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  • - Agrégé et docteur ès lettres classiques, capésien de philosophie. - Chercheur indépendant anciennement rattaché au ... moreedit
[English text underneath] Cette tragédie en vers latins, publiée à Barcelone en 1543 après avoir été écrite et jouée à Perpignan, célèbre la victoire des habitants et des soldats catalans et castillans assiégés dans la capitale du... more
[English text underneath] Cette tragédie en vers latins, publiée à Barcelone en 1543 après avoir été écrite et jouée à Perpignan, célèbre la victoire des habitants et des soldats catalans et castillans assiégés dans la capitale du Roussillon en 1542 par le Dauphin de France, Henri, le fils aîné de François Ier. Le récit détaillé du siège, par un témoin direct, constitue donc un document historique inédit sur cet événement. Mais cette pièce témoigne aussi de l’humanisme qui florissait au XVIe siècle dans le Roussillon grâce à l’université de Perpignan. La préface du professeur Alejandro Coroleu et la longue introduction d’Olivier Rimbault offrent au lecteur la première étude en français de cette page de l’histoire littéraire et politique du Roussillon, non sans compléter l’édition commentée déjà parue aux PUP d’un autre humaniste perpignanais, Hercule Florus Alexicacos.


This tragedy composed in Latin verses, first written and played at Perpignan (still a Spanish town at that time), then published in Barcelona in 1543, relates and celebrates the victory of the inhabitants and the Catalan and Castilian soldiers besieged by Henri, the Dauphin de France (eldest son of Francis I then making war against Charles V). This Neo-Latin drama, giving a detailed account of the event, thus offers an important but intherto unpublished historical document. It both testifies to the humanist culture flourishing in the county of Roussillon at that time thanks to the University of Perpignan. Prof. Alejandro Coroleu’s preface and Olivier Rimbault’s introduction to Satorres’ drama constitute a thorough study, the first in French, of that chapter in the literary and political history of Roussillon. This publication follows and completes the previous one, by the same editor, of the Complete Works of Hercules Florus Alexicacos, the other great Neo-Latin author of Perpignan at the Renaissance times.
Cet ouvrage en 2 volumes constitue la première édition moderne, traduite et commentée, de l’œuvre complète d’un humaniste oublié, originaire de Chypre et formé en Italie du Nord, exilé vers 1500 dans la Couronne d’Aragon : Hercule Florus... more
Cet ouvrage en 2 volumes constitue la première édition moderne, traduite et commentée, de l’œuvre complète d’un humaniste oublié, originaire de Chypre et formé en Italie du Nord, exilé vers 1500 dans la Couronne d’Aragon : Hercule Florus Alexicacos. Sa grammaire (vol. 2) en fait le premier auteur imprimé dans la capitale du Roussillon, Perpignan, en 1500, et son théâtre (vol. 1), écrit et joué dans la même ville la même année, est le premier du genre dans tous les territoires espagnols, dont le Roussillon faisait alors partie. Les introductions et les annexes des deux volumes offrent une étude générale approfondie, la première du genre en français, sur les débuts de l’humanisme en Catalogne. L’œuvre d’Hercule Florus est exceptionnelle à plus d’un titre : composée d’une grammaire latine (son cours à l’université de Perpignan) et d’un théâtre néolatin dans deux genres différents (une tragédie et une comédie), c’est un témoignage rare de la pédagogie, du savoir et des compétences de ces "professores humanitatis" qui ont essaimé dans toute l’Europe les idées, les méthodes et les goûts de l’humanisme italien.
Summary in English : The foundation of Barcelona by Hercules is a legend clearly expressed at the 13th century in Jiménez de Rada’s Historia Gothica. Nevertheless that legend was rooted in the literature of Greek and Latin Antiquity. By... more
Summary in English :

The foundation of Barcelona by Hercules is a legend clearly expressed at the 13th century in Jiménez de Rada’s Historia Gothica. Nevertheless that legend was rooted in the literature of Greek and Latin Antiquity. By following the whole history of the Spanish Hercules from the most antique times until the 17th century (Pierre de Marca), one can not only have an insight into the functions of the myth in general, in the precise context of the Castilian and Catalan historiography, but also bring out the paradoxes hidden under our historical categories. On the one hand, the euhemerism supporting the Barcelonan legend together with an Isidorian etymology is an antic and medieval rationalization of the mythical representations; on the other hand, the criticism of the Italian and Catalan humanists of the 15th c. (Valla, Margarit i Pau, Jeroni Pau, Carbonell) did not prevent the legend from surviving among many historians until the 18th century. Giovanni Nanni’s fakes around 1500 furthered that process a lot, but this erudite maker of fakes is just one manifestation among many of the prestige of Antiquity on the medieval and humanist science. The modern ages of cartesianism and Enlightment will really put an end to that traditional prestige.


Résumé en français :

La fondation de Barcelone par Hercule est une légende clairement énoncée au XIIIe s. dans l’Historia Gothica de Jiménez de Rada, mais elle a des racines antiques. L’histoire de la légende d’Hercule en Espagne depuis l’Antiquité jusqu’au XVIIe s. (Pierre de Marca) permet non seulement de revenir sur les fonctions du mythe, dans le contexte précis de l’historiographie castillane et catalane, mais il permet aussi de mettre en lumière les paradoxes que recouvrent nos étiquettes historiographiques. En effet, d’une part l’évhémérisme qui fonde la légende barcelonaise avec l’étymologie isidorienne est une rationalisation antique et médiévale des représentations mythiques, et d’autre part, la critique humaniste italienne et catalane du XVe s. (Valla, Margarit i Pau, Jeroni Pau, Carbonell) n’a pas empêché la légende de perdurer chez certains historiens jusqu’au XVIIIe s. Les faux d’Annius de Viterbe vers 1500 y sont certes pour beaucoup, mais ce falsificateur érudit n’est qu’un autre visage du prestige de l’Antiquité dans la science médiévale et humaniste, prestige auquel mettront fin véritablement le cartésianisme et les Lumières du XVIIIe s.


Resum en català :

La fundació de Barcelona per Hèrcules és una llegenda clarament enunciada al segle XIII a la Historia Gothica de Jiménez de Rada, però té arrels a l’antiguitat. La història de la llegenda d’Hèrcules en Espanya des de l’antiguitat fins al segle XVII (Pierre de Marca) permet no només de tornar a reflexionar sobre les funcions del mite, en el context precís de la historiografia castellana i catalana, però també de posar en evidència les paradoxes que amaguen les nostres etiquetes historiogràfiques. En efecte, d’una banda l’evemerisme que funda la llegenda barcelonesa amb l’etimologia isidoriana és una racionalització antiga i medieval de les representacions mítiques, i d’una altra banda, la crítica humanística italiana i catalana del segle XV (Valla, Margarit i Pau, Jeroni Pau, Carbonell) no va impedir que la llegenda sobrevisqués a alguns historiadors fins al segle XVIII. Les invencions d’Anni de Viterbo al voltant de 1500 hi van ajudar molt, però aquest falsificador erudit és només un altre visatge del prestigi de l’antiguitat en la ciència medieval i humanística. Aquest prestigi s’acabà realment amb el cartesianisme i el segle de la Il•lustració.
Research Interests:
Cet ouvrage (mon dixième) est pour partie composé d'une nouvelle édition, corrigée et enrichie, d'articles déjà parus, et pour une autre partie de textes inédits, parmi lesquels le texte de la conférence donnée à la Médiathèque de... more
Cet ouvrage (mon dixième) est pour partie composé d'une nouvelle édition, corrigée et enrichie, d'articles déjà parus, et pour une autre partie de textes inédits, parmi lesquels le texte de la conférence donnée à la Médiathèque de Perpignan en décembre 2016, où je définis l'humanisme à l'aide des exemples de son très riche fonds ancien. On trouvera aussi dans ce livre la première traduction en français de l'étonnant poème néolatin intitulé "Y", que son auteur, l'Allemand Hermann Weller, publia en 1938 pour dénoncer l'antisémitisme et le climat de violence de l'Allemagne nazie. Les différents chapitres du livre font donc voyager de l'Antiquité jusqu'à nos jours, des colonnes d'Hercule jusqu'à la Mer de Chine, tout en possédant une parfaite unité, puisque ce voyage (l'humaniste est "homo viator") démontre la pérennité et l'universalité des thèmes symboliques caractérisant l'humanisme "traditionnel", "historique", qu'on peut appeler aussi "classique" : ce courant de pensée et de goût peut se définir comme un conservatisme, puisqu'il consiste à chercher dans le passé lointain des modèles permettant de faire du nouveau avec de l'ancien, tout en donnant donc à la culture et à la vision du monde qu'elle nourrit une grande unité de sens que la Modernité aime à briser, parce que celle-ci correspond à un autre type d'imaginaire. Conservatisme, modernité... On comprend l'actualité et la dimension politique du sujet, que j'ai voulu traduire du début à la fin de l'ouvrage pour le lecteur d'aujourd'hui.
Research Interests:
Cet ouvrage a été conçu comme un complément de notre édition des œuvres complètes d’Hercule Florus (à paraître en deux volumes en 2017 aux Presses Universitaires de Perpignan). C’est à cette édition, la première édition scientifique de... more
Cet ouvrage a été conçu comme un complément de notre édition des œuvres complètes d’Hercule Florus (à paraître en deux volumes en 2017 aux Presses Universitaires de Perpignan). C’est à cette édition, la première édition scientifique de cet humaniste oublié, que nous renvoyons tout au long du présent ouvrage. Cela signifie que celui-ci est le premier paru sur cet humaniste d’origine chypriote, exproprié avec sa famille par les Vénitiens, formé en Italie du Nord (vraisemblablement à Padoue), et exilé dans le royaume d’Aragon à partir de 1498, sans doute jusqu’à la fin de sa vie. Il enseigne le latin à l’université de Perpignan de 1498 à 1501, avant d’aller chercher meilleure fortune à Barcelone, où il ne trouve pas le mécène et le poste espérés, puis à Saragosse, où une chaire de poésie et d’art oratoire fut créée pour lui. Auteur du premier livre imprimé par Johan Rosembach à Perpignan en 1500 (son cours de grammaire, le "Compendiolum" ou "Breve documentum"), et des deux premières pièces de théâtre néolatin écrites et jouées sur les territoires des Rois Catholiques ("Galathea" et "Zaphira"), Hercule Florus nous montre concrètement, par sa vie et son œuvre, comment le goût et la culture humanistes se sont répandus dans toute l’Europe à partir de l’Italie du Nord à la fin du XVe siècle.
Research Interests:
Dans les ouvrages consacrés au long règne de François 1er, on évoque peu la courte invasion du Roussillon et le siège de Perpignan par le Dauphin de France Henri (le futur roi Henri II), en 1542. À l’époque, ce comté catalan et sa... more
Dans les ouvrages consacrés au long règne de François 1er, on évoque peu la courte invasion du Roussillon et le siège de Perpignan par le Dauphin de France Henri (le futur roi Henri II), en 1542. À l’époque, ce comté catalan et sa capitale faisaient partie du royaume espagnol et de l’empire mondial de Charles Quint, le grand adversaire du roi de France en Italie et en Europe. Un chanoine de Perpignan, professeur de droit pontifical à l’université de cette ville, Franciscus Satorres, fut le témoin direct des événements et l’auteur d’une tragédie en vers latins, "Delphinus", écrite et jouée l’année suivante pour célébrer la victoire des assiégés sur la puissante armée et l’artillerie des Français. Sans attendre l’édition critique de cette œuvre qu’il a préparée lui-même, Olivier Rimbault publie dans le présent volume cinq documents complémentaires de la même époque : une notice autographe en latin de Satorres lui-même, faisant allusion à son œuvre ; le rapport en castillan du chef de l’armée des assiégés, Juan de Acuña, à l’empereur Charles Quint ; le long récit du siège, composé en catalan, par le mémorialiste de la communauté perpignanaise des chanoines de Saint-Jean-Baptiste ; un témoignage oublié d’Ambroise Paré, donnant à voir le point de vue des Français ; enfin la notice manuscrite d’un acteur professionnel catalan sur son travail, daté de 1542.

Ces documents, tous traduits et commentés en français pour la première fois, complétés par une synthèse sur le théâtre humaniste et néolatin dans le comté de Roussillon, nous livrent des détails inédits sur l’événement historique, et permettent d’expliquer comment cet événement put devenir le sujet d’une étonnante pièce de théâtre en vers latin, publiée à Barcelone en 1543 par Carles Amorós, et totalement oubliée depuis par les Perpignanais.
Research Interests:
This is author’s second book about old tales, traditional legends and social imaginary from the farest times (cults of feminine deities in relationship with water) to our (urban legends and UFO mythology). The book focuses not only on... more
This is author’s second book about old tales, traditional legends and social imaginary from the farest times (cults of feminine deities in relationship with water) to our (urban legends and UFO mythology). The book focuses not only on Catalan area, as the first one ("Démons et merveilles du Canigou"), but applies the same methodology to some legends from the Pyrenees and the South half part of France: the author crosses philology, psychology, archaeology, anthropology and sociology in order to enlighten the magic operating through the myths and the legends of any time and any land. The 14 chapters (and themes) of the book are as many ways for Olivier Rimbault to pay tribute to Dame Raison as to Dame Imagination, the author loves both as well. The book offers original texts in Latin, Catalan and Spanish with their French translation and commentary. Illustrations and three indexes (about narrative elements, geographic places and general notions) complete this little treatise on folk imagination.
Research Interests:
On trouvera la table des matières très précise de ce livre en français à la fin du dossier de presse ci-joint (fichier PDF). L'interview du dossier de presse développe quelques idées-phares de ce travail (le premier du genre sur le... more
On trouvera la table des matières très précise de ce livre en français à la fin du dossier de presse ci-joint (fichier PDF). L'interview du dossier de presse développe quelques idées-phares de ce travail (le premier du genre sur le sujet), mais cet interview n'épuise pas les thèmes très divers que le livre aborde, et qui s'éclairent mutuellement, comme leurs disciplines traditionnelles : le folklorisme bien sûr, mais aussi la philologie (principalement la littérature latine du Moyen Age et de la Renaissance), l'Histoire, la toponymie, l'archéologie, la mythologie comparée, etc. Outre les photos et leurs légendes, qui sont un complément tout autant qu'un ornement, la table des matières et trois index très précis font de cet ouvrage (nous l'espérons) un outil de travail autant qu'un voyage au pays des merveilles.

En català : aquest llibre il•lustra amb una nova llum la lògica interna del folklore tradicional català, els seus vincles amb la mitologia la més antiga igual com amb les llegendes contemporànies. L’originalitat d’aquesta obra es troba efectivament en la cruïlla de disciplines variades, el folklore, la Història, la toponímia, l’arqueologia, la mitologia comparada, la psicologia, etc., ja que una associació com aquesta permet a la vegada entendre millor el folklore, i fer que totes aquestes disciplines s’instrueixin mútuament. Tot plegat es fan més objectives i convincents les aproximacions i les conclusions sovint sorprenents d’aquest llibre.
Research Interests:
Malgré le succès persistant du latin et du grec au niveau collège, où le quart des élèves étudiaient l’une de ces deux langues à la rentrée 2010, l’enseignement des langues anciennes a considérablement décliné au niveau du lycée et de... more
Malgré le succès persistant du latin et du grec au niveau collège, où le quart des élèves étudiaient l’une de ces deux langues à la rentrée 2010, l’enseignement des langues anciennes a considérablement décliné au niveau du lycée et de l’université. Il a décliné du point de vue du nombre des étudiants, mais aussi de leurs compétences en langue. Répondant à l’ouvrage de Heinz Wismann et de Pierre Judet de la Combe, L’Avenir des langues, paru en 2004, Olivier Rimbault explique comment l’esprit du « collège unique » et du « Nouveau Lycée », mais surtout les méthodes didactiques en vigueur entraînent ces résultats décevants et leurs conséquences sociologiques. S’appuyant sur les données de la psychologie et les méthodologies de l’imaginaire, l’auteur montre les motivations subjectives et les limites épistémologiques de ces méthodes. A l’enseignement de langues mortes, il propose de substituer un enseignement de langues tout à la fois mortes, anciennes, vivaces et même vivantes. Un recueil de poésies néolatines personnelles vient illustrer sa démonstration.

Essay about philosophical, psychological and cognitive justifications and past and present illustrations of the teaching of ancient languages as living ones – essay followed by some Latin poems written by the author. Reviewed by Jean-Noël Michaud, Classics lecturer at the Montpellier University Paul Valéry, in Vita Latina, N°185-186, 2012, p. 310-312.
Au départ et à l’arrivée du présent travail, deux idées simples : 1) L’homme est une unité dans laquelle l’esprit et son activité intellectuelle ne peuvent pas être coupés du « reste » : le corps, l’âme (les émotions et l’imaginaire qui... more
Au départ et à l’arrivée du présent travail, deux idées simples :
1) L’homme est une unité dans laquelle l’esprit et son activité intellectuelle ne peuvent pas être coupés du « reste » : le corps, l’âme (les émotions et l’imaginaire qui leur est associé), l’esprit sont les trois grands éléments de cette unité. Telle est notre hypothèse anthropologique de base, et l’on reconnaît là une représentation très ancienne. Cette unité est elle-même incluse dans celle du monde qui nous entoure. Les hommes de la Renaissance appelaient l’une microcosme, l’autre macrocosme. Cette théorie, comme le mot l’indique, est un angle de vue : elle permet de découvrir ce que la superposition pourrait cacher : une certaine perspective des idées et des discours d’un individu ou d’un groupe d’individus. En effet, ce que ces idées et ces discours doivent à l’imaginaire qui les sous-tend et les nourrit, c’est une certaine forme, une structure, avec sa logique intrinsèque et son style bien reconnaissable.
2) Si les nombres structurent le cosmos, tel que nous pouvons le percevoir, il est raisonnable de supposer qu’ils puissent structurer aussi l’imaginaire humain, et donc la vie intellectuelle que cet imaginaire nourrit. Cette double structuration des symboles numériques, Jung l’appelait l’unus mundus. Il restait à démontrer cette hypothèse, mise en évidence par la comparaison de certains grands auteurs de la période, la Renaissance, et de la littérature, les lettres néolatines, sur lesquelles portaient nos recherches universitaires. Le livre qui suit est donc l’approche inédite et comparée de trois grands humanistes, dans leur contexte historique, en même temps que la démonstration du pouvoir structurant du Un, du Deux, et du Multiple :
- L’œuvre et le style de Nicolas de Cues expriment parfaitement la pensée du Un, avec ses paradoxes et son sens mystique de l’unité des choses et des expériences.
- Martin Luther est un modèle de la pensée du Deux, caractérisée par le sens critique, un style polémique, et une compréhension duelle voire dualiste des choses.
- Erasme, enfin, montre bien à quoi ressemble ce que nous appelons une pensée du Multiple, où dominent le sens de l’ouverture et la curiosité. C’est une pensée de l’équilibre et du juste milieu, qui n’atteint jamais à l’unité mystique mais reste dominée par une indécision troublante, et le plaisir offert par les mots et leur pouvoir métaphorique. C’est le type intellectuel qu’on désigne le plus souvent sous le terme d’humaniste.

Cette étude offre donc d’utiles mises au point et de stimulantes analyses sur ces trois auteurs, et sur les notions générales qui servent à comprendre la Renaissance. Mais c’est aussi une invitation à utiliser la fécondité herméneutique de cette typologie pour éclairer d’autres œuvres, et nourrir éventuellement une conscience synthétique et conciliatrice de ce qui fait l’intérêt et les limites des débats et des discours de notre temps.
"En 672, la province de Gaule du Royaume de Tolède est l’objet d’une usurpation. Le duc Paul en prend la tête, soutenu par les autorités de Barcelone et de Gérone, et assisté d’auxiliaires francs et aquitains. Wamba, le tout nouveau roi... more
"En 672, la province de Gaule du Royaume de Tolède est l’objet d’une usurpation. Le duc Paul en prend la tête, soutenu par les autorités de Barcelone et de Gérone, et assisté d’auxiliaires francs et aquitains. Wamba, le tout nouveau roi des Wisigoths, lance une grande expédition pour ramener ces territoires sous son autorité.
Après avoir repris Barcelone, il franchit les Pyrénées et fait le siège de toutes les cités littorales : Narbonne, Béziers, Agde, Maguelone. Au terme de toutes ces victoires, le 31 août 673, l’armée du roi est devant Nîmes, reprise au prix d’une ultime bataille extrêmement violente, notamment autour des arènes.
Julien, le futur évêque de Tolède et le plus brillant prosateur du royaume, fut chargé d’exposer toute l’histoire de ces évènements."

Olivier Rimbault, docteur ès lettres classiques et chercheur indépendant rattaché au CRESEM (Université de Perpignan Via Domitia) offre ici, avec le texte latin établi par W. Levison, la première traduction française commentée de ces documents, souvent cités par les historiens de cette période méconnue. L’idée de départ du traducteur était d’offrir aux professeurs de latin du sud de la France une édition bilingue permettant de travailler avec un texte authentique écrit dans un latin fort classique et susceptible de captiver les élèves et les étudiants. Car la province de Gaule, dont Julien de Tolède nous raconte la révolte et la reprise par le roi Wamba, a grossièrement les contours actuels du Languedoc-Roussillon. Les notes du texte latin rappellent les formes ou les constructions classiques, dont la langue du futur évêque de Tolède s’écarte très peu, surtout si on la compare à celle des auteurs francs de l’époque. Mais ce récit épique et les trois autres textes qui forment avec lui le dossier de ces événements, l’introduction et les notes très nombreuses du traducteur intéresseront tous les amateurs d'histoire ancienne, curieux de mieux connaître les Wisigoths dont Wamba fut un des derniers grands rois, peu avant la destruction du Royaume de Tolède par les Arabo-berbères.
Retour sur l'évolution de la pensée wittgensteinienne du langage et du concept qui va du "Tractatus" à "De la certitude" en passant par les "Recherches philosophiques", où se repère un tournant anthropologique d'une ambition d'abord... more
Retour sur l'évolution de la pensée wittgensteinienne du langage et du concept qui va du "Tractatus" à "De la certitude" en passant par les "Recherches philosophiques", où se repère un tournant anthropologique d'une ambition d'abord essentiellement épistémologique. Conclusion sur les implications immenses de cette pensée, comme le montre tout particulièrement le concept de "forme de vie" (Lebensform).
Retour sur un titre fameux et programmatique de l’œuvre du philosophe allemand, défense et critique de l'ambition phénoménologique, conclusion synthétique sur la convergence encore mal reconnue de la philosophie de Husserl et de celle de... more
Retour sur un titre fameux et programmatique de l’œuvre du philosophe allemand, défense et critique de l'ambition phénoménologique, conclusion synthétique sur la convergence encore mal reconnue de la philosophie de Husserl et de celle de Wittgenstein, toutes deux très utiles pour rappeler aux sciences positives leurs limites et leur point aveugle : la conscience humaine dont elles sont nécessairement l'expression et la construction.
Was Socrates, as it has been written, an ill mind, or a Greek shaman, or/and the first philosopher ? As we explain, the answer to this question implies an historical and cultural point of view, but also a whole anthropology, an... more
Was Socrates, as it has been written, an ill mind, or a Greek shaman, or/and the first philosopher ? As we explain, the answer to this question implies an historical and cultural point of view, but also a whole anthropology, an epistemology and a psychology leading together to a theory of imagination as a perceptive and not only a creative function.
Transcription, traduction et commentaire de la seule inscription grecque complète retrouvée dans la plaine côtière du Roussillon (vers 2003). Il s'agit d'une prière magico-religieuse unique en son genre à notre connaissance, datable du... more
Transcription, traduction et commentaire de la seule inscription grecque complète retrouvée dans la plaine côtière du Roussillon (vers 2003). Il s'agit d'une prière magico-religieuse unique en son genre à notre connaissance, datable du IVe siècle avant notre ère. La méthode ayant permis d'élucider cette énigme épigraphique est expliquée en détail. Cette élucidation, faite en juin 2020, intéresse aussi bien l'épigraphie grecque que l'histoire antique, surtout celle des colons grecs d'Ionie, de leur mythologie et de leurs croyances.
Pourquoi « recension philosophique » ? Recension puisque cet article est une critique comme celles que l’on fait des autres ouvrages scientifiques ; philosophique parce qu’à cette critique nous avons ajouté des commentaires philosophiques... more
Pourquoi « recension philosophique » ? Recension puisque cet article est une critique comme celles que l’on fait des autres ouvrages scientifiques ; philosophique parce qu’à cette critique nous avons ajouté des commentaires philosophiques personnels. En effet, le thème principal de ce livre d’histoire et de sociologie des sciences est ce que l’on appelle aujourd’hui le parapsychologique. Certains l’appellent le « merveilleux moderne ». Or ces expériences étonnantes, inhabituelles, extraordinaires, exceptionnelles (parce qu’elles vont à l’encontre de la rationalité moderne), certains savants de notre temps les ont étudiées avec attention, par exemple les physiciens William Crookes (1832-1919) et Pierre Curie (1859-1906), et les philosophes William James (1842-1910) et Henri Bergson (1859-1941). Renaud Evrard est lui-même maître de conférences en psychologie à l’Université de Lorraine (Nancy-Metz). Et ce qui est exceptionnel en tout premier lieu, c’est son livre de 480 pages, fruit de dix années de recherche et de travail.

Notre thèse sur les phénomènes paranormaux est la suivante : tout d’abord, cette question offre à l’entendement un excellent exercice de pensée. Ensuite, si l’on ne suit pas la théorie dominante autrement dit l’orthodoxie scientifique, il est possible de comprendre que cette question ne concerne pas tant l’épistémologie que la métaphysique. En effet, compris de cette manière, ces faits ou plutôt ces observations "extraordinaires" nous donnent à voir comme l’ombre logique et nécessaire de l’ontologie moderne, appelée naturalisme par l’anthropologue français Philippe Descola (Par-delà nature et culture, Paris, 2005) : les phénomènes parapsychologiques échappent à toute observation certaine tout comme l’ontologie commune échappe à notre conscience – une propriété de ces phénomènes appelée élusivité. Pour cette raison, comme l’orthodoxie n’admet pour vision et compréhension correcte des choses que la conception cartésienne et rationnelle de l’esprit et du corps, la plupart des savants appelle la parapsychologie une parascience ou une pseudoscience. De fait, les deux (la science moderne et la parascience) sont nées ensemble au début du XVIIe siècle.

En d’autres termes, selon le dualisme cartésien, nous ne verrons dans ces phénomènes que des fruits de l’imagination, tandis qu’à la lumière du monisme de Spinoza, nous y trouverons de profonds objets de pensée.
L’archéologie a exhumé un grand nombre d’objets religieux qui permettent de retrouver à Autun, l’Augustodunum fondée par Auguste pour remplacer Bibracte, toute la complexité de la religion gallo-romaine. Car celle-ci synthétisa tout au... more
L’archéologie a exhumé un grand nombre d’objets religieux qui permettent de retrouver à Autun, l’Augustodunum fondée par Auguste pour remplacer Bibracte, toute la complexité de la religion gallo-romaine. Car celle-ci synthétisa tout au long de l’Empire les croyances indigènes, le panthéon gréco-romain et des croyances et des cultes venus du lointain Orient. Cette double complexité (l’association du magique et du religieux, plus le syncrétisme cultuel) se concentre en quelque sorte dans les deux inscriptions étudiées dans le présent article. La première est une prière à Apollon et à Artémis découverte en 1810 à la base des murs du jardin de l’hôpital d’Autun. La seconde est une tablette d’exécration en plomb trouvée en 1960 à la base de la légendaire pyramide de Couhard, qui domine la cité d’Autun. Ces deux pièces n’ont pas livré tous leurs secrets, mais nous faisons ici la synthèse des réponses apportées par la science de l’épigraphie grecque, associée à l’histoire (tout particulièrement celle des religions antiques) et à l’archéologie.
ABSTRACT (in english – résumé en français en-dessous) : First analysing the French expression « éthiques de l’environnement » (translating « environmental ethics », « ethics of respect for Nature », a. s. o.), I recall the... more
ABSTRACT (in english – résumé en français en-dessous) :

First analysing the French expression « éthiques de l’environnement » (translating « environmental ethics », « ethics of respect for Nature », a. s. o.), I recall the philosophical difference between on the one hand ethics (l’éthique) and moral (la morale), and on the other hand the modern concept of environment and the old one of nature, thus showing the implications of the expression « éthiques de l’environnement », in regard with the modern (mainly occidental) point of view on nature, the gap between human and non-human, and the attitudes and philosophies deriving from this modern and commonly unconscious point of view. Here I use Bruno Latour and Philippe Descola’s works and concepts to claim the necessary choice between two visions of man and nature : the modern one and a new one (maybe an original synthesis of what Descola calls naturalism and the older anthropological ontologies, mainly the one he calls analogism).

After these few preliminary remarks, I argue, against Hans Jonas, Jean-Pierre Dupuy or even Paul W. Taylor (not speaking about the young and popular activist Greta Thunberg), that our change of mind and attitude cannot rely only on abstractions as the «coming ecological collapse», or our responsibility for our children or the non-human living. Human psychology, among other arguments (political, economical, moral, epistemological), points out the fact human can choose and aim such a change if it makes them happier now (as Spinoza explained). Otherwise, we must speak of environmental moral, not of ethics. That’s why I conclude claiming the philosophical and ethical superiority of Aldo Leopold’s ideas on Hans Jonas’, i.e. the superiority of love and gratitude (towards life) on fear and power – whatever the future holds for us.

RÉSUMÉ en français :

En analysant d’abord le choix de l’expression devenue courante en philosophie « éthiques de l’environnement », nous rappelons la différence philosophique entre d’un côté l’éthique (au sens aristotélicien du terme) et la morale (au sens kantien du terme), et d’un autre côté le concept moderne d’environnement et l’ancien concept de nature. Nous montrons ainsi les implications de l’expression « éthiques de l’environnement » par rapport au point de vue moderne (principalement occidental) sur la nature, la césure cartésienne entre l’humain et le non-humain, et les attitudes et les philosophies qui dérivent de ce point de vue moderne largement inconscient. Ici nous nous appuyons sur les travaux et les concepts de Bruno Latour et de Philippe Descola, pour défendre l’idée d’un choix nécessaire entre deux visions de l’homme et de la nature : la vision moderne et une nouvelle vision (peut-être une synthèse inédite de ce que Descola appelle le naturalisme et des ontologies plus anciennes, principalement celle qu’il appelle l’analogisme).

Après ces quelques remarques préliminaires, nous soutenons l’idée, contre Hans Jonas, Jean-Pierre Dupuy ou même Paul W. Taylor (sans parler de la jeune et populaire activiste Greta Thunberg), que le changement de notre manière de voir et d’agir ne peut reposer seulement sur des abstractions comme « le désastre écologique à venir », ou notre responsabilité vis-à-vis de nos enfants ou des êtres vivants non-humains. La psychologie humaine (parmi d’autres arguments, politiques, économiques, moraux, épistémologiques) tend à montrer que l’homme peut choisir et vouloir un tel changement si celui-ci le rend plus heureux dans l’instant présent (comme Spinoza l’a expliqué). Sinon nous devons parler d’une morale et non pas d’une éthique de l’environnement. Voilà pourquoi je conclus en arguant de la supériorité éthique et philosophique des idées d’Aldo Leopold sur celles de Hans Jonas, autrement dit de la supériorité de la reconnaissance (envers la nature) et de l’amour, sur la peur et la puissance – quel que soit l’avenir.
Little introduction to the history of the origins of astrology, between antique and modern myths and what History can say.
[English abstract below.] Du vivant de René Descartes, les œuvres les plus célèbres de ce philosophe furent publiées dans deux versions, à savoir en français et en latin : le "Discours de la Méthode" fut d’abord édité en 1637 avant qu’une... more
[English abstract below.] Du vivant de René Descartes, les œuvres les plus célèbres de ce philosophe furent publiées dans deux versions, à savoir en français et en latin : le "Discours de la Méthode" fut d’abord édité en 1637 avant qu’une traduction latine ne paraisse en 1644 sous le titre "Dissertatio de methodo recte agendae rationis et veritatis in scientiis investigandae". Inversement, les "Meditationes de prima philosophia" parues en latin en 1641 furent traduites et publiées six ans plus tard sous le titre de "Méditations métaphysiques". Si chacune de ces traductions n’a pas été faite par Descartes, il les a relues et corrigées lui-même, en changeant ainsi le texte de l’œuvre traduite. Dans cet article, nous nous penchons sur les différences entre ces versions afin d’observer et d’interroger plus clairement les relations entre la langue employée d’une part, la rhétorique philosophique d’autre part et la philosophie elle-même, dans le cas de Descartes et d’une manière générale. 

René Descartes’ famous works were published in two versions, French and Latin: the work whose title is "Discours de la Méthode" was first published in 1637, before a Latin translation was made and published in 1644, entitled "Dissertatio de methodo recte agendae rationis et veritatis in scientiis investigandae". On the contrary, his "Meditationes de prima philosophia" published in Latin in 1641 were translated and published in French six years later, under the title of "Méditations métaphysiques". Neither translation was made by Descartes himself, but he read and corrected each of them, so that he changed the text of the translated work. This article focuses on the differences between both versions, in order to notice and question better the links between the language employed, philosophical rhetoric and philosophy itself, in the case of Descartes as in general.
Research Interests:
Description, with commentary and 4 reproductions, of the notebook on  which a student from the Roussillon (France) noted the lectio about Terentius' Andria, around 1530-1550.
Research Interests:
J'ai profité de quelques lignes du bibliste Jean Soler sur le Moyen Age et la Renaissance pour revenir sur l'idée caricaturale et sans intérêt herméneutique que certains lettrés se font encore de ces deux périodes, et sur la part de mythe... more
J'ai profité de quelques lignes du bibliste Jean Soler sur le Moyen Age et la Renaissance pour revenir sur l'idée caricaturale et sans intérêt herméneutique que certains lettrés se font encore de ces deux périodes, et sur la part de mythe que contient toute interprétation de l'Histoire, surtout quand on prétend, comme Jean Soler, expliquer la violence politique et religieuse des deux millénaires passés par l'émergence et la victoire du monothéisme sur la mentalité antique. Puisque M. Soler espère qu'une nouvelle Renaissance, dans un avenir lointain, permettra aux hommes de dépasser de tels errements, j'explique de manière à moitié ludique que nous vivons peut-être en ce moment même cette "seconde Renaissance". Et je conclus cette réponse bienveillante en revenant sur l'idée que la raison critique ne peut se développer sans le mythe, et que l'un et l'autre sont deux formes d'intelligence que nous aurions grand tort d'opposer - ce qu'enseignaient déjà les humanistes de la Renaissance, tout comme leurs prédécesseurs du Moyen Age...

Cet article a été réédité sous une forme enrichie et actualisée dans mon livre "Introduction à l'imaginaire de l'humanisme" (Perpignan, Éditions du Joglar, fév. 2017), dont il est le huitième chapitre.
Research Interests:
in Latomus, fascicule 2, 2014 (Tome 73), p. 546-549.
Research Interests:
Ce compte-rendu de lecture, longtemps publié sous forme d'article dans la revue électronique "Réflexion(s)" de l'Université de Perpignan, constitue aujourd'hui le second des quatorze chapitres de l'ouvrage "Rêves et légendes d'hier et... more
Ce compte-rendu de lecture, longtemps publié sous forme d'article dans la revue électronique "Réflexion(s)" de l'Université de Perpignan, constitue aujourd'hui le second des quatorze chapitres de l'ouvrage "Rêves et légendes d'hier et d'aujourd'hui : Leçons de folklorisme" (Perpignan, Les Presses Littéraires, 2016).
Cet article, initialement édité sur mon site Via-neolatina, est devenu sous une forme légèrement corrigée le chapitre de conclusion de mon livre "Introduction à l'imaginaire de l'humanisme" (Perpignan, Éditions du Joglar, fév. 2017).
Research Interests:
Julian of Toledo's Historia Wambae is a group of four texts of the end of the VIIth century. The most important is the narration of the war led by the new king Wamba to recuperate his province of Gaul, the wisigothic territory throughout... more
Julian of Toledo's Historia Wambae is a group of four texts of the end of the VIIth century. The most important is the narration of the war led by the new king Wamba to recuperate his province of Gaul, the wisigothic territory throughout the south of France from the Pyrenees to the city of Nîmes. Another of these documents is a rare exemple of a rhetorical invective against the allegory of Gaul, who betrayed the king and God by her failed secession. Our attention focused on a passage where a case of abortion is metaphorically presented as a legitimate if not a recommendable one. This passage, not understood by the very rare previous commentators, is a striking example of the influence of Greek medicine and philosophy on the catholic theology of abortion till a recent period.
Who really wrote the "Historia Augusta" ? The matter is one of these philological enigma some reseachers are keen on trying to resolve. Analyzing the publications of one of them, the French latinist Stéphane Ratti, we point out and recall... more
Who really wrote the "Historia Augusta" ? The matter is one of these philological enigma some reseachers are keen on trying to resolve. Analyzing the publications of one of them, the French latinist Stéphane Ratti, we point out and recall the subjectivity marks in such a scientific debate, and the falsely dismissed part of psychology in our studies.
First article in french about a neolatin humanist from Cyprus, who came to Perpignan and Barcelona about 1500 and published there a "grammatica" and two scholar plays in latin, "Galathea" and "Zaphira". I used this first object to define... more
First article in french about a neolatin humanist from Cyprus, who came to Perpignan and Barcelona about 1500 and published there a "grammatica" and two scholar plays in latin, "Galathea" and "Zaphira". I used this first object to define several points, crossing history, neolatin studies and anthropology :
- what was an "humanitatis professor" and what was called "humanitas" in general, at the time of Renassance ;
- what today means the notion of (local, regional, national, European) patrimony applied to neolatin literature ;
- what are the problematics linking that literature, the "patrimonies of humanity", the construction of identity and the future of classics.
Translation in french, a bit enriched, of an article published in latin, "De ratione et via Professoris Ørberg ad sermonem Latinum discendum", in "Vox Latina", tomus 48, 2012, fasc. 187, p. 61-74.
Neolatin literature and the literary survival of latin, from Renaissance to our own time, analysed (in french) as a fascinating phenomenon, through the concepts of the so-called theories of the "imaginaire". Sous une édition corrigée et... more
Neolatin literature and the literary survival of latin, from Renaissance to our own time, analysed (in french) as a fascinating phenomenon, through the concepts of the so-called theories of the "imaginaire".

Sous une édition corrigée et enrichie, cet article très long initialement publié dans la revue "Réflexion(s)" (Presses Universitaires de Perpignan) constitue l'un des chapitres de mon livre "Introduction à l'imaginaire de l'humanisme" (Perpignan, Éditions du Joglar, fév. 2017).
Deadline: 1st of April 2022