Val Côté McGarry Monteith Montrock Moonbeam Nellie Lake New Liskeard New Post Notre-Dame-du-Nord Opasatika Otto Porquis Jonction Québec Ramore Robillard Ryland Schumacher Sesekinika Shillington Smooth Rock Falls South Porcupine Sudbury Swastika Tarzwell Temagami Thornloe Timiskaming Timiskaming First Nation Timiskaming Shores Timmins Tomstown Tunis Val Gagné Val Rita – Harty Virginiatown Total Réponse non fournie 7 1 60 3 1 7 6 1 4 2 24 1 3 1 28 2 63 1 5 10 1 6 1 3 4 1 9 1 3 33 83 1 4 3 18 3 10 5 64 301 1 1 3 16 5 1606 152 1758 ,4 ,1 3,4 ,2 ,1 ,4 ,3 ,1 ,2 ,1 1,4 ,1 ,2 ,1 1,6 ,1 3,6 ,1 ,3 ,6 ,1 ,3 ,1 ,2 ,2 ,1 ,5 ,1 ,2 1,9 4,7 ,1 ,2 ,2 1,0 ,2 ,6 ,3 3,6 17,1 ,1 ,1 ,2 ,9 ,3 91,4 8,6 100,0 27 Annexe 2 Activités : la lecture, les sorties, le fait d’assister à des événements culturels, les achats de produits culturels, l’exposition aux médias puis le sport et le plein air Indique, pour chacune des activités suivantes, l’usage qui correspond le mieux à ta situation. [Le chiffre « 1 » signifie que tu ne t’adonnes « Jamais » à l’activité qui est désignée par l’énoncé ; le chiffre « 6 » signifie que tu t’y adonnes « Très souvent » ; les chiffres de « 2 » à « 5 » correspondent à des positions intermédiaires.] Très souvent Jamais Je lis des journaux imprimés ............................................................. Je lis des revues ou des magazines imprimés .................................... Je lis des ouvrages littéraires (roman, poésie, théâtre, biographie…) en dehors du cadre de mes études ou de mon travail .. Je fais du magasinage ........................................................................ Je vais à la bibliothèque .................................................................... Je vais au restaurant .......................................................................... Je vais au théâtre ............................................................................... Je vais au cinéma ............................................................................... Je visite des galeries d’art ................................................................. Je m’adonne à des activités sportives d’été ....................................... Je m’adonne à des activités sportives d’hiver ................................... Je fréquente des centres de conditionnement physique ..................... Je participe à des festivals et à des événements culturels .................. J’assiste à des spectacles de musique classique ................................ J’assiste à des spectacles de musique populaire ................................ J’écoute de la musique à domicile .................................................... J’achète de la musique enregistrée .................................................... J’achète des livres ............................................................................. J’assiste à des spectacles de danse .................................................... Je vais au cirque ................................................................................ J’assiste à des événements sportifs ................................................... J’achète des œuvres d’art .................................................................. Je fais des sorties au restaurant avec des ami-e-s .............................. J’écoute la radio ................................................................................ Je regarde la télévision (à l’exclusion des enregistrements vidéo : VHS, DVD…) ................................................................................... Je regarde des enregistrements vidéo (VHS, DVD…) ...................... J’utilise un ordinateur pour jouer ...................................................... Je vais à la pêche ............................................................................... Je vais à la chasse .............................................................................. Je fais de la motoneige ...................................................................... Je fais du véhicule tout terrain (ATV) ............................................... 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 5 5 5 5 5 5 5 6 6 6 6 6 6 6 28 Annexe 3 Représentations à l’égard de l’éducation, de la diversité culturelle, de la politique, de la communauté de résidence et des relations personnelles Indique ton opinion à l’égard de chacun des énoncés suivants. [Encercle, pour chacun des énoncés, le chiffre qui correspond le mieux à ta situation. Si, par exemple, tu n’es « Pas du tout d'accord » avec l’énoncé, tu encercles le chiffre « 1 », si tu es « Tout à fait d'accord » tu encercles le chiffre « 6 » ; les chiffres de « 2 » à « 5 » correspondent à des positions intermédiaires. Si l’énoncé ne se rapporte pas à ta situation, encercle le chiffre « 8 » pour « Sans objet ».] Pas du tout d’accord Les études collégiales sont mieux orientées vers l’emploi que les études universitaires .......................... Il m’arrive de me sentir mal à l’aise quand je m’exprime en anglais ................................................... Je m’intéresse aux questions politiques de l’Ontario ... Ma communauté offre suffisamment d’activités culturelles ..................................................................... Dans mon école, je me sens différent-e des autres........ Les études collégiales sont trop pratiques .................... Dans le monde, les pays qui ne sont pas anglophones ont peu d’influence ....................................................... Ma communauté a suffisamment de magasins ............. On ne peut pas faire grand chose dans le monde si on ne parle pas l’anglais .................................................... Ma relation avec les personnes de ma communauté est harmonieuse ............................................................ Je m’intéresse aux questions politiques dans le monde ........................................................................... Les études universitaires et collégiales sont équivalentes .................................................................. Il est préférable de vivre en milieu rural qu’en milieu urbain ........................................................................... Ma communauté offre suffisamment d’activités récréatives .................................................................... La plupart de mes ami-e-s ont l’intention de vivre ailleurs .......................................................................... La diversité culturelle est une richesse pour un pays ... Ma communauté offre suffisamment d’occasions de sorties ........................................................................... Les études universitaires sont trop théoriques .............. Ma communauté offre suffisamment de possibilités d’emplois ...................................................................... Je m’intéresse aux questions politiques de mon école J’aime ma communauté ............................................... Ma relation avec mes ami-e-s est harmonieuse ............ J’aime les grandes villes .............................................. La plupart de mes ami-e-s pensent comme moi ........... Dans ma communauté, je me sens différent-e des autres ............................................................................ Tout à fait d’accord 1 2 3 4 5 6 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 1 1 1 2 2 2 3 3 3 4 4 4 5 5 5 6 6 6 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 5 5 5 5 5 5 6 6 6 6 6 6 1 2 3 4 5 6 Sans objet 29 [Suite de la question précédente] Indique ton opinion à l’égard de chacun des énoncés suivants. [Encercle, pour chacun des énoncés, le chiffre qui correspond le mieux à ta situation. Si, par exemple, tu n’es « Pas du tout d'accord » avec l’énoncé, tu encercles le chiffre « 1 », si tu es « Tout à fait d'accord » tu encercles le chiffre « 6 » ; les chiffres de « 2 » à « 5 » correspondent à des positions intermédiaires. Si l’énoncé ne se rapporte pas à ta situation, encercle le chiffre « 8 » pour « Sans objet ».] Pas du tout d’accord Dans tous les pays, la science se fait en anglais ................. Le français en Ontario est en voie de disparition ............... La diversité culturelle est une richesse pour le monde ....... Je fais beaucoup de choses pour ma communauté ............. J’ai beaucoup d’activités en dehors du cadre de mes études et de mon travail ..................................................... Avec la mondialisation, les humains sont de plus en plus différents ............................................................................ Les études postsecondaires sont trop coûteuses pour ce qu’elles rapportent par après .............................................. Je m’intéresse aux questions politiques dans ma communauté ....................................................................... Il n’est pas nécessaire de faire des études postsecondaires pour trouver un bon emploi ...................... Ma relation avec mes enseignant-e-s est harmonieuse ....... Presque tout le cinéma du monde est anglais ..................... Avec la mondialisation, les humains sont de plus en plus semblables .......................................................................... Il m’arrive de me sentir mal à l’aise quand je m’exprime en français .......................................................................... Le français dans le monde est en voie de disparition ......... Je m’intéresse aux questions politiques du Canada............. Les études universitaires offrent de meilleures possibilités d’emploi que les études collégiales ................. Tout à fait d’accord 1 1 1 1 2 2 2 2 3 3 3 3 4 4 4 4 5 5 5 5 6 6 6 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 1 1 2 2 2 3 3 3 4 4 4 5 5 5 6 6 6 1 2 3 4 5 6 1 1 1 2 2 2 3 3 3 4 4 4 5 5 5 6 6 6 1 2 3 4 5 6 Sans objet 8 30 Annexe 4 Réprésentations à l’égard de l’amour et de la famille Indique ton opinion à l’égard de chacun des énoncés suivants. [Encercle, pour chacun des énoncés, le chiffre qui correspond le mieux à ta situation. Si, par exemple, tu n’es « Pas du tout d'accord » avec l’énoncé, tu encercles le chiffre « 1 », si tu es « Tout à fait d'accord », tu encercles le chiffre « 6 » ; les chiffres de « 2 » à « 5 » correspondent à des positions intermédiaires. Si l’énoncé ne se rapporte pas à ta situation, encercle le chiffre « 8 » pour « Sans objet ».] Pas du tout d’accord Plus tard, je me marierai .................................................... Plus tard, je vivrai avec un-e conjoint-e, mais je ne me marierai pas ........................................................................ Ma vie amoureuse sera stable ............................................ Il vaut mieux avoir terminé ses études avant de vivre en couple ................................................................................. Il vaut mieux avoir terminé ses études avant d’avoir des enfants ................................................................................ Il vaut mieux avoir un emploi stable avant de vivre en couple ................................................................................. Il vaut mieux avoir un emploi stable avant d’avoir des enfants ................................................................................ La relation entre moi et mes enfants sera harmonieuse ...... La relation entre mon ou ma conjoint-e et nos enfants sera harmonieuse ................................................................ Il vaut mieux être marié-e avant d’avoir des enfants ......... Dans notre société, il est trop facile de divorcer ................ La relation entre les parents et les enfants est plus importante que la relation entre les parents eux-mêmes .... La relation entre moi et mon ou ma conjoint-e sera harmonieuse ....................................................................... Un jour, le destin fera que je rencontrerai l’homme ou la femme de ma vie ................................................................ Il est important que mon ou ma conjoint-e parle ma langue maternelle ............................................................... Il est important que mes enfants parlent ma langue maternelle ........................................................................... Tout à fait d’accord Sans objet 1 2 3 4 5 6 8 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 8 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 1 1 1 2 2 2 3 3 3 4 4 4 5 5 5 6 6 6 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 8 1 2 3 4 5 6 8 1 2 3 4 5 6 8 1 2 3 4 5 6 8 8 8