Mohamed Berriane
Mohammad 5 University-Agdal Rabat, Sience Humaine, Faculty Member
- Mohamed Berriane est professeur de l'enseignement supérieur à l'Université Mohammed V - Rabat, co-directeur du Labora... moreMohamed Berriane est professeur de l'enseignement supérieur à l'Université Mohammed V - Rabat, co-directeur du Laboratoire Mixte International MediTer (IRD - France) et membre résident de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques. Ses intérêts de recherche incluent les questions de développement local et régional et l'impact du tourisme et de l'émigration internationale des Marocains sur leurs régions d'origine. Il a publié plusieurs articles et livres sur la migration marocaine et nord-africaine et sur le tourisme et ses effets sur les destinations. Il a co-édité l'Atlas de la Inmigración Marroqui en España. Il est chercheur associé à l'Institut des Migrations Internationales, Université d'Oxford.
Mohamed Berriane is a Senior Professor at the Mohammed V University of Rabat, co-Director of the ‘Laboratoire Mixte International MediTer’ (IRD - France) and a member of the Hassan II Academy of Sciences and Techniques. His research interests include local and regional development issues, and the impact of tourism and Moroccans’ international emigration on their regions of origin. He has published several articles and books on Moroccan and North-African migration and tourism. He has co-edited the Atlas de la inmigración marroquí en España. He is a Research Associate at the International Migration Institute, University of Oxford.edit
Partant de l’état de la recherche 2017-2021, qui ouvre ce volet thématique, nous avons choisi de retenir des thèmes qui se sont imposés au cours des dernières années et qui sont liés aux évolutions récentes de la communauté marocaine à... more
Partant de l’état de la recherche 2017-2021, qui ouvre ce volet thématique, nous avons choisi de retenir des thèmes qui se sont imposés au cours des dernières années et qui sont liés aux évolutions récentes de la communauté marocaine à l’étranger. Nous continuons donc à creuser les sillons des thématiques sur l’émigration féminine, le vieillissement de ces communautés, les questions de développement et les aspects culturels. Néanmoins, on a abordé aussi de nouveaux sujets ayant fait l’objet de recherches récentes tel que les politiques publiques migratoires, la question des Marocains de confession juive installés en Israël et surtout la thématique des effets de la pandémie Covid-19.
Research Interests:
Premiers resultats d'une recherche en cours sur la production du savoir geographique a travers la these academique, principal volet de la recherche junior. Sur la base d'un corpus de 1605 theses, la contribution essaie de cerner... more
Premiers resultats d'une recherche en cours sur la production du savoir geographique a travers la these academique, principal volet de la recherche junior. Sur la base d'un corpus de 1605 theses, la contribution essaie de cerner les aspects quantitatifs de cette production et son evolution dans le temps et par universite pour ensuite annoncer une deuxieme partie qui s'attachera aux aspects qualitatifs. L'ultime objectif est de saisir le role de cette production doctorale dans la progression du savoir geographique au Maroc.
Research Interests:
Comme promis, ci-joint le sommaire de « Marocains de l’extérieur 2021 » fabriqué dans les conditions imposées par la crise pandémique et ses contraintes de terrain est sous presse et devrait sortir dans les prochains jours. Cette... more
Comme promis, ci-joint le sommaire de « Marocains de l’extérieur 2021 » fabriqué dans les conditions imposées par la crise pandémique et ses contraintes de terrain est sous presse et devrait sortir dans les prochains jours. Cette livraison tient compte du contexte pandémique qui a marqué les années 2020 à 2022 mais aussi de l’évolution de la migration marocaine. Effets de la pandémie, évolution des politiques publiques migratoires, vieillesse et féminisation de la migration, migration et développement, cultures de la migration, participation des Marocains aux circulations transnationales, Marocains de confession juive sont les principaux sujets abordés aussi bien dans le volet thématique que géographique par pays. Caractéristiques techniques : 615 pages, 25 auteur(e)s, 24 chapitres, 72 graphiques, 30 cartes, une bibliographie mise à jour jusqu’à 2021, courtes biographies des auteurs.
Research Interests:
Ceuta et Melilla – Sebta et Mlilia pour les Marocains –, sont deux villes-enclaves espagnoles en terre africaine, sur le littoral méditerranéen marocain. Elles représentent le double cas particulier de villes espagnoles enclavées dans le... more
Ceuta et Melilla – Sebta et Mlilia pour les Marocains –, sont deux villes-enclaves espagnoles en terre africaine, sur le littoral méditerranéen marocain. Elles représentent le double cas particulier de villes espagnoles enclavées dans le continent africain d’une part et de villes marocaines occupées par l’Espagne depuis le XVe siècle et toujours revendiquées par le Maroc d’autre part. Cette situation, qui est le prolongement de la Reconquista achevée par les Rois catholiques au XVe siècle et de l’expansion coloniale espagnole du XIXe siècle, est intéressante à plus d’un titre. En effet, au-delà du conflit territorial que pose le processus de décolonisation toujours en cours, les deux villes représentent aujourd’hui, avec les villes marocaines limitrophes – le complexe Fnideq-Tétouan pour Ceuta et l’ensemble Nador-Bni Ansar pour Melilla –, des doublets urbains au fonctionnement transnational d’espaces-frontières élargis. Caractérisées par la présence historique de plusieurs groupes socio-cultuels (musulmans, chrétiens, juifs, hindous), les sociétés de ces enclaves se complexifient aujourd’hui avec la forte pression des immigrés africains qui essaient de les gagner pour atteindre l’Europe.
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This paper analyses how fundamental transformations of Moroccan society over the past century have shaped Morocco’s mobility complex and how migration has affected and accelerated these transformation processes in its own right. Economic... more
This paper analyses how fundamental transformations of Moroccan society over the past century have shaped Morocco’s mobility complex and how migration has affected and accelerated these transformation processes in its own right. Economic transitions and the concomitant demise of subsistence-based agrarian livelihoods, urbanization processes and demographic transitions, increasing education and rapid cultural change have increased all forms of migratory and non-migratory mobility within and from Morocco, particularly through large-scale rural-to-urban migration as well as rapidly increasing emigration to Europe. While earlier patterns seem largely consistent with mobility transition theory, the predicted decrease in emigration levels has not occurred, as, since the 1990s, Morocco has entered a migration plateau of persistently high emigration despite significant increases in living standards, a slowing down of internal migration and increasing immigration. Continuously high levels of emigration can be explained by a growing disjuncture between sluggish and uneven economic development that has mainly benefitted certain regions and economic elites on the one hand,and fast sociocultural change across all social classes and regions on the other. This disjuncture has rapidly increased youth’s aspirations for lifestyles and freedoms that they find difficult to imagine in Morocco, but at the same time reshapes Morocco’s internal mobility patterns and attracts growing numbers of immigrants
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S'appuyant sur les résultats de l'atelier de recherche du WP5 du projet MedInnLocal, et saisissant l'occasion de la déclaration de 2017 comme Année Internationale du Tourisme Durable, la revue GéoDév.ma publie un numéro... more
S'appuyant sur les résultats de l'atelier de recherche du WP5 du projet MedInnLocal, et saisissant l'occasion de la déclaration de 2017 comme Année Internationale du Tourisme Durable, la revue GéoDév.ma publie un numéro thématique. Pour cela quelques communications présentées lors de l'atelier ont été sélectionnées auxquelles on a ajouté des articles reçus suite à un appel à contribution sur le même thème qui a été lancé au début de l'année 2017.
La ville de Fès est de plus en plus le réceptacle d'une population étrangère récemment immigrée du nord. Porteur, théoriquement, d'une dimension « cosmopolite », ce phénomène migratoire est marqué par la diversification des... more
La ville de Fès est de plus en plus le réceptacle d'une population étrangère récemment immigrée du nord. Porteur, théoriquement, d'une dimension « cosmopolite », ce phénomène migratoire est marqué par la diversification des trajectoires, des profils socioprofessionnels, des situations maritales et migratoires. Peu nombreux, ils marquent cependant l'espace de la médina par leurs investissements et deviennent de véritables acteurs. Cette migration internationale nord-sud se traduit par un début de gentrification, certes encore timide mais réelle. L'objet de l'article est d'appréhender, par le biais de la notion de cosmopolitisme, les nouvelles dynamiques qui reconfigurent le territoire, l'économie, les pratiques de la ville et les identités qui sont générées par cette nouvelle migration.
Synthèse des travaux d'un colloque international
Au niveau international, la notion de patrimoine est aujourd’hui multiforme, elle inclut des ensembles architecturaux comme des composantes de la nature ou des expressions matérielles et immatérielles des cultures locales ou nationales.... more
Au niveau international, la notion de patrimoine est aujourd’hui multiforme, elle inclut des ensembles architecturaux comme des composantes de la nature ou des expressions matérielles et immatérielles des cultures locales ou nationales. L’adoption au Maroc de cette acception élargie du patrimoine est récente. Pendant longtemps, la mémoire collective a en effet plus valorisé les idées, la science et la littérature que le patrimoine bâti, préservant et transmettant des manuscrits anciens, des dictons et des coutumes, et laissant les bâtiments et les objets dépérir avec le temps (NACIRI, 2015). La conscience à l’égard du patrimoine, introduite par les Européens pendant le Protectorat, est aujourd’hui bien ancrée et incorpore aussi bien des composantes matérielles qu’immatérielles, relevant de la culture autant que de la nature, et de l’urbain autant que du rural. Au niveau du rural, l’entrée privilégiée de cette nouvelle conscience patrimoniale se fait par la notion de terroir. On mobi...
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The concept of « patrimony » (heritage) is currently emerging and being developped in rural areas in Morocco where material and mental elements of agro-pastoral cultures are re-qualified and considered as important assets to preserve... more
The concept of « patrimony » (heritage) is currently emerging and being developped in rural areas in Morocco where material and mental elements of agro-pastoral cultures are re-qualified and considered as important assets to preserve for future generations. Revelation, redefinition, protection or development of these assets have emerged in relation to recent processes targeting the economic development and territorial qualification of local products (“terroir products”), landscapes and know-how. However, “mobility” also appears central in these patrimony development dynamics, with, on the one hand, the emergence of new actors on the rural scene such as "experts" in local products development, tourism operators and tourists, rural fairs promoters, and on the other hand the increased circulation of ideas, development models, capital and goods, This working paper aims to analyze patrimony development dynamics and processes in the light of these new dynamics linked to mobili...
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Parmi les processus qui participent à la touristification du milieu rural marocain figure en bonne place l’installation au cours de ces dernières années dans les arrière-pays d’un nombre croissant de nouveaux résidents. Bien que servant... more
Parmi les processus qui participent à la touristification du milieu rural marocain figure en bonne place l’installation au cours de ces dernières années dans les arrière-pays d’un nombre croissant de nouveaux résidents. Bien que servant souvent de résidences secondaires, les habitations qu’ils acquièrent sont aussi généralement destinées à une exploitation commerciale sous la forme de structures d’hébergement touristique (gîtes, auberges, maisons d’hôte, petits hôtels) ou de restauration.
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The "Valley of Roses" (the lower valley of the Assif Mgoun, and a part of the Dades Valley), is a tourist destination being developped around a local specificity : the culture of Damascus rose. But although highly mediatized,... more
The "Valley of Roses" (the lower valley of the Assif Mgoun, and a part of the Dades Valley), is a tourist destination being developped around a local specificity : the culture of Damascus rose. But although highly mediatized, especially through advertising brochures, the rose plays a minor role in the tourist activity, despite the efforts of the hotel managers and other local actors, travel agencies and public authorities. The rose mainly serves as of an original and catchy image for the region, which is reinforced by an annual 3-day festival, but nobody really tries to develop real activities centered on the rose. Therefore, the tourist destination per se hardly emerges, and tourists just pass by along their route towards more famous areas. The « country of the rose » is still to be invented.
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La zone littorale marocaine, comparée aux rivages d'autres pays, apparaît comme une espace encore sous-occupé. A partir des années cinquante le littoral commence à exercer une attraction sur les hommes et les structures économiques à un... more
La zone littorale marocaine, comparée aux rivages d'autres pays, apparaît comme une espace encore sous-occupé. A partir des années cinquante le littoral commence à exercer une attraction sur les hommes et les structures économiques à un rythme soutenu. Il subit une double pression : le tourisme et l'émigration internationale. Par conséquence les secteurs économiques les plus modernes en convoitant et en accaparant les sites littoraux attirent massivement la population de l'intérieur. Cette occupation des zones côtières détermine un processus d 'urbanisation où la demande en résidences balnéaires se dirige aussi et de plus en plus vers des sites non contrôlés et échappant à toute intervention des pouvoirs publics. Pourtant l'urbanisation excessive, rapide et parfois anarchique du milieu naturel côtier est l'une des conséquences environnementales les plus dramatiques. Cette urbanisation aboutit à une dulcification irréversible du front de mer et à une privatisation de fait d 'un espace appartenant au patrimoine national. Les pollutions diverses dues à une urbanisation rapide et soutenue et non accompagnée de la mise en place de système de gestion adéquat des déchets solides et surtout liquides augmentent encore davantage les atteintes à l'environnement côtier. De ce fait des mesures d 'urgence doivent être prises les années à venir pour protéger ce qui reste encore à protéger du littoral, parce que le développement du tourisme passe inévitablement par la protection de l'environnement.
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In the Maghreb countries, the surroundings of Muslim saint’s tombs, which are also used as burial grounds by local people, often shelter the last remnants of forest vegetation in these otherwise intensively cultivated regions. After a... more
In the Maghreb countries, the surroundings of Muslim saint’s tombs, which are also used as burial grounds by local people, often shelter the last remnants of forest vegetation in these otherwise intensively cultivated regions. After a brief introduction to the cults of Muslim saints and pilgrimage practises in Morocco, the results of a geo-botanical case study of two areas of sacred groves in northern Morocco (i.e. Tangier Peninsula) are presented. The sacred groves studied are characterised by a fine-grained vegetation mosaic that in part originate from multiple forms and intensities of human use (e.g. pasturing, small-scale burning, grave digging). The results of the vegetation analysis lead to discussion of the potential role of sacred groves in nature conservation. The nature conservation value of sacred places is seen in their roles: as aesthetic elements of the landscape, as models for future attempts to reconstruct degraded areas with endemic forest vegetation, in biodiversit...
There are demands and potentials for a promising development of rural tourism in Morocco, but due to a lack of organisation up until 2000, the offer has remained limited. A tourist boom is currently underway countrywide, with numerous... more
There are demands and potentials for a promising development of rural tourism in Morocco, but due to a lack of organisation up until 2000, the offer has remained limited. A tourist boom is currently underway countrywide, with numerous projects developed rather anarchically and involving a multitude of actors with a focus on heritage and local products. This tourism is generating great hopes as a tool to increase cash income, particularly in marginalised areas. The development of rural tourism requires a territorial approach. Based on several case studies we hypothesise that the success of a rural tourism project is bound to the degree of appropriation by local people. It prompts two questions: (i) what are the relationships and the articulations between top-down and bottom-up initiatives? (ii) Is this tourism venture conducted according to a territorial logic: are all the stakeholders equally involved in planning, developing and commercial activities across the rural tourism continu...
La position de la région arabe, ensemble géographique ensoleillé et à la culture riche et diversifiée, à proximité de la première zone d’émission du tourisme mondial qu’est l’Europe, a permis très tôt à certains de ces pays comme le... more
La position de la région arabe, ensemble géographique ensoleillé et à la culture riche et diversifiée, à proximité de la première zone d’émission du tourisme mondial qu’est l’Europe, a permis très tôt à certains de ces pays comme le Maroc, la Tunisie ou l’Égypte de jouer un rôle pionnier comme destinations touristiques parmi les pays du Sud. Néanmoins et malgré cette proximité, le monde arabe ne reçoit aujourd’hui qu’environ 6,1% des flux touristiques enregistrés à l’échelle mondiale. Mais ces arrivées des touristes sont en augmentation constante (21 millions d’arrivées en 1995, et 76 millions en 2016). Cette activité touristique s’est développée dans la plupart de ces pays en liaison étroite avec la ville où le tourisme investit les centres-villes et se diffuse dans certaines parties du tissu urbain. Cette évolution a débouché aujourd’hui à la situation inédite qu’illustrent les centres historiques des villes marocaines où s’installent d’anciens touristes dans des résidences secondaires qu’ils transforment en structures d’hébergement. La contribution se propose d’analyser ce phénomène tout en le situant au sein d’un phénomène qui s’observe partout dans le monde, correspondant aux grandes mutations du tourisme postfordiste, mais qui, dans les villes arabes revêt des aspects assez particuliers.
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Tourisme rural et valorisation des produits du terroir constituent-ils, comme l'affirment de plus en plus de décideurs et d'acteurs du développement un "duo gagnant" pour le développement durable des territoires méditerranéens ?... more
Tourisme rural et valorisation des produits du terroir constituent-ils, comme l'affirment de plus en plus de décideurs et d'acteurs du développement un "duo gagnant" pour le développement durable des territoires méditerranéens ? Discussion de l'hypothèse à partir d'exemple pris au Maroc et en Corse
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Le tourisme étant l’unique produit de consommation pour lequel le client/consommateur doit se déplacer pour consommer sur le lieu de production, l’interruption brutale des circulations nationales et internationales due à la crise de la... more
Le tourisme étant l’unique produit de consommation pour lequel le client/consommateur doit se déplacer pour consommer sur le lieu de production, l’interruption brutale des circulations nationales et internationales due à la crise de la COVID-19 s’est traduite par un arrêt brutal de l’activité, alors que le manque à gagner en termes de balance des paiements, d’emplois et contribution à l’économie en général est très important, surtout pour des pays comme le Maroc où l’activité a un poids considérable dans l’économie et la société. L’article privilégie pour le cas du Maroc l’hypothèse que la crise n’a pas seulement mis le tourisme à l’arrêt depuis le 20 mars, mais qu’elle a aussi révélé ses faiblesses structurelles. Il propose de ce fait une réflexion à long terme pour une révision globale du modèle touristique marocain. Pour cela il rappelle les différentes crises qui ont frappé régulièrement ce tourisme, avant de s’arrêter sur ses principaux points faibles, que la crise a révélés et accentués, pour ensuite entrevoir quelques pistes pour revisiter ce modèle touristique. Dans cette révision, la demande domestique devrait être placée au centre du dispositif au lieu d’être toujours considérée comme un simple palliatif.
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Synthèse des travaux de la session plénière solennelle consacrée au » patrimoine naturel et développement durable » de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques. Mohamed Berriane, (Voir page 16) - Comment sauvegarder ce patrimoine... more
Synthèse des travaux de la session plénière solennelle consacrée au » patrimoine naturel et développement durable » de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques. Mohamed Berriane, (Voir page 16)
- Comment sauvegarder ce patrimoine pour que le Maroc demeure, comme cela est souvent affirmé, «le paradis du géologue»? Le Maroc est, en effet, considéré sur le plan géologique, comme un des pays où l’histoire du globe est la mieux relatée de l’Archéen au Quaternaire (soit 4,5 milliards d’années), avec une grande diversité géologique, la présence de stratotypes, de fossiles particuliers et spectaculaires ainsi que de curiosités géologiques.
- Comment intensifier les programmes de recherche, d’éducation et de sensibilisation pour une exploitation judicieuse et une gestion rationnelle des ressources naturelles et en premier lieu l’eau, ressource vitale et indispensable pour tout le patrimoine naturel, ainsi que la faune et la fore.
- Face au risque d’une dégradation rapide des écosystèmes forestiers ou boisés, quelles mesures proposer pour leur préservation et leur exploitation durable?
- Que faire pour mettre fin à la détérioration parfois irréversible de ces richesses/ressources naturelles? Les fossiles et minéraux font souvent l’objet de pillage, de vente et d’exportation illégale? Les forêts et les espaces boisés sont menacés, et à cet effet, les mesures réglementaires sont- elles suffisantes?
- Comment promouvoir la recherche scientifique, la recherche-développement, pour faire connaître ces richesses, mais aussi pour les préserver et les exploiter durablement en étroite coordination avec les principaux intervenants? Quel est le rôle social des scientifiques dans la recherche d’un équilibre raisonné entre l’inventaire permanent des ressources naturelles et les projets de leur mise en valeur dans les projets de développement durable?
- Comment obtenir l’adhésion des populations et les impliquer dans la préservation du patrimoine naturel et son développement durable?
- Comment sauvegarder ce patrimoine pour que le Maroc demeure, comme cela est souvent affirmé, «le paradis du géologue»? Le Maroc est, en effet, considéré sur le plan géologique, comme un des pays où l’histoire du globe est la mieux relatée de l’Archéen au Quaternaire (soit 4,5 milliards d’années), avec une grande diversité géologique, la présence de stratotypes, de fossiles particuliers et spectaculaires ainsi que de curiosités géologiques.
- Comment intensifier les programmes de recherche, d’éducation et de sensibilisation pour une exploitation judicieuse et une gestion rationnelle des ressources naturelles et en premier lieu l’eau, ressource vitale et indispensable pour tout le patrimoine naturel, ainsi que la faune et la fore.
- Face au risque d’une dégradation rapide des écosystèmes forestiers ou boisés, quelles mesures proposer pour leur préservation et leur exploitation durable?
- Que faire pour mettre fin à la détérioration parfois irréversible de ces richesses/ressources naturelles? Les fossiles et minéraux font souvent l’objet de pillage, de vente et d’exportation illégale? Les forêts et les espaces boisés sont menacés, et à cet effet, les mesures réglementaires sont- elles suffisantes?
- Comment promouvoir la recherche scientifique, la recherche-développement, pour faire connaître ces richesses, mais aussi pour les préserver et les exploiter durablement en étroite coordination avec les principaux intervenants? Quel est le rôle social des scientifiques dans la recherche d’un équilibre raisonné entre l’inventaire permanent des ressources naturelles et les projets de leur mise en valeur dans les projets de développement durable?
- Comment obtenir l’adhésion des populations et les impliquer dans la préservation du patrimoine naturel et son développement durable?
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es agricultures familiales des pays méditerranéens sont aujourd’hui confrontées à une conjonction de défis qui pourraient paraître insurmontables. Ces agricultures sont cependant présentées comme un atout majeur du développement des... more
es agricultures familiales des pays méditerranéens sont aujourd’hui confrontées à une conjonction de défis qui pourraient paraître insurmontables. Ces agricultures sont cependant présentées comme un atout majeur du développement des arrière-pays de la région. Pour les soutenir, des stratégies de valorisation de leurs spécificités se déploient, à travers la mise en avant de produits originaux (dits « de terroir ») et l’appui à des formes de tourisme alternatif (tourisme « rural » ou « vert », écotourisme) valorisant ces produits et les cultures agraires dont ils sont issus. Les politiques et les projets engagés s’articulent autour de démarches de qualification et de mise sur le marché de productions localisées qui vont de la spécialité agricole aux paysages. La référence patrimoniale, comprise comme un ensemble de discours et de pratiques mobilisant le passé dans le présent, est une constante de ces démarches.
Les mesures incitatives et les projets endogènes qui visent à promouvoir ces productions familiales ont-ils atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés ? Ont-ils permis d’accroître la compétitivité de ces agricultures familiales, de renforcer les solidarités socioterritoriales ou d’infléchir les relations entre collectifs locaux et pouvoirs publics ? Quelles ont été les dérives, les effets inattendus ou non désirés ? À partir du rapprochement de dynamiques observées en Corse et au Maroc, l’article propose d’analyser plusieurs dimensions de ces phénomènes et de comprendre à quelles conditions cette valorisation patrimoniale des produits des agricultures familiales pourrait servir de levier à une consolidation pérenne des systèmes familiaux dans lesquels elle s’inscrit.
Les mesures incitatives et les projets endogènes qui visent à promouvoir ces productions familiales ont-ils atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés ? Ont-ils permis d’accroître la compétitivité de ces agricultures familiales, de renforcer les solidarités socioterritoriales ou d’infléchir les relations entre collectifs locaux et pouvoirs publics ? Quelles ont été les dérives, les effets inattendus ou non désirés ? À partir du rapprochement de dynamiques observées en Corse et au Maroc, l’article propose d’analyser plusieurs dimensions de ces phénomènes et de comprendre à quelles conditions cette valorisation patrimoniale des produits des agricultures familiales pourrait servir de levier à une consolidation pérenne des systèmes familiaux dans lesquels elle s’inscrit.
Research Interests:
Ceci est la version française d'un article paru en anglais dans la revue allemande spécialisée dans les études sur le tourisme, Zeitschrift für Tourismuswissenschaft. Numéro thématique : Le tourisme dans le monde arabe, volume 12, numéro... more
Ceci est la version française d'un article paru en anglais dans la revue allemande spécialisée dans les études sur le tourisme, Zeitschrift für Tourismuswissenschaft. Numéro thématique : Le tourisme dans le monde arabe, volume 12, numéro 1, octobre 2020
Research Interests:
Since tourism is the only consumer product for which the customer/consumer has to travel to consume at the very place of production, the sudden interruption of national and international circulation due to the COVID-19 crisis resulted in... more
Since tourism is the only consumer product for which the customer/consumer has to travel to consume at the very place of production, the sudden interruption of national and international circulation due to the COVID-19 crisis resulted in a brutal halt of tourism activity. The shortfall in terms of balance of payments, jobs, and contribution to the economy in general is very important, especially for countries like Morocco where the activity has a considerable impact on the economy and society. The article argues that, in the case of Morocco, the crisis has not only put a stop to tourism since March 20, it has also revealed its structural weaknesses. It therefore offers a long-term reflection for a comprehensive review of the Moroccan tourism model. To do that, the article recalls the different crises that have regularly struck Morocco’s tourism industry, before turning to the main weaknesses that the crisis has revealed and emphasized. It then suggests some ways to revisit this tourism model, arguing that the domestic demand should be placed at the centre of the model instead of always being considered a simple palliative.
Le tourisme étant l’unique produit de consommation pour lequel le client/consommateur doit se déplacer pour consommer sur le lieu de production, l’interruption brutale des circulations nationales et internationales due à la crise de la COVID-19 s’est traduite par un arrêt brutal de l’activité, alors que le manque à gagner en termes de balance des paiements, d’emplois et contribution à l’économie en général est très important, surtout pour des pays comme le Maroc où l’activité a un poids considérable dans l’économie et la société. L’article privilégie pour le cas du Maroc l’hypothèse que la crise n’a pas seulement mis le tourisme à l’arrêt depuis le 20 mars, mais qu’elle a aussi révélé ses faiblesses structurelles. Il propose de ce fait une réflexion à long terme pour une révision globale du modèle touristique marocain. Pour cela il rappelle les différentes crises qui ont frappé régulièrement ce tourisme, avant de s’arrêter sur ses principaux points faibles, que la crise a révélés et accentués, pour ensuite entrevoir quelques pistes pour revisiter ce modèle touristique. Dans cette révision, la demande domestique devrait être placée au centre du dispositif au lieu d’être toujours considérée comme un simple palliatif.
https://journals.openedition.org/teoros/7627
Le tourisme étant l’unique produit de consommation pour lequel le client/consommateur doit se déplacer pour consommer sur le lieu de production, l’interruption brutale des circulations nationales et internationales due à la crise de la COVID-19 s’est traduite par un arrêt brutal de l’activité, alors que le manque à gagner en termes de balance des paiements, d’emplois et contribution à l’économie en général est très important, surtout pour des pays comme le Maroc où l’activité a un poids considérable dans l’économie et la société. L’article privilégie pour le cas du Maroc l’hypothèse que la crise n’a pas seulement mis le tourisme à l’arrêt depuis le 20 mars, mais qu’elle a aussi révélé ses faiblesses structurelles. Il propose de ce fait une réflexion à long terme pour une révision globale du modèle touristique marocain. Pour cela il rappelle les différentes crises qui ont frappé régulièrement ce tourisme, avant de s’arrêter sur ses principaux points faibles, que la crise a révélés et accentués, pour ensuite entrevoir quelques pistes pour revisiter ce modèle touristique. Dans cette révision, la demande domestique devrait être placée au centre du dispositif au lieu d’être toujours considérée comme un simple palliatif.
https://journals.openedition.org/teoros/7627
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Moroccan tourism after COVID-19: A simple revival of activity or a major overhaul of the tourism model? Since tourism is the only consumer product for which the customer/consumer has to travel to consume at the very place of production,... more
Moroccan tourism after COVID-19: A simple revival of activity or a major overhaul of the tourism model? Since tourism is the only consumer product for which the customer/consumer has to travel to consume at the very place of production, the sudden interruption of national and international circulation due to the COVID-19 crisis resulted in a brutal halt of tourism activity. The shortfall in terms of balance of payments, jobs, and contribution to the economy in general is very important, especially for countries like Morocco where the activity has a considerable impact on the economy and society. The article argues that, in the case of Morocco, the crisis has not only put a stop to tourism since March 20, it has also revealed its structural weaknesses. It therefore offers a long-term reflection for a comprehensive review of the Moroccan tourism model. To do that, the article recalls the different crises that have regularly struck Morocco’s tourism industry, before turning to the main weaknesses that the crisis has revealed and emphasized. It then suggests some ways to revisit this tourism model, arguing that the domestic demand should be placed at the centre of the model instead of always being considered a simple palliative.
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In Morocco, public policies continue to favor the seaside model, while the reality of both demand and offer shows that tourist destinations in the hinterlands are increasingly emerging. The purpose of this article is to focus on the... more
In Morocco, public policies continue to favor the seaside model, while the reality of both demand and offer shows that tourist destinations in the hinterlands are increasingly emerging. The purpose of this article is to focus on the process of emergence of new tourist destinations in rural Morocco. It tries to analyze the quite particular conditions of the triggering of a demand and an offer in rural tourism, by assuming that whatever the potential, the emergence or otherwise of a destination depends mainly on the convergence of three actors. It is the tourist who invents the destination through his expectations and his Vision, local actors who many accept or reject this request and public policies that may or may not accompany local initiatives that seek to meet this demand.
Thus, after having recalled the conditions for the development of rural tourism in Morocco, the article focuses on the process of emergence of a destination of rural tourism through the case of the region of Chefchaouen, small town in the Western Rif, by analyzing the arrival of demand, the mobilization of international cooperation, the initiatives of the local associative movement and the hesitations of public policies.
Thus, after having recalled the conditions for the development of rural tourism in Morocco, the article focuses on the process of emergence of a destination of rural tourism through the case of the region of Chefchaouen, small town in the Western Rif, by analyzing the arrival of demand, the mobilization of international cooperation, the initiatives of the local associative movement and the hesitations of public policies.
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Annonce du nouveau volume de la GéoDév.ma
avec sommaire et éditorial et lien pour consultation en accès libre
avec sommaire et éditorial et lien pour consultation en accès libre
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Il y a dix ans paraissait, dans la collection « Essais et études » de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, un ouvrage intitulé Tourisme des nationaux, tourisme des étrangers : quelles articulations en Méditerranée ?... more
Il y a dix ans paraissait, dans la collection « Essais et études » de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, un ouvrage intitulé Tourisme des nationaux, tourisme des étrangers : quelles articulations en Méditerranée ? Il présentait les résultats d'un projet de recherche collectif mené dans le cadre d'un appel à projets lancé par l'Institut universitaire européen de Florence (Centre Schuman) pour développer une recherche sur le thème du tourisme en Méditerranée. Placé sous la responsabilité scientifique et éditoriale de Mohamed Berriane, il avait impliqué cinq autres chercheurs qui sont, par ordre alphabétique : Bruno Dewailly (Institut français du Proche-Orient, Études contemporaines, Beyrouth), Hans Hopfinger (Université d'Eichstätt), Rida Lamine (Université de Sousse), Jean-Marc Ouvaza (Université de Tours) et Miguel Segui Llinas (Université des Îles Baléares). Il avait constitué un des axes de recherche de l'Équipe de recherche sur la région et la régionalisation (E3R) de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, fondée et dirigée à l'époque par Mohamed Berriane. Cet ouvrage a fait l'objet d'un dialogue scientifique entre Mohamed Naciri qui avait lu l'ouvrage et Mohamed Berriane son auteur.
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Dans le cadre de ses activités scientifiques autour du modèle de développement du Maroc, le Collège Etudes Stratégiques et Développement Economique a organisé le 2 novembre 2017 un séminaire consacré aux savoirs et patrimoines locaux, et... more
Dans le cadre de ses activités scientifiques autour du modèle de développement du Maroc, le Collège Etudes Stratégiques et Développement Economique a organisé le 2 novembre 2017 un séminaire consacré aux savoirs et patrimoines locaux, et leur rôle dans le développement des arrière-pays du Maroc, ainsi que les conditions de ce développement. Ont animé ce séminaire les professeurs et chercheurs Noureddine El Aoufi (Académie Hassan II et UM5R), en tant que modérateur, Mohamed Berriane (Académie Hassan II et UM5R), Geneviève Michon (IRD), Grigori Lazarev, (consultant indépendant, ex directeur auprès de la FAO), Mohamed Aït Kadi, (Académie Hassan II et CGDA) et Mohamed Naciri (UM5R).
L’on sait, en effet, que si elle a été longtemps connotée négativement, la notion de « terroir », associée à la mise en place des indications géographiques et au développement du tourisme rural, a été redéfinie au cours des trois dernières décennies au point d’apparaître comme un gage de qualité pour des produits agricoles et des paysages ruraux originaux. Initialement inscrite dans une logique marchande, la mise en avant du terroir est aujourd’hui rattachée à l’idéologie du développement durable en intégrant des préoccupations sociales et environnementales. Dans cette nouvelle optique, la notion de terroir, devenue inséparable de celle de « patrimoine », évoque une construction, sur le temps long, issue des interactions entre les sociétés et leurs natures, mais aussi un espace d’innovation permanente.
Après l’Europe méditerranéenne, un nombre croissant de pays du Sud ont adopté l’idée que la valorisation des ressources locales des terroirs et des patrimoines ruraux pouvait, ou devait, constituer l’un des grands chantiers de leurs politiques de développement pour les zones à faible compétitivité au regard des critères de l’agriculture industrielle. Dans les pays des rives Sud et Est de la Méditerranée, le processus de valorisation de ces terroirs-patrimoines a émergé vers le début des années 2000. L’exportation de cette « mode du terroir » a suscité des recherches collectives au sein du Laboratoire Mixte International MediTer durant sa première phase (2011-2015) en amenant les chercheurs à se demander si, au Sud, le « terroir » peut constituer un nouveau modèle de développement économique, social et territorial, et proposer aux villes et aux campagnes, aux communautés locales et aux institutions étatiques, une nouvelle façon de « vivre ensemble ».
A partir de l’expérience marocaine, et les résultats que présente l’ouvrage Terroirs du Sud, vers un nouveau modèle ? Une expérience marocaine (Dir. M. Berriane et G. Michon, édition IRD et FLSH de Rabat), le séminaire a rappelé les grandes lignes de ces résultats, avant d’inviter les autres chercheurs à réagir sur ces résultats et à les discuter.
Les points proposés à la réflexion étaient au nombre de 4 :
• Les modalités et les enjeux du transfert au Sud de concepts et de dispositifs forgés au Nord ;
• La pertinence de ces concepts et de ces dispositifs pour appréhender et valoriser la diversité des rapports des sociétés à la fois à l’espace, aux ressources et au pouvoir ;
• La redéfinition, à travers les dynamiques de terroir, aussi bien de l’identité que de la gouvernance (locale et nationale) des ressources ou des modalités de la gestion collective des territoires ;
• L’impact social et territorial de la mise en marché d’éléments autrefois soustraits de l’ordre marchand.
L’on sait, en effet, que si elle a été longtemps connotée négativement, la notion de « terroir », associée à la mise en place des indications géographiques et au développement du tourisme rural, a été redéfinie au cours des trois dernières décennies au point d’apparaître comme un gage de qualité pour des produits agricoles et des paysages ruraux originaux. Initialement inscrite dans une logique marchande, la mise en avant du terroir est aujourd’hui rattachée à l’idéologie du développement durable en intégrant des préoccupations sociales et environnementales. Dans cette nouvelle optique, la notion de terroir, devenue inséparable de celle de « patrimoine », évoque une construction, sur le temps long, issue des interactions entre les sociétés et leurs natures, mais aussi un espace d’innovation permanente.
Après l’Europe méditerranéenne, un nombre croissant de pays du Sud ont adopté l’idée que la valorisation des ressources locales des terroirs et des patrimoines ruraux pouvait, ou devait, constituer l’un des grands chantiers de leurs politiques de développement pour les zones à faible compétitivité au regard des critères de l’agriculture industrielle. Dans les pays des rives Sud et Est de la Méditerranée, le processus de valorisation de ces terroirs-patrimoines a émergé vers le début des années 2000. L’exportation de cette « mode du terroir » a suscité des recherches collectives au sein du Laboratoire Mixte International MediTer durant sa première phase (2011-2015) en amenant les chercheurs à se demander si, au Sud, le « terroir » peut constituer un nouveau modèle de développement économique, social et territorial, et proposer aux villes et aux campagnes, aux communautés locales et aux institutions étatiques, une nouvelle façon de « vivre ensemble ».
A partir de l’expérience marocaine, et les résultats que présente l’ouvrage Terroirs du Sud, vers un nouveau modèle ? Une expérience marocaine (Dir. M. Berriane et G. Michon, édition IRD et FLSH de Rabat), le séminaire a rappelé les grandes lignes de ces résultats, avant d’inviter les autres chercheurs à réagir sur ces résultats et à les discuter.
Les points proposés à la réflexion étaient au nombre de 4 :
• Les modalités et les enjeux du transfert au Sud de concepts et de dispositifs forgés au Nord ;
• La pertinence de ces concepts et de ces dispositifs pour appréhender et valoriser la diversité des rapports des sociétés à la fois à l’espace, aux ressources et au pouvoir ;
• La redéfinition, à travers les dynamiques de terroir, aussi bien de l’identité que de la gouvernance (locale et nationale) des ressources ou des modalités de la gestion collective des territoires ;
• L’impact social et territorial de la mise en marché d’éléments autrefois soustraits de l’ordre marchand.
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Correspondant à la basse vallée de l’Assif Mgoun, et par extension, à une partie de la vallée du Dadès, la « Vallée des roses », est une destination touristique en cours de construction autour d’une spécificité locale qui est la culture... more
Correspondant à la basse vallée de l’Assif Mgoun, et par extension, à une partie de la vallée du Dadès, la « Vallée des roses », est une destination touristique en cours de construction autour d’une spécificité locale qui est la culture de la rose de Damas. Mais bien que fortement médiatisée, notamment par les brochures publicitaires, la rose joue un rôle encore mineur dans l’activité touristique, malgré les efforts des hébergeurs, des acteurs locaux, des agences de voyage et secondairement de la puissance publique. De ce fait la destination qui se contente de l’effet d’appel d’une image originale et accrocheuse et d’un festival annuel de 3 jours sans faire l’effort de développer de vraies activités autour de la rose, a du mal à émerger. A cela s’ajoute une certaine indifférence des touristes qui ne font que passer. La destination du pays de la rose reste donc à inventer.
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Les tendances récentes de la recherche marocaine sur les migrations (2010/2016), est une étude réalisée à la demande du programme SHARAKA (http://www.sharaka.ma/). Elle vise sur la période couverte, à recenser les principaux acteurs et... more
Les tendances récentes de la recherche marocaine sur les migrations (2010/2016), est une étude réalisée à la demande du programme SHARAKA (http://www.sharaka.ma/). Elle vise sur la période couverte, à recenser les principaux acteurs et principales thématiques de recherche au Maroc. Sans chercher forcement l’exhaustivité, cette étude permet d’identifier les sujets couverts et non couverts, les principaux laboratoires de recherche, les cursus de formation universitaires au Maroc, les relations tissés entre ces laboratoires et ces cursus eux-mêmes et d’autres en Europe et en Afrique. Cette étude recense aussi les financements reçus par les laboratoires de recherche marocains pour réaliser des projets de recherche sur les migrations, en lien avec les différentes thématiques. Des recommandations sont formulées, notamment pour favoriser l'émergence d'une communauté scientifique marocaine autour des migrations à même d'intervenir dans le débat politique
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Le Maroc a longtemps été considéré comme un foyer émetteur de flux migra-toires avant de devenir un pays récepteur et un lieu de croisement de flux venus du Nord et du Sud [de Haas, 2013]. Il s'agit en fait de migrations récentes qui... more
Le Maroc a longtemps été considéré comme un foyer émetteur de flux migra-toires avant de devenir un pays récepteur et un lieu de croisement de flux venus du Nord et du Sud [de Haas, 2013]. Il s'agit en fait de migrations récentes qui concernent à la fois des populations originaires des pays africains situés au Sud du Sahara et des populations issues des pays occidentaux et du Moyen-Orient. Mais si les migrants subsahariens sont contraints de se fixer au Maroc après l'échec de leur projet migratoire vers l'Europe, les Occidentaux, en revanche, s'y installent avec le projet de vivre une expérience selon des représentations qu'ils se font des lieux choisis [Berriane et al., 2013]. Nous nous trouvons de ce fait devant une double situation : la première renvoie à la discontinuité produite dans un champ migratoire traditionnel, alors que la seconde est en rapport avec l'émergence de nouveaux flux qui viennent s'inscrire dans ce même champ migratoire. À travers l'analyse des flux migratoires des Européens vers Fès, observés par-ticulièrement à une échelle microlocale, celle des quartiers les plus symboliques de la ville, sa médina classée « Patrimoine mondial de l'humanité », l'objectif de cette contribution est d'analyser le sens que prend cette forme nouvelle de circulation migratoire du nord vers le sud et le contexte transitionnel dans lequel elle s'inscrit [de Haas, 2010, 2013]. Généralement choisie et vécue comme moyen de repartir sur de nouvelles bases pour construire un nouveau projet de vie au Sud, ou manière d'être entre l'ici et là-bas, cette migration des Européens – conjuguée à celles de plusieurs autres nationalités occidentales et africaines – a ouvert le paysage social et territorial de la ville sur une requalification matérielle et sym-bolique, donnant lieu à de nouvelles situations urbaines. L'étude du cas de Fès, métropole régionale millénaire, permet de construire une réflexion autour de ces mutations du champ migratoire sur la rive Sud médi-terranéenne, en raison de son histoire urbaine et de ses dynamiques actuelles. Dans * Géographe, université Mohammed V, Rabat et IRD, laboratoire mixte international MediTer « Ter-roirs Méditerranéens : environnement, patrimoine et développement ». ** Géographe, université Mohammed V, Rabat.
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Le Discours Royal du 20 août 2022 a reposé à nouveau la question des Marocains de l'extérieur, invitant l’État et la société dans sa globalité à réfléchir et à agir pour l'accompagnement de cette communauté, évaluée aujourd'hui à 5... more
Le Discours Royal du 20 août 2022 a reposé à nouveau la question des Marocains de l'extérieur, invitant l’État et la société dans sa globalité à réfléchir et à agir pour l'accompagnement de cette communauté, évaluée aujourd'hui à 5 millions de personnes réparties sur les quatre continents. Parmi les outils mis au service de cette connaissance, la série « Marocains de l’extérieur », que publie la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Étranger, maintient sa régularité de parution tous les 4 ans et publie aujourd'hui sa cinquième édition correspondant à 2021. Rappelons que l'objet principal de cette série est de suivre les mutations continues de cette migration et ses problèmes, en identifiant ses nouvelles tendances à travers les panoramas les plus à jour des différentes communautés marocaines vivant à l'étranger. Les radioscopies de cette édition apportent des éclairages très intéressants sur les effets de la crise sanitaire planétaire de 2020 sur nos Marocains du monde.
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Comme promis, ci-joint le sommaire de « Marocains de l’extérieur 2021 » fabriqué dans les conditions imposées par la crise pandémique et ses contraintes de terrain est sous presse et devrait sortir dans les prochains jours. Cette... more
Comme promis, ci-joint le sommaire de « Marocains de l’extérieur 2021 » fabriqué dans les conditions imposées par la crise pandémique et ses contraintes de terrain est sous presse et devrait sortir dans les prochains jours. Cette livraison tient compte du contexte pandémique qui a marqué les années 2020 à 2022 mais aussi de l’évolution de la migration marocaine. Effets de la pandémie, évolution des politiques publiques migratoires, vieillesse et féminisation de la migration, migration et développement, cultures de la migration, participation des Marocains aux circulations transnationales, Marocains de confession juive sont les principaux sujets abordés aussi bien dans le volet thématique que géographique par pays.
Caractéristiques techniques : 615 pages, 25 auteur(e)s, 24 chapitres, 72 graphiques, 30 cartes, une bibliographie mise à jour jusqu’à 2021, courtes biographies des auteurs.
Caractéristiques techniques : 615 pages, 25 auteur(e)s, 24 chapitres, 72 graphiques, 30 cartes, une bibliographie mise à jour jusqu’à 2021, courtes biographies des auteurs.
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Dans le cadre de son programme scientifique qui s’articule autour de la question du développement au Maroc, le Collège Etudes Stratégiques et Développement Economique de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques vient de publier un... more
Dans le cadre de son programme scientifique qui s’articule autour de la question du développement au Maroc, le Collège Etudes Stratégiques et Développement Economique de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques vient de publier un ouvrage collectif consacré aux conditions du développement de ce qui est communément appelé les arrière-pays ainsi que le rôle des savoirs et patrimoines locaux, dans ce développement. L’on sait, en effet, que dans les pays des rives Sud et Est de la Méditerranée, en général, et au Maroc, en particulier, les politiques de développement, notamment agricole, ont induit de profonds changements allant dans le sens d’un creusement des dualités entre les plaines irriguées, siège d’une agriculture capitaliste intensive et exportatrice, et les « arrière-pays » (zones dites « marginales »), où l’on trouvait une masse de petites exploitations, pratiquant une agriculture familiale de subsistance, en voie d'atomisation et de paupérisation.
Au Maroc, les zones rurales considérées comme « marginales » couvrent plus des 3/4 du pays (hors espaces sahariens) : il s’agit des montagnes atlasiques, des zones présahariennes et sahariennes et de leurs oasis, ainsi que des plaines et des plateaux semi-arides. Elles concentrent 70% des exploitations agricoles et 80% de la population agricole. Ce sont aussi les zones les plus riches en biodiversité et celles qui abritent la majorité des « sites remarquables » du pays, qu’il s’agisse de nature sauvage, de paysages agraires ou d’architecture.
A partir de ce constat, l’ouvrage aborde la question du développement de ces zones à travers plusieurs interrogations tels que celles des changements globaux, la vulnérabilité et l’adaptation de ces sociétés rurales, ou encore celles des terroirs et des patrimoines ruraux qui font l’objet d’une mobilisation internationale récente, aussi bien de la part des chercheurs que des décideurs et des agents du développement. Cette notion de « terroir », encore perçue négativement il y a une quarantaine d’années, a été, en effet, redéfinie au point d’apparaître aujourd’hui comme un gage de qualité et de devenir un argument de vente pour des produits agricoles. Cette évolution s’est opérée à travers une lente mais efficace prolifération patrimoniale autour des produits de terroir. Initialement inscrite dans une logique marchande de différenciation des produits alimentaires, sur la base d’une reconnaissance de leurs spécificités non imitables, la mise en avant du terroir s’est vite rattachée à l’idéologie du développement durable dans ses composantes sociales et environnementales. Dans cet effort de contextualisation, les auteurs se sont arrêtés aussi sur les politiques publiques suivies au Maroc pour faire de ces zones, restées jusqu’ici en marge des efforts de modernisation du pays, des « ateliers du développement durable ». Ceci à travers le Pilier II du Plan Maroc Vert et le développement solidaire de la petite agriculture, la promulgation de la loi sur les signes d’origine et de qualité, le développement du tourisme rural et la problématique du développement des montagnes
Au Maroc, les zones rurales considérées comme « marginales » couvrent plus des 3/4 du pays (hors espaces sahariens) : il s’agit des montagnes atlasiques, des zones présahariennes et sahariennes et de leurs oasis, ainsi que des plaines et des plateaux semi-arides. Elles concentrent 70% des exploitations agricoles et 80% de la population agricole. Ce sont aussi les zones les plus riches en biodiversité et celles qui abritent la majorité des « sites remarquables » du pays, qu’il s’agisse de nature sauvage, de paysages agraires ou d’architecture.
A partir de ce constat, l’ouvrage aborde la question du développement de ces zones à travers plusieurs interrogations tels que celles des changements globaux, la vulnérabilité et l’adaptation de ces sociétés rurales, ou encore celles des terroirs et des patrimoines ruraux qui font l’objet d’une mobilisation internationale récente, aussi bien de la part des chercheurs que des décideurs et des agents du développement. Cette notion de « terroir », encore perçue négativement il y a une quarantaine d’années, a été, en effet, redéfinie au point d’apparaître aujourd’hui comme un gage de qualité et de devenir un argument de vente pour des produits agricoles. Cette évolution s’est opérée à travers une lente mais efficace prolifération patrimoniale autour des produits de terroir. Initialement inscrite dans une logique marchande de différenciation des produits alimentaires, sur la base d’une reconnaissance de leurs spécificités non imitables, la mise en avant du terroir s’est vite rattachée à l’idéologie du développement durable dans ses composantes sociales et environnementales. Dans cet effort de contextualisation, les auteurs se sont arrêtés aussi sur les politiques publiques suivies au Maroc pour faire de ces zones, restées jusqu’ici en marge des efforts de modernisation du pays, des « ateliers du développement durable ». Ceci à travers le Pilier II du Plan Maroc Vert et le développement solidaire de la petite agriculture, la promulgation de la loi sur les signes d’origine et de qualité, le développement du tourisme rural et la problématique du développement des montagnes
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Recherche collective Franco-maroco-tunisienne des années 1980 analysant les effets des grands projets industriels sur le développement urbain à travers les cas de Gabès en Tunisie et Mohammedia au Maroc. Dans les deux cas il s'agit de... more
Recherche collective Franco-maroco-tunisienne des années 1980 analysant les effets des grands projets industriels sur le développement urbain à travers les cas de Gabès en Tunisie et Mohammedia au Maroc. Dans les deux cas il s'agit de grands investissements publics.
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Aujourd’hui plus que jamais, l’accompagnement des Marocains de l’extérieur, principale tâche de la Fondation Hassan II des Marocains Résidant à l’Etranger, appelle à une connaissance approfondie et continue de leur situation et des... more
Aujourd’hui plus que jamais, l’accompagnement des Marocains de l’extérieur, principale tâche de la Fondation Hassan II des Marocains Résidant à l’Etranger, appelle à une connaissance approfondie et continue de leur situation et des importantes mutations que ces communautés connaissent. A cette fin la fondation a lancé depuis 2003 la série « Marocains de l’extérieur », véritables radioscopies des communautés marocaines vivant à l’étranger paraissant régulièrement. C’est ainsi qu’après les éditions de 2003, 2007 et 2014, ceci est la quatrième édition « Marocains de l’extérieur – 2017 » datée de 2018. Ouvrage collectif sous la direction de Mohamed BERRIANE. 736 pages, 24 chapitres plus l'introduction générale, 167 cartes et figures en couleurs, 22 auteurs, dont 10 sont de jeunes chercheurs de l’émigration.
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En suivant l'évolution du phénomène migratoire à partir, vers et à travers le Maroc, on est frappé aujourd'hui par les mutations que vit le système migratoire marocain : nouvelles formes de mobilités, nouveaux types de flux, nouvelles... more
En suivant l'évolution du phénomène migratoire à partir, vers et à travers le Maroc, on est frappé aujourd'hui par les mutations que vit le système migratoire marocain : nouvelles formes de mobilités, nouveaux types de flux, nouvelles fonctions migratoires du pays et flux d'immigrants venant à la fois du sud et du nord constituent les nouvelles tendances de ce système migratoire. Désormais on s'interroge sur la nouvelle position du Maroc en tant que carrefour migratoire ou principal hub reliant deux systèmes migratoires, le système euro-méditerranéen et le système africain. Partant de l'hypothèse que le rôle du Maroc dans le système migratoire euro-africain ainsi que son statut migratoire ont commencé à changer depuis le début du XXI ème siècle, et que le Maroc évolue progressivement vers la situation d'un pays de destination pour les migrants d'Afrique sub-saharienne, d'Europe et d'ailleurs, certains chercheurs n'hésitent pas à envisager un début de transition migratoire pour le Maroc (Haas, 2014 et Berriane, Haas, Natter, 2016). Enfin, la présence croissante d'immigrés sur le sol marocain confronte la société à des défis sociétaux et à des questions juridiques caractéristiques d'un pays d'immigration et les dernières décisions prises par le Maroc en termes de politique migratoire confirment la prise de conscience officielle de ce changement de rôle� On s'interroge également sur les effets de ces nouvelles tendances sur les transformations actuelles de la société et de l'Etat marocains, ainsi que sur les différentes directions que les migrations marocaines pourraient prendre dans l'avenir ?
Mais en orientant les recherches et les réflexions dans ces directions, certes légitimes, on doit garder présent à l'esprit le fait que le Maroc, pays d'émigration avant tout, a une importante communauté marocaine à l'étranger, évaluée aujourd'hui entre 4 et 5 millions de personnes et répartie sur les quatre continents� Or, cette communauté tout en augmentant suite à de nouveaux apports, mais aussi par une procréation sur place, évolue dans ses caractéristiques sociodémographiques, culturelles, économiques et politiques� Tout en s'équilibrant démographiquement et en s'enracinant dans les pays d'accueil, elle vieilli, s'intègre et adopte de nouvelles configurations, mais en restant fortement attachée à son pays d'origine. Ces mutations de la communauté marocaine de l'extérieur s'accompagnent immanquablement de nouveaux problèmes. Le Maroc qui reste également attaché à ses Marocains de l'extérieur a le devoir de les accompagner et pour cela il doit bien les connaître et les comprendre� Et c'est le rôle que s'est donné la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger qui, pour accompagner ces Marocains, doit constamment renouveler cette connaissance� Parmi les outils mis au service de cette connaissance, la série « Marocains de l'extérieur » maintenant sa régularité de parution tous les 4 ans, publie sa quatrième édition. Comme les précédentes éditions, l'objet de celle-ci est de suivre les mutations continues de cette migration en identifiant ses nouvelles
Mais en orientant les recherches et les réflexions dans ces directions, certes légitimes, on doit garder présent à l'esprit le fait que le Maroc, pays d'émigration avant tout, a une importante communauté marocaine à l'étranger, évaluée aujourd'hui entre 4 et 5 millions de personnes et répartie sur les quatre continents� Or, cette communauté tout en augmentant suite à de nouveaux apports, mais aussi par une procréation sur place, évolue dans ses caractéristiques sociodémographiques, culturelles, économiques et politiques� Tout en s'équilibrant démographiquement et en s'enracinant dans les pays d'accueil, elle vieilli, s'intègre et adopte de nouvelles configurations, mais en restant fortement attachée à son pays d'origine. Ces mutations de la communauté marocaine de l'extérieur s'accompagnent immanquablement de nouveaux problèmes. Le Maroc qui reste également attaché à ses Marocains de l'extérieur a le devoir de les accompagner et pour cela il doit bien les connaître et les comprendre� Et c'est le rôle que s'est donné la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger qui, pour accompagner ces Marocains, doit constamment renouveler cette connaissance� Parmi les outils mis au service de cette connaissance, la série « Marocains de l'extérieur » maintenant sa régularité de parution tous les 4 ans, publie sa quatrième édition. Comme les précédentes éditions, l'objet de celle-ci est de suivre les mutations continues de cette migration en identifiant ses nouvelles
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Since the 1960s, Morocco has evolved into one of the world’s leading emigration countries and in many ways, migration has permeated Morocco’s social, cultural and economic life. However, Morocco’s position within Euro-African migration... more
Since the 1960s, Morocco has evolved into one of the world’s leading emigration countries and in many ways, migration has permeated Morocco’s social, cultural and economic life. However, Morocco’s position within Euro-African migration systems seems to be undergoing significant changes since 2000. Although Morocco remains primarily a country of emigration, it is also becoming a destination for migrants and refugees from sub-Saharan Africa and, to some extent, from Europe. The growing presence of immigrants confronts Moroccan society with an entirely new set of social, cultural, political and legal issues around diversity and integration. This special issue explores how continued emigration and increasing immigration is transforming contemporary Moroccan society, with a particular emphasis on the way the Moroccan state is dealing with these shifting migratory realities. The analyses highlight how existing migration theories can help to make sense of these transformations and, vice-versa, how the Moroccan migration experience can contribute to migration scholarship. The Moroccan case particularly exemplifies the value and necessity of going beyond Eurocentric biases in migration research that artificially divide the world into ‘receiving’ and ‘sending’ countries.
Le but de cette livraison de la revue Hesperis-Tamuda est triple. Elle vise d’abord à rappeler la précocité des stratégies adaptatives des sociétés marocaines aux aléas climatiques. Elle cherche aussi à montrer la capacité des sciences... more
Le but de cette livraison de la revue Hesperis-Tamuda est triple. Elle vise d’abord à rappeler la précocité des stratégies adaptatives des sociétés marocaines aux aléas climatiques. Elle cherche aussi à montrer la capacité des sciences humaines et sociales à appréhender les vulnérabilités anciennes dues à ces aléas climatiques du passé et celles nouvelles apparues suite aux effets des changements climatiques que nous vivons aujourd’hui. A partir de ces acquis on part de l’hypothèse que grâce aux sciences humaines et sociales, la connaissance intime des sociétés dans leurs rapports au milieu et aux ressources et l’analyse des pratiques communautaires développées depuis des siècles pour alléger les effets des contraintes d’un milieu difficile, peuvent inspirer aujourd’hui l’imagination de stratégies adaptatives aux effets des changements climatiques
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Longtemps connotée négativement, la notion de « terroir » est devenue un gage de qualité pour des produits agricoles et des paysages ruraux originaux. S’affranchissant des logiques marchandes, elle se nourrit aussi de l’idéologie du... more
Longtemps connotée négativement, la notion de « terroir » est devenue un gage de qualité pour des produits agricoles et des paysages ruraux originaux. S’affranchissant des logiques marchandes, elle se nourrit aussi de l’idéologie du développement durable en intégrant des préoccupations sociales et environnementales. Le succès du terroir dépasse aujourd’hui les frontières de l’Europe. Un nombre croissant de pays du Sud ont adopté l’idée que la valorisation des ressources locales et des patrimoines ruraux peut constituer l’un des grands chantiers de leurs politiques de développement. À partir de l’expérience marocaine, les auteurs s’interrogent sur le succès du transfert au Sud de cette notion. Les politiques de terroir peuvent-elles redéfinir des produits locaux qui répondent aux exigences de qualité des consommateurs urbains ? Peuvent-elles générer au niveau local des projets intégrateurs qui valorisent la complexité bio-culturelle des lieux ? À quelles conditions le « terroir », associé à la mise en place des indications géographiques et au développement du tourisme rural, peut-il constituer un nouveau modèle de développement économique, social et territorial ? Quelle est la capacité des acteurs locaux à s’approprier des démarches qui restent pour l’instant impulsées par le haut ?
En raison de l’importance croissante des questions liées au changement climatique ou aux grands bouleversements socio-politiques, entre mobilité des hommes, des idées et des produits et souci de conservation des ressources et des cultures locales, cet ouvrage nous invite à penser cette mutation du terroir comme porteuse d’enjeux et de potentialités universelles.
En raison de l’importance croissante des questions liées au changement climatique ou aux grands bouleversements socio-politiques, entre mobilité des hommes, des idées et des produits et souci de conservation des ressources et des cultures locales, cet ouvrage nous invite à penser cette mutation du terroir comme porteuse d’enjeux et de potentialités universelles.
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Over the 20th century, Morocco has become one of the world’s major emigration countries. But since 2000, growing immigration and settlement of migrants from sub-Saharan Africa, the Middle East, and Europe confronts Morocco with an... more
Over the 20th century, Morocco has become one of the world’s major emigration countries. But since 2000, growing immigration and settlement of migrants from sub-Saharan Africa, the Middle East, and Europe confronts Morocco with an entirely new set of social, cultural, political and legal issues. This book explores how continued emigration and increasing immigration is transforming contemporary Moroccan society, with a particular emphasis on the way the Moroccan state is dealing with shifting migratory realities. The authors of this collective volume embark on a dialogue between theory and empirical research, showcasing how contemporary migration theories help understanding recent trends in Moroccan migration, and, vice-versa, how the specific Moroccan case enriches migration theory. This perspective helps to overcome the still predominant Western-centric research view that artificially divide the world into ‘receiving’ and ‘sending’ countries and largely disregards the dynamics of and experiences with migration in countries in the Global South. This book was previously published as a special issue of The Journal of North African Studies.
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Estudio multidisciplinar de la inmigración marroquí en España, en todos sus aspectos, realizado por los mejores especialistas españoles y marroquíes. Especialmente centrado en el estudio de las redes de la inmigración: la relación entre... more
Estudio multidisciplinar de la inmigración marroquí en España, en todos sus aspectos, realizado por los mejores especialistas españoles y marroquíes. Especialmente centrado en el estudio de las redes de la inmigración: la relación entre las regiones de origen y las regiones de destino. Acompañado de multitud de mapas, gráficos, tablas, producto de las bases de datos elaboradas por el equipo de investigación del Taller de Estudios Internacionales Mediterráneos de la Universidad Autónoma de Madrid.
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For those who work in the area of international migration, the discourse of “transnationalism” is almost de rigueur. In that sense, this is an unusual volume because it is in many ways a set of chapters that explore transnationalism... more
For those who work in the area of international migration, the discourse of “transnationalism” is almost de rigueur. In that sense, this is an unusual volume because it is in many ways a set of chapters that explore transnationalism empirically without actually theorizing it (notwithstanding Césari's opening paper). This is clearly a departure from much English and French language material on international migration in the 1990s, which has tended to wield such hefty postmodern concepts as “cultural hybridity,”“liminality,” and so forth, not to ...
Domestic Tourism and Touristic Migrations in Morocco. A Geographical Study THE AUTHOR PROVES AND EXPLAINS THE EXISTENCE OF TOURISTIC ACTIVITES WITHIN MOROCCAN SOCIETY WHICH IS IN CONTRADICTION WITH THE WIDELY ACCEPTED PRINCIPLE ACCORDING... more
Domestic Tourism and Touristic Migrations in Morocco. A Geographical Study
THE AUTHOR PROVES AND EXPLAINS THE EXISTENCE OF TOURISTIC ACTIVITES WITHIN MOROCCAN SOCIETY WHICH IS IN CONTRADICTION WITH THE WIDELY ACCEPTED PRINCIPLE ACCORDING TO WHICH THE RISE AND EVOLUTION OF DOMESTIC TOURISM ARE TAKEN TO BE EXCLUDED FOR THIRD WORLD COUNTRIES. THIS DEMAND IS ANALYZED FOR ITS SOCIAL AND GEOGRAPHICAL DIMENSIONS. SOCIO-PROFESSIONAL AND CULTURAL CRITERIA ARE ESTABLISHED IN ORDER TO TO DETERMINE THE REASONS FOR UNDERTAKING OR NOT TOURISTIC ACTIVITIES. THE HYPOTHESIS ACCORDING TO WHICH THE DECISION IN FAVOUR OF TOURISTIC ACTIVITIES CONCERNS ALL PARTS OF THE SOCIETY-EXCEPT FOR ITS MOST MARGINAL ELEMENTS - IS BEING CONFIRMED; THE EXAMINATION OF TOURISTIC STYLES AND BEHAVOURS AIMS AT DETERMINING SOCIAL DIFFERENCES AND PARTI- CULARITIES OF THE MOROCCAN CASE. THE ANALYSIS OF TOURIST BEHAVIOUR LEADS TO THE EXAMINATION OF MOROCCAN TOURIST'S RELATIONSHIP TO THE DIMENSION OF SPACE. PARTICULAR RELATIONSHIPS ARE SEEN TO HOLD BETWEEN DOMESTIC TOURISM AND TOURISM OF FOREIGNERS VISITING MOROCCO. THE ANALYSES OF RECREATION SITES OF THE PRINCIPAL CITIES LEAD TO A REGIONAL DISTRI- BUTION OF THE TOURISTIC RADIATION OF THESE CITIES. WITH MORE THAN 60% OF THE MOROCCAN TOURISTS GIVING PREFERENCE TO SEASIDE RESORTS ...
THE AUTHOR PROVES AND EXPLAINS THE EXISTENCE OF TOURISTIC ACTIVITES WITHIN MOROCCAN SOCIETY WHICH IS IN CONTRADICTION WITH THE WIDELY ACCEPTED PRINCIPLE ACCORDING TO WHICH THE RISE AND EVOLUTION OF DOMESTIC TOURISM ARE TAKEN TO BE EXCLUDED FOR THIRD WORLD COUNTRIES. THIS DEMAND IS ANALYZED FOR ITS SOCIAL AND GEOGRAPHICAL DIMENSIONS. SOCIO-PROFESSIONAL AND CULTURAL CRITERIA ARE ESTABLISHED IN ORDER TO TO DETERMINE THE REASONS FOR UNDERTAKING OR NOT TOURISTIC ACTIVITIES. THE HYPOTHESIS ACCORDING TO WHICH THE DECISION IN FAVOUR OF TOURISTIC ACTIVITIES CONCERNS ALL PARTS OF THE SOCIETY-EXCEPT FOR ITS MOST MARGINAL ELEMENTS - IS BEING CONFIRMED; THE EXAMINATION OF TOURISTIC STYLES AND BEHAVOURS AIMS AT DETERMINING SOCIAL DIFFERENCES AND PARTI- CULARITIES OF THE MOROCCAN CASE. THE ANALYSIS OF TOURIST BEHAVIOUR LEADS TO THE EXAMINATION OF MOROCCAN TOURIST'S RELATIONSHIP TO THE DIMENSION OF SPACE. PARTICULAR RELATIONSHIPS ARE SEEN TO HOLD BETWEEN DOMESTIC TOURISM AND TOURISM OF FOREIGNERS VISITING MOROCCO. THE ANALYSES OF RECREATION SITES OF THE PRINCIPAL CITIES LEAD TO A REGIONAL DISTRI- BUTION OF THE TOURISTIC RADIATION OF THESE CITIES. WITH MORE THAN 60% OF THE MOROCCAN TOURISTS GIVING PREFERENCE TO SEASIDE RESORTS ...
L’étude est une analyse quantitative et qualitative de la population marocaine immigrée en Andalousie, de sa mobilité spatiale et des causes économiques et sociales qui la déterminent. Cette population a été identifiée dans un ensemble de... more
L’étude est une analyse quantitative et qualitative de la population marocaine immigrée en Andalousie, de sa mobilité spatiale et des causes économiques et sociales qui la déterminent. Cette population a été identifiée dans un ensemble de municipalités andalouses sélectionnées comme étant représentatives d’une série de situations différenciées. Elle cerne les espaces de la mobilité, en suivant les trajectoires migratoires jusqu’aux lieux de départ au Maroc. L'équipe marocaine s'est interrogée sur la dynamique et les mécanismes des réseaux et des axes de la circulation qui structurent certains champs de la mobilité en approfondissant les histoires migratoires des familles d’origine des immigrés pour examiner dans leurs contextes les flux qui ont ouvert la voie à l’installation en Espagne et en Andalousie.
Over the past 15 years, African migration has become a hot topic for debate and research in Europe as well as in Africa. However, this interest has remained largely limited to the northbound migration flows originating from sub-Saharan... more
Over the past 15 years, African migration has become a hot topic for debate and research in Europe as well as in Africa. However, this interest has remained largely limited to the northbound migration flows originating from sub-Saharan Africa, either towards the Maghreb countries or, through them, towards Europe.
El TEIM es un centro de investigación sobre el mundo arabo-musulmán que acoge un gran número de especialistas e investigadores. Representa una versión de la investigación del mundo arabo-musulmán relativamente nueva en España, e inclinada... more
El TEIM es un centro de investigación sobre el mundo arabo-musulmán que acoge un gran número de especialistas e investigadores. Representa una versión de la investigación del mundo arabo-musulmán relativamente nueva en España, e inclinada hacia los estudios en ciencias sociales y políticas, más que filológicos o históricos, que habían sido la línea dominante en el arabismo español.
Du 01 et 04 juin 2015, la Coopération Suisse au Bénin a fait tenir le séminaire « Migration et développement » à l’hôtel Casa Del Papa de Ouidah. Le retour sur Cotonou en fin de colloque a été effectué, pour des raisons de praticabilité... more
Du 01 et 04 juin 2015, la Coopération Suisse au Bénin a fait tenir le séminaire « Migration et développement » à l’hôtel Casa Del Papa de Ouidah. Le retour sur Cotonou en fin de colloque a été effectué, pour des raisons de praticabilité de la route Pahou Cotonou, par le tronçon Ouidah Fidjrossè, itinéraire de la future Route des pêches, un projet de développement touristique que porte l’Etat béninois.
Research Interests:
wébinaire pour interroger les grandes mutations du tourisme pour les années à venir à travers le regard d'universitaires d'Occitanie Pour une transition touristique des territoires : entre méthodes et initiatives Date : 6 mai 2020... more
wébinaire pour interroger les grandes mutations du tourisme pour les années à venir à travers le regard d'universitaires d'Occitanie Pour une transition touristique des territoires : entre méthodes et initiatives
Date : 6 mai 2020 14H30-15H30
Les objectifs de ce webinaire sont:-Présenter les diverses formes que la transition du tourisme est en train de prendre-Expliquer comment les territoires pourraient intégrer efficacement ce tourisme dans leur développement durable
Date : 6 mai 2020 14H30-15H30
Les objectifs de ce webinaire sont:-Présenter les diverses formes que la transition du tourisme est en train de prendre-Expliquer comment les territoires pourraient intégrer efficacement ce tourisme dans leur développement durable
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Longtemps connotée négativement, la notion de « terroir », associée à la mise en place des indications géographiques (IG, AOP puis AOC) et au développement du tourisme rural, a été redéfinie au cours des trois dernières décennies au point... more
Longtemps connotée négativement, la notion de « terroir », associée à la mise en place des indications géographiques (IG, AOP puis AOC) et au développement du tourisme rural, a été redéfinie au cours des trois dernières décennies au point d’apparaître comme un gage de qualité pour des produits agricoles et des paysages ruraux originaux. Initialement inscrite dans une logique marchande, la mise en avant du terroir est aujourd’hui rattachée à l’idéologie du développement durable en intégrant des préoccupations sociales et environnementales.
Après l’Europe méditerranéenne, un nombre croissant de pays du Sud (dont le Maroc) ont adopté l’idée que la valorisation des ressources locales des terroirs et des patrimoines ruraux pouvait, ou devait, constituer l’un des grands chantiers de leurs politiques de développement pour les zones à faible compétitivité au regard des critères de l’agriculture industrielle.
Questions débattues :
- Les modalités et les enjeux du transfert au Sud de concepts et de dispositifs forgés au Nord ;
- La pertinence de ces concepts et de ces dispositifs pour appréhender et valoriser la diversité des rapports des sociétés à la fois à l’espace, aux ressources et au pouvoir ;
- La redéfinition, à travers les dynamiques de terroir, aussi bien de l’identité que de la gouvernance (locale et nationale) des ressources ou des modalités de la gestion collective des territoires ;
- L’impact social et territorial de la mise en marché d’éléments autrefois soustraits de l’ordre marchand.
Après l’Europe méditerranéenne, un nombre croissant de pays du Sud (dont le Maroc) ont adopté l’idée que la valorisation des ressources locales des terroirs et des patrimoines ruraux pouvait, ou devait, constituer l’un des grands chantiers de leurs politiques de développement pour les zones à faible compétitivité au regard des critères de l’agriculture industrielle.
Questions débattues :
- Les modalités et les enjeux du transfert au Sud de concepts et de dispositifs forgés au Nord ;
- La pertinence de ces concepts et de ces dispositifs pour appréhender et valoriser la diversité des rapports des sociétés à la fois à l’espace, aux ressources et au pouvoir ;
- La redéfinition, à travers les dynamiques de terroir, aussi bien de l’identité que de la gouvernance (locale et nationale) des ressources ou des modalités de la gestion collective des territoires ;
- L’impact social et territorial de la mise en marché d’éléments autrefois soustraits de l’ordre marchand.
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Conférence en marge de la COP22 et à l'occasion du 10ème anniversaire de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques - Elle est labellisée COP22
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This paper analyses how fundamental transformations of Moroccan society over the past century have shaped Morocco’s mobility complex and how migration has affected and accelerated these transformation processes in its own right. Economic... more
This paper analyses how fundamental transformations of Moroccan society over the past century have shaped Morocco’s mobility complex and how migration has affected and accelerated these transformation processes in its own right. Economic transitions and the concomitant demise of subsistence-based agrarian livelihoods, urbanization processes and demographic transitions, increasing education and rapid cultural change have increased all forms of migratory and non-migratory mobility within and from Morocco, particularly through large-scale rural-to-urban migration as well as rapidly increasing emigration to Europe. While earlier patterns seem largely consistent with mobility transition theory, the predicted decrease in emigration levels has not occurred, as, since the 1990s, Morocco has entered a migration plateau of persistently high emigration despite significant increases in living standards, a slowing down of internal migration and increasing immigration. Continuously high levels of emigration can be explained by a growing disjuncture between sluggish and uneven economic development that has mainly benefitted certain regions and economic elites on the one hand, and fast sociocultural change across all social classes and regions on the other. This disjuncture has rapidly increased youth’s aspirations for lifestyles and freedoms that they find difficult to imagine in Morocco, but at the same time reshapes Morocco’s internal mobility patterns and attracts growing numbers of immigrants.
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Premiers résultats d'une recherche en cours sur la production du savoir géographique à travers la thèse académique, principal volet de la recherche junior. Sur la base d'un corpus de 1605 thèses, la contribution essaie de cerner les... more
Premiers résultats d'une recherche en cours sur la production du savoir géographique à travers la thèse académique, principal volet de la recherche junior. Sur la base d'un corpus de 1605 thèses, la contribution essaie de cerner les aspects quantitatifs de cette production et son évolution dans le temps et par université pour ensuite annoncer une deuxième partie qui s'attachera aux aspects qualitatifs. L'ultime objectif est de saisir le rôle de cette production doctorale dans la progression du savoir géographique au Maroc.
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Eumagine est un projet de recherche international qui a été mené par un consortium composé des équipes de recherches universitaires suivantes : l'
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Plusieurs de ces publications sont en ligne et peuvent être visionnées et téléchargées sur le portail Academia : https://um5a.academia.edu/MohamedBerriane Articles (31)
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Après l’Europe méditerranéenne, un nombre croissant de pays du Sud ont adopté l’idée que la valorisation des ressources locales des terroirs et des patrimoines ruraux pouvait, ou devait, constituer l’un des grands chantiers de leurs... more
Après l’Europe méditerranéenne, un nombre croissant de pays du Sud ont adopté l’idée que la valorisation des ressources locales des terroirs et des patrimoines ruraux pouvait, ou devait, constituer l’un des grands chantiers de leurs politiques de développement pour les zones à faible compétitivité au regard des critères de l’agriculture industrielle. Dans les pays des rives Sud et Est de la Méditerranée, le processus de valorisation de ces terroirs-patrimoines a émergé vers le début des années 2000, le Maroc étant le premier à s’orienter vers la valorisation des produits et des patrimoines ruraux.
La notion de « terroir » a ainsi été redéfinie et apparait désormais comme un gage de qualité et de devenir et un argument de vente pour des produits agricoles selon une logique marchande. Mais très vite elle adopte aussi le concept de développement durable en intégrant des préoccupations sociales et environnementales : Un élément légué au présent par le travail des générations précédentes pour fonder un futur commun. Dans cette nouvelle optique, la notion de terroir devient inséparable de celle de « patrimoine » : Le terroir est géré plus dans une optique de transmission de biens que dans une stratégie de maximisation du capital. Enfin si la spécificité représente une valeur domestique investie de qualités au niveau local, la diversité des terroirs constitue une richesse au niveau national.
Cependant, terroir et patrimoine sont des concepts forgés dans un contexte géographique, historique et linguistique particulier (Nord). D’où la question des modalités et des enjeux du transfert au Sud de ces concepts, ainsi que des outils d’analyse ou des dispositifs de développement qui les accompagnent. Plusieurs questions se posent alors :
• Les politiques de terroir peuvent-elles redéfinir des produits locaux qui répondent aux exigences de qualité des consommateurs urbains ?
• Peuvent-elles générer au niveau local des projets intégrateurs qui valorisent la complexité bio-culturelle des lieux ?
• À quelles conditions le « terroir », associé à la mise en place des indications géographiques, peut-il constituer un nouveau modèle de développement pour les zones défavorisées ?
• Quelle est la capacité des acteurs locaux à s’approprier des démarches qui restent pour l’instant impulsées par le haut ?
La notion de « terroir » a ainsi été redéfinie et apparait désormais comme un gage de qualité et de devenir et un argument de vente pour des produits agricoles selon une logique marchande. Mais très vite elle adopte aussi le concept de développement durable en intégrant des préoccupations sociales et environnementales : Un élément légué au présent par le travail des générations précédentes pour fonder un futur commun. Dans cette nouvelle optique, la notion de terroir devient inséparable de celle de « patrimoine » : Le terroir est géré plus dans une optique de transmission de biens que dans une stratégie de maximisation du capital. Enfin si la spécificité représente une valeur domestique investie de qualités au niveau local, la diversité des terroirs constitue une richesse au niveau national.
Cependant, terroir et patrimoine sont des concepts forgés dans un contexte géographique, historique et linguistique particulier (Nord). D’où la question des modalités et des enjeux du transfert au Sud de ces concepts, ainsi que des outils d’analyse ou des dispositifs de développement qui les accompagnent. Plusieurs questions se posent alors :
• Les politiques de terroir peuvent-elles redéfinir des produits locaux qui répondent aux exigences de qualité des consommateurs urbains ?
• Peuvent-elles générer au niveau local des projets intégrateurs qui valorisent la complexité bio-culturelle des lieux ?
• À quelles conditions le « terroir », associé à la mise en place des indications géographiques, peut-il constituer un nouveau modèle de développement pour les zones défavorisées ?
• Quelle est la capacité des acteurs locaux à s’approprier des démarches qui restent pour l’instant impulsées par le haut ?
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wébinaire pour interroger les grandes mutations du tourisme pour les années à venir à travers le regard d'universitaires d'Occitanie. Pour une transition touristique des territoires : entre méthodes et initiatives Date : 6 mai 2020... more
wébinaire pour interroger les grandes mutations du tourisme pour les années à venir à travers le regard d'universitaires d'Occitanie.
Pour une transition touristique des territoires : entre méthodes et initiatives Date : 6 mai 2020 14H30-15H30.
Les objectifs de ce webinaire sont:-Présenter les diverses formes que la transition du tourisme est en train de prendre-Expliquer comment les territoires pourraient intégrer efficacement ce tourisme dans leur développement durable
Pour s'inscrire:
https://pro.tourisme-occitanie.com/accompagnement-pendant-la-crise-sanitaire/webinaires
Pour une transition touristique des territoires : entre méthodes et initiatives Date : 6 mai 2020 14H30-15H30.
Les objectifs de ce webinaire sont:-Présenter les diverses formes que la transition du tourisme est en train de prendre-Expliquer comment les territoires pourraient intégrer efficacement ce tourisme dans leur développement durable
Pour s'inscrire:
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Etude de faisabilité pour l'adaptation du programme mexicain 3 pour 1 au cas du Maroc Par Mohamed Berriane et Mohammed Aderghal. Vieille de plus d'un siècle, l'émigration internationale marocaine s'est stabilisée aujourd'hui autour de 10%... more
Etude de faisabilité pour l'adaptation du programme mexicain 3 pour 1 au cas du Maroc Par Mohamed Berriane et Mohammed Aderghal. Vieille de plus d'un siècle, l'émigration internationale marocaine s'est stabilisée aujourd'hui autour de 10% de la population marocaine qui se trouve à l'étranger. Elle a des effets indéniables sur le pays et les régions d'origine par le biais des transferts de fonds (6,7 Milliards de dollars en 2007) et la persistance de puissants liens transnationaux entre les Marocains installés à l'étranger et les communautés d'origine, alors que les associations d'émigrés jouent un rôle plus ou moins réussi dans l'accompagnement des acteurs locaux dans ces foyers de départ. Mais bien qu'on ne s'attende pas à ce que les migrants intervenant individuellement ou en associations puissent à eux seuls provoquer le décollage du développement local, on ne peut que constater que les sommes considérables générées par les transferts sont encore peu mobilisées pour des investissements productifs. Une étude récente de la Fondation Hassan II des Marocains résidant à l'étranger (2008) a aboutit à des résultats peu encourageants dans ce sens puisque seuls 7,7% des transferts vont à des investissements, alors que 71,0% sont affectés à des dépenses courantes contre 20,9% sous forme de dépôts dont les ¾ ne sont pas rémunérés et 0,4% pour des actions collectives. Ces chiffres attestent de ce que des recherches empiriques ont déjà démontré : tout migrant n'est pas un investisseur potentiel. Le projet « Transatlantic dialogues on migration and development issues Mexico-US and Morocco-EU Experiences " a permit le développement d'une réflexion à ce sujet à l'occasion du premier atelier organisé au Mexique et auquel des universitaires, des décideurs et des praticiens marocains ont pu échanger avec leurs homologues mexicains, américains et européens. Deux idées se sont dégagées des débats : la possibilité de s'inspirer de certains modèles de mobilisation de l'épargne des émigrés mis au point au Mexique et la nécessité de mener des réflexions et des recherches actions au niveau des régions d'origine pour canaliser les efforts des émigrés vers ces régions. L'expérience du Mexique basée sur le principe du ''Tres por uno", malgré la limite des résultats constatés, a l'avantage de créer une synergie au niveau local dans laquelle les émigrés sont acteurs entreprenant. Cette présence locale qui commence à se sentir à travers un marquage du territoire peut avoir dans le futur des effets au plan de la décision politique locale. La conception au Maroc d'un schéma similaire à celui du Mexique devrait relever d'une volonté politique de l'Etat. Mais c'est un schéma qui pourrait aussi être proposé à des acteurs locaux dans le cadre des communes auxquelles la nouvelle charte communale donne des prérogatives en matière de planification du développement local et de mise en place de partenariat avec la société civile et des personnes physiques.
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Parmi les principaux changements qu'a connu l'émigration marocaine internationale depuis les années 2000 et 2010, figure la forte diversification des destinations. Celle-ci concerne d'abord l'Europe, principal réceptacle de cette... more
Parmi les principaux changements qu'a connu l'émigration marocaine internationale depuis les années 2000 et 2010, figure la forte diversification des destinations. Celle-ci concerne d'abord l'Europe, principal réceptacle de cette migration et où les pays du Sud (Espagne, Italie) continuaient à attirer des flux importants alors qu'auparavant c'était l'Europe du Nord qui primait. Mais la diversification concerne aussi l'apparition et la consolidation des foyers d'appel des pays arabes, en particulier les Etats du Golfe. Dans l'édition précédente de cette série (Berriane, 2018), nous avions décrit et analysé les spécificités de cette migration qui contrastaient avec celles de l’émigration se dirigeant vers l'Europe occidentale. Nous avions mis en place le cadre général de cette migration vers les pays arabes dans un premier temps en la situant au sein de l'émigration marocaine en général vers les différents continents. Nous nous sommes ensuite arrêtés sur le cas des pays du Golfe à travers les deux exemples du Qatar et des Emirats Arabes Unies en insistant sur la spécificité de ces foyers d'immigration où les Marocains ne constituent qu'une minorité parmi les nombreux immigrés asiatiques. Nous avions, enfin, dans une troisième partie analysé les profils types des migrants marocains dans les pays du Golfe en insistant sur leur caractère multiple, ce qui contribuait davantage à diversifier la migration marocaine en général.
Dans cette nouvelle livraison, et afin d'éviter les répétitions, nous ne reviendrons pas sur le premier point en renvoyant à la publication précédente. Notre objectif est de s'arrêter sur les évolutions éventuelles des communautés marocaines vivant dans les deux pays entre 2017 et 2021 et d'essayer de saisir les effets de la pandémie planétaire dans ces évolutions, mais aussi du grand évènement sportif qui aura lieu dans la région à travers l'organisation de la coupe du monde du Foot Ball de 2022.
Dans cette nouvelle livraison, et afin d'éviter les répétitions, nous ne reviendrons pas sur le premier point en renvoyant à la publication précédente. Notre objectif est de s'arrêter sur les évolutions éventuelles des communautés marocaines vivant dans les deux pays entre 2017 et 2021 et d'essayer de saisir les effets de la pandémie planétaire dans ces évolutions, mais aussi du grand évènement sportif qui aura lieu dans la région à travers l'organisation de la coupe du monde du Foot Ball de 2022.
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L’édition 2014 de la série Marocains de l’extérieur1 avait innové en introduisant un chapitre dont l’objectif était l’analyse des résultats les plus récents des recherches sur les migrations marocaines. En effet, suivre, observer et... more
L’édition 2014 de la série Marocains de l’extérieur1 avait innové en introduisant un chapitre dont l’objectif était l’analyse des résultats les plus récents des recherches sur les migrations marocaines. En effet, suivre, observer et analyser l’évolution de la situation des Marocains du monde pays par pays, objectif premier de l’ouvrage, ne peut se faire sans tenir compte des grandes tendances de la connaissance et de la production du savoir autour de ces Marocains. Ce chapitre introduisait en fait la première partie de l’ouvrage, qui fut également une innovation. Il s’agissait d’une partie thématique, qui essayait d’informer sur les résultats les plus récents des recherches sur les migrations marocaines à travers une sélection de thèmes présentés par leurs auteurs.
Cette pratique a été respectée dans l’édition suivante2 et nous continuons sur cette lancée en introduisant la présente édition par un chapitre qui actualise l’état des recherches récentes sur les migrations marocaines. Il va de soi que les études de cas pays par pays restent l’ossature centrale de l’ouvrage3. L’état de la recherche traité lors de la première édition (2014) portait sur la recherche telle qu’elle se présentait au début des années 2010 ; celui de 2017 a porté sur la période de 2010 à 2017 et la présente édition couvre la période 2017-2021. Le chapitre ambitionne donc de saisir les tendances de la recherche sur les migrations durant cette dernière période.
Cette pratique a été respectée dans l’édition suivante2 et nous continuons sur cette lancée en introduisant la présente édition par un chapitre qui actualise l’état des recherches récentes sur les migrations marocaines. Il va de soi que les études de cas pays par pays restent l’ossature centrale de l’ouvrage3. L’état de la recherche traité lors de la première édition (2014) portait sur la recherche telle qu’elle se présentait au début des années 2010 ; celui de 2017 a porté sur la période de 2010 à 2017 et la présente édition couvre la période 2017-2021. Le chapitre ambitionne donc de saisir les tendances de la recherche sur les migrations durant cette dernière période.
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Partant de l’état de la recherche 2017-2021, qui ouvre ce volet thématique, nous avons choisi de retenir des thèmes qui se sont imposés au cours des dernières années et qui sont liés aux évolutions récentes de la communauté marocaine à... more
Partant de l’état de la recherche 2017-2021, qui ouvre ce volet thématique, nous avons choisi de retenir des thèmes qui se sont imposés au cours des dernières années et qui sont liés aux évolutions récentes de la communauté marocaine à l’étranger. Nous continuons donc à creuser les sillons des thématiques sur l’émigration féminine, le vieillissement de ces communautés, les questions de développement et les aspects culturels. Néanmoins, on a abordé aussi de nouveaux sujets ayant fait l’objet de recherches récentes tel que les politiques publiques migratoires, la question des Marocains de confession juive installés en Israël et surtout la thématique des effets de la pandémie Covid-19.
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Dans le cadre des activités de recherche en partenariat, entre des équipes françaises et marocaines, menées au sein du LMI MediTer (1 et 2) et du programme de l'ANR MedInnLocal, le littoral Atlantique marocain a été retenu comme un site... more
Dans le cadre des activités de recherche en partenariat, entre des équipes françaises et marocaines, menées au sein du LMI MediTer (1 et 2) et du programme de l'ANR MedInnLocal, le littoral Atlantique marocain a été retenu comme un site d'intérêt pour le groupe travaillant sur le tourisme. Dans la zone autour de Taghazout, identifiée dès 2011, plusieurs missions de terrains, individuelles et collectives, donnant lieux à des enquêtes pluridis-ciplinaires se sont déroulées entre 2013 et 2017 sur diverses thématiques en liaison avec le tourisme balnéaire, rural, de niche et plus globalement sur les dynamiques et changements en cours. Les données collectées ont permis d'identifier un certain nombre de phénomènes, des ajustements, des stratégies, dont certaines sont éphémères et particulièrement difficiles à caractériser alors que d'autres semblent plus pérennes. Du fait que les changements dans la zone sont toujours en cours, et ce pour plusieurs années sans doute, et que les recherches elles aussi conti-nuent au fil des aménagements du littoral, des nouvelles infrastructures et des initiatives locales, ou nationales en réponse à ces évolutions, les premiers résultats présentés, commentés et analysés dans ce chapitre ne constituent nullement un point de vue final et définitif sur ces travaux. Ils doivent être pris comme un éclairage à un moment donné sur une situation en évolution constante. Ce chapitre est de ce fait beaucoup plus descriptif qu'analytique mais il s'insère dans une dynamique de recherche collective qui a déjà donné lieu à de nombreuses publications (Senil et al. 2014 ; Berriane 2014 ; Berriane et Michon 2016).
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Vaste marqueterie d’espaces en situation d’interface, le bassin du Guir situé à l’extrême Sud-Est marocain est en situation périphérique par rapport au centre du pays et constitue un territoire frontalier, périphérique, fragile et... more
Vaste marqueterie d’espaces en situation d’interface, le bassin du Guir situé à l’extrême Sud-Est marocain est en situation périphérique par rapport au centre du pays et constitue un territoire frontalier, périphérique, fragile et dépendant. Au début du XXe siècle, la sédentarisation forcée des populations de la région, longtemps nomades, a intensifié son caractère « répulsif » accentuant le déclin de ses oasis. Le bassin qui a beaucoup compté dans l’histoire contemporaine du Maroc, est peu étudié, et peu connu. Il est cependant, aujourd’hui, le siège de mutations récentes et brutales, notamment suite au processus de déblocage des terres collectives, qui interpellent le chercheur. Dans ce contexte, la présente analyse ambitionne de partir du modèle de fonctionnement d’une société plus ou moins fermée sur elle-même et autarcique, pour ensuite suivre pas à pas l’ouverture brutale sur l’extérieur et l’arrivée des innovations, de la « modernité » et différents acteurs externes forçant le pays du Guir à s’engager dans des mutations supposées bénéfiques. L’analyse des effets de ces mutations montre qu’en fait la croissance enclenchée grâce à cette ouverture, si elle profite aux uns, s’accompagne du déclin pour les autres, alors que la modernité, le capitalisme et la diffusion de l’innovation sécrètent de nombreux laissés-pour-compte. Ce modèle de fonctionnement qui, partant de très bonnes intentions pour des mises en valeurs agricoles génératrices de revenus et de développement, aboutit à des situations de non-développement inattendues pour certains, interpelle l’observateur, alors que le Maroc est en pleins débats pour imaginer un nouveau modèle de développement. Cette analyse est conçue comme une modeste contribution à cette réflexion.
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En étudiant l’émergence de nouvelles destinations touristiques en milieu rural, on a pu mettre en évidence le rôle essentiel joué par des investisseurs étrangers, dans la mise en tourisme de ce milieu. Mais si ces porteurs étrangers sont... more
En étudiant l’émergence de nouvelles destinations touristiques en milieu rural, on a pu mettre en évidence le rôle essentiel joué par des investisseurs étrangers, dans la mise en tourisme de ce milieu. Mais si ces porteurs étrangers sont les plus visibles, cela ne signifie pas que d’autres acteurs issus des populations locales soient absents ou insensibles au développement du tourisme dans ces campagnes. L’objet de ce chapitre est donc de s’arrêter sur les initiatives de ces acteurs qui émergent parmi la population locale et qui s’investissent dans la fonction d’accueil aux côtés des étrangers. Nous essaierons de sonder les attitudes des populations locales vis-à-vis de cette nouvelle activité et de ces nouveaux voisins, tout en s’arrêtant sur les parcours de ces entrepreneurs touristiques souvent amateurs et leurs apports à la région. Ces acteurs locaux ont-ils attendu l’arrivée des porteurs de projets étrangers pour se lancer dans les mêmes dynamiques ? Comment se démarquent-ils par rapports à ces étrangers pour concevoir, aménager et gérer leurs petites entreprises ? Enfin, quels sont les effets immédiats de ces activités sur les sites qui les reçoivent ? Toutes ces interrogations rejoignent les débats en cours sur le concept de développement au Maroc et sa révision.
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Dans la réflexion qui suit, nous adoptons volontairement une approche qui oppose d’un côté des territoires qui ont pu bénéficier des choix techniques en matière de développement agricole et de l’autre des territoires où ces choix... more
Dans la réflexion qui suit, nous adoptons volontairement une approche qui oppose d’un côté des territoires qui ont pu bénéficier des choix techniques en matière de développement agricole et de l’autre des territoires où ces choix n’étaient pas en adéquation avec les milieux. Les premiers sont devenus les locomotives du développement et les seconds constituent les marges et les périphéries. Les premiers sont les « avant-pays » et les seconds les « arrière-pays ».. Au cours des dernières décennies la rive sud de la Méditerranée et le Maroc ont « découvert » les « stratégies de terroir » qui cherchent à faire de ces arrière-pays de véritables laboratoires de solutions alternatives. Ces stratégies et le modèle de développement qui les adopte devraient, à terme, pouvoir aider à intégrer ces arrière-pays qui, marginalisés jusqu’ici, accusent ces disparités territoriales. Encore faut-il que les processus d’importation et d’appropriation de ces nouveaux modèles mis au point dans un autre contexte puissent se faire de manière intelligente. Le présent ouvrage est conçu comme une contribution à cette réflexion à travers l’analyse critique des dynamiques impulsées par un changement majeur des orientations du développement agricole basé sur ces « stratégies terroirs ».
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L’objet de ce chapitre est un essai d’analyse des variations spatiales des retombées du tourisme au Maroc. On part de l’hypothèse que si les retombées du tourisme sur l’espace et la société sont indéniables au Maroc, elles se diffusent de... more
L’objet de ce chapitre est un essai d’analyse des variations spatiales des retombées du tourisme au Maroc. On part de l’hypothèse que si les retombées du tourisme sur l’espace et la société sont indéniables au Maroc, elles se diffusent de façon très inégale dans l’espace et contribuent aux déséquilibres territoriaux. Pour vérifier cela on part d’une description sommaire du modèle touristique marocain et son produit qui se traduisent par des disparités territoriales criantes. Ces disparités sont le résultat de politiques publiques qui se sont très vite alignées sur une demande internationale stéréotypée et standard car à la recherche d’un tropisme balnéaire couplé à une dimension culturelle urbaine. Or, en même temps, le Maroc recèle d’autres centres d’intérêt, notamment en milieu rural, ce qui plaide pour une large dissémination des effets du tourisme. Dans un deuxième temps cet état des lieux sera confronté aux mutations de la demande internationale qui annoncent une véritable transition touristique vers un autre modèle que celui privilégié par les politiques publiques. Mais si ces dernières n’intègrent pas encore de façon convaincue ces mutations et font preuve de beaucoup d’hésitations, les acteurs locaux de régions oubliées par le tourisme officiel, épaulés par des acteurs parfois étrangers, réagissent, en prenant en compte ces mutations pour répondre à une demande nouvelle. Dans une troisième partie, on verra comment les actions de ces acteurs arrivent à démontrer qu’avec une nouvelle offre destinée à cette nouvelle demande on peut disséminer beaucoup plus les effets du tourisme vers les intérieurs du pays dans des régions en difficultés.
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Chapitre d'ouvrage, extrait du livre "Marocains de l'extérieur - 2017", publié par la Fondation Hassan II des Marocains résident à l'étranger en 2018 sous la direction de Mohamed Berriane
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Ce chapitre d'ouvrage est extrait du Livre "Marocains de l'extérieur - 2017", édité par la Fondation Hassan II des Marocains résident à l'étranger sous la direction de Mohamed Berriane. Il traite des Marocains des pays du Golfe à travers... more
Ce chapitre d'ouvrage est extrait du Livre "Marocains de l'extérieur - 2017", édité par la Fondation Hassan II des Marocains résident à l'étranger sous la direction de Mohamed Berriane. Il traite des Marocains des pays du Golfe à travers les cas du Qatar et des EAU.
Pour citer ce chapitre
Mohamed Berriane, (2018), Les Marocains des pays du Golfe. Al Wafidoun et leur diversité (Emirats Arabes Unis et Qatar). In M. Berriane (direct), Marocains de l'extérieur - 2017, Edition Fondation Hassan II des Marocains résident à l'étranger. pp.677-719
Pour citer ce chapitre
Mohamed Berriane, (2018), Les Marocains des pays du Golfe. Al Wafidoun et leur diversité (Emirats Arabes Unis et Qatar). In M. Berriane (direct), Marocains de l'extérieur - 2017, Edition Fondation Hassan II des Marocains résident à l'étranger. pp.677-719
Research Interests:
Chapitre extrait de l'ouvrage Marocains de l'extérieur - 2017
Research Interests:
Texte présenté devant l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques lors de la clôture de la Session Plénière Solennelle 2020 dont le thème était « Patrimoine naturel et développement durable », le 27 février 2020. Lien de la... more
Texte présenté devant l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques lors de la clôture de la Session Plénière Solennelle 2020 dont le thème était « Patrimoine naturel et développement durable », le 27 février 2020. Lien de la présentation orale intégrale sur la chaîne de l’Académie :
https://www.youtube.com/watch?v=pmkazBl2OJ4&feature=share&fbclid=IwAR10kVP2Spl7t51Re6unXIYH2Vg5m5ISA73r85f7kzlvfPPoaFSoeCT-2bY
https://www.youtube.com/watch?v=pmkazBl2OJ4&feature=share&fbclid=IwAR10kVP2Spl7t51Re6unXIYH2Vg5m5ISA73r85f7kzlvfPPoaFSoeCT-2bY