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Champion des passés les plus révolus, chef de file de nostalgies indigestes, voix sépulcrale surgie de temps poussiéreux : les mobilisations posthumes de Louis de Bonald en inspirateur des droites extrêmes et théoricien des conservatismes... more
Champion des passés les plus révolus, chef de file de nostalgies indigestes, voix sépulcrale surgie de temps poussiéreux : les mobilisations posthumes de Louis de Bonald en inspirateur des droites extrêmes et théoricien des conservatismes radicaux ont contribué à le figer en penseur qui aurait déploré sans fin l’ordre de l’Ancien Régime. Un homme déjà en retard sur son temps et comme à côté de son siècle. Il y a assurément quelque gageure à sortir l’auteur de la Théorie du pouvoir politique et religieux (1796), héraut de l’Église dont le nom est resté attaché à une loi sur l’abolition du divorce (1816), de cette lecture par trop univoque pour interroger sa paradoxale modernité. C’est ainsi qu’on découvre un enfant des Lumières – un moment mousquetaire – pleinement engagé dans le bouillonnement post-révolutionnaire, maire de Millau avant et après 1789 puis exilé volontaire. Un publiciste inlassable, plus tard reconnu comme un précurseur de la sociologie, un académicien et un député écouté : une figure intellectuelle majeure du premier XIXe siècle.
Nourri d’archives et d’inédits, de textes et de discours oubliés, ce portrait aussi novateur qu’alerte replace les prises de positions de Bonald au contact des événements. Restituant son regard acéré sur son époque, ses espoirs comme ses déceptions, il met en lumière le projet philosophique et politique qui l’a guidé tout au long d’une route accidentée : non pas celui d’une restauration d’un passé idéalisé, mais celui d’une régénération politique et sociale qui demeure à venir.
Préface de Gérard Gengembre

Flavien Bertran de Balanda : Chercheur à l’École pratique des hautes études et chercheur associé au Centre d’histoire du XIXe siècle, Flavien Bertran de Balanda a obtenu pour ce travail la médaille de la Fondation Napoléon et le prix de thèse de la Maison Auguste Comte.
Discipline : Histoire, Philosophie et histoire des idées, Sciences politiques et sociologie

EAN : 9782271120557
Date de parution : 21/10/2021
Pagination : 400
Format : 15 x 23 cm

https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/louis-de-bonald/
Research Interests:
Opuscule de vulgarisation présentant les grands axes de la vie, de l’œuvre et de la pensée de Bonald, sa postérité et les principales études qui lui ont été consacrées.
Research Interests:
Petit ouvrage didactique inspiré par une expérience transdisciplinaire pratiquée avec une classe de seconde. Études croisées de textes de Chateaubriand, Michelet, Hugo, Béranger…
Research Interests:
Dans la lignée de notre maîtrise, un essai sur les articles publiés par Bonald dans ce journal qu’il cofonda avec Chateaubriand; politique intérieure et extérieure, éducation, sort matériel et rôle social du clergé, question de la... more
Dans la lignée de notre maîtrise, un essai sur les articles publiés par Bonald dans ce journal qu’il cofonda avec Chateaubriand; politique intérieure et extérieure, éducation, sort matériel et rôle social du clergé, question de la circulation des idées et de la « responsabilité intellectuelle » française...
Research Interests:
Un premier bilan, issu de nos travaux de DEA, sur le rôle politique de Bonald sous la Restauration, mis en regard avec ses articles de presse de l’époque, et assorti d’une synthèse de la pensée bonaldienne : société domestique /... more
Un premier bilan, issu de nos travaux de DEA, sur le rôle politique de Bonald sous la Restauration, mis en regard avec ses articles de presse de l’époque, et assorti d’une synthèse de la pensée bonaldienne : société domestique / religieuse / politique, pouvoir et légitimité, liberté de la presse, éducation....
Research Interests:
Étonnante étude du phénomène Punk en Irlande du Nord déchirée par le conflit meurtrier entre protestants pro-Londres et catholiques où des jeunes en rébellion des deux communautés se retrouvent dans les mêmes lieux autour d'une passion... more
Étonnante étude du phénomène Punk en Irlande du Nord déchirée par le conflit meurtrier entre protestants pro-Londres et catholiques où des jeunes en rébellion des deux communautés se retrouvent dans les mêmes lieux autour d'une passion commune : le punk, musique, habits, codes et thématiques. - Une étude originale autour du punk en Irlande du Nord : la musique, le corps, la tenue et les thématiques - Une analyse inédite qui souligne un étonnant paradoxe d'un terrain commun dans une société où catholiques et protestants restent enfermés dans leurs quartiers d'un pays déchiré par un conflit meurtrier.
- La recherche d'un spécialiste des études anglo-saxonnes à l'Université de Strasbourg, sur un terrain qu'il explore depuis plusieurs décennies. - Le quatrième titre de la collection "En marge ! " dirigée par les chercheurs Luc Robène et Solveig Serre. - L'ouvrage revient sur les groupes phares : Undertones et Stiff Little Fingers, les Outcasts (un groupe belfastois qui a rencontré un succès inattendu en France sur les scènes punk).
Research Interests:
Pour Louis de Bonald, le bouleversement politique de la Révolution n’aurait été que la conséquence logique d’un long processus de subversion sémantique; en grammairien de la société, celui qui fut aussi l’auteur d’une théorie littéraire... more
Pour Louis de Bonald, le bouleversement politique de la Révolution n’aurait été que la conséquence logique d’un long processus de subversion sémantique; en grammairien de la société, celui qui fut aussi l’auteur d’une théorie littéraire se propose de rendre leur nom aux choses pour rendre son sens au monde.
https://classiques-garnier.com/les-mots-du-politique-1815-1848-contre-revolution-ou-contre-subversion.html
The famous phrase with which Balzac, in the Foreword to the Comédie humaine, placed the latter under the patronage of the «two eternal Truths: Religion, Monarchy» and, more specifically, under the aegis of Bossuet and Bonald, is... more
The famous phrase with which Balzac, in the Foreword to the Comédie humaine, placed the latter under the patronage of the «two eternal Truths: Religion, Monarchy» and, more specifically, under the aegis of Bossuet and Bonald, is well-known. If the Mémoires de deux jeunes mariées could appear as a place par excellence of a Balzacian appropriation of counter-revolutionary theories on family and on masculinity, is it only an infusion of Bonaldian paradigms on these issues, or does one witness a more discreet and more ambitious reformulation, only adopting elements of his social metaphysics in order to suggest an updated reading of it, questioning the reconfiguration of the social roles allotted to women and to men in that mid-19th century?
Chapitre d’un ouvrage collectif d’anthropologie des contre-cultures et d’épistémologie de la recherche en terrain sensible. Présentation et bilan prospectif de nos travaux menés dans le cadre du projet PIND, consistant dans la... more
Chapitre d’un ouvrage collectif d’anthropologie des contre-cultures et d’épistémologie de la recherche en terrain sensible. Présentation et bilan prospectif de nos travaux menés dans le cadre du projet PIND, consistant dans la mobilisation d’outils issus de la critique littéraire pour tenter une approche phénoménologique du texte punk.
Une généalogie des positions successives de Bonald quant à la liberté de la presse, jusqu’à la présidence de la censure qu’il exerça en 1827, suggérant l’idée d’une intuition précoce de la notion de « débat public ».
Research Interests:
La conférence de Benjamin Constant « De la liberté des Anciens comparée à celle des modernes » est un des grands textes classiques du libéralisme français, qui donne une version puissante et saisissante de ce qui fait l’originalité et la... more
La conférence de Benjamin Constant « De la liberté des Anciens comparée à celle des modernes » est un des grands textes classiques du libéralisme français, qui donne une version puissante et saisissante de ce qui fait l’originalité et la substance du libéralisme. Nous analysons ici sa place dans l’œuvre de Constant avant de montrer sa pertinence pour nos débats d’aujourd’hui.
Étude de l’application par Constant des axiomes posés par ses Principes de politique de 1806 sous la Restauration, et de leur adaptation à la nouvelle donne institutionnelle via ses écrits de la période.
Ouvrage séminal de la pensée contre-révolutionnaire, la Théorie du Pouvoir n’avait à ce jour pas fait l’objet d’une étude spécifique. Celle-ci se propose d’interroger l’œuvre à nouveaux frais, introduisant notamment la notion de « passé... more
Ouvrage séminal de la pensée contre-révolutionnaire, la Théorie du Pouvoir n’avait à ce jour pas fait l’objet d’une étude spécifique. Celle-ci se propose d’interroger l’œuvre à nouveaux frais, introduisant notamment la notion de « passé programmatique » au sein d’une « Histoire convulsive » : La tradition qu’invoque Bonald ne suppose pas le rétablissement d’un insaisissable Ancien Régime, mais plutôt le renouement du lien politique entre le peuple et son roi, comme seule alternative à la démocratie républicaine. Cette nouvelle alliance repose sur une réappropriation paradoxale du concept rousseauiste de volonté générale, qui ancre résolument le royalisme régénérateur de Bonald dans la modernité.
Réflexions sur la réception bonaldienne de Cabanis et ses rapports avec les Idéologues, notamment quant à la notion d’ « homme physique » et d’ « homme moral » chère aux débats philosophiques du moment ; surtout, les deux hommes ont... more
Réflexions sur la réception bonaldienne de Cabanis et ses rapports avec les Idéologues, notamment quant à la notion d’ « homme physique » et d’ « homme moral » chère aux débats philosophiques du moment ; surtout, les deux hommes ont interrogé les conditions de possibilité d’une science de l’homme.
Les années séparant sa mise en retrait de la vie publique de son entrée en politique, en 1819, sont pour Benjamin Constant décisives, en ce qu’elles lui permettent de préciser les contours de sa pensée politique. Durant ces cinq années,... more
Les années séparant sa mise en retrait de la vie publique de son entrée en politique, en 1819, sont pour Benjamin Constant décisives, en ce qu’elles lui permettent de préciser les contours de sa pensée politique. Durant ces cinq années, il s’attelle à définir les principes cardinaux que sont l’autorité, la liberté et la légitimité, afin de voir en quoi ceux-ci peuvent se compléter mutuellement, offrant à long terme une stabilité politique bienvenue après vingt-cinq ans de troubles politiques.
https://classiques-garnier.com/index.php/cahiers-staeliens-2020-germaine-de-stael-et-le-groupe-de-coppet-n-70-le-groupe-de-coppet-et-l-ecriture-polemique-autorite-liberte-et-legitimite-liberale-chez-benjamin-constant.html?fbclid=IwAR0yJMoycm6dYAOC2XfUU-wgVxbKrhqccBMABPOnK5CVrsKgWPtoLay5KWQ
Introduction du dossier « (Ré)inventer la monarchie à l'échelle continentale : l'Europe napoléonienne » : « Modernité et légitimité dans l’Europe consulaire et impériale 1799-1815 / 1848 ». Y est développée l’idée d’une « légitimité par... more
Introduction du dossier « (Ré)inventer la monarchie à l'échelle continentale : l'Europe napoléonienne » : « Modernité et légitimité dans l’Europe consulaire et impériale 1799-1815 / 1848 ». Y est développée l’idée d’une « légitimité par l’espace » palliant la traditionnelle légitimité par le temps.

https://www.revues.armand-colin.com/histoire/histoire-economie-societe/histoire-economie-societe-42020/modernite-legitimite-leurope-consulaire-imperiale-1799-1815
Résumé En 1819, à la veille de son entrée dans la carrière parlementaire sous la Restauration, Benjamin Constant prononçait à l’Athénée Royal une célèbre conférence sur la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes. Le texte agit... more
Résumé
En 1819, à la veille de son entrée dans la carrière parlementaire sous la Restauration, Benjamin Constant prononçait à l’Athénée Royal une célèbre conférence sur la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes. Le texte agit à la fois comme un condensé de la pensée constantienne et comme une véritable somme programmatique du premier libéralisme français. Cette relecture le replace dans son contexte historique et intellectuel, interrogeant à nouveaux frais la vision qu’a Constant du rôle du citoyen dans la Cité, de la définition de la liberté individuelle, de la limitation de l’intervention étatique, du libre-échange économique. Ses analyses témoignent d’une exégèse lucide du monde nouveau qui émerge alors, et prophétise par bien des aspects notre modernité dans ses enjeux les plus contemporains.

Abstract
In 1819, on the eve of the beginning of his parliamentary career under the French Restoration, Benjamin Constant gave a famous lecture at the Athénée Royal on the freedom of the Ancients compared to that of the Moderns. The text acts both as a digest of Constant’s thought and as a true programmatic summation of the first kind of French liberalism. This rereading places it in its historical and intellectual context, questioning a new Constant’s vision of the role of the citizen in the City, the definition of individual freedom, the limitation of State intervention, and free trade. His analyses bear witness to a lucid exegesis of the new world that was emerging at the time, and in many ways foreshadows our modernity in its most contemporary issues.

https://www.revues.armand-colin.com/histoire/histoire-economie-societe/histoire-economie-societe-42020/nous-sommes-modernes-prophetie-benjamin-constant-lavenement-du-nouveau-monde
Nouvelles approches sur le plus long ministère de la Restauration, proposant une relecture de ses stratégies comme de ses faiblesses ; ce travail interroge la part de réalité et de mythe dans un discours d’opposition se cristallisant en... more
Nouvelles approches sur le plus long ministère de la Restauration, proposant une relecture de ses stratégies comme de ses faiblesses ; ce travail interroge la part de réalité et de mythe dans un discours d’opposition se cristallisant en partie sur l’émergence de phobies inédites, à partir notamment d’un matériau polémique peu connu.
The Counter-Enlightenment and its corollary, the Counter-Revolution, must not be systematically reduced to some sterile philosophical denial and combat, hoping to return to the former established society, political power and thought,... more
The Counter-Enlightenment and its corollary, the Counter-Revolution, must not be systematically reduced to some sterile philosophical denial and combat, hoping to return to the former established society, political power and thought, which would be nothing more than a mere reactionary endeavour. Counter-revolutionary authors such as Maistre and Bonald, who, at first, did favour the Enlightenment, intend to explain what seems inexplicable, notably the Terror, and, by giving a sense to it, to go beyond the dread created by the outburst of revolutionary violence. Indeed, their purpose is to understand the course of the Revolution, its causes and effects, its infernal logic. To proceed, they develop new intellectual strategies, induced by the radical novelty of the revolutionary process itself. In order to reassign to this event such a place in History as defined by a divine purpose, they start by proving that the Revolution is evil, then, they explain it from a theological point of view.
Favouring internal criticism, this paper purports to analyze and compare Maistre’s and Bonald’s methodical examination of the Revolution in some of their more relevant works.
https://trivent-publishing.eu/home/113-philosophical-journal-of-conflict-and-violence-pjcv-counter-enlightenment-revolution-and-dissent.html?fbclid=IwAR0sCCHXS1y3jBGNwy5CoMXl5RTVZPif2evwFscbIarZcJT9foR6NS21OnM
[Le bicentenaire des Considérations sur la Révolution française, publiées de manière posthume en 1818 par Germaine de Staël, invite à envisager aujourd’hui ce texte à l’aide de nouvelles perspectives scientifiques : non plus celle de la... more
[Le bicentenaire des Considérations sur la Révolution française, publiées de manière posthume en 1818 par Germaine de Staël, invite à envisager aujourd’hui ce texte à l’aide de nouvelles perspectives scientifiques : non plus celle de la réception, mais de l’écriture de l’histoire, de la pensée anthropologique et du droit constitutionnel.]
En 1818, Bonald publie ses Observations sur l’ouvrage ayant pour titre : Considérations sur les principaux événements de la Révolution française par Mme la baronne de Staël : deux stratégies intellectuelles et deux visions de l’Histoire... more
En 1818, Bonald publie ses Observations sur l’ouvrage ayant pour titre : Considérations sur les principaux événements de la Révolution française par Mme la baronne de Staël : deux stratégies intellectuelles et deux visions de l’Histoire se font face. Mais sous l’opposition évidente se cache une structure en chiasme, qui tend à créer des effets de convergence puisque les deux auteurs, en prêtant la même acception à certains concepts, accordent une place primordiale à la question morale.
Autre travail sur la censure de 1827, présentant de manière plus détaillée le corpus peu connu de pamphlets, libelles, rognures, pièces de théâtre et parodies diverses ayant fleuri pendant ces quatre courts mois ; outre la défense de la... more
Autre travail sur la censure de 1827, présentant de manière plus détaillée le corpus peu connu de pamphlets, libelles, rognures, pièces de théâtre et parodies diverses ayant fleuri pendant ces quatre courts mois ; outre la défense de la liberté d’écrire, des thèmes récurrents (idée d’un complot jésuite, hostilité au trio Villèle/Corbière/Peyronnet, critique du « despotisme ministériel ») permettent de mieux saisir les principaux arguments comme les craintes, réelles ou fantasmées, mobilisés par l’opposition antivilléliste.
On connaît la célèbre formule par laquelle Balzac, dans l’Avant-propos de la Comédie humaine, plaçait celle-ci sous le patronage des « deux Vérités éternelles : la Religion, la Monarchie » et, plus précisément, sous l’égide de Bossuet et... more
On connaît la célèbre formule par laquelle Balzac, dans l’Avant-propos de la Comédie humaine, plaçait celle-ci sous le patronage des « deux Vérités éternelles : la Religion, la Monarchie » et, plus précisément, sous l’égide de Bossuet et de Bonald. Si les Mémoires de deux jeunes mariées ont pu faire figure de lieu par excellence d’une appropriation balzacienne des théories contre-révolutionnaires sur la famille et la masculinité, ne s’agit-il que d’une infusion des paradigmes bonaldiens sur ces questions, ou assiste-t-on à une reformulation plus discrète et plus ambitieuse, ne reprenant à son compte des éléments de sa métaphysique sociale que pour en suggérer une lecture réactualisée, interrogeant la reconfiguration des rôles sociaux dévolus à la femme et à l’homme en ce milieu du XIXe siècle ?

https://suitefrancaise.labcd.unipi.it/nous-ne-nous-facherons-point-pour-cette-question-a-propos-de-memoires-de-deux-jeunes-mariees-flavien-bertran-de-balanda/

Mots-clefs : Honoré de Balzac ; Louis de Bonald ; théories du la conjugalité ; études sur la famille ; études sur les genres.
The famous phrase with which Balzac, in the Foreword to the Comédie humaine, placed the latter under the patronage of the “two eternal Truths: Religion, Monarchy” and, more specifically, under the aegis of Bossuet and Bonald, is well-known. If the Mémoires de deux jeunes mariées could appear as a place par excellence of a Balzacian appropriation of counter-revolutionary theories on family and on masculinity, is it only an infusion of Bonaldian paradigms on these issues, or does one witness a more discreet and more ambitious reformulation, only adopting elements of his social metaphysics in order to suggest an updated reading of it, questioning the reconfiguration of the social roles allotted to women and to men in that mid-19th century?

Keywords: Honoré de Balzac; Louis de Bonald; theories of conjugality; family studies; gender studies.

https://suitefrancaise.labcd.unipi.it/nous-ne-nous-facherons-point-pour-cette-question-a-propos-de-memoires-de-deux-jeunes-mariees-flavien-bertran-de-balanda/
Exposé des méthodes de travail employées dans nos travaux, des limites rencontrées, des champs à élargir, de la nécessité d’une optique transdisciplinaire.
En ligne : https://fr.calameo.com/read/006017594c8ac9ac5ae9b
Bilan prospectif établi à partir des conclusions établies dans notre thèse, et présentant les pistes qu’elles suggèrent de creuser.
En ligne : https://fr.calameo.com/read/006017594c8ac9ac5ae9b
Ni passé rêvé ni rêve de retour au passé, la monarchie imaginée par Bonald tiendrait d’une forme de palimpseste programmatique  présentée comme une utopie réaliste par son auteur.
http://publis-shs.univ-rouen.fr/ceredi/index.php?id=672
In the spring of 1814, while the Senate was hard at work writing the constitutional Charter, Bonald wrote a little-known pamphlet: after having a few copies printed, he decided not to publish it. Nor was the text published at a later... more
In the spring of 1814, while the Senate was hard at work writing the constitutional Charter, Bonald wrote a little-known pamphlet: after having a few copies printed, he decided not to publish it. Nor was the text published at a later date.  The proof copy of it that was found, however, constitutes a precious document as much for Bonaldian studies as for the study of this pivotal moment characterised by the early stages of the First Restoration and its institutional debates. This unpublished opuscule, which was both theoretical and controversial, drew on the fundamental concepts the author had been developing ever since his Theory of Power- in which he had already excoriated any idea of constitutionalism- to present a paradoxical vision of monarchical rule, as a duty for the monarchs and a right for the subjects. At variance with the Rousseauian Social Contract, we find a collective Social Pact, independent of the wills of men and of the effects of historical events, thus rethinking the very concept of legitimacy.
http://www.ncfs-journal.org/?q=current-toc

Au printemps 1814, alors que le Sénat s’attelle à la rédaction d’un projet constitutionnel, matrice de la Charte, Bonald rédige un pamphlet peu connu : après en avoir fait imprimer quelques exemplaires, il renonce à le publier. Le texte ne fut jamais repris ultérieurement. L’exemplaire d’épreuve qui en a été retrouvé constitue cependant un document précieux tant pour les études bonaldiennes que pour celle de ce moment-charnière que forment les débuts de la Première Restauration et ses débats institutionnels. À la fois théorique et polémique, cet opuscule inédit mobilise les concepts fondamentaux développés par l’auteur depuis sa Théorie du Pouvoir, dans laquelle il fustigeait déjà toute idée de constitutionnalisme, pour présenter ici une vision paradoxale de la gouvernance monarchique, qui serait un devoir pour les monarques et un droit pour les sujets. Au Contrat Social rousseauiste, est opposé un Pacte Social collectif indépendant des volontés comme de l’histoire, repensant ainsi le concept même de légitimité.
http://www.ncfs-journal.org/?q=current-toc
La loi Peyronnet, dite « de justice et d’amour » et censée bâillonner l’opposition de plus en plus virulente envers le Ministère Villèle n’ayant pas été adoptée par la Chambre haute, c’est par ordonnance que Charles X rétablit la censure... more
La loi Peyronnet, dite « de justice et d’amour » et censée bâillonner l’opposition de plus en plus virulente envers le Ministère Villèle n’ayant pas été adoptée par la Chambre haute, c’est par ordonnance que Charles X rétablit la censure le 24 juin 1827, une fois la session fermée. Dans les villes françaises, l’émoi est grand : la question de la liberté de la presse semble être en effet devenue primordiale  pour l’opinion publique, cristallisant désormais toutes les tensions. Durant ces quelques mois où le contrôle des écrits atteint un paroxysme inédit perçu comme une forme d’arbitraire ministériel, deux camps se trouvent donc en présence.
D’un côté, la Commission de surveillance coiffant les comités et présidée par Louis de Bonald, philosophe et tête pensante des ultras, tente désespérément de mener à bien la tâche ingrate et impitoyable qui lui est confiée. De l’autre, les royalistes dissidents ayant suivi la fronde de Chateaubriand allient leurs efforts à ceux des libéraux pour contourner et combattre la « loi vandale ». S’engage alors une lutte sans merci où hommes politiques, hommes de lettres et journalistes usent de tous les moyens pour faire entendre leur voix : journaux tentant de déjouer la censure par divers stratagèmes, libelles et pamphlets, écrits satiriques, recueils de « rognures »… Si les grands noms du moment s’écharpent aux Chambres où devant les tribunaux, toute une production marginale et subversive inonde le pays, préparant discrètement la chute du cabinet. Les élections de novembre allaient consacrer leur victoire.
Sur le plan historique, cet épisode peu étudié offre des éclairages nouveaux sur cette période trouble de la Restauration voyant la droite chassée pour la seconde fois des affaires ; surtout, elle pose les jalons de la révolution qui allait avoir raison deux étés plus tard des derniers Bourbons.
Au-delà de l’amitié puis des différents entre les deux hommes, ce sont deux visions qui parfois s’opposent et parfois se rejoignent, quant au principe de légitimité politique notamment, et de logique historique dans la France... more
Au-delà de l’amitié puis des différents entre les deux hommes, ce sont deux visions qui parfois s’opposent et parfois se rejoignent, quant au principe de légitimité politique notamment, et de logique historique dans la France postrévolutionnaire. Une lecture du passé souvent proche les voit cependant diverger quant à leur appréhension de l’avenir.
Étude sur la place de Bonald au sein de cette Chambre, l’explication qu’il donne de sa dissolution et les leçons qu’il en tire pour l’avenir.
Présentation de notre thèse de doctorat.
Autre présentation de notre thèse de doctorat.
Des théories sur la famille énoncées dans son œuvre à l’adoption de la loi portant son nom, une vision bonaldienne de l’indissolubilité du lien conjugal moins liberticide que pragmatique, voire « sociale »,relue à la lumière de sources... more
Des théories sur la famille énoncées dans son œuvre à l’adoption de la loi portant son nom, une vision bonaldienne de l’indissolubilité du lien conjugal moins liberticide que pragmatique, voire « sociale »,relue à la lumière de sources peu connues.
https://www.cairn.info/revue-histoire-economie-et-societe-2017-3-page-72.htm
Dans le cadre du propos d’ « union du Trône et de l’Autel », les positions de Bonald quant à la politique religieuse de la Restauration, telles qu’il les défendit notamment aux Chambres.
Première étude sur les rapports entre le philosophe et le régime consulaire puis impérial, ayant induit des recherches ultérieures sur le sujet.
Présentation synthétique des principaux thèmes abordés par Bonald dans la presse de l’époque.
Théoricien de la Contre-Révolution, Joseph de Maistre (1753-1821) a développé une pensée sur le destin de l’Europe post-révolutionnaire. Comme son contemporain Louis de Bonald, il entrevoit la régénération du continent après le chaos de... more
Théoricien de la Contre-Révolution, Joseph de Maistre (1753-1821) a développé une pensée sur le destin de l’Europe post-révolutionnaire. Comme son contemporain Louis de Bonald, il entrevoit la régénération du continent après le chaos de la Révolution. Le rétablissement d’un équilibre européen va de pair avec la restauration des monarchies, mais il accorde à la religion un rôle majeur : le catholicisme constitue un rempart contre le despotisme et le ciment de la réconciliation des nations ; la papauté, parce qu’elle est aussi une monarchie spirituelle, porteuse d’éternité, transcende l’unité politique et religieuse de l’Europe. Ainsi, le modèle européen de De Maistre est organisé en entier autour de la souveraineté pontificale.
https://ehne.fr/article/epistemologie-du-politique/les-intellectuels-et-leurope/leurope-vue-par-joseph-de-maistre
Parmi les penseurs conservateurs, le théoricien français de la Contre-Révolution Louis de Bonald (1754-1840) a développé une conception originale de l’histoire de l’Europe et de son destin. En effet, la Révolution française constitue pour... more
Parmi les penseurs conservateurs, le théoricien français de la Contre-Révolution Louis de Bonald (1754-1840) a développé une conception originale de l’histoire de l’Europe et de son destin. En effet, la Révolution française constitue pour lui le point de départ d’une régénération nécessaire du continent et d’une reconstruction autour d’un projet commun. En particulier, elle doit, d’une part, conduire à une reconfiguration territoriale des États sur la base des frontières naturelles, et permettre, d’autre part, de retrouver une unité religieuse appuyée sur l’Église de Rome. La France est appelée à devenir une nation-pilote : par la Révolution, elle a jeté l’Europe dans le chaos ; la régénération du pays va lui permettre d’assumer le rôle de guide vertueux.
https://ehne.fr/article/epistemologie-du-politique/les-intellectuels-et-leurope/leurope-vue-par-louis-de-bonald
34 Notices : « Bérurier Noir », « Métal Urbain », « La Souris Déglinguée », « Dogs » , « OTH », « Les Sheriff », « Asphalt Jungle », « Komintern Sect », « Reich Orgasm », « Gogol Ier », « Gazoline », « Molodoï », « Porte-Mentaux (les) »,... more
34 Notices : « Bérurier Noir », « Métal Urbain », « La Souris Déglinguée », « Dogs » , « OTH », « Les Sheriff », « Asphalt Jungle », « Komintern Sect », « Reich Orgasm », « Gogol Ier », « Gazoline », « Molodoï », « Porte-Mentaux (les) », « Trotskids », « Warum Joe », « Wunderbach », « Zabriskie Point », « Valstar », « Chaussures », « Eudeline, Christian », « Chaos Festival », « Camera Silens », « Oberkampf », « Bertin, Gilles », « Rue », « Punk sur Seine », « Concert », « Labels », « Oi! » (avec Gildas Lescop et Philippe Roizès), « Cinéma punk » (Avec Christophe Becker et Nicolas Lahaye), « La brune et moi » (Avec Nicolas Lahaye), « Échec / réussite » (avec Pierre Raboud), « Festival » (idem), « Les Halles » (avec Natacha Giafferi-Dombre) dans Luc Robène et Solveig Serre (dir.), Punk is not dead. Lexique français / punk, Paris, Éditions Nova, 2019.
Un ouvrage se présentant comme une anthologie de textes du célèbre penseur, exégète de Weber et de Schmitt, père de la polémologie moderne, vient de paraître. Ou comment, en quarante ans de tentatives de réappropriations, de détournements... more
Un ouvrage se présentant comme une anthologie de textes du célèbre penseur, exégète de Weber et de Schmitt, père de la polémologie moderne, vient de paraître. Ou comment, en quarante ans de tentatives de réappropriations, de détournements idéologiques où le vernis pseudo-universitaire n’a cessé une seconde de craquer, la Nouvelle Droite pense encore faire illusion.
https://blogs.mediapart.fr/flavien-bertran-de-balanda/blog/190521/dans-la-tombe-de-julien-freund
Recension critique de Paul Cormier, Xavier Gilly et Michaël Girardin (dir.), Construire la légitimité politique de l’Antiquité à nos jours, Paris, Classiques Garnier, 2021, 398 p.... more
Recension critique de Paul Cormier, Xavier Gilly et Michaël Girardin (dir.), Construire la légitimité politique de l’Antiquité à nos jours, Paris, Classiques Garnier, 2021, 398 p.
https://blogs.mediapart.fr/flavien-bertran-de-balanda/blog/060321/legitimite-et-legitimation-politiques-un-enjeu-scientifique
https://blogs.mediapart.fr/flavien-bertran-de-balanda/blog/070620/penser-la-restauration-avec-emmanuel-de-waresquiel

Recension d’Emmanuel de Waresquiel, Penser la Restauration, Paris, Tallandier, 2020.
https://blogs.mediapart.fr/flavien-bertran-de-balanda/blog/020620/louis-de-bonald-et-le-mariage-pour-tous-mai-1816-mai-2013 Des contradictions philosophiques des anti-« mariage gay » au prisme de la première pensée contre-révolutionnaire,... more
https://blogs.mediapart.fr/flavien-bertran-de-balanda/blog/020620/louis-de-bonald-et-le-mariage-pour-tous-mai-1816-mai-2013
Des contradictions philosophiques des anti-« mariage gay » au prisme de la première pensée contre-révolutionnaire, ou comment le « néo-traditionalisme se mord la queue »...
https://blogs.mediapart.fr/flavien-bertran-de-balanda/blog/080220/fier-de-ne-rien-faire-punk-et-influence-situationniste-dans-la-scene-normande
À travers l'étude de quelques groupes normands, quelle influence le situationnisme a-t-il réellement eue sur le punk français?
Webinaire Réseau Canopé « Découvrir une pédagogie innovante pour enseigner la philosophie à tous les publics : le jeu Philodéfi "
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Webinaire Réseau Canopé « Découvrir une pédagogie innovante pour enseigner la philosophie à tous les publics : le jeu Philodéfi "
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De la phase légale de la Terreur Blanche au rétablissement de la censure en 1827, du procès de Ney à celui des journaux d’opposition sous Villèle, les grandes affaires judiciaires forment une scène et une tribune pour l’opposition sous la... more
De la phase légale de la Terreur Blanche au rétablissement de la censure en 1827, du procès de Ney à celui des journaux d’opposition sous Villèle, les grandes affaires judiciaires forment une scène et une tribune pour l’opposition sous la Restauration, tout comme les poursuites intentées aux caricaturistes durant la « campagne de l’irrespect » dont Louis-Philippe est l’objet jusqu’e, 1835.
Par-delà la question de la liberté de la presse et de la liberté d’opinion qu’ils soulèvent, sans oublier les prémisses d’un « droit à l’oubli » souvent invoqué, ces procès politiques constituent le lieu, pour les penseurs de l’époque (s’ils n’en sont pas directement victimes, acteurs ou témoins) d’un arc d’interrogations : dans quelles bornes l’expression d’une posture de refus est-elle justifiable ? Peut-on tout dire, et dans quel contexte ? Qu’est-ce que la liberté d’expression, si vaguement définie par la Charte ? Du côté des citoyens, tout acte antigouvernemental est-il condamnable en haut lieu ? De celui des autorités, l’arbitraire peut-il se légitimer parfois par la raison d’État ?
Nous nous proposons ainsi d’évoquer les réponses qu’ont tenté d’apporter des grands esprits du moment particulièrement attachés au sujet, en rappelant à gros traits leur doctrine en la matière d’abord, pour ensuite observer sa mise en action à l’occasion d’épisodes concrets dans lesquels chacun fit le choix de s’impliquer personnellement. Benjamin Constant, Louis de Bonald et François René de Chateaubriand nous ont paru constituer trois figures particulièrement propres à l’exercice : tous hommes politiques de premier plan doublés d’infatigables publicistes et de théoriciens majeurs de ce premier XIXe siècle, la diversité de leurs positionnements idéologiques et leurs évolutions respectives nous invitent à interroger leurs interventions sur le vif. Un arc chronologique large a par ailleurs été choisi, permettant de sonder les règnes successifs de Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe.
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L’ assassinat du duc de Berry mit fin à l’expérience Decazes et fit rappeler Richelieu. Le geste de Louvel étant imputé par les ultras à la circulation des « idées libérales », on en appelle à la révision des lois de Serre et au... more
L’ assassinat du duc de Berry mit fin à l’expérience Decazes et fit rappeler Richelieu. Le geste de Louvel étant imputé par les ultras à la circulation des « idées libérales », on en appelle à la révision des lois de Serre et au durcissement de la surveillance de la presse et de la répression de ses délits. Le second ministère du noble duc est ainsi marqué par le rétablissement de la censure, qui se montre impitoyable. Le monde de la librairie ne s’avoue cependant pas vaincu : dans les galeries de bois alentour du Palais Royal, chez les publicistes, éditeurs et imprimeurs libéraux, des stratégies s’organisent pour contourner le dispositif, le dénoncer, le moquer.
Ce travail s’insère dans nos recherches, en cours depuis plusieurs années, consacrées à la production marginale et polémique sous la monarchie censitaire, et s’adosse à un vaste matériau jusqu’ici méconnu.
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Dans la lignée de notre communication de juin dernier, nous nous proposons ici de creuser un des points soulevés par la Restauration en l’élargissant à la monarchie de Juillet, et en posant cette question à nos yeux centrale : comment,... more
Dans la lignée de notre communication de juin dernier, nous nous proposons ici de creuser un des points soulevés par la Restauration en l’élargissant à la monarchie de Juillet, et en posant cette question à nos yeux centrale : comment, après plus de deux décennies révolutionnaires, consulaires puis impériales, redéfinir l’assise du pouvoir monarchique ? Quel impact ces visions modernisées de la royauté, sachant qu’un retour à l’Ancien régime est tout aussi impossible qu’elles souhaitent mettre à profit une partie des institutions nées entretemps ont-ils en conséquence sur la gouvernance des monarques successifs, ainsi que sur le paysage intellectuel et politique ?
À la veille de son avènement, Louis XVIII semble ainsi démentir par la déclaration de Saint-Ouen celle de Vérone, tout en veillant à ce que la Charte conserve, via la mention de la Providence, une référence indirecte au droit divin. Seize ans plus tard, Louis-Philippe entend rompre avec ces derniers oripeaux fleurdelisés, sur un terrain à la fois esthétique, symbolique et sémantique en se proclamant non plus « roi de France » mais « roi des Français »… tout en promulguant une « Charte retrouvée » au contenu bien proche de son aînée, et en s’appuyant sur un personnel politique en partie inchangé. Nous interrogerons donc les points suivants, s’inscrivant dans les axes 1, 4, 6 et 7 du colloque :
- modernité politique et institutionnelle des trois règnes concernés, y compris dans leur rapport à la nouvelle donne sociale et économique ;
- mythe ou réalité des discours prétendant rétablir des formes monarchiques traditionnelles, ainsi sous Charles X ;
- inversement, limites de modernisations empruntant largement à la continuité – mais pas forcément celle qui est officiellement proclamée par les régimes concernés ;
- fluctuation sémantique du concept de légitimité, synonyme de monarchie lato sensu en 1814, et de fidélité stricto sensu à la branche déchue à partir de 1830 ;
- redéploiement des forces politiques en présence, notamment issues de l’adoption d’un système parlementaire, mais également liées à la naissance d’une opinion publique : comment interpréter ces désignants nouveaux d’ultraroyalistes, royalistes constitutionnels, Indépendants ? comment se reconfigurent ces tendances, auxquelles d’autres s’ajoutent au fil de la période ?
- sans entrer dans le détail des conséquences sociétales qui accompagnent ces évolutions, notamment l’essor de la presse, quelles répercussions directes informent le champ littéraire et intellectuel, les deux se superposant volontiers ? Davantage que les grandes figures doctrinales, les itinéraires complexes d’un Chateaubriand ou d’un Hugo donnent à voir, en abyme, une modernité des esprits qui accompagne puis devance et bouscule celle des régimes. On pense notamment au romantisme, ce courant novateur initialement « plus royaliste que le roi » basculant dans le libéralisme dans les années 1820, puis dans le républicanisme.
Cette étude autorisera un premier bilan de ce qu’on serait tenté de considérer comme un double échec du fait des révolutions de 1830 et de 1848, mais qui révèle in fine deux propos moins antagonistes que complémentaires posant des jalons voués à être repris et affinés par les régimes ultérieurs, jusque dans leurs répercussions les plus contemporaines.
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A moment of “disorder of the times” (Emmanuel Fureix, Judith Lyon-Caen), an “impossible return to the past” (Francis Démier), or an “ongoing Revolution” (Emmanuel de Waresquiel), the Restoration is more than ever studied as a complex... more
A moment of “disorder of the times” (Emmanuel Fureix, Judith Lyon-Caen), an “impossible return to the past” (Francis Démier), or an “ongoing Revolution” (Emmanuel de Waresquiel), the Restoration is more than ever studied as a complex chronological and notional space, marked by a form of metaxu between tradition and modernity. Hadn’t the comte de Provence, ever since 1795, anticipated History by assuming that title of Louis XVIII that was to become official nineteen years later, through his accession to the throne? This strong gesture, proclaimed in the Declaration of Verona, in the middle of the Revolution, insinuated that the latter was not taking place, had never taken place, and would never take place again.
Quite obviously, the reality is more nuanced: a past to be warded off, to be forgotten, to be paradoxically celebrated in an endless, expiatory mourning, it is at the same time a horresco referens and a tangible fact, for often lived, be it painfully. In that, it forces the restored monarchy to move within a paradoxical field, that of a negation that is not one, of the management of a cumbersome before that cannot be avoided, even if one were trying to uchronically reinvent a more reassuring erstwhile. In a word, it is not only a matter of accepting the revolutionary event, but of thinking the unthinkable and of attempting to integrate it into the new order of political concepts – in sum, to digest it. As we shall see, the task does not prove to be an easy one at all.
The purpose of this work is that of questioning the ambivalences of this unprecedented type of resilience, by examining three high points of Louis XVI’s two brothers’ reigns: first of all, the First Restoration and the Hundred Days, where institutional innovations and dynastic changeover dance at a strange ball; afterwards, the early days of the Second Restoration, where the match between the new and the old seems to be played and ended; finally, the beginning of Charles X’s reign, which suddenly sees these tensions heighten, the year 1825 constituting, without a doubt, the peak of this dialectical tearing apart.
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Le ministère Villèle n'est-il mort que d'une coalition unissant royalistes déçus et libéraux en mal d'une revanche sur la "Chambre retrouvée"? La question est plus complexe qu'il n'y paraît, montrant une tentative de gouvernance originale... more
Le ministère Villèle n'est-il mort que d'une coalition unissant royalistes déçus et libéraux en mal d'une revanche sur la "Chambre retrouvée"? La question est plus complexe qu'il n'y paraît, montrant une tentative de gouvernance originale ayant su ménager les impatiences de la majorité comme les souhaits du roi. Sa chute ne procède pas de cette situation d'entre-deux ni d'une série de maladresses, ainsi qu'on a pu l'en accabler; elle relève d'un faisceau de facteurs plus complexes, sur lesquels les recherches récentes jettent un jour nouveau.
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Lorsqu’en 1818 Bonald publie ses Observations… en réponse à la parution posthume des Considérations… de Madame de Staël, le geste a pu apparaître comme un ultime règlement de comptes entre ceux que tout avait opposés ; ou encore, par-delà... more
Lorsqu’en 1818 Bonald publie ses Observations… en réponse à la parution posthume des Considérations… de Madame de Staël, le geste a pu apparaître comme un ultime règlement de comptes entre ceux que tout avait opposés ; ou encore, par-delà une incompatibilité d’humeur politique et philosophique, comme la voix de l’Europe catholique et monarchiste tonnant par la bouche du premier pour tenter de couvrir celle de l’Europe libérale qui chantait une dernière fois par celle de la seconde. Cette image n’est pas totalement fausse, à considérer le public et la postérité respectifs des deux penseurs. Elle occulte cependant une réalité peut-être plus nuancée : la fille de Necker et le vicomte millavois, qui avait été l’ami du père, n’observent le fait révolutionnaire sous un angle de vue opposé que pour lui poser, en réalité, les mêmes questions. Quelles sont les causes de la Révolution et quelle nature lui assigner ? En quoi a-t-elle révélé, oblitéré ou redéfini le principe de constitution ? Comment intégrer rationnellement dans le processus historique l’épisode bonapartiste qui l’a terminée ? Si les réponses divergent souvent, les méthodes, le bagage intellectuel mobilisé, les conclusions parfois, les concepts souvent révèlent, par-delà des visions du monde en apparence antagonistes, de discrètes connivences entre ces deux enfants des Lumières réinterprétées chez chacun dans leurs failles (dérive jacobine) pour proposer deux modèles de réorganisation du politique ; l’un guidé par l’exigence de liberté et l’autre par celle de l’autorité restaurée, certes, mais, dans chacun des cas, au nom d’une foi profonde dans la perfectibilité de l’homme et sa capacité à forger son histoire.
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Toute l’œuvre de Bonald, à commencer par sa Théorie du Pouvoir (1796), a pu être considérée comme une vaste réfutation du Contrat social de Rousseau, voire comme un anti-Contrat social. Par-delà cet antagonisme indéniable, et du reste... more
Toute l’œuvre de Bonald, à commencer par sa Théorie du Pouvoir (1796), a pu être considérée comme une vaste réfutation du Contrat social de Rousseau, voire comme un anti-Contrat social. Par-delà cet antagonisme indéniable, et du reste inlassablement proclamé par l’auteur lui-même, se dessine cependant une communauté d’outils mobilisés par les deux hommes : les concepts de volonté générale, de souveraineté, de contractualisme et de constructivisme, d’ordre et d’état naturels, la question de la perfectibilité ou encore le concept de constitution servent un même propos – réorganiser les catégories de la philosophie politique –, développent des paradigmes opposés – la nature de l’homme, de la société et de leurs rapports  –, pour se déployer, chez Bonald, en une remodélisation de l’idée monarchique par la pleine intégration de l’héritage de ces Lumières qu’il prétend pourtant combattre.
Il s’agira précisément, dans le cadre de cette stratégie de restauration intellectuelle et pratique de la monarchie, de déterminer si de telles ambivalences ne procèdent que d’une fatalité paradoxale selon laquelle l’histoire des idées serait marquée par l’impossibilité de toute tabula rasa de celles qui ont précédé, ou d’une démarche originale et consciente, tendant à résoudre les apories notionnelles de l’après-Révolution pour tracer les contours nouveaux d’une anthropologie du politique et d’une science sociale au plein sens du terme.
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La chute du Ministère Villèle a donné lieu à des interprétations variées : enchaînement de maladresses ou simple malchance, fin logique d’une stratégie politique de ménagement du roi comme des ultras ne pouvant satisfaire ni celui-ci ni... more
La chute du Ministère Villèle a donné lieu à des interprétations variées : enchaînement de maladresses ou simple malchance, fin logique d’une stratégie politique de ménagement du roi comme des ultras ne pouvant satisfaire ni celui-ci ni ceux-là, double effet des divisions du camp royaliste et de l’opposition libérale, hostilité grandissante de l’opinion…
Sans prétendre trancher entre ces thèses dont chacune a sa pertinence, la fin du système villéliste, et à travers lui de tout un mode de gouvernance qui avait dominé le règne de Charles X, mériterait d’être interrogée à la lumière de ce faisceau d’éléments qui, du printemps à l’automne 1827, semble se resserrer pour en sceller le sort. Parmi eux, les débats autour du projet de loi Peyronnet et le rétablissement de la censure par ordonnance royale le 24 juin agissent comme de véritables catalyseurs cristallisant et exaspérant ces tensions ; à cet égard, le riche corpus de rognures, brochures et autres libelles fleurissant à l’époque forme un matériau aussi précieux que peu étudié.
Plus largement, la question de la liberté de la presse, qui sature littéralement les quinze années de la Restauration, peut être relue en ce moment climatique et révélateur comme un acteur majeur du drame dont l’ultime scène se jouerait avec l’abdication du dernier Bourbon.
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Au gré de communications précédentes, les questions du rapport du punk à l’espace, au temps ou encore à l’être au monde ont été évoquées à travers un prisme particulier : le texte punk, considéré comme un objet d’étude en soi. User de... more
Au gré de communications précédentes, les questions du rapport du punk à l’espace, au temps ou encore à l’être au monde ont été évoquées à travers un prisme particulier : le texte punk, considéré comme un objet d’étude en soi. User de méthodes issues de la critique littéraire traditionnelle permet ainsi tout à la fois de le légitimer comme tel et de proposer de nouvelles grilles de lecture pour ce mouvement et le message qu’il délivre ; message à entendre à la fois dans son acception de cri contestataire à volonté performative – dire le monde pour le changer – et dans celle, plus vaste, d’un mécanisme sémantique – dire un certain monde d’une certaine manière. Le punk a sa langue, qui imprime ses mots, mais aussi son univers graphique et sa posture esthétique, entre violence de l’expression et expression de la violence. Cela impliquerait-il qu’elle procède d’un langage, soit d’un système de signes communicant un sens ?
Sans prétendre donner des réponses exhaustives à de telles interrogations, il s’agit ici, par un premier bilan prospectif, de suggérer quelques réflexions autour de cette démarche et des pistes possibles qu’elle ouvre, brouillant notamment ces frontières hermétiquement posées qui présentent les contre-cultures comme une culture en creux, une presque non-culture qui serait victime de son manque de lisibilité en profondeur, ou de la prétendue désarticulation de son contenu.
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L’historiographie et la critique littéraire présentent souvent Chateaubriand et Bonald comme deux esprits que tout devait rapprocher, que tout rapprocha, puis que tout éloigna. La question de la Charte, celle de la liberté de la presse ou... more
L’historiographie et la critique littéraire présentent souvent Chateaubriand et Bonald comme deux esprits que tout devait rapprocher, que tout rapprocha, puis que tout éloigna. La question de la Charte, celle de la liberté de la presse ou encore des affinités devenues incompatibles auraient scellé la divergence entre ces deux amis qui avaient fondé ensemble le prestigieux Conservateur, et dont les routes se seraient brutalement séparées sous le ministère Villèle. L’ambivalence de leurs rapports mériterait cependant d’être relue de façon plus nuancée : face à une violence révolutionnaire dont le séisme ne cesse de menacer de se réitérer, chacun propose une redéfinition à la fois métaphysique et pratique du principe de légitimité ; partant, ils incarnent deux facettes, moins antagonistes que complémentaires, d’un légitimisme qui ne saurait se réduire à sa seule acception dynastique et historique, mais se déploie en une vision transcendante du monde et des hommes.
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Louis de Bonald (1754-1840) is seen as one of the founding fathers of counter-revolutionary thought. His defence of traditional monarchy and Catholicism and his ultra-royalist political role in the Restoration make him a key theorist and... more
Louis de Bonald (1754-1840) is seen as one of the founding fathers of counter-revolutionary  thought. His defence of traditional monarchy and Catholicism and his ultra-royalist political role in the Restoration make him a key theorist and protagonist of the doctrine of post-revolutionary moral and social regeneration.
My research has, however, suggested new approaches aiming to paint a more complex picture of a man who was not so much mired in retrograde nostalgia as seeking to refound rebuild the social bond and lend fresh legitimacy to the concept  of power in the aftermath of the Revolution. As a child of the Enlightenment, he fought it with its own weapons, often paradoxically coming close to the philosophers he argued against. Based on recent research,  this new angle seeks to re-evaluate his posterity, which, I argue, is to be found more in Comte and Durkheim than in various later neo-monarchist and / or authoritarian schools of thought, whether or not they claimed, or were seen to have, directly or indirectly, some intellectual kinship with him.
Bonald's Théorie du Pouvoir, written in exile between 1794 and 1796, was a hasty response to recent events, an intellectual construct built inter alia on his early reading of Burke. This debut earned him a Europe-wide audience that his later writings were likewise to reach again. Bonald read his contemporaries as much as they read him, as indicated by his correspondance with Maistre, Haller − he personally contrived to get them both published in France −  and Senfft.
This cosmopolitan sociability, embodied in lasting friendships and correspondences, is an epiphenomenon revealing a deeper characteristic of Bonald's thought, which uses the French context as a means to reach a transnational goal. His geopolitical theorising constantly reads internal French politics in the light of external events, exploring current diplomacy to promote a harmonious Europe for which the Holy Alliance was merely a pale forerunner. France, first and foremost, is seen as an exemplum for Europe: as the country responsible for a revolution which, having contaminated the entire continent,  was still ongoing outside its initial borders, it was up to France to bring Europe to her senses by showing the way to an institutional and spiritual reconstruction. As the unfortunate mother of the eighteenth-century "false doctrines" that had paved the way for anarchy, it was France's duty to seek out the sound principles that alone would lead to a return to conformity with the natural order.
Bonald's theory is guided by universal principles, making it radically different from Maistre's particularism in promoting an unexpected form of universalism, a concept more commonly associated with the Enlightenment and the revolutionary ideal. Rather than constituting some counter-revolutionary « Internationale”, Bonald  intended to guide a united, albeit wayward, humanity back to a common historical destiny, in a metaphysical process of reconciliation which he named Civilisation.
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Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, 8-9 septembre 2016
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Europe’s past is overwhelmingly monarchical, yet the monarchies that remain in place today hardly resemble those that governed Europe at the end of the Middle Ages. Modernity has transformed monarchy from a matter of unquestioned and... more
Europe’s past is overwhelmingly monarchical, yet the monarchies that remain in place today hardly resemble those that governed Europe at the end of the Middle Ages. Modernity has transformed monarchy from a matter of unquestioned and often sacred fact to a matter of largely secular and usually democratic choice. If the words remain the same – along with many of the families, their titles, properties and places of residence – their meaning has changed profoundly over time and across countries, so much so that, along the centuries, the working mechanisms, functions and powers of European monarchy have been transformed. The academic literature, however, seldom measures this distance between monarchy’s various historical meanings and its surprisingly frequent manifestations today.
In theoretical and speculative disciplines, the lack of inquiry into monarchy’s significance is due partly to disciplinary divisions. Political theorists and intellectual historians rarely delve into the subject of monarchy, while historians of monarchy tend to focus on chronology rather than concepts. Monarchy’s own nature has helped determine these divisions. With its providentialist, semi-magic and mysterious foundations in the divine right of kings, monarchism is a double paradox, a form of political theory that is at once anti-political and anti-theoretical. Innovatively, this conference seeks to break disciplinary barriers by combining the outlooks of monarchical specialists on the one hand, and of social, cultural, and political theorists on the other.
Proceeding from the premise that the nature of things is best known, and their development most determined, during critical times, this conference centers on three (long) key moments in the history of modern European monarchy: the English Revolution, the French Revolution, and the mainstreaming of republicanism during the first half of the twentieth century. These moments, however, are only referential, and presentations studying the reinvention, representation and conceptualisation of monarchy during other modern periods, from 1500 to the present, are also welcome, with Renaissance subjects possibly serving as introits and contemporary ones as epilogues to the conference.
The main lines of inquiry are twofold, one directed at monarchy’s political significance, and the other at its socio-cultural, psychological, religious and spiritual roles. The political-conceptual line of inquiry can include – without being limited to – European monarchy’s historical relationship to legislation and the administration of justice, as well as democratic, republican, and aristocratic traditions. The theological/sociological/anthropological perspective is instead concerned with monarchy as a series of rituals, processions, celebrations and formal procedures that represent sovereignty, organise time and relationships, lend nations a sense of identity, and connect individuals emotionally with sacred spaces and powers, especially as represented by the Catholic and Protestant religions.
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