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Que nous disent les archives des maisons d’édition sur le livre, sur sa conception, sa fabrication et sa diffusion ? Ce livre collectif est le premier à se pencher sur le corpus pourtant considérable des archives éditoriales canadiennes,... more
Que nous disent les archives des maisons d’édition sur le livre, sur sa conception, sa fabrication et sa diffusion ? Ce livre collectif est le premier à se pencher sur le corpus pourtant considérable des archives éditoriales canadiennes, françaises, belges et suisses. Les articles ici rassemblés proposent des parcours d’exploration dans des fonds d’archives des XIXe et XXe siècles, de Tournai à Montréal, de Lausanne à Paris. À la lumière des documents d’archives se révèlent les relations de pouvoir et de collaboration entre la direction et les employé·es des maisons d’édition, les concurrences et les collaborations entre les éditeurs ainsi que les négociations avec les agents de la chaîne du livre, de l’imprimeur au libraire. Abordant une variété de secteurs (la littérature pour enfants, l’édition de sciences humaines ou encore l’édition militaire), ce livre suit les traces de l’histoire du livre : ces traces souvent inaperçues et pourtant très matérielles que conservent les archives éditoriales.
Depuis un demi-siècle est apparue une forme de regroupement d’écrivain.e.s et d’intellectuel.le.s : les collectifs. Les collectifs n’ont pas d’organisation hiérarchique, ils ne reposent pas nécessairement sur des rencontres et sur des... more
Depuis un demi-siècle est apparue une forme de regroupement d’écrivain.e.s et d’intellectuel.le.s : les collectifs. Les collectifs n’ont pas d’organisation hiérarchique, ils ne reposent pas nécessairement sur des rencontres et sur des formes fixes de sociabilité, ils pratiquent volontiers la co-écriture et reposent sur des formes de diffusion de l’art et de la pensée, comme des revues et des collections. Ils ont ou ont eu pour nom Wu Ming, le Comité invisible, Perpendiculaire, Inculte, Givre, Ramen, Hétérotrophes ou encore Zanzibar.

Les uns se sont nommés groupe, les autres communauté, ligue, cercle ou encore comité. Tous ont rompu avec la logique d’avant-garde sans renoncer à l’action collective, alors même que domine l’image d’un écrivain redevenu solitaire après plus d’un siècle de mouvements littéraires.

C’est à ces collectifs littéraires et, plus largement, aux façons de penser la littérature contemporaine au collectif, qu’ont été dédiées deux journées d'études à l’Université de Sherbrooke (campus de Longueuil) en novembre 2019. Les textes qui suivent en constituent les actes, réunis par Anthony Glinoer et Michel Lacroix, et mis en ligne avec le soutien de l'Université de Lausanne.
À quoi pourrait ressembler une littérature révolutionnaire ? Telle est la question à laquelle s’attaque Victor Serge dans cet essai publié en 1932. Révolutionnaire professionnel, romancier, historien de la Révolution russe, traducteur,... more
À quoi pourrait ressembler une littérature révolutionnaire ? Telle est la question à laquelle s’attaque Victor Serge dans cet essai publié en 1932. Révolutionnaire professionnel, romancier, historien de la Révolution russe, traducteur, Victor Serge (de son vrai nom Viktor Lvovitch Kibaltchitch, 1890-1947) était bien placé pour se pencher sur les rapports entre littérature et révolution. Il a été anarchiste avant d’adhérer au Parti communiste russe en 1919. Il a milité dans l’Internationale communiste, puis a lutté contre la contre-révolution stalinienne, ralliant l’Opposition de gauche animée par Léon Trotsky.
En 1932, il vit en liberté surveillée en Russie soviétique. Le pouvoir stalinien l’empêche de publier mais il est devenu un écrivain reconnu dans le monde francophone. Sa déportation au goulag, quelques mois après la publication de Littérature et révolution, va d’ailleurs soulever un vent d’indignation parmi les intellectuels européens, ce qui lui vaudra de pouvoir être libéré et de s’installer en France en 1936.
Contre toute doctrine de parti, contre les dérives de l’avant-garde ‒ il n’est pas tendre avec le surréalisme d’André Breton ‒, contre le roman psychologique à la mode, Victor Serge propose un « humanisme prolétarien » qui répondrait aussi bien à la révolution en gestation dans les puissances occidentales qu’à la révolution déjà trahie en Union soviétique. On retrouve dans Littérature et révolution l’extraordinaire lucidité de Victor Serge sur les enjeux politiques et culturels. Sans illusion sur la littérature que les partis communistes préconisent, il nous présente ce que pourrait être une littérature libre, plurielle et intègre.
La littérature n’est jamais isolée du monde social et nombreux ont été les travaux qui ont développé, approfondi ou illustré cette affirmation. Cette anthologie retrace l’histoire des approches sociologiques et sociocritiques du... more
La littérature n’est jamais isolée du monde social et nombreux ont été les travaux qui ont développé, approfondi ou illustré cette affirmation. Cette anthologie retrace l’histoire des approches sociologiques et sociocritiques du littéraire, du début du XXe siècle à nos jours.

Literature is never isolated from the social world, and there has been no shortage of works written to develop, intensify or illustrate that statement. The present anthology retraces the history of sociological and sociocritical approaches to literature, from the beginning of the 20th century to the present day.
En collaboration avec Mathilde Barraband et Marie-Pier Luneau.
Depuis qu’au milieu du XIXe siècle Henri Murger a appelé « bohèmes » une bande d’artistes vivant d’amour et de pain sec à Paris, le bohème et la vie de bohème n’ont plus quitté l’imaginaire social. Ils ont existé dans les faits et dans... more
Depuis qu’au milieu du XIXe siècle Henri Murger a appelé « bohèmes » une bande d’artistes vivant d’amour et de pain sec à Paris, le bohème et la vie de bohème n’ont plus quitté l’imaginaire social. Ils ont existé dans les faits et dans les textes littéraires non seulement à Paris mais à Madrid, à Varsovie, à Oslo et à New York, tandis que la chanson de Charles Aznavour et l’opéra de Puccini sont entrés dans le patrimoine culturel mondial. Ce livre fait émerger d’une vaste masse de discours des lieux emblématiques, des pratiques collectives, des vies exemplaires, des figures antagonistes, des variations sur le thème de la bohème. Le lecteur rencontre Albert Glatigny, Nina de Villard, la Brasserie des Martyrs, les orgies fictionnelles ou encore la bohème montréalaise. Au fil des chapitres, la bohème se dévoile comme un objet inséparablement imaginaire et social, façonné et incarné par de nombreux hommes de lettres et d’art. Anthony Glinoer poursuit ici son exploration des phénomènes collectifs au XIXe siècle. Il procède en sociologue des faits et des imaginaires littéraires pour dresser le portrait d’une des figures clés de nos représentations de la vie d’écrivain et de la vie d’artiste, depuis Murger jusqu’aux bobos.
Voici donc une œuvre au sens fort du terme en ceci qu’elle est marquée d’une remarquable cohérence dans son projet. Cette cohérence tient de la fidélité à quelques concepts-clés. Institution et idéologie en forment la paire inaugurale,... more
Voici donc une œuvre au sens fort du terme en ceci qu’elle est marquée d’une remarquable cohérence dans son projet. Cette cohérence tient de la fidélité à quelques concepts-clés. Institution et idéologie en forment la paire inaugurale, sur laquelle se greffera par la suite une autre paire : le sens du social et le désir. Cette évolution, cette cohérence, elles apparaissent clairement dans les articles retenus dans la présente anthologie et qui forment une véritable séquence au-delà de la diversité des objets traités (Stendhal, Simenon, le surréalisme ou encore la poésie contemporaine) et des modes d’énonciation (article de magazine, entretien, article savant). Une séquence critique et méthodologique, qui donne à découvrir un parcours intellectuel construit en liberté, curieux des grands auteurs tout autant que des marges de la littérature. Une séquence intellectuelle, surtout, qui met à l’avant-plan une relation particulière à la vie des idées et à l’écriture : la trop sommaire opposition barthésienne entre écrivain et écrivant est sans objet dans la trajectoire de Jacques Dubois.
La Bibliographie générale "Le littéraire et le social" compte plus de 2000 entrées et, en comptant les tables des matières des ouvrages collectifs et numéros de revues, près de 7000 références articles et de livres. De 1904 à 2014, plus... more
La Bibliographie générale  "Le littéraire et le social" compte plus de 2000 entrées et, en comptant les tables des matières des ouvrages collectifs et numéros de revues, près de 7000 références articles et de livres.
De 1904 à 2014, plus d’un siècle de recherches sociales sur le littéraire, du contexte au texte et retour, ont été recensées. Les travaux référencés ont été écrits en français mais aussi en anglais, en allemand, en espagnol, en italien ou encore en néerlandais, sans restriction géographique ou chronologique dans les sujets traités.

La Bibliographie générale Le littéraire et le social rend disponibles les références à tout ce dont les étudiants et les chercheurs ont besoin pour leur enseignement et leur recherche en sociologie de la littérature, sociocritique, sociopoétique, etc.

La Bibliographie générale est disponible en version imprimée, pourvue d'un index des noms d'autres, aux éditions L'Harmattan. Elle est aussi disponible en version numérique sur le site Socius. Un outil de recherche en plein texte permet de retrouver à même la Bibliographie générale les références à des auteurs, des œuvres, des maisons d’édition, etc.
Durable succès de librairie (plus de 100 000 exemplaires), le "Que sais-je ?" de Robert Escarpit (1958) a longtemps été la synthèse de référence sur la sociologie de la littérature. Plus d'un demi-siècle après sa parution originale,... more
Durable succès de librairie (plus de 100 000 exemplaires), le "Que sais-je ?" de Robert Escarpit (1958) a longtemps été la synthèse de référence sur la sociologie de la littérature.



Plus d'un demi-siècle après sa parution originale, ce livre au caractère manifestaire gagne à être (re)lu. Le lecteur y trouvera un grand nombre de données démographiques, sociologiques, bibliométriques qui montrent qu'Escarpit et son équipe de Bordeaux ont joué un rôle pionnier dans les recherches empiriques sur le livre, la littérature et la lecture. Le lecteur appréciera aussi la première formulation (deux ans avant Jakobson) du processus de transmission du livre et de la littérature comme un phénomène de communication. On y découvrira enfin, mais la liste des apports de Robert Escarpit aux approches socio-historique du littéraire n'est pas close pour autant, de pénétrantes intuitions sur les réappropriations et les réinterprétations des oeuvres du passé par les générations postérieures de lecteurs.



Réédité selon la 8e et dernière édition de 1992, "Sociologie de la littérature" est à lire, avec une présentation d'Anthony Glinoer, à l'adresse : http://ressources-socius.info/index.php/reeditions/17-reeditions-de-livres/173-sociologie-de-la-litterature.
A partir du XIXe siècle, la bohème n’a cessé de fasciner par la promesse d’une vie aux marges, la quête de l’accomplissement personnel et le rêve d’un mode de vie anti-conformiste. Aujourd’hui, l’impératif de singularité et d’affirmation... more
A partir du XIXe siècle, la bohème n’a cessé de fasciner par la promesse d’une vie aux marges, la quête de l’accomplissement personnel et le rêve d’un mode de vie anti-conformiste. Aujourd’hui, l’impératif de singularité et d’affirmation de soi s’est généralisé jusqu’à formater des carrières, des perceptions de soi et des modes de vie. La distinction entre bohème et bourgeoisie, à l’origine de l’idéal bohème au XIXe siècle, est-elle dès lors si simple à discerner ? Ce dossier franco-allemand interroge les représentations, les pratiques, mais aussi les tensions esthétiques et socio-économiques qui rapprochent ou différencient les bohèmes historiques et les créatifs contemporains.
Tout au long du XIXe siècle, la France a vécu au rythme des insurrections. Qu'elles aient été transformées en révolutions ou qu'elles aient été éteintes, réprimées, trahies, les insurrections ont modelé le rapport à l’histoire en train de... more
Tout au long du XIXe siècle, la France a vécu au rythme des insurrections. Qu'elles aient été transformées en révolutions ou qu'elles aient été éteintes, réprimées, trahies, les insurrections ont modelé le rapport à l’histoire en train de s’écrire. Ce livre se propose de reprendre à nouveaux frais une double question dont les enjeux sont profonds : ce que l’insurrection, temps d’ouverture des possibles, espérés ou craints, fait à l’écriture et à la littérature ; ce que la littérature, ses auteurs, ses topiques, fait dans le temps insurrectionnel. Comment les moments insurrectionnels ont-ils redéfini la fonction et le statut d’écrivains comme Jules Vallès, Eugène Sue et Louise Michel, d’un genre comme les mémoires de protagonistes de l’insurrection, d’un médium comme l’affiche ? Comment les discours littéraire et historien travaillent-ils l’insurrection, pendant et après l’évènement, au moyen de quelles mises en intrigue, de quelles mises en forme particulières et avec quelle efficacité ? Quelles rencontres peut-on observer, par exemple, entre le Dumas des journaux de 1848, le Hugo des Misérables et le Michelet de l’Histoire de la révolution française ? Quel sens, enfin, donner aux prises d’écriture anonymes, par lesquelles les acteurs tentent de s’inscrire dans l’histoire ? Historiens et littéraires, à parts égales, ont été invités à répondre à ces questions. Partant de cas d’études qui empruntent tant à la Grande révolution de 1789-1794 qu’aux insurrections de 1848 et à la Commune de Paris, les articles qui composent cet ouvrage montrent qu’il existe bien à cette époque un lien fort entre littérature et insurrection qui doit être repensé.
76 concepts pour penser les liens entre le littéraire et le social
Research Interests:
Le mot « cénacle » n’évoque plus aujourd’hui qu’un groupuscule d’initiés ourdissant quelque complot. Il n’en allait pas de même au XIXe siècle où ce terme désignait un petit cercle d’écrivains et d’artistes rassemblés autour d’une figure... more
Le mot « cénacle » n’évoque plus aujourd’hui qu’un groupuscule d’initiés ourdissant quelque complot. Il n’en allait pas de même au XIXe siècle où ce terme désignait un petit cercle d’écrivains et d’artistes rassemblés autour d’une figure charismatique, occupés à poser, à huis clos, les jalons de l’Art de demain. Encensé par les uns et raillé par les autres, le cénacle offrait une alternative aux tentations de la mondanité, de l’académisme, du journalisme et du mercantilisme. Des soirées de Hugo aux Mardis de Mallarmé en passant par les Samedis de Leconte de Lisle et le cercle des Nabis, il devient la sociabilité de référence des écrivains et des artistes qui désirent fonder un mouvement. Après l’époque des salons littéraires et avant l’ère des groupes d’avant-garde, le XIXe siècle s’impose donc comme l’âge des cénacles. Elaboré à partir d’un vaste corpus de journaux intimes, de lettres, d’articles, de satires, de souvenirs, de romans et de poèmes, ce livre cerne les contours du cénacle à la fois comme phénomène historique, objet sociologique et figure de l’imaginaire. Au fil des pages, le lecteur croisera les grandes figures littéraires et artistiques du XIXe siècle (Hugo, Stendhal, Balzac, Courbet, Flaubert, Baudelaire, Manet, Zola, Verlaine, Mallarmé) et s’immergera dans les mouvements qui l’ont marqué (romantisme, réalisme, Parnasse, naturalisme, impressionnisme, symbolisme). En somme, à travers le prisme du cénacle, c’est tout le XIXe siècle que les auteurs éclairent d’un jour nouveau en montrant qu’il fut moins le siècle des génies solitaires que celui des aventures collectives.
This paper aims to present the research partnership project of francophone publishers' archives, which made the platform possible. This project gathered archivists and researchers from various institutions (universities, archives centers,... more
This paper aims to present the research partnership project of francophone publishers' archives, which made the platform possible. This project gathered archivists and researchers from various institutions (universities, archives centers, publishers' associations) and various regions (Belgium, Canada, France, Switzerland) in the francophone world, with the main objectives to advance and to study archives of the publishing world. The article focuses on the birth of the partnership project, on the internet platform Archives éditoriales, and on other outcomes of the project. It also addresses the questions of why, how and when publishing houses tend to donate their archives to public institutions.
Translated by Hernán Maltz.
Illusions perdues est généralement considérée comme l’une des premières œuvres littéraires à transformer la vie littéraire en roman. Mais la figure de Dauriat est-elle réellement exceptionnelle ? Le présent article explore les figurations... more
Illusions perdues est généralement considérée comme l’une des premières œuvres littéraires à transformer la vie littéraire en roman. Mais la figure de Dauriat est-elle réellement exceptionnelle ? Le présent article explore les figurations antérieures de l’éditeur dans la fiction pour conclure que si Dauriat est devenu une figure notoire, c’est moins en raison de son originalité, que parce qu’il cadrait pour le mieux avec les autres figurations de la vie littéraire et du monde de l’édition.
Traduction par Pedro Paulo Garcia Ferreira Catharina.
Cet article porte sur les usages de la métaphore du circuit électrique pour décrire la communication humaine, en particulier dans les études littéraires. Après un panorama historique de ces usages en sémiotique structurale (R. Jakobson),... more
Cet article porte sur les usages de la métaphore du circuit électrique pour décrire la communication humaine, en particulier dans les études littéraires. Après un panorama historique de ces usages en sémiotique structurale (R. Jakobson), en histoire du livre (R. Darnton) et en sociologie de la littérature (R. Escarpit, H. Becker, P. Bourdieu) l’article se penche sur les recherches qui ont porté sur l’un ou l’autre pôle du circuit de la communication littéraire (l’auteur, le lecteur). Est enfin proposée une perspective décloisonnée, consciente des apports et des limites du modèle communicationnel.

This article focuses on the uses of the metaphor of the electrical circuit to describe human communication, particularly in literary studies. After a historical overview of the uses of this metaphor in structural semiotics (R. Jakobson), in book history (R. Darnton) and in the sociology of literature (R. Escarpit, H. Becker, P. Bourdieu), the article emphasizes recent research that has focused on the pole of the circuit of literary communication. Finally, a decompartmentalized perspective is proposed, aware of the contributions and limits of the communication model.

Este artículo se centra en los usos de la metáfora del circuito eléctrico para describir la comunicación humana, especialmente en los estudios literarios. Tras un repaso histórico de los usos de esta metáfora en la semiótica estructural (R. Jakobson), en la historia del libro (R. Darnton) y en la sociología de la literatura (R. Escarpit, H. Becker, P. Bourdieu), el artículo destaca las investigaciones recientes que se han centrado en el polo del circuito de la comunicación literaria. Por último, se propone una perspectiva descompartimentada, consciente de las aportaciones y los límites del modelo de comunicación.
La proposition d'établir une liste de classiques québécois à lire à l'école soulève des interrogations plus vastes sur la place de la littérature et du livre dans notre société. Mais qu'est-ce donc qu'un classique ? Et à quoi cela sert-il ?
RESUMO: Com base em uma longa pesquisa desenvolvida anteriormente, que resultou no livro L'Âge des cénacles; Confraternités littéraires et artistiques au XIX e siècle (2013), neste artigo examinamos a dupla articulação entre o singular e... more
RESUMO: Com base em uma longa pesquisa desenvolvida anteriormente, que resultou no livro L'Âge des cénacles; Confraternités littéraires et artistiques au XIX e siècle (2013), neste artigo examinamos a dupla articulação entre o singular e o coletivo, entre o real e o imaginário, ao abordarmos o fenômeno dos cenáculos literários franceses do século XIX. Para tal, serão apresentadas as diferentes formas de coletividade na literatura. Ao final, será defendida uma compreensão renovada dos fenômenos coletivos em escala transnacional, perspectiva que conduz o pesquisador a reconhecer as diferenças do fenômeno em outros locais e períodos, considerando as dificuldades inerentes às fontes e aos desenvolvimentos particulares das formas de sociabilidade. PALAVRAS-CHAVE: grupos literários; formas de coletividade; cenáculo; camaradagem literária. LITERARY GROUPS BETWEEN THE SOCIAL AND THE IMAGINARY ABSTRACT: Based on a long research developed previously, which resulted in the book L'Âge des cénacles; Confraternités littéraires et artistiques au XIX e siècle (2013), in this article we examine the double articulation between the singular and the collective, between the real and the imaginary, as we approach the phenomenon of the nineteenth-century French literary cenacles. To this end, different forms of collectivity in literature will be presented. In the end, a renewed understanding of collective phenomena on a transnational scale will be advocated, a perspective that leads the researcher to recognize the differences between the phenomenon in other places and periods, considering the difficulties inherent to the sources and particular developments of forms of sociability.
Simultaneously an emblematic and ambiguous case of engaged literature, proletarian and revolutionary writings from 1920–1940 have been the focus of numerous studies: whether they be in Germany, France, the United States or Soviet Russia,... more
Simultaneously an emblematic and ambiguous case of engaged literature, proletarian
and revolutionary writings from 1920–1940 have been the focus of numerous studies:
whether they be in Germany, France, the United States or Soviet Russia, the principal
actors have been identified, certain works have been republished, and the ways in
which these movements were first encouraged and then dismantled by the Communist
International in the interest of the only accepted socialist realism have been demonstrated.
However, the transnational and even global dimensions of this movement and
the profound similarities among institutional processes carried out in different countries
have been overlooked. Drawing on little-known critical sources from the Francophone
world, this article reworks the terrain and presents the state of institutional sites
of proletarian and revolutionary literature. To this end, small groups, magazines, and
associations will be considered in order to shed new light on this era when, across the
globe, workers turned into writers.
Introduction du dossier "La littérature contemporaine au collectif"
Dans le vaste corpus des romans de mœurs littéraires du dernier tiers du XIXe siècle, les cafés occupent une place importante. Le présent article part d’un corpus de romans de mœurs littéraires pour étudier le rôle fonctionnel du café... more
Dans le vaste corpus des romans de mœurs littéraires du dernier tiers du XIXe siècle, les cafés occupent une place importante. Le présent article part d’un corpus de romans de mœurs littéraires  pour étudier le rôle fonctionnel du café dans le récit cent fois répété de la désillusion du jeune écrivain (dans la continuation d’Illusions perdues de Balzac) et dans la mise en regard de mondes sociaux différenciés, en particulier celui de la bohème journalistique.
Pour compléter le dossier en l'ouvrant à d'autres domaines que la littérature, on trouvera ici des présentations brèves de six bases de données conçues dans le cadre de recherches historiques ou sociologiques portant sur les arts et la... more
Pour compléter le dossier en l'ouvrant à d'autres domaines que la littérature, on trouvera ici des présentations brèves de six bases de données conçues dans le cadre de recherches historiques ou sociologiques portant sur les arts et la culture, à partir de réponses à six questions. Ces questions portaient sur la naissance du projet de base de données, la délimitation du corpus, l'ancrage disciplinaire et/ou théorique du projet, les logiciels utilisés, les résultats scientifiques auxquels ces démarches ont permis d'aboutir, ainsi que sur l'accessibilité des bases ainsi constituées. Le caractère pionnier, la rigueur et l'ampleur des projets de recherche qui leur ont donné naissance ont guidé la sélection des bases présentées : la base de données sur les écrivains, les oeuvres et les revues littéraires francophones belges du Collectif interuniversitaire d'étude du littéraire (CIEL) ; la base de données ayant servi à l'édition de la correspondance de Pierre Bayle ; la base de données Chronopéra ; la base Manart, consacrée aux manifestes artistiques et littéraires au xxe siècle ; les bases de données en histoire du livre et de l'édition montées par le Groupe de recherches et d'études sur le livre au Québec (GRÉLQ) ; ainsi que le projet ARTL@S, comprenant notamment une base de catalogues d'expositions.

In order to supplement the special issue while opening up to other fields aside literature, here are six short presentations of data bases that were devised during historical or sociological researches on arts and culture. The authors were asked six questions : on the birth of the data basis project, the body of documents, the scientific field and/or theoretical framework, the softwares used, the scientific results reached thanks to this specific approach, as well as the accessibility of the data bases produced. The data bases presented were selected on the grounds of the pioneering character, rigour and breadth of the research projects: the data basis on writers, works, and the French-speaking Belgian journals on literature of the interuniversity literary studies collective (Collectif interuniversitaire d’étude littéraire — CIEL) ; the data basis that served for the publishing of Pierre Bayle’s letters ; the Chronopéra data basis ; the Manart data basis dedicated to artistic and literary 19 c. events ; the data bases in the book and publishing history set up by the research group on book studies in Québec (Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec - GRÉLQ) ; the ARTL@S project that includes in particular a data basis of exhibition catalogues.
Against the current trend in favour of the so-called disruptive nature of the “digital humanities,” this dossier focuses on the way past and present specialists of sociohistorical studies on print and literature have designed and used... more
Against the current trend in favour of the so-called disruptive nature of the “digital humanities,” this dossier focuses on the way past and present specialists of sociohistorical studies on print and literature have designed and used databases. Working with databases responds to crucial challenges, both technical and scientific, about producing evidence or defining the subject and issue of a research. By shedding light on what happens behind the scenes when databases are mobilised, this second thematic dossier of Biens symboliques / Symbolic Goods explores how digital data have become essential in many studies, and have therefore allowed us to survey literary life (in terms of both measuring and re-evaluating it) in different periods. In this perspective, three lines of questioning are proposed in this introduction: how databases are designed; how they are used; and how they are stored.

À rebours des élans actuels en faveur du caractère soi-disant disruptif des « humanités numériques », ce dossier porte sur la manière dont les études sociohistoriques sur l’imprimé et le littéraire ont, hier comme aujourd’hui, construit et utilisé des bases de données. Le recours aux bases de données répond à des enjeux techniques et scientifiques décisifs : l’administration de la preuve ou la définition des objets et des problématiques de recherche. En ouvrant sur les coulisses de leur utilisation, ce dossier explore comment les données numériques, devenues essentielles dans bien des travaux, permettent d’arpenter la vie littéraire à différentes périodes (au double sens de la mesurer et de la revisiter, à plus ou moins grands pas). Cette mise au jour se fait selon trois axes de recherche : la conception des bases de données, leurs usages et leur stockage.

Al contrario de los ímpetus actuales en favor del carácter supuestamente disruptivo de las “humanidades numéricas”, este dossier trata de cómo los estudios socio-históricos sobre el impreso y la literatura, hoy como ayer, han construido y utilizado las bases de datos. El uso de bases de datos responde a cuestiones técnicas y científicas decisivas: la administración de la prueba o la definición de los objetos y de las problemáticas de la investigación. Explorando en los detalles de su utilización, este dossier explora de qué manera los datos numéricos, que se han tornado esenciales para muchos trabajos, permiten recorrer la vida literaria en diferentes periodos (en el doble sentido de medirla y de reconsiderarla, con pasos mas o menos grandes*). Esta actualización se realiza según tres ejes de investigación: la concepción de las bases de datos, sus usos y almacenamiento (*arpenter en francés significa medir la superficie de un terreno y, en sentido figurado, recorrer a grandes y decididos pasos un terreno, calle etc.)
Une bande de copains joyeux, fauchés, un peu provocateurs, prêts à s’inventer un autre avenir que celui des bons bourgeois : la bohème avec ses légendes, héritée du XIXe siècle, fait si bien rêver que le XXIe n’en finit pas de la... more
Une bande de copains joyeux, fauchés, un peu provocateurs, prêts à s’inventer un autre avenir que celui des bons bourgeois : la bohème avec ses légendes, héritée du XIXe siècle, fait si bien rêver que le XXIe n’en finit pas de la recycler. Romantique, insolente, est-elle un geste de liberté ou un supplément d’âme ?
What can works of fiction about the literary life teach us about books, publishing, reading, and about the people who animate the communications circuit? As representations of the writer’s own milieu, novels that portray the literary life... more
What can works of fiction about the literary life teach us about books, publishing, reading, and about the people who animate the communications circuit? As representations of the writer’s own milieu, novels that portray the literary life possess a particular reflexive knowledge about the universe of the book. It is to this astonishingly vast corpus from the nineteenth to the twenty-first century that the GREMLIN (Groupe de recherche sur les médiations littéraires et les institutions) has dedicated the core of its work. The publication of essay collections and special journal issues (Fictions du champ littéraire et Bohème sans frontière in 2010, “Le livre dans le livre” in 2011, Imaginaires de la vie littéraire in 2012, Romans à clés in 2014) has joined the online publication of bibliographies of French and Québécois novels about the literary life and of a vast database containing detailed records of more than 80 novels (see legremlin.org). Its intense collecting of raw material and analytical articles (about a hundred) has allowed the GREMLIN to map the territory of fictional literary life in France. This paper will endeavour to sketch some of the perimeters (the transmission of the book object, the mise en abyme of the creative process in the fiction itself, and forms of sociability such as salons as sites of encounter among principal fictive actors in the literary life). By way of example, I will examine at length the configuration of the publisher in the French novel. Once almost invisible in French novels of the literary life, characters of publishers later abound. Beginning with the novel that fashioned the lasting fictional image of the publisher, Balzac’s Illusion perdues (1839), I move into the contemporary moment to study (in the case of Échenoz, Pennac, Robbe-Grillet, Christine Angot, etc.) the representation of the publisher – his/her physical traits, places of sociability, social function, and speech. I will show that, contrary to what was usual even into the 1970s, the discourse of the publisher is now often elevated to the level of that of the fictive writer to express resistance to the commercialization of literary production.
Qu’est-ce que les fictions de la vie littéraire ont à nous apprendre sur le livre, l’édition, la lecture et sur les acteurs qui animent toute la chaîne du livre? Fruits des représentations que se font les écrivains du milieu où ils... more
Qu’est-ce que les fictions de la vie littéraire ont à nous apprendre sur le livre, l’édition, la lecture et sur les acteurs qui animent toute la chaîne du livre? Fruits des représentations que se font les écrivains du milieu où ils évoluent, les romans qui mettent en scène la vie littéraire possèdent un savoir réflexif particulier sur l’univers du livre. C’est à ce corpus étonnamment vaste des romans de la vie littéraire du xixe au xxie siècle que le Gremlin (Groupe de recherche sur les médiations littéraires et les institutions) a dédié l’essentiel de ses recherches. La publication d’ouvrages collectifs et de numéros de revue (Fictions du champ littéraire et Bohème sans frontière en 2010, « Le livre dans le livre » en 2011, Imaginaires de la vie littéraire en 2012, Romans à clés en 2014) s’est ajoutée à la publication en ligne des bibliographies des romans français et québécois de la vie littéraire et d’une vaste base de données contenant des fiches détaillées de plus de 80 romans (voir le site legremlin.org). Son intense activité de rassemblement de matériel brut et d’articles d’analyse (une centaine) a permis au Gremlin de cartographier le territoire de la vie littéraire fictionnelle en France. C’est quelques-uns de ces périmètres (la transmission de l’objet-livre, la mise en abyme du processus créateur à même la fiction, les formes de sociabilité comme les salons et les cénacles comme lieux de rencontre des acteurs fictifs principaux de la vie littéraire) que cet article s’attachera à dessiner. À titre d’exemple, je me pencherai plus longuement sur les figurations de l’éditeur dans le roman français. Autrefois presque invisibles dans les romans de la vie littéraire français, les personnages d’éditeurs abondent désormais : partant du roman qui a façonné durablement l’image fictionnelle de l’éditeur, Illusions perdues de Balzac (1839), je remonterai jusqu’à l’époque contemporaine pour étudier (chez Échenoz, Pennac, Robbe-Grillet, Christine Angot, etc.) les figurations de l’éditeur : ses traits physiques, ses lieux de sociabilité, sa fonction sociale et sa parole. Je montrerai que, contrairement à ce qui était de mise jusque dans les années 1970, cette dernière est souvent élevée à l’échelon de la parole de l’écrivain fictif pour exprimer la résistance à la marchandisation de la production littéraire.
Autrefois presque invisibles dans les romans de la vie littéraire, les personnages d’éditeurs abondent désormais dans la fiction littéraire française. Le présent article dresse d’abord un portrait historique du personnage de l’éditeur... more
Autrefois presque invisibles dans les romans de la vie littéraire, les personnages d’éditeurs abondent désormais dans la fiction littéraire française. Le présent article dresse d’abord un portrait historique du personnage de l’éditeur dans le roman des deux derniers siècles, en commençant par Illusions perdues de Balzac qui a fixé le modèle de l’éditeur comme personnage malfaisant et responsable en partie de la déchéance du protagoniste. L’article, partant d’une vingtaine de romans contemporains (Échenoz, Pennac, Arnothy, Robbe-Grillet, Angot, Dan Franck, etc.), étudie ensuite les figurations du personnage de l’éditeur : ses traits physiques, ses lieux de sociabilité et ses rôles dans le processus de création littéraire mis en scène dans le roman. Dans un dernier temps, l’article s’interroge sur les façons dont ce personnage, autrefois réduit dans le cadre fictionnel à sa fonction sociale, prend voix dans le roman contemporain pour exprimer, à part égale avec le personnage d’écrivain, la résistance à la marchandisation croissante de la production littéraire.
This article aims to unite several writers and journalists under the common term of “refractory ones,” following the title of Jules Vallès’s book, Les Réfractaires (1866). These figures share an atypical literary career: Théophile Dondey,... more
This article aims to unite several writers and journalists under the common term of “refractory ones,” following the title of Jules Vallès’s book, Les Réfractaires (1866). These figures share an atypical literary career: Théophile Dondey, one of the 1830s Jeunes-France under the pen name of Philothée O’Neddy, refused to publish during most of his adult life; Gustave Planche became the ultimate untouchable literary critic; Albert Glatigny, a Parnassian poet, lived the life of a vagrant comedian; during and after the Paris Commune, Eugène Vermersch devoted himself to a sort of revolutionary absolutism that estranged him from his political and literary peers. These men’s intellectual and social trajectories question the ways in which we envision the mythical figure of the writer during the second half of the nineteenth century: at a time when the literary field became institutionalized, the “refractory ones” chose a path paved with poverty, illegitimization, and marginality.

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Peu connu dans le monde francophone, le collectif Wu Ming a une renommée immense en Italie. Derrière ce pseudonyme se trouve un collectif composé d’écrivains italiens qui se donnent des numéros (Wu Ming 1 à 5) quand ils écrivent ensemble.... more
Peu connu dans le monde francophone, le collectif Wu Ming a une renommée immense en Italie. Derrière ce pseudonyme se trouve un collectif composé d’écrivains italiens qui se donnent des numéros (Wu Ming 1 à 5) quand ils écrivent ensemble. Dans leur dernier livre, Proletkult, ils ramènent à l’avant- plan l’un des personnages les plus étonnants du bolchévisme, Bogdanov.
Compte rendu de Gilles Lipovetsky et Jean Serroy, "L’esthétisation du monde. Vivre à l'âge du capitalisme artiste"

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Le projet Archives éditoriales est un partenariat pour la préservation, l’analyse et la valorisation des archives d’éditeurs de la francophonie canadienne et européenne, de 1945 à 2015.
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