Code Des Pêches Et de L'Aquaculture: Republique Gabonaise
Code Des Pêches Et de L'Aquaculture: Republique Gabonaise
Code Des Pêches Et de L'Aquaculture: Republique Gabonaise
Union-Travail-Justice
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Article 2 : Le présent Code est l’ensemble des règles applicables aux activités de la pêche
et de l’aquaculture pour une gestion durable des ressources halieutiques.
Article 4 : Les ressources halieutiques des eaux sous juridiction relèvent du domaine
public de l’Etat.
A ce titre et sous réserve des droits d’usage coutumiers, nul ne peut les exploiter, ni les
récolter, ni les utiliser, ni en disposer sans autorisation préalable délivrée dans les formes et
conditions prévues par la présente loi.
Section 1: de la pêche
- pêche maritime, l’activité de pêche pratiquée dans les eaux maritimes nationales incluant
notamment la zone économique exclusive, la mer territoriale et les eaux intérieures marines ;
- pêche continentale, l’activité de pêche pratiquée dans les eaux continentales relevant du
domaine public de l’Etat incluant notamment les rivières, les fleuves, les lacs, les lagunes, les
estuaires et les embouchures situées à l’intérieur d’une ligne définie conformément aux
dispositions et normes techniques nationales et communautaires en vigueur ;
- pêche commerciale, l’activité de pêche exercée à des fins lucratives ;
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- pêche de subsistance ou coutumière, l’activité de pêche pratiquée par les communautés
villageoises vivant traditionnellement à proximité des plans d’eau constituant l’essentiel de leur
subsistance ;
- pêche scientifique, la pêche destinée à l’étude et à la connaissance des espèces halieutiques et de
leurs milieux ;
- pêche sportive, l’activité de pêche pratiquée à des fins récréatives;
- pêche à des fins d’aquariophilie, l’activité de pêche dont l’objet est de prélever, en milieu
naturel, des spécimens d’espèces animales ou végétales, indigènes ou sauvages pour la vente à
des aquariums ou autres vivariums ;
- pêche industrielle, la pêche exercée à des fins commerciales par des marins inscrits au rôle
d’équipage d’un navire de pêche et disposant de moyens technologiques performants ;
- Pêche artisanale, la pêche pratiquée individuellement ou collectivement à des fins de
commercialisation par des marins non inscrits au rôle d’équipage et dotés de moyens techniques
relativement performants et ne nécessitant pas des investissements lourds ;
- Produits de la pêche, les ressources halieutiques, transformées ou non, issues des captures en
pêche ou provenant des élevages aquacoles ;
- Pêcherie, l’ensemble de stocks d’espèces biologiques et des opérations s’y rattachant qui, sur la
base des caractéristiques géographiques, économiques, sociales, scientifiques, techniques ou
récréatives, peuvent constituer une unité d’aménagement ;
- Engin de pêche, tout instrument, équipement ou installation utilisé pour capturer ou extraire les
ressources halieutiques de leur milieu de vie ;
- Navire de pêche, tout bâtiment doté d’instruments ou installations conçus pour la pêche ;
- Navire de pêche étranger, tout navire battant pavillon d’un pays ou d’un organisme tiers et
autorisé à exercer les activités de pêche dans les eaux sous juridiction gabonaise.
Section 2 : De l’aquaculture
Section 3 : Des ressources halieutiques, des aires protégés et des établissements de manipulation
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- ressources halieutiques, l’ensemble des espèces biologiques, de faune et de flore dont l’eau
constitue le milieu normal ou fréquent de vie ;
- aires protégées aquatiques, les zones aquatiques délimitées à des fins d’aménagement, de
protection ou de conservation des ressources biologiques aquatiques et soumises, selon le cas, à
une réglementation particulière d’exploitation des espèces et des espaces ;
- établissement de manipulation des produits de la pêche, toute installation et ses annexes où les
produits de la pêche sont préparés, réfrigérés, congelés, décongelés, conditionnés, reconditionnés
ou entreposés, y compris les entrepôts frigorifiques où sont exclusivement stockés des produits de
la pêche, à l’exception des locaux d’entreposage annexés aux lieux de vente en gros, des centres
conchylicoles et des lieux de vente au détail.
Article 8 : La gestion des ressources halieutiques est la forme d’exploitation qui, tout en
les prélevant, maintient leur diversité biologique, leur productivité, leur faculté de régénération et
leur capacité à assurer, de manière pérenne et sans préjudice pour les écosystèmes établis, les
fonctions économiques, écologiques, sociales, culturelles et scientifiques pertinentes.
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Article 11: Les objectifs spécifiés à l’article 10 ci-dessus visent également le
développement de l’aquaculture par :
- la mise en place d’une fiscalité incitative ;
- la mise en oeuvre d’un programme de réhabilitation, d’entretien, de gestion durable des stations
pilotes et de production dans ces stations des alevins et de géniteurs pour les promoteurs ;
- la production, conjointement avec le secteur privé, des aliments pour poisson, d’alevins et de
poissons marchands ;
- la vulgarisation de l’activité aquacole par l’intermédiaire des structures locales qui répondent
aux préoccupations des producteurs ;
- l’assistance et l’encadrement des exploitants ;
- le contrôle des conditions sanitaires des unités de production ;
- l’assouplissement des conditions d’accès des promoteurs aux différents services, notamment
l’assistance technique, l’approvisionnement en alevins et en géniteurs.
Article 14 : En matière de pêche, les plans d’aménagement sont établis sur la base des
principales pêcheries selon un modèle dont le contenu et les modalités de mise en oeuvre sont
déterminés par arrêté du ministre chargé des pêches et de l’aquaculture.
Toutefois et dans tous les cas, le plan d’aménagement doit comporter au moins des
indications sur :
- l’identification et l’état d’exploitation de la ou des pêcheries ;
- la spécification des objectifs à atteindre lors de l’exploitation
- la détermination du niveau d’effort de pêche imposable ou requis à l’endroit de toute flotte
opérant dans la zone concernée ;
- le programme de concession de licences concernant les principales pêcheries, les limites
applicables aux opérations des navires nationaux de pêche, ainsi que l’importance des activités
menées par les navires de pêche étrangers ;
- la détermination, pour tout type de pêche, des règles relatives à la dimension du maillage des
filets ;
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- la présentation des statistiques de pêche et l’indication des informations statistiques recherchées
ainsi que des moyens à mettre en oeuvre afin d’obtenir ces informations ;
- la spécification des mesures de conservation et de gestion des pêcheries.
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- d’un titre d’occupation de site, délivré par l’administration chargée des domaines ou, le cas
échéant, par les auxiliaires de commandement pour les établissements de manipulation des
produits de la pêche ou d’aquaculture installés sur le domaine public ou utilisant les eaux qui en
sont issues.
Les caractéristiques des titres de pêche et d’aquaculture visés ci-dessus, sont déterminées
par voie réglementaire.
Article 19 : Les licences de pêche sont délivrées par le Ministre chargé des pêches et de
l’aquaculture après avis technique de la commission d’attribution des titres de pêche et
d’aquaculture dont la création, la composition, les attributions et le fonctionnement font l’objet de
textes réglementaires.
Article 21: Sans préjudice des règles spécifiques à l’immatriculation des navires de pêche
auprès de l’autorité maritime, les bénéfices des licences de pêche sont astreints à la signalisation
de leurs engins de pêche.
La procédure et le type de signalisation des engins de pêche sont précisés par voie
réglementaire.
Article 23 : Les licences de pêche industrielle et les autorisations de pêche artisanale sont
attribuées pour une année calendaire. Elles sont renouvelables.
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Les modalités de transfert de l’autorisation d’exploitation aquacole sont fixées par voie
réglementaire.
Article 29 : Les dispositions des accords d’accès aux ressources halieutiques sous
juridiction gabonaise, doivent être compatibles avec les orientations des plans d’aménagement
des pêches et de l’aquaculture en vigueur.
Article 30 : Les navires de pêche peuvent être autorisés à opérer dans les eaux sous
juridiction gabonaise soit en vertu d’un accord de pêche, soit lorsque ces navires sont affrétés par
des personnes physiques ou morales de droit gabonais.
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Article 32 : Les navires de pêche étrangers, même lorsqu’ils sont affrétés par les
armateurs gabonais, sont tenus :
- d’exercer leurs activités conformément aux conditions définis par les plans d’aménagement des
pêches et de l’aquaculture ;
- de débarquer les captures réalisées dans les eaux sous juridiction gabonaise dans un port
gabonais, avant toute opération d’exportation ;
- de communiquer à l’administration des Pêches et de l’Aquaculture les données sur les captures
réalisées, conformément aux textes en vigueur.
Article35 : Dans tous les cas, l’autorisation de pêche scientifique ne peut être délivrée que
si les experts gabonais sont associés à la programmation et à la réalisation des opérations de
recherche et dépouillement des données.
Article36 : Toutes les données recueillies au cours des opérations de recherche et les
résultats obtenus doivent être transmis au Ministre chargé des pêches et de l’aquaculture dans un
délai déterminé par le cahier des charges.
Le contenu du cahier des charges visé ci-dessus et la destination des produits issus de la
recherche sont fixés par voie réglementaire.
Article 38 : L’exercice de l’activité aquacole à caractère commercial est soumis, dans les
conditions prévues à l’article 20 ci-dessus, à l’obtention préalable d’une autorisation.
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Article 40 : Tout postulant à l’exploitation aquacole est tenu de se faire enregistrer auprès
de l’administration des Pêches et de l’Aquaculture.
Les renseignements devant être fournis pour son enregistrement au fichier des exploitants
aquacoles, sont précisés par arrêté du Ministre chargé des pêches et de l’aquaculture.
Article 42 : L’exercice des droits d’usage coutumiers est libre et gratuit à l’intérieur des
zones réservées à cet effet. Ces zones sont constituées des terres privées, des rivières, des fleuves,
des lagunes, des lacs et des plaines d’inondation. Dans ce cas, l’exercice de la pêche et de
l’aquaculture n’est pas assujetti aux droits, taxes et redevances applicables à la pêche et à
l’aquaculture.
Toutefois, l’exercice des droits coutumiers peut être soumis à des restrictions pour
nécessité de production des ressources halieutiques, d’aménagement des pêches ou de
l’aquaculture, notamment les prohibitions relatives à la taille et aux méthodes de capture.
Dans tous les cas, la capture des alevins est interdite.
Article 43 : Dans les zones faisant l’objet d’un plan d’aménagement, l’affectation des
cours et des plans d’eau à l’exercice des droits d’usage coutumiers, doit faire l’objet d’une
enquête préliminaire et s’appuyer sur les prescriptions du plan.
Les modalités de l’enquête visée ci-dessus sont déterminées par voie réglementaire.
Article 46 : L’implantation de toute unité industrielle sur le territoire national doit être
précédée d’un plan d’investissement dont le contenu est défini par arrêté du ministre chargé des
pêches et de l’aquaculture.
Ce plan comporte notamment :
- une étude d’impact environnemental ;
- un programme de mise en oeuvre avec chronogramme détaillé;
- la nature et le niveau des investissements envisagés.
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Article 47 : Les responsables des unités industrielles de manipulation des produits de la
pêche et de l’aquaculture sont tenus d’ouvrir et de tenir à jour des registres indiquant notamment
les mouvements de stocks.
Les caractéristiques et e contenu de ces registres sont définis par arrêté du ministre chargé
des pêches et de l’aquaculture.
Article 51: L’étude d’impact prévue à l’article 50 ci-dessus est réalisée à la diligence et à
la charge du postulant, sauf lorsqu’elle est effectuée dans le cadre des travaux d’aménagement
réalisés par l’administration des Pêches et de l’Aquaculture.
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Section 3 : Des aires protégées aquatiques
Article 54 : Suivant la nature et le caractère de la réglementation, les aires protégées sont classées
et dé nominées :
- réserve aquatique ;
- parc marin ;
- sanctuaire.
Article 55 : Les réserves aquatiques sont des aires délimitées à des fins d’aménagement
dans lesquelles les ressources halieutiques font l’objet d’une protection particulière.
Article 56 : Les parcs marins sont des espaces du domaine marin public classés pour
nécessité de protection, de conservation, de propagation des espèces animales ou végétales et
d’aménagement de leurs habitats.
Article 57 : A l’intérieur des parcs marins, la faune, la flore, les sites culturels et
historiques, ainsi que toute autre forme de paysage, font l’objet, dans les conditions fixées par
voie réglementaire, d’une protection spéciale.
Le tourisme, la pêche sportive, la pêche à des fins d’aquariophilie et la pêche scientifique
y sont soumis à une autorisation préalable du Ministre chargé des Pêches et de l’Aquaculture,
conformément à l’article 18 ci-dessus.
Article 58 : La visite dans un parc marin ne peut être autorisées que si elle est effectuée en
compagnie d’un agent du parc et à l’aide d’une embarcation ou tout autre véhicule adapté.
Article 59 : Les risques encourus dans les différentes activités autorisées à l’intérieur des
parcs marins n’engagent la responsabilité de l’administration du parc que s’ils sont consécutifs à
une faute imputable à son préposé.
Article 61 : Chaque pare marin est entouré d’une zone de protection dénommée «zone
tampon » dont la largeur est fixée par voie réglementaire.
La zone tampon marque la transition entre l’aire du parc marin et les zones de libre
activité de pêche, d’extraction minière et de toute autre activité économique.
Article 62 : Chaque parc marin doit faire l’objet d’un plan d’aménagement spécifique
révisable tous les trois ans.
Article 64 : Le sanctuaire aquatique est une aire de protection des espèces animales et
végétales spécifiques ou menacées d’extinction.
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L’accès au sanctuaire est soumis à une réglementation particulière.
CHAPITRE I : De la Surveillance
Article 71: Ne sont habilitées à procéder aux opérations de surveillance visées à l’article
70 ci-dessus que les personnes ayant la qualité d’agent de surveillance.
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Article 72 : Sont agents de surveillance :
- les agents assermentés de l’administration des Pêches et de l’Aquaculture désignés par le
Ministre chargé des pêches et de l’aquaculture ;
- les officiers et sous-officiers mariniers de la Marine nationale ;
- les officiers et sous-officiers de l’Armée de l’air; les administrateurs des affaires maritimes;
- les agents et officiers de police judiciaire des sections nautiques de la Gendarmerie nationale et
de la Police nationale ;
- les agents des douanes ;
;
- les agents assermentés de l’administration de l’Environnement.
Article 76 : Dans le cadre de leur mission générale de surveillance des activités de pêche
et d’aquaculture, les agents de surveillance disposent de pouvoirs de police et de moyens
d’investigation leur permettant, notamment de :
- procéder à l’interpellation du navire de pêche se trouvant dans les eaux sous juridiction
gabonaise ;
- arraisonner le navire de pêche conformément aux dispositions de l’article 78 de la présente loi ;
- contrôler tout véhicule et autres moyens de transport acheminant les produits halieutiques ;
- interpeller le contrevenant, en cas de flagrant délit, et de saisir, le cas échéant, le produit de
l’infraction, ainsi que tout autre élément ou objet y relatifs ;
- exiger la présentation de tout document concernant le fonctionnement et l’activité de
l’établissement ;
- entrer dans tout établissement de manipulation ou navire de pêche aux fins de vérification et de
contrôle ;
- examiner la production de tout établissement de manipulation des produits de la pêche ainsi que
tout document relatif aux captures réalisées, traitées ou transportées ;
- visiter toute exploitation aquacole ;
- prélever des échantillons sur des produits de la pêche aux fins d’analyse.
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Article 78 : Au sens de la présente loi, on entend par arraisonnement le fait pour les
autorités de surveillance d’interpeller un navire de pêche et de l’immobiliser dans un port sous
juridiction gabonaise. A cette fin, les agents de surveillance peuvent recourir soit à la procédure
ordinaire, soit à la procédure à vue.
Article 79 : La procédure ordinaire implique la visite à bord du navire de pêche par les
agents de surveillance avec mission, notamment de :
- noter les renseignements de position, d’itinéraire et de vitesse u navire ;
- procéder au contrôle de toute la documentation et de la confisquer en cas d’infraction constatée
et, dans ce cas, de faire signer au capitane du navire, une reconnaissance de responsabilité ;
- escorter, si nécessaire, le contrevenant vers le port le plus proche en prenant à bord du navire de
surveillance, le second capitaine du navire arraisonné ;
- transmettre les dossiers relatifs à l’infraction et documents du navire à l’administration des
Pêches et de l’Aquaculture qui dresse procès-verbal de l’infraction.
Article 80 : La procédure à vue est le fait pour les agents de surveillance, devant
l’impossibilité d’aborder directement le navire, d’en relever le numéro d’immatriculation. Il en
est ainsi :
- lorsque les conditions météorologiques ne permettent pas la visite à bord du navire de pêche ;
- en cas de fuite ou de concentration de navires ne permettant pas de les contrôler
individuellement.
Article 81 : Les renseignements relevés par les agents de surveillance sont pertinents et
opposables à tous jusqu’à inscription de faux.
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CHAPITRE II: De la Constatation, des Infractions,
de la Transaction et du Cautionnement
Article 87 : Dans le cadre de leurs missions, les agents de surveillance sont chargés :
- de rechercher et de constater les infractions aux lois et règlements sur les pêches et
l’aquaculture, avec pouvoir de prendre toute mesure conservatoire nécessaire à la résolution du
litige ;
- de dresser es procès-verbaux et de les transmettre à l’administration de Pêche et de
l’Aquaculture.
Article 88 : Les infractions aux lois et règlements sur les pêches et l’aquaculture sont
constatées sur procès-verbal dont le contenu est précisé par voie réglementaire. Toutefois, le
procès-verbal visé ci-dessus doit, dans tous les cas, comporter :
- l’exposé précis des faits ;
- la date et le lieu des faits ;
- la référence du ou des textes applicables;
- l’identité du ou des contrevenants, leurs déclarations et leurs signatures ;
- l’identité, la qualité et la signature du ou des agents verbalisateurs ;
- l’identité des témoins éventuels, leurs déclarations et leurs signatures ;
- la description du moyen ayant servi à la commission de l’infraction ;
- l’indication, le cas échéant, des objets ou des produits saisis à titre conservatoire ;
- les propositions de transaction, s’il y a lieu.
Article 91 : Les procès-verbaux de constatation des infractions aux lois et règlements sur
la pêche et l’aquaculture sont soumis pour règlement :
- au Directeur général des pêches et de l’aquaculture lorsque le maximum de l’amende encourue
n’excède pas trente millions (30.000.000) de francs CFA ;
- au Ministre chargé des pêches et de l’aquaculture dans tous les autres cas.
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Lorsque le minimum de l’amende encourue est supérieur à cent millions (100.000.000) de
francs CFA, le Ministre doit être assisté d’une commission dont la composition et le
fonctionnement sont fixés par voie réglementaire.
Sous-section 1: De la transaction
Sous-section 2 : Du cautionnement
Article 96 : Le cautionnement doit être restitué lorsque le procès-verbal est classé sans
suite ou si l’auteur de l’infraction a payé l’intégralité de l’amende et les frais y afférents ou s’il a
bénéficié d’une décision de relaxe.
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- l’emploi, la détention ou le transport à bord des navires ou embarcations de pêche des
substances toxiques ou des explosifs, des produits et équipements interdits, notamment les engins
de pêche prohibés et les filets dont les mailles ne sont pas conformes aux dimensions autorisées ;
- le non respect des normes établies relatives à la communication, à l’information sur les captures
ou aux marquages des navires et embarcations ;
- les fausses déclarations sur les spécifications techniques des navires, notamment celles portant
sur le tonnage des jauges brut ;
- la destruction ou l’endommagement intentionnel d’embarcations, d’engins ou de filets
appartenant à des tiers ;
- la non dénonciation des infractions, la destruction ou la dissimulation des éléments de preuve ;
- le non respect des règles régissant les activités des observateurs ;
- le camouflage ou l’altération des signes distinctifs du navire
- le refus aux agents de surveillance d’accéder dans les établissements de manipulation ou à bard
des navires et embarcations de pêche ;
- la pêche pendant les périodes interdites ;
- l’inobservation des règles de sécurité prescrites en matière de navigation maritime et fluviale ;
- la capture ou la rétention d’espèces biologiques dont la pêche est interdite ;
- la capture, la détention, le débarquement, la vente et la commercialisation des espèces dont la
taille ou le poids sont inférieurs aux minima autorisés ;
- la violation de toutes autres prescriptions relatives à la pêche et à l’aquaculture.
b- en matière d’aquaculture :
- l’introduction d’espèces non autorisées ;
- l’utilisation des produits toxiques dans les étangs piscicoles ;
- l’implantation concentrée d’élevages associés ou intégrés dont les déchets peuvent générer la
pollution des cours et plans d’eaux ;
- la non transmission des informations relatives à l’activité aquacole à l’administration des Pêches
et de l’Aquaculture ;
- l’utilisation ou la vente des aliments pour poissons sans indication de leurs performances et de
leur traçabilité ;
- l’utilisation ou la vente des hormones à des fins de rendement;
- l’utilisation ou la vente de produits d’élevage ayant reçu des doses d’hormones à des fins de
rendement;
- l’utilisation des produits prohibés, notamment les produits dangereux et les produits
pharmaceutiques non autorisés dans le procédé d’élevage aquacole ;
- le prélèvement des produits d’élevage dans une ferme aquacole de l’Etat sans autorisation.
c- en matière de surveillance :
- le refus de coopérer avec un agent de surveillance ;
- l’agression et la menace contre un agent de surveillance dans l’exercice de ses fonctions ;
- la résistance ou l’entrave au contrôle.
Article 99 : Les infractions prévues à l’article 98-a ci-dessus sont punies d’un
emprisonnement de un à trois mois et d’une amende de trois millions (3.000.000) à cinq cent
millions (500.000.000) de francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement.
Dans le cas de l’exercice ou tentative d’exercice d’un type de pêche non autorisée ou ne
correspondant pas à a licence détenue, le contrevenant peut être, en outre, condamné à une
pénalité pécuniaire égale à la valeur marchande du chargement potentiel de son navire.
Toutefois, lorsque les faits incriminés ci-dessus sont commis dans le cadre de la pêche
artisanale, les peines sont
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ramenées de un à trois mois d’emprisonnement et à une amende de cinquante mille (50.000) à
trois millions (3.000.000) de francs CFA ou à l’une de ces deux peines seulement.
Article 100 : Les infractions prévues à l’article 98-b ci-dessus sont punies d’un
emprisonnement de un à trois mois et d’une amende de cinquante mille (50.000) à vingt millions
(20.000.000) de francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement.
Article 102 : Les peines prononcées en répression des infractions à la présente loi sont
assorties, le cas échéant, de peines complémentaires de saisie ou de confiscation du produits de
l’infraction et du matériel, s’il y a lieu, ayant servi à sa commission. Ces peines complémentaires
sont obligatoirement prononcées lorsque le produit ou le matériel susvisé est constitué
d’explosifs, de substances toxiques, des produits ou engins prohibés, dangereux ou non autorisés.
Article 103 : En cas de récidive, les peines encourues au titre de la présente loi sont
portées au double. Il en est de même lorsque le contrevenant est sous le coup d’un procès-verbal
transactionnel datant de moins de douze (12) mois.
Article 107 : Nul ne peut investir dans le secteur des pêches et de l’aquaculture, s’il ne se
conforme aux dispositions de la charte des investissements de la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la charte nationale des investissements.
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Article 108 : La loi des finances détermine dans tous les cas le taux et l’assiette des
redevances, droits et taxes applicables en matière des pêches et de l’aquaculture, à savoir :
- le droit sur la pêche sous marine ;
- le droit d’inscription du navire de pêche sur le registre ;
- le droit perçu lors de la délivrance du certificat d’origine des produits de la pêche ;
- le droit sur l’agrément technique des établissements de manipulation des produits de la pêche;
- le droit perçu lors de la délivrance du certificat sanitaire des produits de la pêche ;
- le droit d’entrée et de visite des aires protégées aquatiques ;
- la redevance sur le droit d’exercice de la pêche dans les eaux maritimes, lagunaires, lacustres et
fluviales ;
- la redevance sur le droit d’exercice de l’aquaculture ;
- la redevance sur l’assistance technique;
- la taxe à l’exportation des produits transformés ;
- la taxe sur le prélèvement de spécimen aquariophiles ;
- la taxe sur les spécimens scientifiques ;
- la taxe sur la détention d’espèces aquatiques sauvages vivantes ;
- la taxe sur la photographie et la reproduction cinématographique liées aux milieux aquatiques et
à leurs ressources ;
- la taxe de transfert de l’autorisation d’exploitation aquacole ;
- la taxe de renouvellement des licences, permis, agréments et autorisations ;
- la taxe à la production.
La redevance sur l’assistance technique dont les modalités sont définies par voie
réglementaire, est la rémunération des travaux d’assistance technique exécutés par
l’administration des Pêches et de l’Aquaculture pour le compte des opérateurs privés.
Article 109 : Les droits, taxes et redevances perçus au titre de la présente loi sont
recouvrés par le Trésor public, conformément aux textes en vigueur.
Article 110 : Le titulaire d’une autorisation d’exploitation aquacole qui a cessé ses
activités est tenu d’informer immédiatement l’administration des Pêches et de ‘Aquaculture sur
les raisons de cette cessation et de proposer le cas échéant une activité de substitution. A cette fin,
il peut solliciter l’assistance technique de l’administration des Pêches et de l’Aquaculture.
En cas de cessation définitive des activités, le site d’implantation fait retour au domaine
public de l’Etat, sauf si le titulaire de l’autorisation de l’exploitation en est le propriétaire.
Article 112 : Des textes réglementaires déterminent, en tant que de besoin, les dispositions
de toute nature nécessaires à l’application de la présente loi.
Article 113 : La présente loi, qui abroge toutes dispositions antérieures contraires,
notamment celle de a loi n°1/82 du 22 Juillet 1982 dite loi d’orientation en matière des Eaux et
Forêts ; de l’ordonnance n°63/72 du 29 Août 1972 réglementant l’exercice de la pêche et du
décret n°62/PR/MEFPE du 10 Janvier 1994 portant réglementation de la pêche en République
gabonaise, sera enregistrée, publiée selon la procédure d’urgence et exécutée comme loi de l’Etat.
- 20 -
Fait à Libreville, le 8 août 2005
Le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement
Jean François NTOUTOUME EMANE
- 21 -
TABLE DES MATIÈRES
- 22 -
CHAPITRE I : De la Surveillance..............................................................................................13
BP 563 ._.TEL : 76 20 00
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