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À partir d'une nouvelle lecture de la typochronologie du mobilier métallique, nous proposons dans cet article de revoir la chronologie du développement de la culture des Tumulus dans la vallée du Rhin supérieur, depuis Bâle en Suisse... more
À partir d'une nouvelle lecture de la typochronologie du mobilier métallique, nous proposons dans cet article de revoir la chronologie du développement de la culture des Tumulus dans la vallée du Rhin supérieur, depuis Bâle en Suisse jusqu'aux environs de Karlsruhe en Allemagne en passant par Strasbourg, ainsi que le rôle attribué à la nécropole de Haguenau dans celui-ci.

From a new chrono-typological approach of Bronze objects we propose in this article to review the chronology of the development of the Tumulus culture in the Upper Rhine Valley, from Basel in Switzerland to the vicinity of Karlsruhe in Germany via Strasbourg in France, as well as the role attributed to the Haguenau forest necropolis within this process.
Mots-clés : production métallurgique, Bronze final, mine de cuivre, lingot de cuivre, recyclage, dépôt, dépôt à fragmentation élevée, échange. Keywords: Metal production, Late Bronze Age, copper mine, copper ingot, recycling, hoard, scrap... more
Mots-clés : production métallurgique, Bronze final, mine de cuivre, lingot de cuivre, recyclage, dépôt, dépôt à fragmentation élevée,
échange.
Keywords: Metal production, Late Bronze Age, copper mine, copper ingot, recycling, hoard, scrap hoard, fragmentation, exchange.
Le Rhin actuel présente un cours rectiligne et canalisé. Il est doublé dans sa partie méridionale, entre Bâle et Strasbourg, par le grand canal d’Alsace et ses aménagements en festons, qui permettent à la fois la production... more
Le Rhin actuel présente un cours rectiligne et canalisé. Il est doublé dans sa partie méridionale, entre Bâle et Strasbourg, par le grand canal d’Alsace et ses aménagements en festons, qui permettent à la fois la production hydroélectrique et la navigation commerciale. Ce tracé est l’héritage de plus de trois siècles d’efforts d’endiguements fastidieux mais surtout le résultat d’un véritable projet de transformation de son cours engagé depuis le début du XIXe siècle. L’aboutissement de ces grands travaux ne s’achèvera que dans les années 1970. Il s’agissait de concentrer la masse d’eau dans un chenal unique mettant un terme aux nombreux bras et méandres qui divaguaient dans la plaine alluviale caractéristique du cours du Rhin. Son tracé s’est ainsi considérablement resserré et, bien entendu, le fleuve s’est également enfoncé dans ses propres sédiments, jusqu’à atteindre plus d’une dizaine de mètres de profondeur supplémentaire en aval de Bâle. Cette transformation aboutit à la disparition des points de passage naturels du fleuve, constitués d’enchevêtrements d’iles et de bancs de graviers alors que son cours est désormais livré à un intense trafic fluvial et au déploiement de toute l’ingénierie industrielle.
Le paysage fluvial a donc complétement été bouleversé et ne correspond en rien à sa situation au XVIIIe ou au début du XIXe siècle qu’attestent encore les cartes topographiques et les quelques représentations romantiques de la vallée du Rhin. Concernant la Protohistoire, notre méconnaissance nous apparait encore plus démesurée. Aucune étude géomorphologique ne permet d’établir à ce jour l’emprise du fleuve ni sa physionomie sur cette portion de son cours. Pour envisager les relations entre les populations et le fleuve il faut nécessairement partir des indices d’occupation anthropique dans les zones alluviales du lit majeur du Rhin et des microreliefs qui s’y sont formés.
Qui veut écrire sur le Rhin, en historien, doit d’abord exorciser des fantômes soulignait Marc Bloch (Bloch 1933, p. 84). Même si cette assertion ne recouvre sans doute pas les mêmes problématiques qu’une approche archéologique d’aujourd’hui, elle rappelle pourtant que notre connaissance du fleuve reste toujours nourrie de présupposés, de récits plus ou moins mythifiés, d’oublis, d’approximations et de croyances, ou encore des blessures d’un lourd passé notamment pour sa partie frontalière franco-allemande qui sépare l’Alsace et le Bade, sujet de cet article.
Comprendre les interactions entre les sociétés passées et leur milieu naturel est un des enjeux de l’archéologie moderne qui, avec la professionnalisation de la discipline et l’affinement des diverses problématiques, a pu se doter de... more
Comprendre les interactions entre les sociétés passées et leur
milieu naturel est un des enjeux de l’archéologie moderne qui, avec
la professionnalisation de la discipline et l’affinement des diverses
problématiques, a pu se doter de nombreux outils d’analyse lui permettant de mieux appréhender les paysages anciens. Malgré tout, cela reste difficile et les résultats sont souvent ponctuels.  L’espace du Ried-nord, relativement mal connu sur le plan archéologique, et quasi complètement sous la dominance ancienne du fleuve et de ses déplacements, semblait se prêter aisément à cet exercice.
Cet article présente un bilan des données acquises sur le Bronze moyen et le début du Bronze final en Alsace. Alors que le colloque de Haguenau (1988) insistait principalement sur les nécropoles et la culture des tumulus, le... more
Cet article présente un bilan des données acquises sur le
Bronze moyen et le début du Bronze final en Alsace. Alors que
le colloque de Haguenau (1988) insistait principalement sur les
nécropoles et la culture des tumulus, le renouvellement des
données, lié à l’essor de l’archéologie préventive, a amélioré
notre perception de l’habitat et permet de poser les premiers
jalons de la périodisation typo-chronologiques de la céramique
en contexte domestique, en parallèle d’un travail de séquençage
à partir des datations radiocarbones disponibles. Cependant,
en raison d’une densité de vestiges souvent faible (peu de sites
et peu de structures par site), qui semble correspondre à une
moindre emprise sur les territoires à cette période, la définition
et les connaissances sur l’organisation de l’habitat semblent
toujours lacunaires. Les sites manquent particulièrement pour
le Bronze B et début du Bronze C. L’évolution et les pratiques
funéraires restent mieux documentées, complétées ces dernières
années par la découverte d’importantes nécropoles du
Bronze D (Ensisheim, Ungersheim, Eckwersheim). Les ensembles
funéraires découverts dans le sud de l’Alsace tendent à pondérer
l’influence du groupe de Haguenau et mettent en évidence des
influences du Wurtemberg ou Pays de Bade et du secteur du
coude du Rhin désormais plus perceptibles, en corrélation avec
les dépôts métalliques de ce secteur.
Zusammenfassung Der BzD-zeitliche Hortfund von Fislis/Oltingue besteht aus 63 überwiegend fragmentierten Gegenständen und 79 Gusskuchen mit einem Gesamtgewicht von 6,318 kg. Nach Inhalt und Zusammensetzung ist der Hort ein typischer... more
Zusammenfassung
Der BzD-zeitliche Hortfund von Fislis/Oltingue besteht
aus 63 überwiegend fragmentierten Gegenständen und
79 Gusskuchen mit einem Gesamtgewicht von 6,318
kg. Nach Inhalt und Zusammensetzung ist der Hort ein
typischer Vertreter urnenfelderzeitlicher Brucherzhorte.
Die teilweise überregionale Herkunft der Objekte
unterstreicht die Bedeutung des südlichen Oberrheins als
Verkehrsraum. Auffallend ist die Häufung der Hortfunde
auf der französischen Seite des Rheins. Ob dies historische
Ursachen hat oder die Folge einer unterschiedlichen Politik
im Umgang mit Sondengängern ist, werden die weiteren
Untersuchungen zeigen.

Résumé
Le dépôt de mobilier métallique du Bronze D de Fislis/
Oltingue est constitué de 63 objets et fragments d’objets
manufacturés et de 79 lingots et déchets de métallurgie
représentant un total de 6,318 kg. Par ses caractéristiques, ce
dépôt est parfaitement représentatif des dépôts de mobilier
fragmenté du Bronze final. Le recrutement de ce mobilier
provenant partiellement de régions éloignées, il souligne
le rôle d’espace de circulation tenue par ce secteur du sud
de la vallée du Rhin supérieur (le coude du Rhin/trouée de
Belfort). On constate par ailleurs une nette concentration
des dépôts de métal sur la rive française du Rhin. La poursuite des investigations archéologiques et des mises au jour
permettront sans doute de vérifier si cette situation a pour
fondement une réelle situation historique ou si elle constitue
l’héritage de différences de politiques patrimoniales envers
les prospecteurs.
A partir d'une nouvelle lecture de la typo-chronologie du mobilier métallique et céramique, nous proposons de revoir la chronologie de la diffusion de la Culture des tumulus dans cette partie de la vallée du Rhin ainsi que le rôle... more
A partir d'une nouvelle lecture de la typo-chronologie du mobilier métallique et céramique, nous proposons de revoir la chronologie de la diffusion de la Culture des tumulus dans cette partie de la vallée du Rhin ainsi que le rôle attribué à la nécropole de Haguenau.
Mots-clés : fleuve, zone alluviale, Rhin, habitat, site de hauteur, puits, passage à gué River, floodplain, Rhine, settlement, hilltop, waterhole, ford Les observations archéologiques des rives du Rhin (Ried rhénan) sont restées lettres... more
Mots-clés : fleuve, zone alluviale, Rhin, habitat, site de hauteur, puits, passage à gué
River, floodplain, Rhine, settlement, hilltop, waterhole, ford

Les observations archéologiques des rives du Rhin (Ried rhénan) sont restées lettres mortes pendant de nombreuses décennies. Les raisons sont multiples mais il s’agit principalement de la conjugaison de plusieurs a priori liés à une vision erronée de cet espace du point de vue aussi bien environnemental qu’anthropique. L’article propose d’envisager le Rhin et sa rive sous un angle neuf, un espace ouvert à la circulation et aux passages du fleuve, enjeu à la fois de contrôles (site de hauteur) et d’expression des croyances cultuelles et religieuses mais aussi espace d’habitat et de ses activités. Les quelques découvertes récentes de l’archéologie préventive montrent des installations pérennes établies sur la très longue durée qui signale la présence de site littoraux même au bord du Rhin.
Les dépôts de métal de l’Âge du Bronze dans la vallée du Rhin supérieur présentent une répartition très inégale. Presque la totalité du corpus des dépôts se localise en Alsace alors que pour le Bade ces vestiges sont exceptionnels. Ce... more
Les dépôts de métal de l’Âge du Bronze dans la vallée du Rhin supérieur présentent une répartition très inégale. Presque la totalité du corpus des dépôts se localise en Alsace alors que pour le Bade ces vestiges sont exceptionnels. Ce déséquilibre de la rive gauche dans la distribution des dépôts se trouve encore davantage accentuée par la mise au jour des importants dépôts de Fislis et de Biederthal 1 et 2 dans le Jura alsacien mais aussi de Mathay et des nombreux dépôts localisés autour du Camp du Château à Salins-les-Bains dans le département du Jura. Ces découvertes récentes interpellent la pertinence de la carte de répartition des dépôts de ce secteur. Constitue-t-elle une représentation tangible de la distribution des dépôts à l’âge du Bronze ou s’agit-il davantage de l’état actuel de la recherche ?
Deux occupations mises au jour lors d'opérations préventives réalisées sur la commune d'Obernai (Bas-Rhin, Alsace, France) en 2006 et 2011, ont livré des ensembles céramiques de la fin du Bronze moyen et du début du Bronze final en... more
Deux occupations mises au jour lors d'opérations préventives réalisées  sur la commune d'Obernai (Bas-Rhin, Alsace, France) en 2006 et 2011, ont livré des ensembles céramiques de la fin du Bronze moyen et du début du Bronze final en contexte domestique. La confrontation de ces deux occupations rapprochées, aussi bien d'un point de vue géographique que chronologique, permet d'une part de proposer quelques critères typologiques visant à clarifier ces horizons chronologiques souvent amalgamées dans une même phase de transition, et d'autre part d'engager une démarche de spatialisation à différentes échelles.
Le Rhin dans sa partie française (Alsace) n’a fait l’objet que de très peu d’études tant du point de vue géoarchéologique qu’archéologique. Ce secteur n’est représenté au mieux que par un blanc sur les cartes de répartition. Mais le... more
Le Rhin dans sa partie française (Alsace) n’a fait l’objet que de très peu d’études tant du point de vue géoarchéologique qu’archéologique. Ce secteur n’est représenté au mieux que par un blanc sur les cartes de répartition. Mais le plus souvent sa spécificité géographique et archéologique est tout simplement niée.
Le cours « naturel » du Rhin était divisé en de nombreux bras plus ou moins actifs et s’étendait sur plusieurs kilomètres de largeur (entre 3 000 et près de 10 000 m). Ce tracé est pourtant déjà l’aboutissement de phénomènes de régularisations anthropiques. Le « vieux-Rhin » actuel est en fait l’héritier de la rectification du fleuve au XIXe siècle. Le cours du fleuve a progressivement été concentré dans un chenal unique où la masse d’eau accumulée a creusé son lit dans les sédiments sur plusieurs mètres de profondeur effaçant toute mémoire archéologique du fleuve. Pour identifier ses points de franchissements, les rectifications successives du Rhin puis sa canalisation rendent donc caduques la mobilisation de l’archéologie subaquatique dans son lit actuel : un tracé rectiligne et canalisé, aboutissement de plus d’un siècle et demi de travaux de régularisations et de canalisations mis en œuvre depuis le courant du XIXe siècle. L’exemple de la méthodologie employée pour l’étude fluviale de la Saône apparaît donc en grande part contre indiqué dans le cas du tronçon rhénan étudié. Face à cette difficulté méthodologique, les options d’études apparaissent restreintes.
Research Interests:
Les gigantesques travaux de rectification du Rhin ont commencé en 1842 et ont changé définitivement l'image de la plaine alluviale et l'impact du fleuve sur l'occupation humaine. Pour la plaine d'Alsace, nous connaissons ses tracés... more
Les gigantesques travaux de rectification du Rhin ont commencé en 1842 et ont changé définitivement l'image de la plaine alluviale et l'impact du fleuve sur l'occupation humaine. Pour la plaine d'Alsace, nous connaissons ses tracés successifs, de manière à peu près assurée, depuis la fin du XVIIe siècle grâce aux différents travaux de relevés menés par les ingénieurs ou militaires des pays riverains (le Rhin « historique »). Pour le Ried Centre Alsace et le Ried nord, nos zones d'étude, les lits majeurs et mineurs du fleuve pouvaient occuper un espace d'au moins cinq kilomètres de largeur, avec toute une série d'anastomoses et méandres entourant une série d'îles plus ou moins importantes. Certains bras latéraux se sont comblés, d'autres se sont créés, l'ensemble du cours, ou simplement le talweg a divagué au gré de phénomènes climatiques plus ou moins ravageurs durant le cours des siècles. La traversée du fleuve, en dehors des périodes de crues ne devait poser aucun problème et un certain nombre de gués sont bien attestés à l'époque médiévale (Kammerer, 2007). Ces gués existaient bien évidemment avant la période historique (cf. III. 2) et dans ce cadre-là, il faut imaginer une cohérence et une complémentarité culturelle et économique rive droite/rive gauche qui n'existe plus, en tous les cas sous la même forme qu’actuellement (cf. I. 3, II. 5). Pour la fenêtre nord, au fur et à mesure des opérations, essentiellement préventives, menées depuis une dizaine d'années, on a, par exemple constaté que le Rhin (un de ses bras) s'est déplacé d'ouest en est et de façon notable, durant les périodes protohistoriques à peu près entre Seltz et Drusenheim (entre les IXe et Ie siècle avant notre ère) (cf. III. 4. 2). 

La mobilité du fleuve a un impact sur notre compréhension archéologique de l'occupation du sol, en rapport avec le fleuve ; emprise/déprise des diverses occupations en relation avec les caprices du fleuve. Tout ceci reste également théorique pour nous car, à ce jour, il n'existe aucune cartographie cumulative du Rhin utilisable par les archéologues (géo référencée) en dehors de la zone déjà étudiée de Biesheim (travaux de V. Ollive).

Notre travail devrait pouvoir déboucher également, à terme, sur des cartes de sensibilité archéologique (zones détruites par le fleuve, zones de fossilisation d'anciens chenaux, zone de sédimentation ...), qui pourront être utilisées dans le cadre de l'archéologie préventive.

Pour ce faire, l'équipe s'est voulue inter-institutionnelle avec comme association essentielle, le laboratoire LIVE de la faculté de géographie (Pf. Laurent Schmitt, UMR 7362) où un Master 2 a pu être réalisé par Jérôme Houssier en Géographie Environnementale : « Étude hydromorphologique Holocène du compartiment médian de la plaine ello-rhénane. Apport des cartes anciennes, des données LIDAR et des nouvelles datations 14 C. » (Houssier, 2014). Il s'agissait donc tout d'abord d'un important travail de reprise de différentes cartes anciennes pouvant être géo-localisées. Deux espaces donnés ont été choisis (la fenêtre sud avec 35 km environ de longueur et la fenêtre nord avec 20 km environ) entre 1840 et 1732. Cette reprise devait déboucher sur une visualisation des déplacements latéraux du Rhin sur près d'un siècle (le Rhin « historique »).
Research Interests:
L a commune de Marckolsheim est localisée dans le Bas-Rhin, en Centre-Alsace, à environ 15 km à l'est de Sélestat. La fouille préventive du PAIR conduite en 2010 , est située à l'entrée nord de la commune en bordure de la RD 424, au... more
L a commune de Marckolsheim est localisée dans le Bas-Rhin, en Centre-Alsace, à environ 15 km à l'est de Sélestat. La fouille préventive du PAIR conduite en 2010 , est située à l'entrée nord de la commune en bordure de la RD 424, au lieu-dit " Schlettstadterfeld ". Quelques coquillages d'eau douce perforés ont été découverts dans une fosse liée à de l'habitat. Ces éléments d'origine naturelle et très certainement locale sont peu men-tionnés pour l'âge du Fer. Souvent mal conservés, pris pour des intrusions ou des témoins matériels non anthropiques, leur présence sur un site archéologique mérite néanmoins d'être relevée et étudiée. Ils permettent de mettre en évidence l'interaction entre l'homme et son milieu par le mode d'approvisionnement des coquillages, mais aussi de s'intéresser aux traces d'utilisation qui traduisent des interventions humaines et questionnent sur l'utilisation de ces artefacts. Plus largement, c'est l'opportunité de constater si ces pratiques sont spécifiques à une période culturelle ou à une zone géographique, et d'examiner si elles correspondent à des contextes de découvertes privilégiés. Après avoir présenté la découverte de Marckolsheim à travers son occupation, l'environnement naturel et les coquillages, l'objectif sera d'observer quelques indices analogues sur des sites contemporains datés de la fin du Bronze final et du Hallstatt, dans la vallée du Rhin supérieur (secteur compris entre Bâle et la région de Mayence) afin de dégager d'éventuelles similitudes sur les modalités de collecte, de manufacture et d'utilisation des Bivalves d'eau douce.
Résumé : Par la répartition des vestiges de l'âge du Bronze dans le lit mineur et majeur du Rhin naturel, encore perceptible dans la cartographie du XVIIIe siècle du Rhin supérieur (Alsace-Pays de Bade), des dépôts de métal ont pu être... more
Résumé : Par la répartition des vestiges de l'âge du Bronze dans le lit mineur et majeur du Rhin naturel, encore perceptible dans la cartographie du XVIIIe siècle du Rhin supérieur (Alsace-Pays de Bade), des dépôts de métal ont pu être localisés de manière symétrique sur la rive droite comme gauche du Rhin, à l'emplacement de confluences. L’interprétation de ces dépôts en milieu humide et fluvial a permis d’identifier des gués sur fleuve. D’autres franchissements sur l’Ill prolongent ces passages sur le Rhin et permettent ainsi la circulation des biens et des hommes sur tout le territoire.
Gewässerfunde sind eine typische, aber keine exklusive Erscheinung der Bronzezeit.
L’archéologie définie les dépôts d’objets, comme une concentration ou un regroupement d’artefacts (de métal, de monnaies, de céramique ou de lithique), complets ou réduits à l’état de fragments, enfouis volontairement dans le sol (dans... more
L’archéologie définie les dépôts d’objets, comme une concentration ou un regroupement d’artefacts (de métal, de monnaies, de céramique ou de lithique), complets ou réduits à l’état de fragments, enfouis volontairement dans le sol (dans une cavité, une fosse aménagée ou un contenant comme un pot en céramique par exemple), ou éventuellement dispersé sur un terrain. Ces pratiques sont observées dans toute l’Europe depuis le Néolithique jusqu’à la période antique mais leur signification reste cependant d’interprétation délicate.
Quelques observations paléoenvironnementales et topographiques réalisées lors d'un diagnostic dans une île artificielle entre le Rhin actuel et le grand canal d'Alsace
La nécropole d'Ittenheim regroupe vingt-trois sépultures datées de la seconde moitié du IVe siècle à la première moitié du Ve siècle après J.-C.
La pratique de dépôt d’objets métalliques dans les cours d’eau (fleuves et rivières), les lacs voire les sources, est fréquente au cours de l’âge du Bronze. Cette pratique est assimilée à un geste rituel. Ces dépôts constituent, à l’instar... more
La pratique de dépôt d’objets métalliques dans les cours d’eau (fleuves et rivières), les lacs voire les sources, est fréquente au cours de l’âge du Bronze. Cette pratique est assimilée à un geste rituel. Ces dépôts constituent, à l’instar des sépultures et des nécropoles privilégiées ou des habitats remarquables, de bons marqueurs socio-économiques . De nombreuses trouvailles attestent de la généralisation de ce comportement à l’ensemble de l’Europe. Pour les régions de l’Est de la France, des découvertes de ce type sont bien connues dans la Saône, le Doubs, la Seine, mais aussi le Danube, le Main et le Rhin supérieur et moyen , mais aussi les lacs de Neuchâtel ou de Chalain, entre autres. Notons enfin, la découverte près d’une source, de neuf cuirasses de bronze à Marmesse, Haute-Marne. Les objets ainsi mis au jour recouvrent l’ensemble du mobilier métallique (arme, casque, cuirasse, vaisselle, parure, outils, etc.) connu à différentes phases de l’âge du Bronze.
La fouille archéologique du site de Soultz Florival (Haut-Rhin) fait suite aux résultats du diagnostic archéologique réalisé sur une surface de 16 hectares dans un contexte alluvial dominé par un recouvrement limoneux. Le site est en... more
La fouille archéologique du site de Soultz Florival (Haut-Rhin) fait suite aux résultats du diagnostic archéologique réalisé sur une surface de 16 hectares dans un contexte alluvial dominé par un recouvrement limoneux. Le site est en effet implanté à la sortie d’une vallée vosgienne au bord du massif, sur un terrain présentant encore une très légère déclivité. De plus, la zone prescrite est localisée en limite du cône alluvial de la Lauch un torrent vosgien.
Un grand bâtiment isolé, alors attribué au début de l’Âge du Bronze, avait été identifié en limite de l’emprise du diagnostic à proximité d’un torrent et du cône de déjection de la Lauch.
Quelques autres structures, dont un enclos circulaire et de nombreux fossé-drains, avaient également été observées, mais elles n’ont pas été intégrées à la prescription de fouille en raison de leur état de conservation. Aucun autre indice de présence de bâtiment matérialisé par d’éventuels trous de poteau n’a par contre été constaté. La prescription de fouille a donc été strictement restreinte à l’édifice
reconnu et ses alentours avec une ouverture d’environ 5500 m2
.
La commune de Fislis (Haut-Rhin) est localisée dans le massif du Jura alsacien située à l’extrême sud de la région, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Bâle (Suisse). Le dépôt a été découvert fortuitement par un habitant de la... more
La commune de Fislis (Haut-Rhin) est localisée dans le massif du Jura alsacien située à l’extrême sud de la région, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Bâle (Suisse). Le dépôt a été découvert fortuitement par un habitant de la commune vers la fin de l’année 2009.
Le dépôt est composé de 63 objets ou fragments d’objets manufacturés (figure 1) et de 79 fragments de lingots et de déchets de métallurgie, soit 143 objets représentant un poids total de 6, 318 kg.
Les trois vases identifiés présentent une disposition permettant de les interpréter comme un ensemble cohérent, un dépôt de céramique composé d'une jarre biconique, une cruche et une jatte à panse arrondie. Cet ensemble associe des... more
Les trois vases identifiés présentent une disposition permettant de les interpréter comme un ensemble cohérent, un  dépôt de céramique composé d'une jarre biconique, une cruche et une jatte à panse arrondie. Cet ensemble associe des formes anciennes de tradition Bronze B (Bronze moyen I) avec des formes et décor novateurs relevant du Bronze C1 (Bronze moyen II).
La plupart des armes et mobilier métallique mis au jour dans la plaine alluviale rhénane n'ont pas bénéficié de publication à l'échelle nationale à l'exception des épées de la rive badoise et du casque de Weil-am-Rhein mais qui reste... more
La plupart des armes et mobilier métallique mis au jour dans la plaine alluviale rhénane n'ont pas bénéficié de publication à l'échelle nationale à l'exception des épées de la rive badoise et du casque de Weil-am-Rhein mais qui reste méconnu en France. Quant aux pièces localisées sur la rive alsacienne, la plupart n'ont fait l'objet que de notices dispersées dans les diverses revues locales d'histoire et d’archéologie. L'attribution de ce mobilier à un milieu fluvial a pendant longtemps fait l'objet d'un déni. Ce mobilier s'est vu attribué à un contexte funéraire, d'habitat ou de dépôt terrestre en fonction de la sensibilité et des orientations de recherche de chaque auteur. Voici une courte introduction à quelques armes et vaisselle d'origine fluviale mis au jour entre l'Alsace et le Bade
La dizaine d'années de fouilles programmées menées sur le site de la butte du Hexenberg, a permis de rassembler des données archéologiques conséquentes dont l'exploitation fait l'objet d'une monographie. En dehors de la synthèse... more
La dizaine d'années de fouilles programmées menées sur le site de la butte du Hexenberg, a permis de rassembler des données archéologiques conséquentes dont l'exploitation fait l'objet d'une monographie. En dehors de la synthèse archéologique qui n'est pas encore entièrement finalisée, un axe de recherche important concerne la relation entretenue entre le site, la plaine alluviale (ici, le Ried nord) et le cours ancien du Rhin (actuellement, le Hexenberg est à huit kilomètres du fleuve canalisé dont il est séparé par une plaine agricole). Une fenêtre d'étude a donc été ouverte entre Seltz et Drusenheim et, grâce à l'exploitation d'un document LIDAR, à la reprise de cartes anciennes, des photos aériennes et à l'exploitation de données issues de deux opérations récentes en archéologie préventive, des résultats nouveaux sur l'emprise protohistorique rhénane dans le Ried nord ont pu être acquis. Un puissant paléochenal d'une centaine de mètres de largeur, actuellement occupé sur un de ses bords par un petit fossé, le Landallmend-graben, est encore largement marqué dans le paysage et passe à cinq cents mètres en contrebas de la butte du Hexenberg. Il semble se raccorder au système rhénan et des observations récentes montrent une fourchette d'acti-vité hydrologique compatible avec l'occupation du Hexenberg. Par ailleurs, les études réalisées sur les objets métalliques rejetés dans d'anciens bras du Rhin de la zone confortent ces éléments de datations. Le cours du fleuve s'est donc déplacé de l'ouest vers l'est entre la Protohistoire et l'époque actuelle. Il est clair que ces données restent fragiles et ne sont que l'amorce d'un vaste travail de reconnaissance et de datation du colmatage des nom-breux paléobras du Rhin, mais elles permettent de proposer l'image d'un site qui n'est plus « de hauteur » mais lié étroitement à son environnement rhénan. Du point de vue strictement archéologique, le site, fortifié par une palis-sade, n'est occupé que durant une assez brève période, la fin du Bronze final, avec, en l'état des fouilles, aucune occupation antérieure. Le site est déserté, et bien « nettoyé » au Hallstatt C et ne sera réoccupé que briève-ment par une petite nécropole gallo-romaine, puis par une butte du haut Moyen Âge. Les 4 000 m 2 fouillés sous couvert forestier ont permis d'ob-server 197 structures et 100 unités stratigraphiques, ce qui en fait un site assez densément occupé par rapport aux sites de plaine connus où le
Thierry LOGEL, Joanne DE LOS RIOS Le site de Marckolsheim Schlettstatterfeld (sud du Bas-Rhin) est localisé en centreAlsace à environ 15 km à l’est de Sélestat. Le site est implanté dans la zone alluviale historique du Rhin, dénommée le... more
Thierry LOGEL, Joanne DE LOS RIOS
Le site de Marckolsheim Schlettstatterfeld (sud du Bas-Rhin) est localisé en centreAlsace à environ 15 km à l’est de Sélestat. Le site est implanté dans la zone alluviale historique du Rhin, dénommée le ried rhénan (large de 3 à 5 km dans ce secteur), mais à proximité de la terrasse alluviale ; le Rhin actuel coule à environ 5 km à l’est du site. La rive droite du Rhin (Bade, Brisgau) présente au contraire un relief marqué avec les contreforts du massif volcanique du Kaiserstuhl. Ces reliefs ont servi de points d’appui pour l’édification de plusieurs sites de hauteur dominant le cours du fleuve dès le Néolithique final (Breisach, Burgberg, Limberg).
Implanté sur une terrasse loessique à une trentaine de kilomètres au sud de Strasbourg, le site protohistorique d' Erstein « Grasweg-PaE » connaît des installations humaines depuis la deuxième moitié du 3e millénaire jusqu'à la première... more
Implanté sur une terrasse loessique à une trentaine de kilomètres au sud de Strasbourg, le site protohistorique d' Erstein « Grasweg-PaE » connaît des installations humaines depuis la deuxième moitié du 3e millénaire jusqu'à la première moitié du 9e siècle av. J .-C. au cours de l'étape moyenne du Bronze final. L'occupation RSFO, qui fait l'objet du présent article, se caractérise par la présence d'une dizaine de structures excavées associées à un puits monoxyle dont certains bois sont datés par dendrochronologie des années 1026 et 1010 av. J .-C. En s'appuyant sur ces datations absolues, l'ensem-ble céramique d'Erstein « Grasweg-PaE » vient compléter les connaissances acquises récemment sur le Bronze final iiia en alsace. Outre la céramique, les fosses d'habitat ont livré un mobilier diversifié (objets métalliques, perles en verre…) et un assemblage faunique original, dans lequel la faune chassée occupe une place particulière.
Situated on a loessic terrace approximately thirty kilometres to the south of Strasbourg, the protohistoric site of " Grasweg-PaE " Erstein had human settlements from the second half of the 3rd millennium BC until the first half of the 9th century BC, during the middle phase of the Final Bronze age. The RSFO occupation, which is the focus of this article, is characterised by the presence of ten or so excavated structures linked to a monoxylic shaft of which certain woods have been dated dendrochronologically to the years 1026–1010 BC. if we accept these absolute dates, the set of " Grasweg-PaE " Erstein pottery completes our recently acquired knowledge of the Final Bronze age iiia in alsace. in addition to the pottery, the graves in the habitat have yielded a variety of goods (metal objects, glass beads, etc .) and a novel assortment of fauna, in which hunted animals occupied a special place.
Der frühgeschichtliche Fundplatz Erstein " Grasweg-PaE " liegt auf einer Lößterrasse etwa dreißig Kilometer südlich von Straßburg. Von der zweiten Hälfte des 3. Jt. bis in die erste Hälfte des 9. Jh. v. Chr ., war der Platz in der mittleren Phase der Spätbronzezeit besiedelt. Gegenstand des vorliegenden artikels ist die rheinisch-schweizerisch-ostfranzösische (RSFO) Siedlungsphase. Sie zeichnet sich durch das Vorhandensein von zehn Grubenstrukturen aus, die mit einem aus einem Stamm gearbeiteten Brunnen in Verbindung stehen. Einige mit Wasser durchtränkte Hölzer aus dem Brunnen wurden in die Jahre 1026 und 1010 v. Chr. datiert. Gestützt auf absolute Datierungen ergänzt die Keramik von Erstein " Grasweg-PaE " die kürzlich erlangten Kenntnisse zur Spätbronzezeit iiia im Elsass. Neben der Keramik haben die Hausgruben sehr vielfältiges Material geliefert (Metallgegenstände, Glasperlen, …) sowie ein außergewöhnliches Ensemble von Tierknochen, in dem Wild eine besondere Stellung einnimmt .
Flussfunde, Furten und Grabhügel in der Schwemmebene des Oberrheins (Elsass/Baden) Die vielen Flussfunde der Vorgeschichte im Bereich des Oberrheins zwischen Frankreich und Deutschland (Elsass/Baden) verdeutlichen die wichtige Rolle des... more
Flussfunde, Furten und Grabhügel in der Schwemmebene des Oberrheins (Elsass/Baden) Die vielen Flussfunde der Vorgeschichte im Bereich des Oberrheins zwischen Frankreich und Deutschland (Elsass/Baden) verdeutlichen die wichtige Rolle des Rheins und anderer Flüsse in den kulturellen Praktiken der Bronze- und Urnen felder zeit. In diesem Gebiet wurden Waffen sogar am häufigsten als Flussfunde entdeckt. Diese Flussfunde sind auch eine Hilfe bei der Lokalisierung alte Furten. Nur sehr wenige Funde können in die Hallstattzeit datiert werden. Diese Deponierungssitte ist am Beginn der Eisenzeit fast ganz verschwunden. Im Gegenteil, in dieser Phase werden an spruchs volle Hügelgräber neben den Furten errichtet.

River finds, fords and barrows in the flood plain of the Upper Rhine (Alsace/Baden) The many prehistoric river finds in the Upper Rhine region between France and Germany (Alsace/Baden) demonstrate the important role of the Rhine and other rivers for cultural practices of the Bronze Age and Urnfield period. In this area, weapons were even found most frequently in rivers. River finds also contribute to the localisation of ancient fords. Only few finds are dated to the Hallstatt period. In the beginning of the Iron Age the deposition practice had disappeared almost completely. On the contrary, during this period, sophisticated barrows were constructed close or next to fords. Translation: Manuela Struck

Dépôts fluviaux, passages à gué et tertres funéraires dans la plaine alluviale du Rhin supérieur (Alsace/Bade) Les nombreuses découvertes fluviales attribuées à la Protohistoire observées dans la région du Rhin supérieur permettent de souligner le rôle important tenu par le Rhin et d’autres cours d’eau pour les pratiques cultuelles. Les armes sont notamment majoritairement localisées en contexte fluvial. Ces dépôts de métal permettent également d’identifier d’anciens lieux de franchissements. Cette pratique de dépôt semble presque totalement disparaître au Hallstatt. Au cours de cette phase, ces passages à gué sont cependant investis par une nouvelle forme de mise en valeur: l’édification de tertres funéraires prestigieux à leur abord.
Contrairement à ce que l’on trouve pour la période antique, les voies de circulation protohistorique consistaient vraisemblablement en pistes ou en chemins tracés par la répétition des trajets. Ces cheminements superficiels n’ont guère... more
Contrairement à ce que l’on trouve pour la période antique, les voies de circulation protohistorique consistaient vraisemblablement en pistes ou en chemins tracés par la répétition des trajets. Ces cheminements superficiels n’ont guère laissé de marques dans le sol. L’identification de ces axes de communication ne peut donc s’effectuer que par la présence d’autres vestiges archéologiques : le mobilier en contexte fluvial permettant de localiser des lieux de franchissement de cours d’eau (gués), les tertres funéraires regroupés en nécropoles identifiant des axes de circulation majeurs et, enfin, les sites de hauteur signalant le contrôle de ces axes de communication.
Résumé Les nombreuses découvertes fluviales observées le long du Rhin entre l’Alsace et le Bade permettent de souligner le rôle important tenu par le fleuve, et d’autres cours d’eau, pour l’exercice de pratiques cultuelles, notamment au... more
Résumé
Les nombreuses découvertes fluviales observées le long du Rhin entre l’Alsace et le Bade permettent de souligner le rôle important tenu par le fleuve, et d’autres cours d’eau, pour l’exercice de pratiques cultuelles, notamment au cours de l’âge du Bronze. Les épées, par exemple, sont majoritairement localisées en contexte fluvial. La comparaison avec le corpus régional de ces armes permet d’évaluer l’importance de ces pratiques pour ces sociétés de l’âge du Bronze. Les dépôts en contexte fluvial permettent également d’identifier d’anciens lieux de franchissement. Enfin, la concentration de ces dépôts autour du secteur de Strasbourg a mis en évidence la situation de carrefour du site aussi bien sur le plan du réseau hydrographique que des cultures matérielles ou encore des pratiques cultuelles.

Abstract 
The numerous river discoveries observed along the Rhine between Alsace and Bade is the occasion to underline the important role of this river, and more generally of other streams, in the exercise of religious practices, in particular during the Bronze Age. Swords, for example, are mainly localised in river context. The comparison with the regional corpus of these weapons allows to estimate the importance of these practices for the Bronze Age societies. The deposits in river context also leads us to identify ancient places of stream crossing. Finally, the high quantity of river finds around Strasbourg highlights this area as a crossroads, as well from the point of view of the hydrography as on that of the material cultures and religious practices.
Research Interests:
Article complet. Catalogue de l'Exposition Musée Vivant DENON, Place de l'Hôtel de Ville à Chalon-sur-Saône 30 juin 2022 8 janvier 2023
E. Gauthier, O. Weller, P. Pétrequin, M. Gabillot, R. Brigand, avec la collaboration de J. Affolter, P. Allard, J. Giraud, É. Le Goff, T. Logel, L. Nuninger, L. Tremblay Cormier L'objectif de cet ouvrage est de publier les résultats de... more
E. Gauthier, O. Weller, P. Pétrequin, M. Gabillot, R. Brigand, avec la collaboration de J. Affolter, P. Allard, J. Giraud, É. Le Goff, T. Logel, L. Nuninger, L. Tremblay Cormier

L'objectif de cet ouvrage est de publier les résultats de la recherche lancée en 2004 dans l’ACI « Espaces et territoires» et poursuivie dans le cadre de l’ANR, en 2008. Ce programme de recherche a porté sur la dynamique spatio-temporelle des territoires, abordée dans la longue durée, du Néolithique au Moyen Âge, selon différentes thématiques et dans plusieurs microrégions de France et d’Europe. Ce volume présente les résultats de deux axes de recherche :la « dynamique des finages dans la longue durée » (Antiquité, Moyen Âge) et les « dynamiques de circulation et de consommation de produits bruts et manufacturés » (Néolithique, âge du bronze).
Catalogue de l'Exposition
Musée Vivant DENON,
Place de l'Hôtel de Ville à Chalon-sur-Saône
30 juin 2022
8 janvier 2023
Actes du colloque anniversaire APRAB Bayeux 2019 (19-22 juin 2019)
Sommaire
L'Alsace, sur les chemins de l'an mil
Auf den Wegen des Jahres Tausend
sous la direction de Roland Oberlé, Conseil Général du Bas-Rhin
Archéologie, médecine et anthropologie en Alsace
sous la direction de Bernadette Schnitzler, Jean-Marie Le Minor, Bertrand Ludes, Eric Boës
Musées de Strasbourg, musée archéologique
dessin Th. Logel, p. 260
tome 1 : en dehors des stations littorales,
Marjolaine Oberkampf avec la collaboration de J.-P Millotte, J. Vital, M.-C. Lebascle et V. Piuz

dessins Th. Logel : exemple dépôt de Couvaloup, Lullin, pl. 33-35
Etudes archéologiques et historiques sous la direction de Rollins GUILD
Marina Lasserre, Thierry Logel — Archéologie et paysages dans la plaine rhénane septentrionale : une approche diachronique de l’occupation des rives du Rhin entre Drusenheim et Seltz (Bas-Rhin), du Néolithique à l’aube du haut Moyen Âge
Une nécropole composée de 5 inhumations mises au jour (Il s’agit des structures 37, 38, 39, 40 et 59) a été localisée dans les tranchées 20 et 28. L’inhumation 38 a été fouillée pour permettre à la fois d’échantillonner et d’envisager une... more
Une nécropole composée de 5 inhumations mises au jour (Il s’agit des structures 37, 38, 39, 40 et 59) a été localisée dans les tranchées 20 et 28. L’inhumation 38 a été fouillée pour permettre à la fois d’échantillonner et d’envisager une datation de la nécropole.  L’ensemble du mobilier céramique de cette tombe 38 oriente la datation de la nécropole vers la fin du IVe siècle.
Chapitre 3. A l'âge du Bronze (2200-800 av. J.-C.)
p. 34-45
La commune d'Ostheim (Haut-Rhin) est localisée à une dizaine de kilomètres au nord de Colmar entre les premières collines sous-vosgiennes et le grand Ried centre Alsace. La prescription archéologique du site d’Ostheim « Birgelsgaerten »... more
La commune d'Ostheim (Haut-Rhin) est localisée à une dizaine de kilomètres au nord de Colmar entre les premières collines sous-vosgiennes et le grand Ried centre Alsace. La prescription archéologique du site d’Ostheim « Birgelsgaerten » s’étend sur environ 0,9 hectare, et se situe à la limite entre la terrasse de lœss et une zone alluviale très argileuse parcourue par un paléochenal de la Fecht. Le site est fractionné en 3 zones bien distinctes par l’implantation d’une voirie récente. Plus de 1400 structures archéologiques ont été mises au jour et fouillées par une équipe de 4 personnes pendant 40 jours ouvrés. Une forte mécanisation a été nécessaire pour la réalisation de l’opération dans les limites initiales de l’intervention. Les résultats ont été attribués à cinq principales  phases chronologiques
Si notre histoire moderne et contemporaine a longtemps fait croire que le Rhin était une frontière naturelle et politique, les faits archéologiques démontrent qu'il n'en a pas toujours été ainsi.
Keywords: Rhine, river deposition, swords, weapons, fords, path, Upper Rhine valley, religious practice Abstract: The numerous river discoveries observed along the Rhine between Alsace and Bade is the occasion to underline the... more
Keywords: Rhine, river deposition, swords, weapons, fords, path, Upper Rhine valley, religious practice

Abstract:
The numerous river discoveries observed along the Rhine between Alsace and Bade is the occasion to underline the important role of this river, and more generally of other streams, in the exercise of religious practices. Swords for example, are often localised in river context and leads us to identify ancient places of stream crossing, fords, used without discontinuity from the Neolithic to the early Middle Age.
Mots clés : Rhin, mobilier en milieu fluvial, épée, armes, gué, voies, vallée du Rhin supérieur, pratiques cultuelles

Schlüsselwörter : Rhein, Flussfunde, Schwerte, Waffen, Furten, Wege, hoch Rhein Graben, Kulturelle Praktik

Abkürzung :
Die viele Flussfunde der Vor- und Frühgeschichte in der Gegend des Oberrheins zwischen Frankreich und Deutschland (Elsass/Baden) machen deutlich die wichtige Rolle des Rheins und andere Flüsse in die Kulturelle Praktik des Neolithikums bis Frühmittelalter. Die Waffen würden sogar am meistens als Flussfunde in dieses Gebiet entdeckt. Diese Flussfunde sind auch eine Hilfe für die Lokalisierung alte Furten im Rhein gebiet.

Résumé :
Les nombreuses découvertes fluviales observées le long du Rhin entre l’Alsace et le Bade permettent de souligner le rôle important tenu par le fleuve, et d’autres cours d’eau, pour l’exercice de pratiques cultuelles. Ces pratiques se caractérisent notamment par l’abandon d’armes à l’emplacement de lieux de franchissement du Rhin. L’étude de ces gisements, qui se pérennisent sur la longue durée, depuis le Néolithique jusqu’au haut Moyen Âge, permet d’établir une cartographie des gués sur le Rhin entre Bâle et Karlsruhe dont la plupart sont encore en fonction à la période carolingienne.
The site of Birgelsgaerten in Ostheim (Haut-Rhin, France) was excavated in 2008 by the Pôle d’Archéologie Interdépartemental Rhénan. This rural settlement is located on the edge of a terrace of loess and an alluvial area crossed by a... more
The site of Birgelsgaerten in Ostheim (Haut-Rhin, France) was excavated in 2008 by the Pôle d’Archéologie Interdépartemental Rhénan. This rural settlement is located on the edge of a terrace of loess and an alluvial area crossed by a palaeochannel. Around 2500 animal bones were retrieved from the stratigraphic layers attributed to the Early Middle Age, amongst which domestic species prevailed. However, in pit 3070-3325 (late 7th - early 8th century) almost 1000 bones were excavated, with the remains of game represent 16 % of the bones identified. These are composed of species rarely encountered in Merovingian Gaul: European bison (Bison bonasus), one wild bovine, and moose (Alces alces). The association in a single stratigraphic unit of these rare species with several stags (Cervus elaphus) and wild boar (Sus scrofa) is interpreted as the passage through this place of an aristocratic elite.
Le paysage est envisagé comme un espace mis à disposition des représentations symboliques des sociétés de la même façon qu'une surface ou un objet peuvent constituer un support pour une représentation picturale. Il ne s'agira donc pas... more
Le paysage est envisagé comme un espace mis à disposition des représentations symboliques des sociétés de la même façon qu'une surface ou un objet peuvent constituer un support pour une représentation picturale. 

Il ne s'agira donc pas de suivre les évolutions des pratiques agraires mais d'envisager certains vestiges archéologiques significatifs marqueurs de paysages ou inversement de lieux géographiques et de reliefs topographiques dans leur rôle structurant d'un paysage et d'un espace sociétal.
L’espace rhénan de l’Alsace/Bade/Bâle constitue une vallée enclavée entre les massifs des Vosges et la Forêt-Noire, située à la limite orientale de la France aux frontières de l’Allemagne et de la Suisse (Mitteleuropa) dont elle partage... more
L’espace rhénan de l’Alsace/Bade/Bâle  constitue une vallée enclavée entre les massifs des Vosges et la Forêt-Noire, située à la limite orientale de la France aux frontières de l’Allemagne et de la Suisse (Mitteleuropa) dont elle partage le bassin versant du Rhin. Cette situation géographique a, de fait, impactée sur l’histoire de l’anthropisation de la région. Au cours du Bronze ancien, les cultures matérielles qui s’épanouissent dans la vallée du Rhin supérieur présentent une forte imbrication avec les cultures d’Europe Centrale (Únětice, Straubing, etc.) et de Suisse (Culture du Rhône, Arbon, etc.). L’étude du Bronze Ancien dans cet espace est donc de facto fortement tributaire des travaux des chercheurs des pays limitrophes, notamment allemands et suisses.
La vallée du Rhin supérieur constitue une marche aux confins occidentaux de l’influence des cultures d’Europe centrale et du plateau Suisse. C’est au sein de cet espace que circulent des productions matérielles originales, notamment en métal.
Par sa position géographique, cette vallée du Rhin constitue un carrefour entre les cultures d’Europe Centrale et occidentale (Atlantique) mais aussi entre l’Europe du nord avec l’Europe du Sud. Cependant, cet espace rhénan constitue également un filtre dans la diffusion de produits de l’Europe centrale vers l’Europe Atlantique, et inversement, au cours de l’ensemble de l’Âge du Bronze
On n'a pas tous les jours vingt ans ! Depuis sa création en 1999, l'Association pour la Promotion des Recherches sur l'Âge du Bronze s'emploie à structurer les activités et à réunir les chercheurs travaillant sur cette période, en France... more
On n'a pas tous les jours vingt ans ! Depuis sa création en 1999, l'Association pour la Promotion des Recherches sur l'Âge du Bronze s'emploie à structurer les activités et à réunir les chercheurs travaillant sur cette période, en France comme en Europe occidentale. Ce colloque anniversaire est l'occasion de revenir à Bayeux, lieu de sa création, et de proposer une rétrospective des actions de l'association, mais également de porter un regard sur l'évolution qu'a connue la discipline durant cet intervalle. Comment se sont renouvelées les méthodes et les pratiques ? Quelle perception avons-nous aujourd'hui de l'âge du Bronze et quels problématiques et enjeux doivent être envisagés pour demain ? Ces questionnements seront déclinés en plusieurs sessions thématiques couvrant l'ensemble des domaines de recherches emblématiques de la période.
Research Interests:
Un dépôt de métal du Bronze D2 dans le massif du Jura alsacien
Powerpoint du Séminaire inter-universitaire,
Centre Européen de l’Archéologie
Glux-en-Glenne/Bibracte, Morvan, Saône-et-Loire
29-31 mars 2017
Research Interests:
Les habituelles sources archéologiques (contextes funéraires ou d’habitat) ne font en général que peu de cas de ces objets mis au jour en contexte alluvial. Ce mobilier est attribué à la catégorie des découvertes isolées sans plus... more
Les habituelles sources archéologiques (contextes funéraires ou d’habitat) ne font en général que peu de cas de ces objets mis au jour en contexte alluvial. Ce mobilier est attribué à la catégorie des découvertes isolées sans plus d’interprétation en-dehors de l’approche typo-chronologique car il s’agit souvent de pièces remarquables.  Ces objets, marginalisés par la recherche, ne sont-ils cependant pas  vecteurs de significations ?
Un paysage religieux et politique : l'exemple du site Strasbourg-Argentorate à la confluence du système hydrographique de la vallée du Rhin supérieur LOGEL Thierry, archéologue territorial, Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénan,... more
Un paysage religieux et politique : l'exemple du site Strasbourg-Argentorate à la confluence du système hydrographique de la vallée du Rhin supérieur LOGEL Thierry, archéologue territorial, Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénan, Chercheur associé UMR 6298 ARTeHIS Le site de Strasbourg (toponyme gaulois Argentorate) apparait comme le lieu de confluence de l'ensemble du réseau hydrographique qui se développe en amont du site (sur près de 150 km) aussi bien depuis la rive droite que de la rive gauche. En aval, le Rhin seul poursuit son écoulement vers le nord. Le site d'Argentorate constitue donc un goulot à l'instar, toute proportion gardée, du Caire implanté au seuil du Delta du Nil. Le site constitue également le point de convergence d'axes de communication, attesté depuis le début du 2 e millénaire avant notre ère, et qui se manifeste notamment par une forte concentration de découvertes fluviales. La répartition des vestiges autour d'Argentorate associées à l'étude des sources textuelles et l'intégration des données environnementales permettent, en effet, d'identifier non seulement un passage à gué d'est en ouest (à l'emplacement du Rhin actuel), mais aussi un lieu de passage entre le sud et le nord de la région (paléochenal sud). Argentorate apparait donc comme le site central de la région, reliant les deux rives du fleuve avec le nord et le sud de l'Alsace. La notion de «levée de terre permettant le passage à gué » (rate) se trouve au coeur même du toponyme gaulois de Strasbourg. Enfin, c'est de part et d'autre de ce site que se situent aujourd'hui les enjeux des identités culturelles entre le groupe de Haguenau au nord d'une part et les groupes sous influence de la culture matérielle du Wurtemberg ou Suisse qui s'étendent au sud d'autre part. Ainsi, le système hydrographique et son principal lieu de confluence représentent les éléments constitutifs de la division politique du territoire, mais vraisemblablement aussi de l'expression de la vie spirituelle ou religieuse de ces populations. Car, quelle est la véritable fonction d'un gué ? S'agit-il simplement d'un lieu de franchissement permettant de transposer d'une rive à l'autre des marchandises et des hommes, ou s'agit-il d'un concept bien plus complexe, un espace naturel au coeur de l'expression des croyances et des rites des hommes des sociétés de l'âge du Bronze ?
Espace de confluence du réseau hydrographique, lieu de passage et de franchissements et espace intermédiaire entre deux cultures matérielles (Basse et Haute Alsace) La répartition des vestiges autour de Strasbourg (fig. 1) associée à... more
Espace de confluence du réseau hydrographique, lieu de passage et de franchissements et espace intermédiaire entre deux cultures matérielles (Basse et Haute Alsace) La répartition des vestiges autour de Strasbourg (fig. 1) associée à l'étude des sources textuelles et l'intégration des données environnementales disponi-bles permettent d'établir les transformations considé-rables qui ont affecté le cours du fleuve en amont du site. Au cours de la Protohistoire le site de Strasbourg coïncide avec la présence d'un espace de confluences entre plusieurs cours d'eau et le Rhin. Le site de Strasbourg (toponyme gaulois Argentorate) apparait comme le lieu de confluence de l'ensemble du réseau hydrographique qui se développe en amont du site (sur près de 150 km) aussi bien depuis la rive droite que de la rive gauche (fig. 2). En aval, le Rhin seul poursuit son écoulement vers le nord (fig. 2). Le site de Strasbourg constitue également le point de convergence de voies de communication attestées depuis le début du 2e millénaire avant notre ère. et concentre les découvertes de mobilier en contexte fluvial (fig. 1). Cette position topographique privilégiée, espace de confluence des principaux cours d'eau de la région (fig. 2), permet aujourd'hui d'identifier non seulement la présence d'un lieu de franchissement d'est en ouest mais aussi d'un passage entre le sud et le nord de la région. 1. Le contexte environnemental et archéologique 2. Un carrefour des cultures matérielles 3. Les passages, expression de la vie religieuse ? Argentorate apparait donc comme un site pivot de la vallée du Rhin supérieur, reliant les deux rives du fleuve avec le nord et le sud de la région. La notion de «levée de terre permettant le passage à gué » (rate) se trouve au coeur même du toponyme gaulois de Strasbourg. Enfin, c'est de part et d'autre de ce site que se situent les enjeux de distinction des identités culturelles entre le groupe de Haguenau implanté au nord d'une part et d'autre part les groupes qui s'étendent au sud sous influence de la culture matérielle du Wurtemberg ou du plateau Suisse. Ces distinctions culturelles sont cependant difficiles à préci-ser davantage à partir de la céramique. Les pratiques funérai-res observées montre cependant des différences sensibles. Au Bronze final 1 notamment on relèvedes traditions diffé-rentes : incinération sous tertre au nord et incinération en tombe plate au sud (fig. 3). Cette différence se constate également dans la répartition des tertres funéraires (fig. 4). Aucun tertre n'est signalé autour de Strasbourg (fig. 4). Cette absence de vestiges n'est cependant pas attribuable à un phénomène taphonomique (contexte urbain destructeur par exemple). Le secteur de Strasbourg concentre en effet une grande part de l'activité de l'archéologie de sauvetage. Fig. 1: répartition des vestiges archéologiques et essai de restitution du cours du fleuve Fig. 2: Restitution du système hydrographique de la vallée du Rhin supérieur Fig. 3: pratiques funéraires du Bronze final 1 Fig. 4: répartition des tumulus Thierry LOGEL Ainsi, le principal espace de confluences du système hydrographique de la vallée se connecte avec la division des cultures maté-rielles du territoire. Mais cet espace de confluences, enjeu de passages où se concentrent le mobilier métallique en contexte fluvial, constitue-t-il simplement un lieu de franchissement permettant de transposer d'une rive à l'autre des marchandises et des hommes, ou s'agit-il d'un espace bien plus complexe, au coeur de l'expression des croyances et des rites des hommes des socié-tés de l'Âge du Bronze, expression de la vie spirituelle ou religieuse de ces populations.? La réponse à cette question ne peut aujourd'hui qu'être esquissée.
Research Interests:
À partir de l'étude systématique des dépôts fluviaux (c’est-à-dire des objets métalliques de l’âge du Bronze jusqu’au Moyen Âge abandonnés de manière volontaire dans les cours d’eau) mis au jour dans la zone alluviale du Rhin (Alsace,... more
À partir de l'étude systématique des dépôts fluviaux (c’est-à-dire des objets métalliques de l’âge du Bronze jusqu’au Moyen Âge abandonnés de manière volontaire dans les cours d’eau) mis au jour dans la zone alluviale du Rhin (Alsace, Bade), nous avons pu constater des transformations constantes et significatives du tracé du fleuve, mais également identifier de nombreux passages à gués.
Le diagnostic archéologique a pour objet de définir le potentiel archéologique d’une parcelle concernée par le projet d’extension de la gravière Leonhart et de vérifier si les vestiges d’une occupation anthropique attestée aux alentours... more
Le diagnostic archéologique a pour objet de définir le potentiel archéologique d’une parcelle concernée par le projet d’extension de la gravière Leonhart et de vérifier si les vestiges d’une occupation anthropique attestée aux alentours du site seront confirmés dans une région qui reste encore archéologiquement largement inexplorée, dominée par une forte influence du lit d’inondation de la rivière Ill.
Le site, localisé dans le ried gris correspondant au lit de débordement de l’Ill, est totalement dominé par l’infl uence fl uviale. Un seul vestige anthropique a pu être localisé en limite est
de la parcelle sondée. Il s’agit d’un drain rectiligne orienté sud-nord, c’est-à-dire dans l’axe d’écoulement de l’Ill et de la pente du terrain. Aucun élément de datation n’a cependant pu être observé. Cette structure est située dans un secteur géologique caractérisé par une remontée du niveau du toit du gravier, plus favorable à une occupation humaine.
L’intérêt du site est donc essentiellement environnemental. L’étude géomorphologique a permis de localiser un grand paléochenal au centre de la parcelle et une activité fl uviale sur l’ensemble du site. La forte caractéristique calcaire, gréseuse et granitique de ces alluvions permet d’attribuer une origine essentiellement vosgienne et pré-vosgienne de ces dépôts.
L’absence de moyens de datation (C14, dendrochronologie, vestige archéologique) ne permet cependant pas d’associer ces événements à une phase chronologique. Les variations desdépôts sédimentaires peuvent laisser présager d’une évolution chronologique de ces dépôts et éventuellement de leur origine dominante (montagne, plaine alluviale).
Cet aspect environnemental ne peut cependant pas être dissocié de l’intérêt archéologique.
L’enjeu ici est de comprendre l’évolution du ou des cours de l’Ill, voire d’autres cours d’eau, depuis la Pré- et Protohistoire jusqu’à la période historique. L’attribution récente à un ancien chenal de l’Ill (protohistoire ?) du cours de la Blind, localisé à environ 3 km à l’est du site, pose cependant la question de l’évolution de la topographie fluviale dans l’ensemble du grand-ried centre Alsace et de ses abords, mais aussi des conséquences sur l’histoire de l’anthropisation de cette région, encore largement méconnue sur le plan archéologique.
Le diagnostic archéologique a pour objet de définir le potentiel archéologique d’une parcelle communale concernée par le projet d’aménagement d’un lotissement et de vérifier si les vestiges d’une occupation protohistorique et historique,... more
Le diagnostic archéologique a pour objet de définir le potentiel archéologique d’une parcelle communale concernée par le projet d’aménagement d’un lotissement et de vérifier si les vestiges d’une occupation protohistorique et historique, attestée aux alentours du site, seront confirmés dans une zone qui reste encore archéologiquement inexplorée.
Du point de vue topographique, le site se divise en trois zones : une terrasse alluviale ancienne constituée par des limons de débordements en zone haute, une zone basse constituée par des bans de graviers, de sable et de limons, et enfin un important chenal qui sépare ces deux zones. Quelques rares fosses protohistoriques profondément enfouies ont été mises au jour sur la terrasse, confirmant ainsi
les découvertes isolées déjà réalisées autour du site et dans la commune. Sur cette même terrasse a été localisées une petite nécropole mérovingienne pouvant être attribuées au VIIe siècle et un habitat de même période chronologique a été mis au jour dans la partie alluviale, sur les graviers, en limite de la parcelle. Ces dernières structures correspondent à l’extension de l’habitat mérovingien déjà signalé en
1997 sur l’autre côté de la route départementale. Enfin, le chenal, d’origine rhénane, dont le cours a été repéré tout au long de l’opération archéologique, a permis de localiser dans un contexte archéologique la vaisselle en bronze datée du Bronze final IIIa découverte en 1927 aux abords immédiats de la parcelle sondée.
Le diagnostic archéologique a pour objet de définir le potentiel archéologique d’une parcelle concernée par le projet de contournement routier de la commune de Soufflenheim et de vérifier si les vestiges d’une occupation anthropique... more
Le diagnostic archéologique a pour objet de définir le potentiel archéologique d’une
parcelle concernée par le projet de contournement routier de la commune de Soufflenheim et de
vérifier si les vestiges d’une occupation anthropique attestés aux alentours du site, seront
confirmés.
L’emprise du diagnostic se localise dans deux espaces topographiques bien distincts. Dans la partie ouest, le site s’établit sur la terrasse würm de la forêt de Haguenau jusqu’au talus de la terrasse. À l’est du talus, le projet routier se poursuit dans la zone alluviale, à plus de 10 m en
contrebas de la terrasse qui surplombe cet espace. La partie terrasse se caractérise par un terrain relativement plat constitué exclusivement de sables, perturbé par plusieurs glaisières contemporaines. Le secteur alluvial présente un contexte géologique plus complexe. Plusieurs chenaux de grandes dimensions ont été mis au jour, séparé par des barres ou de petites terrasses alluviales. Le terrain s’est donc avéré extrêmement humide, impropre à une occupation constante.
Une seule structure archéologique, un foyer à galets chauffés, vraisemblablement du Bronze final, a pu être observée sur le site sur la terrasse dans la zone forestière. Enfin, une série de tranchées contemporaines a été observée. Il s’agit vraisemblablement de vestiges de tranchées militaires de la 2e Guerre mondiale et des durs combats autour d’Haguenau et de Hatten à l’hiver 1944-45, durant l’opération « Nordwind », lors de l’offensive des Ardennes et l’abandon aux Allemands des communes du Nord-Alsace. Ces observations ont été confirmées par le maire de la commune et plusieurs habitants. Les trois ponts de la commune ont été plastiqués lors du retrait des troupes françaises et américaines du secteur.
La partie alluviale n’a livré aucun vestige archéologique au sens classique du terme.
Cependant, les nombreux paléochenaux mis au jour confirment la présence d’un important système fluvial dans la région de Soufflenheim en contrebas de la terrasse et des importantes nécropoles protohistoriques. Ce système alluvial, vraisemblablement de chronologie complexe, est à dater pour établir la relation éventuelle entre la présence d’un cours d’eau et l’établissement des nécropoles tumulaires dans la région de Soufflenheim. La présence de cours d’eau semble être en effet au moins un des vecteurs de la localisation topographique de ces nécropoles.
Quelques fosses du Néolithique ancien (Rubané ancien – Rubané récent) et du Néolithique récent ont été mises au jour, confirmant ainsi les découvertes déjà réalisées autour du site et dans la commune. Pour l’Antiquité tardive (IVe... more
Quelques fosses du Néolithique ancien (Rubané ancien – Rubané récent) et du Néolithique récent ont été mises au jour, confirmant ainsi les découvertes déjà réalisées autour du site et dans la commune. Pour l’Antiquité tardive (IVe siècle), une petite nécropole insérée dans un système parcellaire a été mise au jour. Enfin, la présence sur le terrain d’un fossé anti-char, creusé en 1944 à l’initiative de l’armée allemande, a été vérifiée.
Annexes et inventaires
Volume 2 - Le haut Moyen Âge (VIe – Xe siècle) : l’occupation médiévale est la plus importante sur le site. Elle s’étend sur presque toute la superficie de l’emprise de la prescription de fouille à l’exception de la partie nord. 18... more
Volume 2 - Le haut Moyen Âge (VIe – Xe siècle) : l’occupation médiévale est la plus
importante sur le site. Elle s’étend sur presque toute la superficie de l’emprise de la prescription de fouille à l’exception de la partie nord. 18 cabanes excavées et 6 bâtiments sur poteaux ont pu être identifiés. La présence d’un radier de galets de 30 m² localisé sur la partie proéminente du site peut être associée à un bâtiment sur poteaux dont le plan n’a pu cependant être déterminé.
Pour la plupart de ces structures sur poteaux, l’établissement du plan reste difficile voire impossible. Les trous de poteaux sont enchevêtrés et n’offrent pas de lecture instantanée de leur plan. Cinq phases principales ont pu être déterminées grâce à l’étude des structures, de la céramique, des datations C14 et des bois. C’est au cours des phases 2 ou 3, entre la seconde moitié du VIIe siècle et le début du VIIIe siècle, que se constitue l’essentiel de l’occupation avec l’aménagement d’un espace central délimité par un enclos palissadé sur lequel vient s’établir une série de cabanes excavées, limité au sud par la présence d’un paléochenal actif au haut Moyen Âge. Cette limite perdure vraisemblablement jusqu’à la période Carolingienne (phase 4), où une série de sépultures, datées par C14, succède ou réemploie les cabanes excavées situées à l’intérieur de cet espace. Cet espace enclos est dominé par le bâtiment associéau radier, placé sur une légère proéminence située au centre du segment sud
de cet espace, au bord du chenal. Un ou deux autres bâtiments sont établis
au nord, hors de cet enclos et semblent faire face au bâtiment principal. Deux puits isolés pourraient éventuellement appartenir à cette occupation.
Enfin, la découverte dans une grande fosse isolée d’un ensemble exceptionnel de faune, constitué par un large éventail d’espèces (poisson, batracien, oiseaux, bovidés, etc., faune domestique et faune sauvage) et tout particulièrement de grands bovidés sauvages comme l’aurochs mais aussi, de manière exceptionnelle, l’élan, pose le problème du statut de cet ensemble, dont une partie peut être attribuée à la pratique de la chasse (réservée à une élite aristocratique). La
relation éventuelle avec le statut et la fonction de l’habitat contemporain mis au jour sur le site (VIIe siècle) reste à évaluer.

-La période moderne à contemporaine (XVIIIe –XXe siècle) : un ensemble des fossés-drains a pu être attribué à différentes phases de la période moderne à contemporaine. Ces fossés entaillent toutes les structures archéologiques des phases précédentes. Certaines localisations suggèrent la fossilisation du parcellaire du haut Moyen Âge. La présence sur la partie nord du terrain de nombreuses fosses quadrangulaires, rappelle la pratique de la culture de la vigne au cours des XIXe et XXe siècles attestée dans la commune. Enfin, d’assez importants vestiges militaires, douilles d’obus ou éclats, témoignent des combats de la poche de Colmar livrés au cours de l’hiver 1944-1945 qui ont abouti à la destruction totale de la commune.
VOLUME 1 La pré-et protohistoire Le projet de réalisation d’une zone d’activité artisanale par la mairie d’Ostheim au lieu-dit « Birgelsgaerten » a donné lieu à une opération de fouille préventive réalisée par le Pôle d’Archéologie... more
VOLUME 1 La pré-et protohistoire
Le projet de réalisation d’une zone d’activité artisanale par la mairie d’Ostheim
au lieu-dit « Birgelsgaerten » a donné lieu à une opération de fouille préventive
réalisée par le Pôle d’Archéologie Interdépartemental Rhénan (PAIR) à l’automne
2008. Cette opération fait suite à un diagnostic archéologique réalisé sur un
terrain d’environ 7 hectares par une équipe du PAIR que nous avions également
dirigée. Cette évaluation avait permis de mettre en évidence des occupations
protohistoriques datées du Bronze final et surtout des vestiges attribués au
haut Moyen Âge.
La fouille couvre une superficie totale de 9000 m² répartis en trois zones
archéologiques distinctes. Le site est localisé à la confluence de deux rivières
vosgiennes, la Fecht et l’Altenbach. L’emprise de la fouille se situe en limite de
la terrasse de loess. Ces deux aspects géologiques vont structurer l’occupation
du site. Au total, 1400 structures archéologiques ont été individualisées. Elles
se rapportent à 6 principales phases d’occupations :
-Le Néolithique moyen : une hache en jadéïtite a été localisée en position
verticale le tranchant vers le haut. Il s’agit vraisemblablement d’un dépôt
volontaire.
-Le Bronze ancien / Bronze moyen : une fosse isolée présentant un peu de
mobilier céramique pouvant être attribué à la seconde phase du Bronze ancien
(Bronze ancien 2/Bronze A2) et une sépulture isolée très mal conservé datée
par C14 entre 1685 et 1515 également de cette seconde phase du Bronze ancien
sont les seuls vestiges de cette période mis au jour sur le site.
-Le Bronze final (Bf III) : l’occupation du Bronze final se caractérise
essentiellement par une concentration de fosses polylobées et imbriquées qui
ont servi à l’exploitation et l’extraction du loess de la terrasse. Quelques autres
fosses et trous de poteaux, regroupés dans la zone 2, ont pu être attribués à
cette phase. Le mobilier est peu caractéristique mais quelques éléments ont
pu être attribués au Bronze final IIIb.
-Le Hallstatt D / La Tène A : l’occupation du Hallstatt D est la phase la
mieux caractérisée sur le site en raison d’un mobilier céramique et métallique
particulièrement significatif. Bien que modestes et diffus sur le site (fosses,
fosses d’extraction, fosse dépotoir), ces vestiges restent néanmoins les rares
témoins de cette phase chronologique assez mal caractérisée jusqu’à ce jour
en Alsace.
Etude typochronologique du mobilier céramique de la fin du Bronze moyen (Bronze C2) présentant des influences du groupe des tumulus de Haguenau mais aussi du Wurtemberg (extrait du rapport de fouille). Synthèse sur l'occupation Bronze... more
Etude typochronologique du mobilier céramique de la fin du Bronze moyen (Bronze C2) présentant des influences du groupe des tumulus de Haguenau mais aussi du Wurtemberg (extrait du rapport de fouille). Synthèse sur l'occupation Bronze moyen du site.
Rapport sous la direction de A. Ferrier et C. Croutsch
La fouille archéologique, menée sur le territoire de la commune de Soultz, au lieu-dit Stiermatt, dans un secteur alluvial le long du Rimbach, fait suite à une opération de diagnostic archéologique qui a révélé, à l’emplacement du projet... more
La fouille archéologique, menée sur le territoire de la commune de Soultz, au lieu-dit Stiermatt, dans un secteur alluvial le long du Rimbach, fait suite à une opération de diagnostic archéologique qui a révélé, à l’emplacement du projet d’extension de la zone d’activité du Florival, des vestiges d’un grand édifice attribué initialement au Néolithique final ou à l’âge du Bronze, ainsi qu’une structure de captage d’eau du Xvie siècle. Le décapage prescrit a été réalisé sur une surface de 5500 m² environ. 110 structures archéologiques ont été identifiées. trois principales phases d’occupation sont avérées :
- un habitat du Néolithique ancien, essentiellement représenté par un grand bâtiment de 25 m de longueur avec ses fosses latérales, daté de la phase moyenne de la culture du rubané ;
- une occupation protohistorique, marquée par la présence d’un bâtiment sur 6 poteaux daté de la transition du premier au second âge du Fer. Une fosse et un foyer à galets chauffés complètent cette occupation ;
- une structure de captage d’eau associée à un fossé attribuée à l’époque moderne (Xvie s.).
Thierry LOGEL Rapport d'étude Master 2 ACTE
Par une approche topographique du lit mineur du Rhin naturel au XVIIIe siècle et la répartition des vestiges de l'âge du Bronze dans l'ensemble de la plaine alluviale du Rhin supérieur (Alsace-Pays de Bade), des dépôts de métal ont pu... more
Par une approche topographique du lit mineur du Rhin naturel au XVIIIe siècle et la répartition des vestiges de l'âge du Bronze dans l'ensemble de la plaine alluviale du Rhin supérieur (Alsace-Pays de Bade), des dépôts de métal ont pu être localisés de manière symétrique sur la rive droite et sur la rive gauche du Rhin, à l'emplacement de confluences.
Ces dépôts en milieu humide et fluvial ont permis d’identifier la présence de gués sur le fleuve. D’autres franchissements sur l’Ill prolongent les passages sur le Rhin et permettent ainsi la circulation des biens et des hommes sur tout le territoire.
AG Bronzezeit Tagung 2022 Programm
Research Interests:
Axes fluviaux et territoire à l'âge du Fer en Europe tempérée
21-23 mai