Chapitre 4 de la thèse de doctorat de Bruno Restif, soutenue en décembre 2004 à l'Université Rennes 2 Haute-Bretagne sous la direction d'Alain Croix : La Paroisse, cadre d'application de la Réforme catholique en Haute-Bretagne (diocèses... more
Chapitre 4 de la thèse de doctorat de Bruno Restif, soutenue en décembre 2004 à l'Université Rennes 2 Haute-Bretagne sous la direction d'Alain Croix : La Paroisse, cadre d'application de la Réforme catholique en Haute-Bretagne (diocèses de Rennes, Dol et Saint-Malo). Histoire d'un processus de transformation religieuse et culturelle (XVIe et XVIIe siècles). Titre du chapitre 4 : Mettre en oeuvre la Réforme catholique dans les paroisses.
Bruno Restif, « Les retables de Haute-Bretagne », Annales de la Société d’Histoire et d’Archéologie de l’arrondissement de Saint-Malo, 2007, p. 85-103.
La famille bretonne de l’évêché d’Aleth et de St-Malo des Picot du Clos-Rivière, de Prémesnil, de Lormas. _ Dont Michel PICOT de Prémesnil. Né en 1683 - †en 1740, à l'âge de 57 ans, fils d’Etienne PICOT Seigneur de Prémesnil... more
La famille bretonne de l’évêché d’Aleth et de St-Malo des Picot du Clos-Rivière, de Prémesnil, de Lormas. _ Dont Michel PICOT de Prémesnil. Né en 1683 - †en 1740, à l'âge de 57 ans, fils d’Etienne PICOT Seigneur de Prémesnil (1630-†1709). Lieutenant aide de la grande fauconnerie de France et de Perrine LEFER †1720. Marié avec Jeanne Elisabeth NOUEL, née en 1696, †?, fille de Jean NOUEL sieur des Antons 1666-†1745 & Marie Françoise LOCQUET (1667-†1747) Issu d’une famille connue à Saint-Malo depuis le XVe siècle, enrichie au XVIIe siècle dans le grand négoce, ce personnage appartient au patriciat malouin le plus établi par ses origines et ses alliances familiales. En 1760, âgé de quarante-cinq ans et à la tête d’une fortune considérable, il s’installe définitivement à Saint-Servan où on le trouve alors enregistré sur les registres de capitation de la paroisse.
Le 19 mars 1906, trois officiers du 47e régiment d’infanterie sont jugés par le conseil de guerre de la 10e région militaire de Rennes suite à l’inventaire des biens de l’église de Saint-Servan. Bien que moins connu que celui d’Alfred... more
Le 19 mars 1906, trois officiers du 47e régiment d’infanterie sont jugés par le conseil de guerre de la 10e région militaire de Rennes suite à l’inventaire des biens de l’église de Saint-Servan. Bien que moins connu que celui d’Alfred Dreyfus, ce procès met en lumière toutes les zones d’ombres d’une justice militaire qui, au final, se révèle éminemment politique. Se déroulant dans les lieux mêmes où est jugé Dreyfus, ce « deuxième procès de Rennes » rappelle la place prépondérante de l’Armée au cours du long divorce entre l’Eglise et l’Etat. Par ailleurs, se déroulant moins de dix ans avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, cette affaire amène à s’interroger sur les contours du XXe siècle naissant.
Dans la matinée du 15 juin 1917, les hommes du 47e RI de Saint-Malo quittent en « automobile » la Champagne pour Verdun1. La mission assignée à cette unité est de participer à des « travaux d’organisation en vue d’une attaque » et de... more
Dans la matinée du 15 juin 1917, les hommes du 47e RI de Saint-Malo quittent en « automobile » la Champagne pour Verdun1. La mission assignée à cette unité est de participer à des « travaux d’organisation en vue d’une attaque » et de monter en ligne, le 14 juillet 1917, dans le secteur de la côte du Poivre. De tels ordres ne manquent pas d’interpeller. En effet, quelques semaines seulement après les dramatiques offensives du Chemin des Dames, des monts de Champagne et de la Crête de Vimy, quelques jours avant le débarquement, le 26 juin 1917, des premiers soldats américains à Saint-Nazaire, le 47e RI est envoyé à Verdun, sous-préfecture de la Meuse ayant donné son nom à l’une des deux batailles, avec la Somme, emblématiques de 1916. Ne dit-on d’ailleurs pas « qui n’a pas fait Verdun n’a pas fait la guerre » ? Est-ce donc à dire que le 47e RI découvre là la « vraie » guerre ?
Le 21 février 1916 est assurément une date essentielle en ce que le déclenchement de l’offensive allemande sur Verdun signe le basculement vers une guerre encore plus industrielle, comme une sorte d’hyperbataille. Pourtant, l’exemple du... more
Le 21 février 1916 est assurément une date essentielle en ce que le déclenchement de l’offensive allemande sur Verdun signe le basculement vers une guerre encore plus industrielle, comme une sorte d’hyperbataille. Pourtant, l’exemple du 47e régiment d’infanterie qui se trouve à cette époque en Argonne, à quelques dizaines de kilomètres de la Meuse, invite à nuancer l’ampleur de cette rupture et à interroger la possibilité d’un « très long 1915 ».
La démarche monographique en ce qu’elle se place au plus près des archives compte assurément parmi les moyens permettant de renouveler les connaissances, tout particulièrement en histoire militaire. C’est ainsi que l’exemple du 47e... more
La démarche monographique en ce qu’elle se place au plus près des archives compte assurément parmi les moyens permettant de renouveler les connaissances, tout particulièrement en histoire militaire. C’est ainsi que l’exemple du 47e régiment d’infanterie de Saint-Malo lors de l’offensive du 25 septembre 1915 révèle les importantes faiblesses dont souffre alors l’Armée française, tant sur le plan humain que tactique.
Il semble de bon ton de critiquer vertement les résultats de la Grande collecte initiée à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale. Certes, l’opération n’est sans doute pas parfaite. Pour autant, Erwan Le Gall a souhaité... more
Il semble de bon ton de critiquer vertement les résultats de la Grande collecte initiée à l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale. Certes, l’opération n’est sans doute pas parfaite. Pour autant, Erwan Le Gall a souhaité montrer en quoi elle permet d’accéder à des archives contribuant indéniablement, pour qui veut bien se donner la peine de les exploiter, au renouvellement des connaissances sur ce conflit.
Cet article fait le pari d’étudier les différents usages du terme « peuple » dans les trois principaux manifestes du mouvement Pour une littérature-monde. Le texte prend le parti d’une lecture « holiste » des emplois lexicaux et... more
Cet article fait le pari d’étudier les différents usages du terme « peuple » dans les trois principaux manifestes du mouvement Pour une littérature-monde. Le texte prend le parti d’une lecture « holiste » des emplois lexicaux et sémantiques de ce mot ; il propose aussi une analyse des postures d’auteur qui se revendiquent d’un contexte résolument postcolonial et mondialisé. Les trois sens identifiés de cette notion sont construits à partir d’une opposition, entre le peuple-nation et le peuple-monde, qui se situe dans la logique du discours antithétique propre au genre littéraire considéré. Les sens ethnologique et biblique sont alors antinomiques aux dimensions cosmopolite ou multiculturelle qui ne manquent pas d’évoquer un peuple de fiction. Les postures révèlent un désir chez les auteurs de faire référence à l’histoire et à la géographie de leurs espaces d’origine afin de témoigner de la diversité des peuples francophones ; elles montrent en outre que, traçant le sillon d’une mondialité transhistorique et transculturelle à contre-courant des stigmatisations identitaires entretenues par les instances politiques et culturelles de la Francophonie, la circulation des imaginaires ainsi que la connexion entre les auteurs du Nord et de Sud sont les meilleures illustrations de cette pluralité.
Les mots ont un sens. Certes. Mais celui-ci n’est nullement immuable, comme gravé dans le marbre de nos certitudes. Au contraire, et à l’instar de toute notion d’ordre culturel d’ailleurs, le sens des mots est relatif et, par conséquent,... more
Les mots ont un sens. Certes. Mais celui-ci n’est nullement immuable, comme gravé dans le marbre de nos certitudes. Au contraire, et à l’instar de toute notion d’ordre culturel d’ailleurs, le sens des mots est relatif et, par conséquent, change avec le temps. Et parfois très rapidement, en l’espace seulement de quelques heures, comme c’est le cas pour le mot antimilitarisme lors de l’été 1914.