Afrique Romaine

Bulla a été fondée à une date non encore précisée, mais probablement antérieure au IVe siècle av. J.-C. Après avoir dépendu de Carthage dès le IIIe siècle av. J.-C., cette ville passa sous domination des rois numides au milieu du IIe siècle av. J.-C. Á l'époque romaine, Bulla Regia a connu les différents statuts municipaux en même temps qu'elle se dotait de parure monumentale expression architecturale de sa romanisation. Si elle a conservé plusieurs monuments digne de son passé prestigieux et de son importance économique, Bulla Regia retient surtout l'attention par la hardiesse de ses somptueuses demeures qui s'ordonnaient sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un sous-sol.

Ce mémoire de recherche  consacré aux martyrs militaires de l'armée romaine se divise  en deux temps . C'est d''abord une étude sur le phénomène des objecteurs de conscience chrétiens au sein de l'armée romaine de la période tétrarchique au milieu du Ve siècle. Et ensuite il s'agit d'une  étude sur l'utilisation du Miles Christi dans le cadre apologétique et théologique. Avec cette approche nous pouvons percevoir  une évolution du martyr militaire  pendant l'Antiquité tardive. De  l'obéissance à l'insolence, du persécuteur au persécuté, le soldat romain chrétien est une figure historique, littéraire et théologique qui mérite son étude dans l'évolution et la progression du christianisme au sein de l'armée et de l'empire.

Le corpus est composé des Acta Maximiliani (Acte de Maximilien de Théveste), de la Passio sancti Marcelli (Passion de saint Marcel), de la Passio sancti Cassiani (Passion saint Cassien , de la Militia Martini (Chapitre  2 à 4 de la Vita Martini de Sulpice Sévère), de la Passio aucaunensium martyrum (Passion du martyre d'Agaune: Passion de la Légion thébaine selon le texte d'Eucher de Lyon) et de la Passio sanctorum qui passi sunt i, Acauno X.Kl.Octobris (La sainte passion qui s'est déroulé à Agaune  le dixième jour avant les kalendes d'Octobre: récit de la Passion anonyme de la légende Thébaine).

Portant un nom bien libyque, le site de Tiklat, antique Tubusuptu (ou Tubusuctu) reçut vers 25 avant J.-C. une déduction de vétérans d'une Septième légion. La ville montre des vestiges importants, et une épigraphie copieuse. Elle a servi de point d'appui au IIIe siècle contre les Quinquegentanei  et de base de départ au IVe siècle pour le général Théodose lors de la répression de la révolte de Firmus. Au XIVe siècle, les abd-el-wadides installèrent à quelques kilomètres rau nord une forteresse destinée à bloquer la Bougie (Vgayet, Bejaia) hafside

Différentes missions d’inspection menées entre 2009 et 2013 dans le nord ouest de la Tunisie ont donné lieu à la découverte de nouvelles bornes milliaires et à la redécouverte de bornes milliaires anciennes signalées entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle. Si l’étude des nouveaux documents a permis d’enrichir le déjà important corpus de l’épigraphie routière d’Afrique proconsulaire, les réexamens des anciens documents ont permis, quant à eux, de présenter des descriptions paléographiques, de livrer des connaissances nouvelles quant au support et au champ épigraphique, de constituer un fond photographique et de donner parfois certaines modifications ou compléments à certaines des lectures proposées par les premiers explorateurs. L’ensemble de ces bornes a permis aussi de s’arrêter sur leur très mauvais état de conservation.

Le port d’Hippone est sans aucun doute attesté par les sources écrites. Il est mentionné dans de nombreux textes célèbres  tels que la Guerre d’Afrique ou l’Histoire romaine de Tite Live, mais aucun auteur n’en donne une description ni même une localisation précise. Une mosaïque connue sous le nom de « vue générale d’Hippone », aujourd’hui exposée au musée d’Annaba (Algérie), pourrait remédier à cette carence. Certains canons iconographiques permettent d’affirmer que nous sommes en présence d’une représentation portuaire complexe où se mêlent l’image « photographique » d’une ville et l’image symbolique que le mosaïste et l’observateur devaient s’en faire. Des détails iconographiques, inexploités jusqu’ici, se recoupent avec ce que l’on sait de la géographie physique et de l’urbanisme d’Hippone.

Bulla Regia :
Fondée à une date non encore précisée mais probablement antérieure au Ve siècle av. J.-C, Bulla semble avoir connu un essor rapide. Après 46 av. J.-C., la ville a commencé à se romaniser peu à peu. La religion gréco-romaine, les nouveaux noms romains portés par ses habitants et l’usage de la langue latine commencèrent à se répandre dans la vie quotidienne. La ville a connu les différents statuts municipaux en même temps qu’elle se dotait d’une parure monumentale. Y sont connus : un forum, des basiliques civiles, des thermes publics (thermes memmiens, grands thermes sud, thermes du nord-ouest du théâtre…), une bibliothèque, un marché, un théâtre, un amphithéâtre, un capitole (dédié à Jupiter, Junon et Minerve), des temples d’Apollon, d’Isis, de Saturne…
Bulla Regia doit sa célébrité à ses prestigieuses demeures munies d’étages souterrains, véritables joyaux de l’architecture domestique de la Tunisie antique. Elles portent les noms de Vénus, de la chasse, de la nouvelle chasse, de la pêche, des mosaïques, du trésor… rappelant la principale découverte souvent le sujet de pavement des mosaïques.
Les opérations militaires des périodes vandales et byzantines ne semblent pas avoir d’impact réel sur la vie en ville. Pendant cette période, furent construits des églises et un fortin. Les fouilles récentes ont mis au jour une nouvelles église périphérique et un vaste cimetière chrétien.
L’abandon progressif de la ville ne s’accomplit, probablement, que vers la fin du XIIe siècle. La ville a périclité certes, mais le processus était lent et le déclin n’a guère pris une forme brutale.

Cette étude concerne deux dédicaces inédites consacrées au dieu Mars Auguste en Afrique proconsulaire (Tunisie). La première datant du règne de Trajan ou d'Hadrien a été découverte à Mustis. Elle fait connaitre le nom complet d'un flamen perpetuus et s'ajoute au déjà riche panthéon de la ville. La seconde datant du règne de Septime Sévère a été découverte à Fej Hsine dans l'arrière-pays de Simitthus. Son apport est considérable quant à la titulature impériale, les martelages, les curies municipales et leurs activités évergétiques. L'attestation de la divinité guerrière Mars Auguste dans cette colonie julienne était liée à une assez forte présence militaire dont la mission était d'assurer la police dans les fameuses carrières de marbre numidique.
Two unpublished dedications to the god Mars Augustus in Africa Proconsularis (Tunisia) are here examined. The first one was from the reign of Trajan or Hadrian which was discovered in Mustis. It shows the full name of a flamen perpetuus and is added to the already rich pantheon of the city. The second one a dedication from the reign of Septimius Severus was discovered in Fej Hsine in the hinterland of Simitthus. It concerns the imperial titulature, the hammerings, the municipal curies and their evergetism activities. The attestation of the god of war Mars Augustus in this Julian colony was linked to a rather strong military presence whose mission was to ensure the police in the famous marble quarries.

Alors que le fait religieux est relativement bien attesté dans le périmètre urbain de Volubilis, l’arrière-pays, connu essentiellement par les prospections du sol, souffre d’un manque de témoignages qui pourraient renseigner sur les croyances et les pratiques cultuelles propres à cet hinterland des confins sud de l’empire romain. Contrairement à l’espace rural à proprement parlé, les camps militaires, qui assurent à la fois la protection du pôle urbain et de l’arrière- pays, ont livré quant à eux des inscriptions qui révèlent des cultes rendus essentiellement à des divinités topiques, mais également du matériel archéologique qui montre que le religieux faisait partie du quotidien des habitants de ces espaces. Notre intervention se fixe donc pour objectif de montrer que les camps militaires d’Aïn Schkour, de Tocolosida et de Sidi Moussa Bou Fri peuvent être assimilés à des pastilles d’occupation humaine situées à la lisière de Volubilis, soit un territoire marqué par des pratiques cultuelles et des croyances à la fois communes et singulières entre trois types d’espaces complémentaires (Volubilis intra-muros, la campagne, les camps militaires).
Religion is relatively well documented in the urban con nes of the city of Volubilis. By contrast, the hinterland of this southern con nes of the Roman Empire su ers  om a lacunae of testimonies about religious briefs and practices. Unlike the rural space, military camps that guarantee the protection of both the urban and hinterland areas, contain inscriptions that reveal worship rendered especially to topical divinities. They also contain archeological material that shows that religion was part of the everyday life of the inhabitants of these areas. The aim of this article is to show that the military camps of Aïn Schkour, Tocolosida, and Sidi Moussa Bou Fri can be considered as a territory of human occupation on the limit of Volubilis.  This territory is marked by worship practices and beliefs that are both common and singular in these three complementary areas (intra-muros Volubilis, the campaign, the military camps).

La publication d’un nouvelle inscription latine découverte dans les environs de Vina (Cap Bon,
Tunisie) nous a permis de renouveler nos connaissances sur la stemma d’une famille sénatoriale
connue aussi bien dans cette ville qu’à Bulla Regia, au nord-ouest de la Tunisie. L’étude onomastique des différents membres de cette famille nous a aussi amené à proposer des nouvelles
lectures de l’inscription de Bulla Regia et de mieux cerner les mécanismes qui orientaient le
choix des noms dans l’univers des notables sous le Haut-Empire romain.

A t the 1878 Berlin Conference, England and Germany agreed to allow France to seize Tunisia. From 1881-the official date of the French protectorate in Tunisia-archaeology ensued. The conqueror, who already had fifty years of experience in occupied Algeria, did not hesitate to exploit pre-Islamic sites, particularly Roman and Christian. This article will present observations on French archaeological literature of the nineteenth and early twentieth century, and on how the campaigns were carried out. Since documentation for this period is difficult to examine, only a few selected cases will be investigated. It is useful to begin with a history of archaeological travel to the Regency of Tunis, which contributed in direct and indirect ways to the establishment of the protectorate.

Une inscription latine inédite découverte en Tunisie, fait connaitre le nom complet d’un proconsul d’Afrique proconsulaire peu étudié qui est Flavius Polybius (fin IVe siècle). Il s’agit bien évidemment du même personnage cité dans deux autres documents (l’inscription de Henchir Ben Hassen et le passage de saint Ambroise). La dédicace témoigne de sa surveillance de travaux urbains. On note aussi la présence conjointe de la formule splendor et de la formule Gratia pour qualifier un monument public, qui sans être absolument inédite, est rarissime.

Between Madauros, Cirta and Castellum Tidditanorum, all important centres of ancient Numidia, we investigate little-known aspects of the cults of Mercury and Vesta, which allow us to establish the precedents of this unusual pair of deities and their relations with the Olympian gods Hermes and Hestia, integrated expres- sions of movement and staticity; but without neglecting the truly significant Punic inheritances in this area. For Hermes, the relations with Baal Addir and with various epiclesis and functions of Mercury such as Mercurius Sobrius and the one connected to the waters are emphasised; for Vesta, the very close links with the imperial cult are underlined by the epithet Augusta. In particular the inscription ILAlg. I 4007, from Madauros, testifies religious stratifications and highlights the complexity of Greek and Roman interpretatio in a lively and cultured world rich in traditions

Résumé :
Dans cet article, je dresse la liste de tous les praefecti fabrum issus des provinces africaines. En outre, j’analyse les divers types de carrières, ainsi que leurs activités publiques (évergétisme, patronage, etc.), en cherchant également à établir leur extraction sociale.
Mots-clés : préfecture des ouvriers, ordre équestre, notabilités locales, évergétisme, promotion sociale.
Abstract:
In this paper, I draw up the list of all the praefecti fabrum known from the African provinces. In addition to this, I analyze their different kind of careers as well as their public activities (evergetism, patronage, etc.) so as to also determine their social background.
Keywords: praefectura fabrum, equestrian order, local figures, evergetism, social advancement.

As a tribute to Dr. Miquel Crusafont, an indispensable figure in peninsular
numismatic studies, with particular emphasis on the works that focused on the monetary productions of medieval Spain, we intend to correct and update the content of two texts that we dedicated in part to some monetary issues of the municipium Iulia Tingi and the colonia Iulia Campestris Babba (Faria, 2016; 2018), two mints closely linked to the geographic space that deserved most of the honoree’s attention.

Il problema dell'approvviginamento idrico in Africa è una questione importantissima per l'epoca romana imperiale. Il territorio ha conservato oltre 400 acquedotti, tra cui quello più lungo conosciuto.
Il catalogo permette di riflette sulla questione antica e su quella moderna, fornendo un ventaglio di soluzioni tecniche unico nel panorama antico.