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Olivier Givre
  • Université Lumière-Lyon2
    FASSP
    Campus porte des Alpes
    5 av. Pierre Mendès-France
    69500 Bron cedex
    FRANCE
  • 0033 478 773 158
Chercher, c’est toujours partir. Partir, se mettre en route... Ce numéro est le résultat de 3 années de rencontres et de pérégrinations. Anthropologues, sociologues, océanographes, architectes, réalisatrices et réalisateurs radio y ont... more
Chercher, c’est toujours partir. Partir, se mettre en route...

Ce numéro est le résultat de 3 années de rencontres et de pérégrinations. Anthropologues, sociologues, océanographes, architectes, réalisatrices et réalisateurs radio y ont la part belle...

https://legraindeschoses.org/fr/les-num%C3%A9ros/n%C2%B06-cherche-toujours.html
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Cet article porte sur la mémoire sonore du communisme en Bulgarie, au travers de l’exemple du dispositif de diffusion radiophonique radiotočka (littéralement « point radio »). Largement diffusé après-guerre sous l’influence de l’Union... more
Cet article porte sur la mémoire sonore du communisme en Bulgarie, au travers de l’exemple du dispositif de diffusion radiophonique radiotočka (littéralement « point radio »). Largement diffusé après-guerre sous l’influence de l’Union soviétique, ce dispositif de radios monocanal câblées disparaît progressivement dans les années 2000. Il illustre les rapports entre idéologie et paysage sonore, ainsi que la texture sonore du quotidien à l’époque communiste, telle que matérialisée par différentes traces sonores et remémorée dans divers témoignages. L’article ouvre d’une part une réflexion sur le champ des études sonores et des approches sensorielles, encore peu exploré dans les études balkaniques. Il présente d’autre part une démarche innovante de création ethnoartistique, sous la forme d’un documentaire sonore mêlant ethnographie et narration. Cette expérience de recherche-création mobilise des modalités alternatives de pratique et d’écriture scientifiques, et ouvre de nouvelles perspectives de diffusion et de valorisation de la recherche.
The research-creation project Station: Vavilov questions the crossed memories and circulations of plants and humans, related to core contemporary stakes in the anthropocene era: the globalization of genetic resources, the adaptation of... more
The research-creation project Station: Vavilov questions the crossed memories and circulations of plants and humans, related to core contemporary stakes in the anthropocene era: the globalization of genetic resources, the adaptation of cultivated varieties to climatic upheavals, the geopolitical dimensions of food and environmental issues. By narrating the conception and implementation of this project, this article exposes the alternative paths opened by the encounter between anthropology and different art practices. It describes the shapes and stakes of this encounter, in terms of ethnographic practice, ethnoartistic writing as well as restitution and performance. While central in the making of the scientific and artistic discourse, the topic of the project is also a pretext for the exploration and production of new and hybrid forms of knowledge and expression, fed by the plural universes of the project’s protagonists.
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Cette contribution aborde les mutations de la région de Strandzha , partagée entre la Bulgarie et la Turquie depuis 1913, par le prisme de multiples dynamiques patrimoniales ayant en commun d’accorder une valeur culturelle à la dimension... more
Cette contribution aborde les mutations de la région de Strandzha , partagée entre la Bulgarie et la Turquie depuis 1913, par le prisme de multiples dynamiques patrimoniales ayant en commun d’accorder une valeur culturelle à la dimension frontalière de ce territoire. M’attachant principalement au versant bulgare, il s’agira de donner plusieurs éclairages sur la construction d’un « sens patrimonial » de ce territoire, qui repose sur les sentiments ambivalents de la perte de son unité géographique et culturelle, mais aussi de son authenticité préservée envers et contre tout. L’image de Strandzha oscille constamment entre les deux pôles d’un territoire-refuge et de mouvement, et d’un espace d’ancrage et d’autochtonie, la frontière symbolisant ainsi une déchirure spatiale et culturelle appelant à construire et réaffirmer perpétuellement la cohérence et les « qualités » du territoire. La localisation de Strandzha aux confins sud-est du pays a notamment forgé une image d’isolat mais aussi de « conservatoire » naturel et culturel, à protéger des atteintes extérieures. Cette dimension patrimoniale entre en résonance avec le sentiment d’un déclin ininterrompu du territoire, retardé par l’interventionnisme d’Etat à l’époque socialiste, mais aggravé par les bouleversements postsocialistes et posant des interrogations aigues sur son devenir.
Le programme Anthropologie, Science et Société est un module de formation à/par la recherche partenariale, conduit de 2016 à 2022 au sein du département d’anthropologie de l’université Lumière Lyon 2. Également basé sur une approche des... more
Le programme Anthropologie, Science et Société est un module de formation à/par la recherche partenariale, conduit de 2016 à 2022 au sein du département d’anthropologie de l’université Lumière Lyon 2. Également basé sur une approche des rapports entre science et art, recherche et création, il a permis la rencontre d’étudiant.es en anthropologie et d’étudiant.es dessinateurs de l’École Émile Cohl (Lyon), spécialisée dans les arts visuels et le dessin. Chaque année, cette rencontre produit ainsi, outre des résultats de recherche, des expérimentations graphiques et visuelles qui interrogent la manière de restituer la pratique de l’anthropologie par le dessin sous toutes ses formes, mais aussi la manière de conduire l’enquête avec le dessin. Cet article explore les modalités de ces collaborations entre étudiant.es en anthropologie et en arts visuels, ainsi que les potentialités des approches dessinées dans la recherche comme dans l’enseignement. Il s’inscrit plus largement dans une réflexion sur les enjeux du renouvellement des pratiques de formation en anthropologie par l’enseignement hors-les-murs de l’université, la recherche collaborative et la recherche-création.
Le projet de recherche-création Station : Vavilov interroge les mémoires et les circulations croisées des végétaux et des humains, en lien avec des enjeux contemporains cruciaux à l’heure de l’anthropocène : globalisation des ressources... more
Le projet de recherche-création Station : Vavilov interroge les mémoires et les circulations croisées des végétaux et des humains, en lien avec des enjeux contemporains cruciaux à l’heure de l’anthropocène : globalisation des ressources génétiques, adaptation des variétés cultivées aux bouleversements climatiques, dimensions géopolitiques des questions alimentaires et environnementales. En retraçant la conception et la mise en œuvre de ce projet, cet article interroge les voies de traverse que permet d’explorer la rencontre entre l’anthropologie et différentes disciplines artistiques. J’y développe les formes et les enjeux de cette rencontre, en termes de pratique ethnographique, d’écriture ethnoartistique autant que de restitution et de performance. Tout en étant centrale dans l’élaboration du propos scientifique et artistique, la thématique abordée est aussi un prétexte à explorer et produire des formes de connaissance et d’expression inédites et hybrides, nourries par les univers de référence pluriels des protagonistes du projet.
This paper aims at exploring the potentialities of sensory ethnography and anthropology in the field of the Balkan studies, through the case of the kurban, a ritual practice endowed with a rich sensory environment. At once perceived from... more
This paper aims at exploring the potentialities of sensory ethnography and anthropology in the field of the Balkan studies, through the case of the kurban, a ritual practice endowed with a rich sensory environment. At once perceived from emic and etic perspectives, the sensoryscape of the kurban is addressed at the crossroad of ethnographic memory, ritual performance and social change, through a set of examples mainly drawn from Bulgarian fieldwork experiences. Taking the sensory dimensions as revelatory of the contemporary dynamics of the ritual, I argue that social transformations imply or correlate sensory transformations. The inextricable link between social and cultural categories, and sensory and cognitive perceptions, leads me to focus on different complementary notions such as experience, ambiance, relational ecology, attention and memory. Beyond the case of the kurban, the article finally addresses some of the complex issues raised by sensory approaches in ethnography and anthropology.
The research-creation project Station: Vavilov questions the crossed memories and circulations of plants and humans, related to core contemporary stakes in the anthropocene era: the globalization of genetic resources, the adaptation of... more
The research-creation project Station: Vavilov questions the crossed memories and circulations of plants and humans, related to core contemporary stakes in the anthropocene era: the globalization of genetic resources, the adaptation of cultivated varieties to climatic upheavals, the geopolitical dimensions of food and environmental issues. By narrating the conception and implementation of this project, this article exposes the alternative paths opened by the encounter between anthropology and different art practices. It describes the shapes and stakes of this encounter, in terms of ethnographic practice, ethnoartistic writing as well as restitution and performance. While central in the making of the scientific and artistic discourse, the topic of the project is also a pretext for the exploration and production of new and hybrid forms of knowledge and expression, fed by the plural universes of the project’s protagonists.
Retours sur un terrain exploratoire à Istanbul (septembre-octobre 2014). Le séjour de recherche réalisé à Istanbul (IFEA, USR 3131) en amont, pendant et en aval de la « fête du sacrifice » (kurban bayramı, 4-7 octobre 2014) s’inscrit dans... more
Retours sur un terrain exploratoire à Istanbul (septembre-octobre 2014). Le séjour de recherche réalisé à Istanbul (IFEA, USR 3131) en amont, pendant et en aval de la « fête du sacrifice » (kurban bayramı, 4-7 octobre 2014) s’inscrit dans un projet de recherche qui concerne les recompositions du sacrifice sanglant en Europe. Partant d’une relecture de la notion de sacrifice, classiquement perçue par les anthropologues comme l’une des modalités fondamentales de la pratique et du sentiment reli..
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Ce numéro de Frontières entend explorer la multiplicité et les transformations des morts animales dans les sociétés contemporaines. En partant de diverses catégories d’animaux (de rente, de ferme, d’assistance, de compagnie, de spectacle,... more
Ce numéro de Frontières entend explorer la multiplicité et les transformations des morts animales dans les sociétés contemporaines. En partant de diverses catégories d’animaux (de rente, de ferme, d’assistance, de compagnie, de spectacle, d’expérimentation, de refuge, de zoo, sauvages, « nuisibles » ou « indésirables », etc.), il s’agira d’examiner la confrontation avec différents types et contextes de mort des animaux. Les propositions pourront ainsi aborder les diverses modalités de la mort des bêtes que sont l’abattage, la chasse, le sacrifice, l’euthanasie, l’expérimentation, l’élimination sanitaire, mais aussi les situations de guerre, prédation, pratiques rituelles ou spectaculaires diverses, etc
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This paper examines the production and the effects of a sanitary crisis, namely the Foot and Mouth Disease (FMD) epidemic that broke out in the Strandža region, at the Bulgarian-Turkish border in 2011. Limited to the afflicted region in... more
This paper examines the production and the effects of a sanitary crisis, namely the Foot and Mouth Disease (FMD) epidemic that broke out in the Strandža region, at the Bulgarian-Turkish border in 2011. Limited to the afflicted region in its concrete effects, the disease nevertheless had a real media and symbolic impact on a national and even international scale. Striking a border region deemed for its economic isolation, but also its image of “authentic” Bulgarian countryside located on the external borders of the EU since 2007, this sanitary crisis was perceived as a sign of the uncertainties and anxieties surrounding a peripheral area. I examine in particular the perception of the disease as coming from the “other side” and its ambivalent “Europeanization” through the imposition of EU sanitary standards. This sanitary crisis allows one to explore changing border issues in a region once strictly closed, where the border now appears both as open and locally out of control, in the fa...
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By exploring the construction of the “?heritage arena?” of nestinarstvo in Bulgaria, a ritual inscribed in 2009 on the UNESCO’s representative list of Intangible cultural heritage, this paper proposes to analyse the multiple tensions and... more
By exploring the construction of the “?heritage arena?” of nestinarstvo in Bulgaria, a ritual inscribed in 2009 on the UNESCO’s representative list of Intangible cultural heritage, this paper proposes to analyse the multiple tensions and negotiations accompanying a heritage process. The chosen example aims at understanding the local effects of global categories as the ICH: beyond a dualist vision (“?heritagizer-heritagized?”), it puts on light, through heritage, conflicts on ritual, institutional, cultural and scientific legitimacy, in the context of a society in deep transformations. These tensions and negotiations are first examined in terms of contested “?territories?” of the “?tradition?,” especially on the local level. Then the paper explores some of the mutations of the ritual experience, as it is thought in heritage terms. To the “?mecanist?” vision of a heritage-making implying resistances, is preferred a “?dynamist?” vision taking the “?heritagization?” itself as a process ...
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La notion de « patrimonialisation » designe certes une tendance a la production croissante de « patrimoines », par des acteurs heteroclites (institutions nationales ou internationales, acteurs locaux, societe civile) et a des echelles... more
La notion de « patrimonialisation » designe certes une tendance a la production croissante de « patrimoines », par des acteurs heteroclites (institutions nationales ou internationales, acteurs locaux, societe civile) et a des echelles locales et globales fortement intriquees. Mais le terme a egalement integre le vocabulaire des sciences sociales, au croisement de plusieurs champs de recherche et de nombreux debats theoriques et methodologiques. Normative pour les uns, heuristique pour les autres, la question de la patrimonialisation est loin de faire consensus. Les processus patrimoniaux constituent neanmoins un observatoire privilegie des rapports entre affirmation de valeurs et prescription de normes, entre situations locales et dynamiques globales. Base sur des enquetes de premiere main diverses par leur provenance geographique et leur ancrage disciplinaire, cet ouvrage explore certaines de ces patrimonialisations croisees. Des indiens Shuar d’Equateur a la ville nouvelle de Chandigarh, en passant par les balafonistes du Burkina Faso et les danseurs sur braises du nestinarstvo, les recherches presentees ici temoignent des nombreux acteurs locaux qui s’invitent a la table de la patrimonialisation, negociant avec les instances internationales, developpant des strategies variees pour beneficier d’une nouvelle ressource economique, asseoir leur pouvoir ou affirmer leur singularite, interrogeant notre regard occidentalocentre sur la notion de patrimoine. Au-dela des differences de contexte, les auteurs questionnent en particulier les rapports entre mecanismes institutionnels, pratiques sociales et logiques de developpement a l’œuvre dans la formation d’un paradigme patrimonial – plus qu’un modele – qui contribue a redefinir les dynamiques culturelles contemporaines.
Il est d’usage de considerer que les frontieres politiques ne recoupent pas les frontieres symboliques. La ou les premieres releveraient d’une demarcation spatiale et administrative arbitraire, les secondes traduiraient le caractere... more
Il est d’usage de considerer que les frontieres politiques ne recoupent pas les frontieres symboliques. La ou les premieres releveraient d’une demarcation spatiale et administrative arbitraire, les secondes traduiraient le caractere fluctuant et imprecis de limites ou categories culturelles toujours negociees. Cette distinction de principe se voit questionnee dans un monde globalise, marque par la multiplicite des echelles, des connexions et des reseaux, mais ou s’observent egalement des processus de singularisation, de fragmentation ou de hierarchisation. Rien moins qu’immuables, les frontieres politiques connaissent des recompositions multiples et apparemment contradictoires, entre effacement et renforcement, ouverture et fermeture, homogeneisation et proliferation. Le decloisonnement apparent des societes, s’il a pu alimenter l’imaginaire d’un monde sans frontieres, met aussi en lumiere la multiplicite infinie des frontieres symboliques que les acteurs et les groupes sociaux ne c...
Audrey Boucksom est docteure en histoire de l’art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et consultante indépendante dans le domaine du patrimoine culturel à Bruxelles, spécialiste notamment de l’artisanat d’art en Afrique de l’Ouest.... more
Audrey Boucksom est docteure en histoire de l’art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et consultante indépendante dans le domaine du patrimoine culturel à Bruxelles, spécialiste notamment de l’artisanat d’art en Afrique de l’Ouest. Julie Carpentier est doctorante en ethnologie au centre d’enseignement et de recherche en ethnologie amérindienne du laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (Université Paris Ouest Nanterre-La Défense) et chercheuse associée à l’Institut françai..
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Il est d’usage de considerer que les frontieres politiques ne recoupent pas les frontieres symboliques. La ou les premieres releveraient d’une demarcation spatiale et administrative arbitraire, les secondes traduiraient le caractere... more
Il est d’usage de considerer que les frontieres politiques ne recoupent pas les frontieres symboliques. La ou les premieres releveraient d’une demarcation spatiale et administrative arbitraire, les secondes traduiraient le caractere fluctuant et imprecis de limites ou categories culturelles toujours negociees. Cette distinction de principe se voit questionnee dans un monde globalise, marque par la multiplicite des echelles, des connexions et des reseaux, mais ou s’observent egalement des processus de singularisation, de fragmentation ou de hierarchisation. Rien moins qu’immuables, les frontieres politiques connaissent des recompositions multiples et apparemment contradictoires, entre effacement et renforcement, ouverture et fermeture, homogeneisation et proliferation. Le decloisonnement apparent des societes, s’il a pu alimenter l’imaginaire d’un monde sans frontieres, met aussi en lumiere la multiplicite infinie des frontieres symboliques que les acteurs et les groupes sociaux ne c...
In Balkan countries, the term “Ottoman heritage” evokes a contradictory set of perceptions, between awareness of a common cultural landscape and rejection or suspicion of remnants of the “Turkish yoke”. This chapter questions this... more
In Balkan countries, the term “Ottoman heritage” evokes a contradictory set of perceptions, between awareness of a common cultural landscape and rejection or suspicion of remnants of the “Turkish yoke”. This chapter questions this ambivalence by focusing on Mustapha Kemal Ataturk’s places of memory in Thessaloniki, Greece, and Bitola, Republic of Macedonia. Part of wider spaces and territories, scales and stakes, Ataturk’s places of memory in the Balkans question ways of coping with a past—and heritages—at once shared and contested, at the crossroads of post-Ottoman cultural policies, urban renewal and regional development.
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Introduction La place désormais prédominante d’institutions internationales telles que l’Unesco dans les processus de patrimonialisation – qu’il s’agisse des patrimoines culturels ou naturels, ou encore du désormais fameux patrimoine... more
Introduction La place désormais prédominante d’institutions internationales telles que l’Unesco dans les processus de patrimonialisation – qu’il s’agisse des patrimoines culturels ou naturels, ou encore du désormais fameux patrimoine culturel immatériel – est largement commentée par de nombreux observateurs (Blake, 2009 ; Smith & Akagawa, 2009 ; Labadi & Long, 2010 ; Bortolotto, 2011 ; 2013 ; Labadi, 2012 ; Berliner & Bortolotto, 2013 ; Meskell & Brumann, 2015). Il convient certes de souligne..
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"Les regimes de visibilite et d’invisibilisation, du cacher et du montrer, sont particulierement significatifs en matiere de mort animale. S’il est frequent de considerer l’abattage comme une ellipse entre l’animal et la viande, des... more
"Les regimes de visibilite et d’invisibilisation, du cacher et du montrer, sont particulierement significatifs en matiere de mort animale. S’il est frequent de considerer l’abattage comme une ellipse entre l’animal et la viande, des pratiques comme le sacrifice ou la chasse se presentent a l’inverse comme necessitant de rendre la mise a mort visible et attestable. Au statut de morts « bonnes a voir » ou « a cacher » s’ajoute aujourd’hui la question du traitement mediatique de la mort des animaux, dont les images possedent un impact puissant, a l’instar des videos des mouvements animalistes et des reportages televises. L’experience de la mort animale affecte aussi la chercheuse ou le chercheur, amene lui-meme a interroger son propre rapport au fait de voir et montrer la mort animale. Au croisement de reflexions issues de nos pratiques scientifiques et d’exemples tires d’une production audiovisuelle, litteraire et artistique foisonnante sur ce theme, nous nous interrogeons sur les differents regimes d’image des morts animales, sur les rapports entre le visible et l’invisible, le montrable et le cache." (source editeur)
Le kourban est une pratique rituelle repandue dans les Balkans, qui designe le sacrifice d'une offrande animale, mais aussi le repas sacrificiel, l'offrande elle-meme, et enfin la fete qui entoure le rituel. Le kourban participe... more
Le kourban est une pratique rituelle repandue dans les Balkans, qui designe le sacrifice d'une offrande animale, mais aussi le repas sacrificiel, l'offrande elle-meme, et enfin la fete qui entoure le rituel. Le kourban participe de multiples episodes rituels, tant dans les pratiques musulmanes que chretiennes orthodoxes. Tradition sacrificielle et commensale entre les confessions, le kourban serait-il une illustration rituelle de cette categorie culturelle problematique, les "Balkans" ? C'est la question liminaire de ce travail, base sur l'observation, la description et l'analyse de differents kourbani, en Bulgarie et dans le nord de la Grece, dans des contextes religieux varies. Notre demarche articule deux voies d'approche du kourban : comme un rituel dans le contexte de societes balkaniques ; comme une pratique sacrificielle, qui conduit a reconsiderer la notion de sacrifice. Dans une premiere partie, composee de quatre chapitres, le rituel est apprehende dans son contexte social et culturel. Un premier chapitre est consacre au terrain et ses conditions, la negociation sur le terrain des cadres du travail ethnographique, puis la construction d'un objet et d'une problematique. Le kourban est envisage comme un espace-temps rituel, dans lequel des relations s'etablissent entre acteurs sociaux, objets d'offrande et destinataires surnaturels. Il s’agit aussi d'un objet culturel porteur de categorisations : la dimension comparative apparait alors necessaire a sa comprehension. Elle se deploie dans deux directions : entre pratiques chretienne et musulmane, entre contextes bulgare et grec. Un second chapitre s'attache a l'analyse de differentes manieres de renvoyer le kourban a un monde culturel singulier, au travers des descriptions et des commentaires de voyageurs, de savants, de folkloristes. En tant que pratique sacrificielle, le kourban a pu etre le support de discours varies, nourris de references antiques, paiennes, chretiennes, musulmanes. Par ailleurs, la dimension transversale du kourban, entre traditions chretienne et musulmane, est parfois mobilisee dans les discours arguant d’un "modele de coexistence" en Bulgarie. Deux chapitres sont ensuite consacres a la description de differents kourbani, sur plusieurs terrains : en Bulgarie, principalement la region de Samokov (massif de Rila) et la ville d'Asenovgrad (Thrace et Rhodopes) ou le kourban est aborde comme un trait habituel de la vie religieuse locale ; en Grece, le village d'Aghia Eleni ou le kourban constitue l’un des elements du rituel des Anastenaria. L'ethnographie du rituel part d'exemples touchant autant a des fetes patronales qu'a des kourbani prives, et ce dans le cadre de pratiques chretiennes comme musulmanes. Cette variete des contextes permet de degager les traits saillants de ce que nous nommons un "genre rituel", a la fois homogene et plastique. Si les traditions religieuses et festives constituent des marques d'appartenance locale et/ou confessionnelle, elles conjuguent egalement de multiples horizons d'attente, d'investissement et d'interpretation. L'organisation d'un kourban suggere l'exercice de competences rituelles, un savoir "faire rituel", et un mode d'investissement personnel dans un religieux localise, conjuguant les dimensions festives et votives. Le rituel temoigne de differentes manieres de s'arranger avec la tradition et le changement, de s'investir affectivement ou de temoigner d'une appartenance sociale locale. Dans le contexte des bouleversements survenus apres 1989 en Bulgarie, il s'agit d’une "tradition" en periode de " transition", et d’un element de reponse locale a des changements globaux. Dans la deuxieme partie, composee de trois chapitres, l'ethnologie du kourban mene a une anthropologie du sacrifice, aussi attentive a la structure du rituel qu'a son contexte. Par le sacrifice, la manipulation du vivant et sa transformation.

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La notion de « patrimonialisation » désigne certes une tendance à la production croissante de « patrimoines », par des acteurs hétéroclites (institutions nationales ou internationales, acteurs locaux, société civile) et à des échelles... more
La notion de « patrimonialisation » désigne certes une tendance à la production croissante de « patrimoines », par des acteurs hétéroclites (institutions nationales ou internationales, acteurs locaux, société civile) et à des échelles locales et globales fortement intriquées. Mais le terme a également intégré le vocabulaire des sciences sociales, au croisement de plusieurs champs de recherche et de nombreux débats théoriques et méthodologiques. Normative pour les uns, heuristique pour les autres, la question de la patrimonialisation est loin de faire consensus. Les processus patrimoniaux constituent néanmoins un observatoire privilégié des rapports entre affirmation de valeurs et prescription de normes, entre situations locales et dynamiques globales.

Basé sur des enquêtes de première main diverses par leur provenance géographique et leur ancrage disciplinaire, cet ouvrage explore certaines de ces patrimonialisations croisées. Des indiens Shuar d’Équateur à la ville nouvelle de Chandigarh, en passant par les balafonistes du Burkina Faso et les danseurs sur braises du nestinarstvo, les recherches présentées ici témoignent des nombreux acteurs locaux qui s’invitent à la table de la patrimonialisation, négociant avec les instances internationales, développant des stratégies variées pour bénéficier d’une nouvelle ressource économique, asseoir leur pouvoir ou affirmer leur singularité, interrogeant notre regard occidentalocentré sur la notion de patrimoine. Au-delà des différences de contexte, les auteurs questionnent en particulier les rapports entre mécanismes institutionnels, pratiques sociales et logiques de développement à l’œuvre dans la formation d’un paradigme patrimonial – plus qu’un modèle – qui contribue à redéfinir les dynamiques culturelles contemporaines.

Olivier Givre est anthropologue et maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2. Il a publié récemment Faire frontière(s) : raisons politiques et usages symboliques (Karthala, 2015), avec Carine Chavarochette et Magali Demanget.

Madina Regnault, docteure en socio-anthropologie du développement, est chercheuse associée à l’IREST (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Research Interests:
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Il est d’usage de considérer que les frontières politiques ne recoupent pas les frontières symboliques. Là où les premières relèveraient d’une démarcation spatiale et administrative arbitraire, les secondes traduiraient le caractère... more
Il est d’usage de considérer que les frontières politiques ne recoupent pas les frontières symboliques. Là où les premières relèveraient d’une démarcation spatiale et administrative arbitraire, les secondes traduiraient le caractère fluctuant et imprécis de limites ou catégories culturelles toujours négociées. Cette distinction de principe se voit questionnée dans un monde globalisé, marqué par la multiplicité des échelles, des connexions et des réseaux, mais où s’observent également des processus de singularisation, de fragmentation ou de hiérarchisation.

Rien moins qu’immuables, les frontières politiques connaissent des recompositions multiples et apparemment contradictoires, entre effacement et renforcement, ouverture et fermeture, homogénéisation et prolifération. Le décloisonnement apparent des sociétés, s’il a pu alimenter l’imaginaire d’un monde sans frontières, met aussi en lumière la multiplicité infinie des frontières symboliques que les acteurs et les groupes sociaux ne cessent d’élaborer pour se penser et entrer en relation.

Cet ouvrage interroge la distinction entre frontières politiques et frontières symboliques, au fil de contributions ancrées dans une démarche empirique et relevant aussi bien de l’anthropologie que de la géographie ou de l’histoire de l’art. Si les frontières politiques ou géographiques sont traitées dans ce livre, il y est également question de la multitude des frontières culturelles, sociales, idéologiques, ethniques, intimes, témoignant des dimensions interactionnelles et relationnelles des frontières en général.

Qu’il s’agisse de « faire avec » des frontières conflictuelles ou sensibles, de (se) les représenter par différents moyens, ou encore de pratiquer ou mobiliser une échelle transfrontalière aujourd’hui fort valorisée, apparaissent la pluralité et la tension des histoires, des mémoires et des héritages. En explorant leurs formes concrètes et leurs imaginaires, leurs dimensions normatives et leur caractère performatif, cet ouvrage entend contribuer à une anthropologie des frontières à l’heure où s’observent aussi bien leur brouillage que leur renforcement.

Carine Chavarochette est anthropologue, chercheure associée au Centre de recherche et de documentation sur les Amériques (CREDA) de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL, CNRS, Paris 3).

Magali Demanget est anthropologue, maître de conférences à l’Université Paul-Valéry Montpellier et chercheure au Centre d’études et de recherches comparatives en ethnologie (CERCEe1-LERSEM), affiliée à l’EREA-LESC, MAE (Maison de l’archéologie et de l’ethnologie) René Ginouvès, CNRS, Université Paris Ouest Nanterre la Défense.

Olivier Givre est anthropologue, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2 et chercheur à l’UMR EVS-CREA (Environnement, Ville, Société – Centre de recherches et d’études anthropologiques).

Ont également participé à cet ouvrage : Anne-Laure Amilhat Szary, Philippe Bachimon, Élise Beck, Silvia Chiarini, Pierre Dérioz, Françoise Lestage, Léo Martinez, Claire Cécile Mitatre, Gilles De Rapper, Xavier Roigé, Lætitia Rouvière, Pierre Sintès.
Research Interests:
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In Balkan countries, the term “Ottoman heritage” evokes a contradictory set of perceptions, between awareness of a common cultural landscape and rejection or suspicion of remnants of the “Turkish yoke”. This chapter questions this... more
In Balkan countries, the term “Ottoman heritage” evokes a contradictory set of perceptions, between awareness of a common cultural landscape and rejection or suspicion of remnants of the “Turkish yoke”. This chapter questions this ambivalence by focusing on Mustapha Kemal Atatürk’s places of memory in Thessaloniki, Greece, and Bitola, Republic of Macedonia. Part of wider spaces and territories, scales and stakes, Atatürk’s places of memory in the Balkans question ways of coping with a past—and heritages—at once shared and contested, at the crossroads of post-Ottoman cultural policies, urban renewal and regional development.
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Les mutations que connaissent les pays des Balkans depuis deux décennies se traduisent par une conception révisée et « européanisée » de la frontière : d’une ligne de démarcation et d’antagonisme entre adversaires politiques et culturels,... more
Les mutations que connaissent les pays des Balkans depuis deux décennies se traduisent par une conception révisée et « européanisée » de la frontière : d’une ligne de démarcation et d’antagonisme entre adversaires politiques et culturels, celle-ci tend à devenir un espace « épais », voire un territoire commun propice à construire de nouveaux voisinages. La coopération transfrontalière y est ainsi un mode d’action fort valorisé par l’Union européenne, en particulier autour des thématiques récurrentes de la « pacification », du « développement » ou encore de la « transition » politique et économique de régions habituellement considérées comme traversées de multiples antagonismes. Les pays des Balkans présentant des situations contrastées vis-à-vis de « l’intégration européenne », ces formes de coopération sont pensées comme des leviers du « bon voisinage » et d’implémentation de « bonnes pratiques » favorisant à terme l’adhésion. Fort mis en évidence, les patrimoines culturels et naturels y jouent un rôle axiologique de reconnaissance d’héritages communs par-delà les constructions statonationales. Ces patrimoines sont ainsi appréhendés comme des cadres propices à une transformation plus globale des pays concernés et de la région : ainsi des multiples dispositifs concernant le « dialogue entre les cultures » ou la mise en place de « corridors culturels » qui prennent la forme d’itinéraires transnationaux. Ce transfert d’un « modèle » de développement, bien que mitigé dans ses résultats concrets, met en évidence les multiples mobilisations des cadres européens de coopération pour relire le « local » au-delà des antagonismes nationaux. Cela passe autant par l’entremise d’acteurs officiels que de réseaux communautaires, ou par l’implication de figures économiquement et politiquement puissantes, « prescripteurs » de la mise en ressource patrimoniale au fil de programmes nationaux ou européens. Dans un contexte de relations tendues entre les deux Etats (la Grèce refusant toujours de reconnaître l’existence d’une République de Macédoine), ces projets patrimoniaux transfrontaliers se présentent aussi comme des exemples d’une « diplomatie patrimoniale » pluriscalaire et révisable en fonction des opportunités. Il s’agira de voir en quoi la capacité normative de la notion contemporaine de patrimoine fait fonds sur des « valeurs » qui, pour être reconnues localement, s’avèrent surtout fabriquées et entretenues par ces multiples protagonistes. Nous pourrons aussi nous demander si la frontière, devenue argument de coopération et prétexte à l’action, ne constitue pas au final elle-même une « valeur » et une ressource partagées.
Call for Application of the Summer School Sensory Heritages & Sensitive Memories in the Balkans (Sofia, Plovdiv, July 1-5, 2024).
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Ce numéro de Frontières entend explorer la multiplicité et les transformations des morts animales dans les sociétés contemporaines. En partant de diverses catégories d’animaux (de rente, de ferme, d’assistance, de compagnie, de spectacle,... more
Ce numéro de Frontières entend explorer la multiplicité et les transformations des morts animales dans les sociétés contemporaines. En partant de diverses catégories d’animaux (de rente, de ferme, d’assistance, de compagnie, de spectacle, d’expérimentation, de refuge, de zoo, sauvages, « nuisibles » ou « indésirables », etc.), il s’agira d’examiner la confrontation avec différents types et contextes de mort des animaux. Les propositions pourront ainsi aborder les diverses modalités de la mort des bêtes que sont l’abattage, la chasse, le sacrifice, l’euthanasie, l’expérimentation, l’élimination sanitaire, mais aussi les situations de guerre, prédation, pratiques rituelles ou spectaculaires diverses, etc.
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Call for Proposals Second Balkan studies meeting In search of the Balkans: Between Europe and the Mediterranean? http://etudesbalkans.sciencesconf.org/?lang=en Marseille, June 2-4, 2016 MuCEM, Villa Méditeranée The “In search... more
Call for Proposals

Second Balkan studies meeting

In search of the Balkans: Between Europe and the Mediterranean?

http://etudesbalkans.sciencesconf.org/?lang=en

Marseille, June 2-4, 2016

MuCEM, Villa Méditeranée

The “In search of the Balkans: between Europe and the Mediterranean?” conference (June 2-4, 2016) will follow the “Balkan studies: state of knowledge and lines of research” meeting organized by the French Association of Balkan studies (AFEBALK) in Paris in November 2002. The objective of this new meeting is to provide an overview of the current state of research concerning this region through the perspective of the multiple ways of practicing social sciences here. Nearly fifteen years after the previous meeting, a new milestone in the contemporary Balkan studies in France has to be set. Numerous issues valid then (minorities, conflicts, borders, interfaith co-existence etc.), which often contributed to characterizing the Balkans as a “separate” space in Europe, have now given way to new perspectives, new challenges and new research practices. This new “return of the Balkans” to the forefront of the European scene has been demonstrated by distinct events such as the entry of certain countries in the European Union (Bulgaria and Romania in 2007, Croatia in 2013) and the prospective membership of others (Serbia, Montenegro, Republic of Macedonia, etc.) as well as a series of far-reaching events such as the eruption of the financial crisis in Greece and its global effects and the massive and dramatic migratory processes currently facing the entire southeast European region. In different manners, these events have led us to view the Balkan area as connected to both continental (new EU memberships) and globalization (spread of the economic crisis, migrations) trends. The participation of Balkan societies in wider processes has been accompanied by numerous transformations that have affected the everyday lives of its inhabitants over the last decades.  As such, beyond the question “are the Balkans still valid ?” (a rhetorical question at the time of the Greek crisis, the migration issues, the EU membership process and geopolitical recomposition processes in eastern and southern Europe), we can ask in what manner southeastern Europe still constitutes an effective observatory to understand the wider social dynamics affecting both the European continent and the Mediterranean region.

Looking beyond the mobilization of local teams of the University of Aix-Marseille (Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme, LabexMed, MuCEM and Villa Méditerranée), Saint-Cyr Coëtquidan (CREC), Lyon (CREA and EVS) and CETOBAC (EHESS, CNRS and Collège de France), these meetings aim to constitute a new milestone enabling the re-valorization of the activity of the French Association of Balkan studies as a interdisciplinary exchange framework for researchers working in France (regularly as well as occasionally) on the southeaster European countries. This is the reason why this conference will also leave room for personal and institutional experiences, roundtables for the discussion of the current state of Balkan studies along and broader discussions with the public regarding these questions during sessions largely open to the public.

The proposals (maximum 2,500 characters spaces included, in English or in French, with five key words and the indication as to which theme the contribution could be integrated into) must be submitted on the scienceconf.orgplatform (http://etudesbalkans.sciencesconf.org/?lang=en) before January 30, 2016, along with a biographical note five lines long (please, take into account the full version of the call for proposals published on this website). You will receive a response on March 1. This meeting will lead to several publications.
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« Anthropologie : science et société » est un projet de formation à/par la recherche et l’intervention innovant et ambitieux, mis en place par le Département d’Anthropologie de l’Université Lumière Lyon2 et le service Ethnologie de la... more
« Anthropologie : science et société » est un projet de formation à/par la recherche et l’intervention innovant et ambitieux, mis en place par le Département d’Anthropologie de l’Université Lumière Lyon2 et le service Ethnologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Auvergne Rhône-Alpes.

Basé sur la collaboration avec diverses structures mobilisant les sciences humaines et sociales dans leurs démarches scientifiques, culturelles et sociales, ce projet affirme l’importance et la vitalité des domaines de la recherche et de l’action dans le domaine de l’anthropologie et l’ethnologie.

Cette conception « hors les murs » de l’enseignement supérieur (visites sur sites, recherches de terrain, actions de valorisation), entend faire le lien entre formation universitaire et champs professionnels, connaissances et compétences.

L'édition 2017-2018 du projet Anthropologie : science et société repose sur 6 partenariats :
- Anthropologie et ville. Service Culturel de la Ville de Givors.
- Anthropologie et alimentation. Centre de recherche de l’Institut Paul
Bocuse (IPB), Ecully.
- Anthropologie et musique : Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes (CMTRA), Villeurbanne.
- Anthropologie et environnement : Centre de Ressources en Botanique Appliquée (CRBA), Marcy l’Etoile.
- Anthropologie, mémoire, patrimoine : Centre le Rize, ville et mémoire, Villeurbanne.
- Anthropologie, musées, histoire : Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD), Lyon.

Les étudiant.e.s de L3 Sciences de l'Homme, Anthropologie, Ethnologie de l'Université Lyon2 se voient proposer des thématiques et enquêtes qui correspondent aux besoins des partenaires. L'une des visées principales en est la finalisation et la valorisation des travaux réalisés sous des formes diverses (participation à des programmes de recherche et d'intervention, contribution à une exposition, suivi de projets culturels, organisation d'événements, participation à des colloques, publications, blogs, etc.).

Un fort accent est ainsi porté sur la diffusion et la capacité à transmettre un contenu, impliquant de travailler sur la forme et la présentation des recherches réalisées, dans une visée d'appropriation et de  valorisation par les partenaires autant qu'auprès de publics plus larges. Il s'agit également de valoriser le lien entre anthropologie et créativité, via diverses réalisations multimedia (blogs, projets audiovisuels, carnets de terrain dessinés, etc.).

Lors d'une journée de restitution finale, chaque groupe présente ses travaux de l'année devant les autres étudiant.e.s, en présence de membres de l'équipe pédagogique du département d'anthropologie, des partenaires et d'autres acteurs culturels, institutionnels, associatifs, etc., valorisant ainsi les dimensions centrales du projet Anthropologie : science et société que sont l'innovation pédagogique, la diffusion scientifique, la professionnalisation et l'interdisciplinarité.

Vous trouverez au lien mentionné un article résumant la démarche entreprise l'an passé, ainsi qu'au lien suivant un exemple des résultats des travaux des étudiant.e.s :
http://anthropoalimentation.wixsite.com/blog

Je tiens à partager ce projet (encore) expérimental et particulièrement enthousiasmant, auquel s'ajoute désormais la participation d'étudiant.e.s du DUAIN (Diplôme Universitaire Anthropologie et Images Numériques) de l'école Emile Cohl.

Le projet ASS comporte également un volet audiovisuel et multimédia, sous la supervision de Maureen Burnot, ATER en anthropologie et en partenariat avec l'association Tillandsia (https://tillandsia-video.com/a-propos/). Ces contenus en cours d'élaboration seront diffusés dès finalisation.
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Programme de la journée d'étude Ecologies sonores en relations. Enjeux de recherche, pratiques de création, Musée d’Art Contemporain de Lyon, mercredi 24 janvier 2024.
Inscription obligatoire avant le 17 janvier 2024.
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How do the Balkans sound? How soundscapes relate to memories? How sounds exert power? Memories and powers are not only a matter of social representations and cultural discourses. They entail and produce sensorialities, perceptions,... more
How do the Balkans sound?
How soundscapes relate to memories?
How sounds exert power?

Memories and powers are not only a matter of social representations and cultural discourses. They entail and produce sensorialities, perceptions, environments, ambiances. They are embodied and experienced. Beyond their ephemeral appearance, sounds constitute a major feature here. They imply forms of perception, acts of judgement, ecological milieus, political stakes. Moreover, sounds are both a mode of knowledge and creation.

Taking the Balkans as a lab, this seminar-workshop explores the potentialities of sound issues for renewing the approaches of memory and power, by:
- Gathering scholars and artists
- Combining research and creation
- Imagining future networks and projects.

It progresses through five sessions:
- Sonic regimes and ideologies
- Soundscapes of/as memory
- Sound intimacies and agencies
- Inquiring and writing with sounds
- Sonic creations, sonic performances.

Every session is composed of an input talk and short presentations, including collective listening and discussions. Each talk is accompanied by a sound track, forming a playlist with plural, heterogeneous and sometimes intriguing sound pieces, as a kind of aural preseminar dealing with research and creation. Everybody is invited to address not only a topic, but processes, methodologies, ways-of-doing, frames of research and creation, intentions, questions, proposals… Not open to the public, this seminar-workshop is moreover a collective experience of brainmixing.
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CREABALK (Creative Balkans) is an international network of academic and cultural partners (Aix-Marseille Université, the University of Macedonia, Université Lumière Lyon 2 and the Institut français de Thessalonique) focusing on the city... more
CREABALK (Creative Balkans) is an international network of academic and cultural partners (Aix-Marseille Université, the University of Macedonia, Université Lumière Lyon 2 and the Institut français de Thessalonique) focusing on the city as a research and creation lab. Based in Thessaloniki, CREABALK aims at promoting innovative research and pedagogical projects linking social sciences and creative disciplines, in Southeast Europe and Mediterranean countries.

This second CREABALK seminar proposes to explore fiction as well as documentary images and sounds of the Balkan city. Films and soundscapes are matters of sensory perception and social imagination, depiction and creation, narration and performance. How urban experiences look like and sound like? We will also put the accent on the ways researchers and creators enter the city scene at the crossroads of art and science.
De par sa densité historique et mémorielle, ainsi que son positionnement dans le voisinage tant méditerranéen que balkanique, Thessalonique constitue une métropole régionale de premier plan à l’échelle du sud-est européen. Les mutations... more
De par sa densité historique et mémorielle, ainsi que son positionnement dans le voisinage tant méditerranéen que balkanique, Thessalonique constitue une métropole régionale de premier plan à l’échelle du sud-est européen. Les mutations et les transformations qu’a connue cette ville au cours de son histoire tant ancienne que récente en ont fait de longue date un espace de recherche en sciences sociales, mais aussi de création artistique et culturelle. Alors que Thessalonique revisite son passé multiculturel et projette son avenir à l’aune des défis contemporains que rencontrent non seulement la Grèce mais l’Europe, le projet CREABALK – Balkans créatifs se propose de prendre la ville comme laboratoire de recherche-création.

Fruit d’un partenariat entre l’Institut Français de Thessalonique, l’Université de Macédoine à Thessalonique, Aix-Marseille Université et l’Université Lumière-Lyon2, ce projet entend constituer un espace innovant d’expérimentation et de formation entre sciences sociales et disciplines artistiques, à l’échelle régionale (sud-est européen, Méditerranée orientale) et au-delà. Ce positionnement original repose sur la notion de recherche-création, qui interroge les singularités et les complémentarités des démarches scientifiques et artistiques, par l’expérimentation et le dialogue transdisciplinaires, ainsi que par l’exploration de modes de transmission et de restitution partagés.

Organisé en lien avec le projet MONUMED, le séminaire-atelier inaugural Faire ville, faire la ville : monumentalisations, politisations, expérimentations réunira ainsi des chercheurs et enseignants-chercheurs, des artistes et des représentants des mondes culturels et sociaux, autour de quatre thématiques et au fil de différents temps de travail, visites sur site et ateliers de réflexion. Nous entendons ainsi poser les bases du projet CREABALK – Balkans créatifs, en formalisant un réseau de collaboration, en déterminant des modalités de travail communes, et en établissant un premier programme d’activités. L’exemple de Thessalonique ouvrira sur des comparaisons avec les villes concernées par le projet, ainsi que d’autres espaces urbains dans le sud-est européen et la Méditerranée orientale.
Radiototchka : lit. « radio point ». From 1947, Bulgaria massively equips with radiophonic diffusion devices, under the influence of Soviet Union. Arose then one-channel receptors, called radiototchki. Present in private houses as well... more
Radiototchka : lit. « radio point ».

From 1947, Bulgaria massively equips with radiophonic diffusion devices, under the influence of Soviet Union. Arose then one-channel receptors, called radiototchki. Present in private houses as well as in the public space and different institutional buildings, these radio points displayed at once national radio broadcasts and local programs. They constituted a major source of information for the population, as well as a powerful and ordinary propaganda tool.

Classical music concerts, radio broadcasts, official announcements, alterned with local messages concerning for example agricultural activity, municipality messages, or events concerning the everyday life of the population. These radio points were connected through cables then by air to local studios managed by state servants and technicians. Their massive presence illustrates the soundscape of a whole society, and its political regime.

This project searches for these radiototchki mostly disappearing now, as well as the memories and stories associated with them. One can remember for example a loudspeaker displaying popular music in front of the drugstore, fitness exercises programs proposed on the radio, announcements concerning the insemination of the cattle on such a day and in such a place, or messages concerning the visit of the local party secretary. A whole sonic world progressively or rapidly replaced by other communication techniques. As says a collector of these radios, “it was the facebook of that time”.

Now relegated in a memory of the everyday life still to be discovered, or in “vintage” shops and internet sites, these radio points fascinate because they constituted the sound texture of the life under the communism, between cultural democratization and ideological tool. What remains of these radiototchki ? What was their place in the life of the peoples ? What was the sonic memory made of, which sounds, voices, ambiances, musics ?

Olivier Givre : anthropologist
Raphaël Cordray : sound artist


https://soundcloud.com/olivier-givre/a-la-poursuite-de-radio-totchka-episode-0
Station : Vavilov. Un projet ethnoartistique sur la circulation et la mémoire des végétaux. Depuis 2014, le Centre de Ressources de Botanique Appliquée (CRBA), installé dans la métropole lyonnaise, travaille avec l’Institut Vavilov de... more
Station : Vavilov.
Un projet ethnoartistique sur la circulation et la mémoire des végétaux.

Depuis 2014, le Centre de Ressources de Botanique Appliquée (CRBA), installé dans la métropole lyonnaise, travaille avec l’Institut Vavilov de St Petersburg, la 4ème banque de semences au monde, sur la création d’une station d’expérimentation végétale. L’objectif : retrouver et réintroduire des variétés végétales récoltées au début du 20ème siècle, notamment dans la région lyonnaise.

Régulièrement, les équipes française et russe se rencontrent pour bâtir ce projet. A chaque voyage, humains et semences circulent et se rencontrent, échangent et s’échangent. En septembre 2020, la station Vavilov de Lyon sortira de terre sur le site de la Ferme Melchior (commune de Charly). Elle permettra de revitaliser, expérimenter et remettre en activité une mémoire végétale constituée depuis un siècle.

Une équipe scientifique et artistique apporte son regard singulier sur ce projet. C’est ainsi qu’a commencé l’écriture d’un journal de voyage imaginaire et artistique, poétique et ethnographique de ces mémoires et circulations végétales. Un journal fait d’indices que l’on met en relation, d’observations sur le vif, de phrases notées à la volée, d’intuitions et de connexions. Une chronique disparate, qui donne autant de place aux lieux qu’aux humains, aux semences qu’aux idées.

Découvrez au lien suivant le prologue de ce projet.

https://www.youtube.com/watch?v=QradhizbuYA

Cette vidéo provient d’une performance présentée le 1er février 2020 dans le cadre du festival A l’Ecole de l’Anthropocène, Halles du Faubourg, Ecole Urbaine de Lyon.
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