Christophe Brouard

Questo volume è dedicato alla nascita, all'affermazione e alla fortuna del paesaggio a Venezia e nel Veneto tra il XV e il XVII secolo. Su tali temi si è tenuto un convegno internazionale nel quadro delle giornate di studio annuali della Renaissance Society of America (Landscape as genre in the Serenissima from XV to XVIIth century: Iconography, Context and Taste, Venezia, Fondazione Giorgio Cini, Cenacolo Palladiano, 10 aprile 2010). Gli atti che ne risultano raggruppano otto saggi, frutto di nuove ricerche che ruotano soprattutto intorno allo sviluppo del genere paesaggistico nel Rinascimento, alla sua ricezione artistica e critica, ma anche alla sua posterità, al di là dei territori della Serenissima.
Le opere studiate sono, tra gli altri, di mano di Giovanni Bellini, Giorgione e Tiziano. Natura e ideale sono le componenti essenziali di un vasto panorama di dipinti, disegni e incisioni. Così, le evocazioni arcadiche si associano a volte a quelle del sonno e dei sogni. I motivi iconografici ispirati alla natura sono analizzati per le loro implicazioni simboliche, le suggestioni letterarie o alla luce del contesto sociale e intellettuale. Un'attenzione particolare è data inoltre al “Concert champêtre” di Tiziano, opera emblematica del genere, alle interazioni tra la produzione lagunare e fiamminga nel Cinquecento e al fascino straordinario che la poesia del paesaggio veneto ha esercitato nei secoli successivi.

Le musée de Soissons possède un ensemble exceptionnel de 136 aquarelles et dessins à la mine de plomb de Jean-Pierre-Léopold Baraquin (Hautefontaine, 1813 - Pierrefonds, 1892). Ces aquarelles dépeignent sous différents angles la campagne et les richesses naturelles ou architecturales du Soissonnais et de ses environs. Toutes font l’objet d’une campagne d’étude et de restauration systématique depuis 2016. Cette année a ainsi vu un corpus de 31 oeuvres restaurées
et nouvellement étudiées. Associées à un ensemble de 45 dessins, estampes et photographies provenant également des fonds du musée, elles illustrent les développements du paysage de plein air dans la région, du XVIIe siècle au XIXe siècle. Ces oeuvres sont présentées au Printemps 2018 afin d’évoquer – au travers de la locution « Et in Arcadia ego », ici reformulée et détournée –l’aménité de la campagne sud picarde.

Inscrite dans le prolongement du grand projet régional Heures italiennes qui marqua l’année 2017 dans les Hauts-de-France, l’exposition Inventions italiennes est construite sur le thème des arts graphiques italiens, de la fin du Moyen Âge au néoclassicisme. Elle met en lumière la richesse d’un fonds peu connu d’une part, celui du Musée de Picardie, avec des feuilles et des estampes des plus grands noms de la péninsule (Tiepolo, Pannini, Piranèse, entre autres), et la qualité d’une des plus belles collections patrimoniales de France de l’autre, celle de la Bibliothèque Louis-Aragon, forte de livres enluminés et d’ouvrages imprimés rehaussés de gravures. Associés pour la toute première fois, le musée et la bibliothèque patrimoniale d’Amiens révèlent pour l’occasion nombre de trésors inédits.

La peinture comique, spontanément rapprochée des gueuseries paysannes d’un Bruegel l’Ancien ou d’un Jan Steen, trouve une expression originale dans l’Italie de la Renaissance.
La présence d’une Scène bachique attribuée au peintre vénitien Niccolò Frangipane dans les collections du musée Saint-Léger, à Soissons, et sa restauration, constituent le point de départ de cette étude du burlesco, envisagée plus spécifiquement sous l’angle du repas.
De la confrontation à d’autres tableaux attribués à Frangipane, à son entourage ou aux maîtres du genre, Vincenzo Campi et Bartolomeo Passerotti, à la réappropriation de cet univers pictural par le cinéma italien : une invitation à la « Grande Bouffe », telle que Marco Ferreri l’avait imaginée dans son long métrage d’anthologie.

Cette exploration des collections de peinture italienne des musées et
églises de Picardie a été placée, à dessein, sous le patronage d’Henry
James (1843-1916), arpenteur impénitent de la Péninsule dont il a
décrit les cités et leurs alentours et commenté les monuments et les
artistes avec autant de fascination que de pertinence1.
En présentant dans quatre villes – Amiens, Chantilly, Beauvais et
Compiègne – les grands foyers de création artistique, de Turin à
Naples, du xive au xviiie siècle, cette exposition constitue à sa manière
une double invitation à l’itinérance dans le temps et dans l’espace.
Des manifestations régionales complémentaires fourniront également
au visiteur de nouveaux prétextes à la flânerie pour découvrir
d’autres présences de l’art italien en Picardie, comme la demeure
de Nélie Jacquemart-André à Chaalis, les collections de la comtesse
d’Héricourt à La Fère, les musées de Senlis et de Soissons ou les
cabinets de dessins et estampes des musées d’Abbeville, Chantilly,
Compiègne (Vivenel), Laon ou encore de la bibliothèque Louis Aragon
d’Amiens.

Grand collectionneur, Antoine Vivenel (1799-1862) accorda une attention toute particulière aux arts italiens. Les dessins qu’il a rassemblés forment un ensemble conséquent qui permet d’évoquer l’évolution de cet art dans plusieurs foyers importants de la péninsule italienne : Florence, Gênes et la Lombardie notamment. L’événement « Heures italiennes », qui célébre en 2017 l’ampleur et la qualité des oeuvres italiennes conservées dans les musées et églises de Picardie, est une belle occasion donnée au musée Antoine Vivenel d’apporter sa contribution en sortant de ses réserves des gravures et dessins peu publiés, sinon inédits, acquis par cet homme de goût.

La distinction du genre du paysage dans le panorama artistique venitien des quatre premieres decennies du XVIe siecle est liee a plusieurs facteurs conjoncturels et artistiques. Cette distinction s'est faite en plusieurs etapes chronologiques. Dans un premier temps, les nombreux recueils de poesies pastorales publies entre la fin du XV et la moitie du XVIe siecle ont contribue a l'eveil d'une sensibilite nouvelle a l'egard d'une nature idealisee. La prose bucolique, qui repose essentiellement sur des topoi, a ete�� tres tot assimilee par les peintres venitiens : le concept du locus amoenus s'est ainsi materialise a travers des scenes de concerts champetres, de conversations saintes ou de poesie mythologiques. Ces topoi offraient une variete contenue de motifs que les peintres purent decliner d'abord en quelques idiomes reperables (berger arcadien, nymphe endormie, satyre). Mais, parce qu'elle incarnait un 'ailleurs', complementaire de leur cadre de vie, cette nouvelle Arcadie fusionna ensuite, par le biais de quelques motifs empruntes a la realite des peintres (les 'casoni', les moulins, les fermes), avec le paysage qu'ils avaient eux memes defini. Outre ce phenomene, notre etude aborde la reception de ces nombreuses scenes champetres, historiees ou non, chez les connaisseurs et les collectionneurs venitiens. C'est a Venise qu'une terminologie specifique se met en place et que le mot de 'paese' (paysage) apparait pour la premiere fois (en 1521 environ) pour designer plusieurs oeuvres conservees dans les collections privees

La distinction du genre du paysage dans le panorama artistique venitien des quatre premieres decennies du XVIe siecle est liee a plusieurs facteurs conjoncturels et artistiques. Cette distinction s'est faite en plusieurs etapes chronologiques. Dans un premier temps, les nombreux recueils de poesies pastorales publies entre la fin du XV et la moitie du XVIe siecle ont contribue a l'eveil d'une sensibilite nouvelle a l'egard d'une nature idealisee. La prose bucolique, qui repose essentiellement sur des topoi, a ete�� tres tot assimilee par les peintres venitiens : le concept du locus amoenus s'est ainsi materialise a travers des scenes de concerts champetres, de conversations saintes ou de poesie mythologiques. Ces topoi offraient une variete contenue de motifs que les peintres purent decliner d'abord en quelques idiomes reperables (berger arcadien, nymphe endormie, satyre). Mais, parce qu'elle incarnait un 'ailleurs', complementaire de leur cadre de vie, cette nouvelle Arcadie fusionna ensuite, par le biais de quelques motifs empruntes a la realite des peintres (les 'casoni', les moulins, les fermes), avec le paysage qu'ils avaient eux memes defini. Outre ce phenomene, notre etude aborde la reception de ces nombreuses scenes champetres, historiees ou non, chez les connaisseurs et les collectionneurs venitiens. C'est a Venise qu'une terminologie specifique se met en place et que le mot de 'paese' (paysage) apparait pour la premiere fois (en 1521 environ) pour designer plusieurs oeuvres conservees dans les collections privees

La succession d’événements qui en 2014 célèbrent le génie de Véronèse (1528-1588) est notable : après Londres, c’est au tour de sa ville natale d’accueillir une exposition consacrée aussi bien à son œuvre peint qu’à sa production graphique. C’est une occasion rare d’admirer une centaine d’œuvres du maître et de ses collaborateurs ou suiveurs – des nombreuses études préparatoires dessinées au grand Repas chez Levi, tout juste restauré après quatorze mois de chantier.