Sépulture
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Dimanche 4 octobre 2015, c’est sur les hauteurs vosgiennes que l’ADRAL a tenu sa journée de rencontres et d’informations archéologiques. Après avoir visité la plaine, Grand en 2001, Contrexéville en 2008, il était normal de prendre de la... more
Dimanche 4 octobre 2015, c’est sur les hauteurs vosgiennes que l’ADRAL a tenu sa journée de rencontres et d’informations archéologiques. Après avoir visité la plaine, Grand en 2001, Contrexéville en 2008, il était normal de prendre de la hauteur pour aller voir si la montagne est toujours belle. Le centre de vacances AZUREVA de Bussang et sa terrasse à la vue magnifique sur les sommets nous ont accueillis pour cette journée, dont le déroulement a été facilité par la collaboration de l’association SESAM et de ses membres. Francis Pierre n’a pas manqué, outre son intervention, de nous faire admirer le panorama et de localiser les anciennes mines dans le paysage.
Douze communications se sont succédé, impliquant une grande densité et, comme à l’habitude, un parcours marathonien. Tout naturellement la période gallo-romaine fut la plus représentée, soulignant ainsi sans contestation possible que la Lorraine est une terre de haute et profonde colonisation romaine. Nasium a été abondamment évoqué, comme le méritent à la fois l’importance de cette cité méconnue, pourtant probable capitale de la cité des Leuques, et les nombreuses investigations archéologiques qui font connaître ce site. Vandières pose la question de la continuité de l’habitat, d’une nécropole de l’âge du fer à une exploitation rurale du Bas-Empire, cependant détruite, semble-t-il, avec l’arrivée des Barbares. La villa gallo-romaine de Grigy est, elle aussi, riche d’enseignements. Les témoignages d’occupation antique sont également évidents à Lignéville mais plus rares aux confins orientaux de la cité des Leuques (région de Saint-Dié).
La Préhistoire a toujours ses partisans qui nous détaillent aussi bien la chaille de l’oxfordien à Neufchâteau que les industries lithiques en Moselle. Les vestiges protohistoriques se signalent à Nasium et à Vandières. Le Moyen Age est peut-être le parent pauvre cette fois-ci : la rupture dans la continuité de l’occupation humaine entre Empire romain et début du haut Moyen Age n’est pas évoquée à Nasium ou Vandières, ni à Grigy. La chapelle St-Basle de LIgnéville , peut-être église cimétériale, où l’on peut restituer une part du bâti médiéval, souligne à la fois le caractère frustrant d’un sondage archéologique limité et l’effort de restauration entrepris. Les fragments de l’enceinte de Metz sont là pour rappeler la primauté de cette cité aux potentialités archéologiques toujours nombreuses. La période moderne, à Bussang, ne peut faire autrement que rendre la part belle aux anciennes mines de la région et aux techniques qui y furent utilisées. Le gibet de Creuë , en Meuse, témoigne que ce genre d’édifice faisait partie du paysage d’autrefois.
Si toutes les périodes ont été représentées, comme d’habitude de façon inégale, il en est de même pour les différents départements de la région. Les Vosges, et c’est compréhensible, ont été les plus présentes (les mines, l’oxfordien, Grand, les confins leuquois, Lignéville…) ; la Meuse n’est pas en reste (Nasium, Creuë…) , la Moselle non plus (industries lithiques, Grigy, Metz…) ; la Meurthe-et-Moselle peine à se faire place mais le beau site de Vandières la récompense.
Douze communications se sont succédé, impliquant une grande densité et, comme à l’habitude, un parcours marathonien. Tout naturellement la période gallo-romaine fut la plus représentée, soulignant ainsi sans contestation possible que la Lorraine est une terre de haute et profonde colonisation romaine. Nasium a été abondamment évoqué, comme le méritent à la fois l’importance de cette cité méconnue, pourtant probable capitale de la cité des Leuques, et les nombreuses investigations archéologiques qui font connaître ce site. Vandières pose la question de la continuité de l’habitat, d’une nécropole de l’âge du fer à une exploitation rurale du Bas-Empire, cependant détruite, semble-t-il, avec l’arrivée des Barbares. La villa gallo-romaine de Grigy est, elle aussi, riche d’enseignements. Les témoignages d’occupation antique sont également évidents à Lignéville mais plus rares aux confins orientaux de la cité des Leuques (région de Saint-Dié).
La Préhistoire a toujours ses partisans qui nous détaillent aussi bien la chaille de l’oxfordien à Neufchâteau que les industries lithiques en Moselle. Les vestiges protohistoriques se signalent à Nasium et à Vandières. Le Moyen Age est peut-être le parent pauvre cette fois-ci : la rupture dans la continuité de l’occupation humaine entre Empire romain et début du haut Moyen Age n’est pas évoquée à Nasium ou Vandières, ni à Grigy. La chapelle St-Basle de LIgnéville , peut-être église cimétériale, où l’on peut restituer une part du bâti médiéval, souligne à la fois le caractère frustrant d’un sondage archéologique limité et l’effort de restauration entrepris. Les fragments de l’enceinte de Metz sont là pour rappeler la primauté de cette cité aux potentialités archéologiques toujours nombreuses. La période moderne, à Bussang, ne peut faire autrement que rendre la part belle aux anciennes mines de la région et aux techniques qui y furent utilisées. Le gibet de Creuë , en Meuse, témoigne que ce genre d’édifice faisait partie du paysage d’autrefois.
Si toutes les périodes ont été représentées, comme d’habitude de façon inégale, il en est de même pour les différents départements de la région. Les Vosges, et c’est compréhensible, ont été les plus présentes (les mines, l’oxfordien, Grand, les confins leuquois, Lignéville…) ; la Meuse n’est pas en reste (Nasium, Creuë…) , la Moselle non plus (industries lithiques, Grigy, Metz…) ; la Meurthe-et-Moselle peine à se faire place mais le beau site de Vandières la récompense.
L’étude de la parure dans les sépultures offre des informations majeures pour la reconstitution potentielle de costumes préhistoriques, malgré tout un ensemble de biais et d’imprécisions. Ces informations sont sous exploitées à l’heure... more
L’étude de la parure dans les sépultures offre des informations majeures pour la reconstitution potentielle de costumes préhistoriques, malgré tout un ensemble de biais et d’imprécisions.
Ces informations sont sous exploitées à l’heure actuelle dans la muséographie et la médiation scientifique en général.
Notre étude a pour but d’offrir des sources plus fiables à des fins de reconstitution mais aussi de mieux observer et comprendre les potentielles « identités régionales » des populations gravettiennes qui transparaissent dans la parure des individus.
Notre corpus est composé de 82 individus, retrouvés dans les pays suivants : Angleterre, France, Portugal, Italie, République tchèque, Autriche, Russie.
Le gravettien sera considéré avant tout en tant que période chronologique (-28 000 à -20 000 BP non cal) plus que comme période culturelle, afin d’inclure dans le corpus les sépultures pavloviennes, sungiriennes et kostienkiennes...
Notre relevé des parures en place est avant tout bibliographique. Une étude de cas inédite est proposée pour l’étude de la parure de Baousso da Torre II, qui se trouve au Musée d’Archéologie Nationale de St Germain en Laye.
Afin d’aller plus loin (en particulier sur la question des coiffures pour cette même période), une étude de comparaison avec les Vénus Gravettiennes est ajoutée à cette étude, toujours dans une logique régionale et diachronique.
En annexe, une base de données mise à jour est présentée pour chaque site et chaque sépulture étudiée.
Ces informations sont sous exploitées à l’heure actuelle dans la muséographie et la médiation scientifique en général.
Notre étude a pour but d’offrir des sources plus fiables à des fins de reconstitution mais aussi de mieux observer et comprendre les potentielles « identités régionales » des populations gravettiennes qui transparaissent dans la parure des individus.
Notre corpus est composé de 82 individus, retrouvés dans les pays suivants : Angleterre, France, Portugal, Italie, République tchèque, Autriche, Russie.
Le gravettien sera considéré avant tout en tant que période chronologique (-28 000 à -20 000 BP non cal) plus que comme période culturelle, afin d’inclure dans le corpus les sépultures pavloviennes, sungiriennes et kostienkiennes...
Notre relevé des parures en place est avant tout bibliographique. Une étude de cas inédite est proposée pour l’étude de la parure de Baousso da Torre II, qui se trouve au Musée d’Archéologie Nationale de St Germain en Laye.
Afin d’aller plus loin (en particulier sur la question des coiffures pour cette même période), une étude de comparaison avec les Vénus Gravettiennes est ajoutée à cette étude, toujours dans une logique régionale et diachronique.
En annexe, une base de données mise à jour est présentée pour chaque site et chaque sépulture étudiée.
Organisé dans la foulée de l'exposition du même nom, le colloque « Du Bûcher à la Tombe » a réuni une petite centaine de participants les 17 et 18 novembre 2014 dans l'ancien Palais de Justice d'Arlon. Des chercheurs français,... more
Organisé dans la foulée de l'exposition du même nom, le colloque « Du Bûcher à la Tombe » a réuni une petite centaine de participants les 17 et 18 novembre 2014 dans l'ancien Palais de Justice d'Arlon. Des chercheurs français, luxembourgeois, allemands et belges ont présenté les résultats de travaux récents en matière d'archéologie funéraire du Haut-Empire. Les études portent sur la Gaule septentrionale, une région réduite à l'échelle du vaste empire de Rome mais qui pourtant révèle une étonnante diversité dans les pratiques et les structures funéraires des cimetières à incinération des différentes Cités qui la constituent. Ce colloque fut l'occasion de mettre en perspective les nombreuses avancées réalisées ces dernières années dans notre connaissances des nécropoles du Haut-Empire, dans l'interprétation des vestiges (tombes, dépôts annexes, bûchers) mis au jour en contexte funéraire, dans l'implantation de ces sites au sein des paysages antiques et leur relation avec les habitats environnants. Un des objectifs du colloque était d'aborder au travers de la thématique des rites et des gestes funéraires liés à la crémation des problématiques plus transversales comme la romanisation, l'évolution des croyances et des représentations sociales au sein des différentes couches de la société gallo-romaine. Plusieurs articles traitent des phénomènes observés au cours des siècles qui précèdent directement la conquête de la Gaule. D'autres donnent un éclairage sur l'Antiquité tardive, période au cours de laquelle la crémation est abandonnée au profit de l'inhumation. Ces visions diachroniques mettent en exergue les continuités et les changements d'une période à l'autre et nous incitent à décloisonner nos approches de l'archéologie de la mort.
Held in the wake of the eponymous exhibition, the Du Bûcher à la Tombe (From the Pyre to the Grave) colloquium gathered over a hundred participants on 17 and 18 November 2014 at the old Courthouse in Arlon (Belgium). French, Luxembourg, German and Belgian researchers presented the results of recent studies into the funerary archaeology of the Early Roman Empire. The studies cover Northern Gaul, a small region by comparison to the vast scale of the Roman Empire as a whole, but nonetheless one that holds an astonishing level of diversity in terms of the funerary practices and the burial structures seen in the cremation cemeteries of the different Civitates that make up the region. This colloquium was the perfect occasion to bring into focus the numerous advances we have seen in recent years in our understanding of the burial sites of the Early Roman Empire, in the interpretation of the specific types of cremation-related remains (graves, associated deposits, funeral pyres) updated in a funerary context, in the siting of these sites in the ancient landscapes and their relation to the surrounding settlements. One of the colloquium’s aims was to explore wider and more interdisciplinary issues such as Romanization, the development of people’s beliefs and the social stereotypes held by the various sections of Gallo-Roman society through the mortuary rituals and gestures associated with cremation. Several papers of the proceedings deal with the phenomena observed over the centuries immediately before the conquest of Gaul. Other papers shed light on Late Antiquity, an era during which cremation was abandoned in favour of burial. These diachronic views highlight the continuities and changes from one period to the next, and prompt us to lift the barriers of our approach towards mortuary archaeology.
Held in the wake of the eponymous exhibition, the Du Bûcher à la Tombe (From the Pyre to the Grave) colloquium gathered over a hundred participants on 17 and 18 November 2014 at the old Courthouse in Arlon (Belgium). French, Luxembourg, German and Belgian researchers presented the results of recent studies into the funerary archaeology of the Early Roman Empire. The studies cover Northern Gaul, a small region by comparison to the vast scale of the Roman Empire as a whole, but nonetheless one that holds an astonishing level of diversity in terms of the funerary practices and the burial structures seen in the cremation cemeteries of the different Civitates that make up the region. This colloquium was the perfect occasion to bring into focus the numerous advances we have seen in recent years in our understanding of the burial sites of the Early Roman Empire, in the interpretation of the specific types of cremation-related remains (graves, associated deposits, funeral pyres) updated in a funerary context, in the siting of these sites in the ancient landscapes and their relation to the surrounding settlements. One of the colloquium’s aims was to explore wider and more interdisciplinary issues such as Romanization, the development of people’s beliefs and the social stereotypes held by the various sections of Gallo-Roman society through the mortuary rituals and gestures associated with cremation. Several papers of the proceedings deal with the phenomena observed over the centuries immediately before the conquest of Gaul. Other papers shed light on Late Antiquity, an era during which cremation was abandoned in favour of burial. These diachronic views highlight the continuities and changes from one period to the next, and prompt us to lift the barriers of our approach towards mortuary archaeology.
It has long been recognised that, in Neolithic and Chalcolithic Europe, there existed a kind of ‘mirror image’ between Carnac and the Gulf of Morbihan in the west and Varna in the east. Around the middle of the fifth millennium BC, these... more
It has long been recognised that, in Neolithic and Chalcolithic Europe, there existed a kind of ‘mirror image’ between Carnac and the Gulf of Morbihan in the west and Varna in the east. Around the middle of the fifth millennium BC, these two areas display a remarkable wealth in their funerary assemblages (with jade and variscite being used in the west and gold and copper in the east), and they also shared some social concepts, featuring a marked degree of social inequality, expressed through symbols of violence and of power, curved throwing weapons, sceptres and axes. As part of Projet JADE, a recent expedition to study and analyse artefacts in the museums of Bulgaria has resulted in the recognition of a fine set of axeheads made from jadeitite, of omphacitite and of eclogite. These had previously been identified, incorrectly, as being of serpentinites of Bulgarian origin. We shall try to demonstrate that these axeheads had, in all probability, been imported over a long distance, or...
- by Pierre Pétrequin
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- Europe, Jade, OR, Néolithique
The rescue excavation at Mitra 3, carried out in 2012, has yielded the remains of an occupation dated to a later phase of the Early Bronze Age (EBA3). The EBA occupation was located approximately 150 m south of a Final neolithic... more
The rescue excavation at Mitra 3, carried out in 2012, has yielded the remains of an occupation dated to a later phase of the Early Bronze Age (EBA3). The EBA occupation was located approximately 150 m south of
a Final neolithic multi-ditched enclosure site attributed to the Fontbouïsse culture. This occupation is the first in Mediterranean France to be characterised by several funerary deposits composed of primary inhumations in bell-shaped pits and two examples of infant jar burials. Other structures of a domestic nature are spatially associated with these, but since an Early Iron Age occupation is superimposed onto the Early Bronze Age one we cannot consider the position of the burials within the settlement. Nervetheless, this remains contributes to the slow updating of information regarding the Early Bronze Age, the evolution of funerary practices and their various forms at this period, in Languedoc and more widely in southern France.
Keywords
Bronze Age, south of France, burials, jar burials, primary inhumations, funerary practices, bell-shaped pits, settlement, ceramic
a Final neolithic multi-ditched enclosure site attributed to the Fontbouïsse culture. This occupation is the first in Mediterranean France to be characterised by several funerary deposits composed of primary inhumations in bell-shaped pits and two examples of infant jar burials. Other structures of a domestic nature are spatially associated with these, but since an Early Iron Age occupation is superimposed onto the Early Bronze Age one we cannot consider the position of the burials within the settlement. Nervetheless, this remains contributes to the slow updating of information regarding the Early Bronze Age, the evolution of funerary practices and their various forms at this period, in Languedoc and more widely in southern France.
Keywords
Bronze Age, south of France, burials, jar burials, primary inhumations, funerary practices, bell-shaped pits, settlement, ceramic
MARLIÈRE P., VAQUER J., TEXIER M., GANDELIN M., GIRAUD J.-P., REMICOURT M. - 2008 - Les sépultures de Cugnaux La Vimona et la ZAC Agora ». In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en Toulousain. Toulouse : éditions des Archives... more
MARLIÈRE P., VAQUER J., TEXIER M., GANDELIN M., GIRAUD J.-P., REMICOURT M. - 2008 - Les sépultures de Cugnaux La Vimona et la ZAC Agora ». In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en Toulousain. Toulouse : éditions des Archives d’écologie Préhistoriques, 2008. P. 99-148.
VAQUER J., GANDELIN M., HÉROUIN S., LABADIE D. - 2008 - La sépulture 1 de Villeneuve-Tolosane, Fouille L. Méroc, Révision d’une ancienne découverte. In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en Toulousain. Toulouse éditions des... more
VAQUER J., GANDELIN M., HÉROUIN S., LABADIE D. - 2008 - La sépulture 1 de Villeneuve-Tolosane, Fouille L. Méroc, Révision d’une ancienne découverte. In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en Toulousain. Toulouse éditions des Archives d’Écologie Préhistoriques, 2008. P. 45-71
Une équipe de l’Inrap vient de fouiller une série d’alignements de menhirs à Veyre-Monton (Puy-de-Dôme). C’est la première fois que de tels alignements, cairn et statue-menhir sont mis au jour en Auvergne, et plus largement dans le centre... more
Une équipe de l’Inrap vient de fouiller une série d’alignements de menhirs à Veyre-Monton (Puy-de-Dôme). C’est la première fois que de tels alignements, cairn et statue-menhir sont mis au jour en Auvergne, et plus largement dans le centre de la France.
Taphonomie des sépultures gauloises de Bobigny (93)
Une opération d’archéologie préventive a permis de découvrir une inhumation individuelle primaire datée du milieu du IIIème millénaire avant J.-C. Les restes osseux sont très mal conservés. L’individu était très probablement inhumé en... more
Une opération d’archéologie préventive a permis de
découvrir une inhumation individuelle primaire
datée du milieu du IIIème millénaire avant J.-C. Les restes osseux sont très mal conservés. L’individu était très probablement inhumé en
position fléchie sur le côté gauche, tête au nord.
découvrir une inhumation individuelle primaire
datée du milieu du IIIème millénaire avant J.-C. Les restes osseux sont très mal conservés. L’individu était très probablement inhumé en
position fléchie sur le côté gauche, tête au nord.
Etude de la différence entre un ensemble cimetérial et des sépultures dispersées dans l'habitat : étude archéo-anthropologique
Structures en bois et sépultures : analyse archéo-anthropologique et xylologique
One aspect that defines the Neolithic of the northeast of the Iberian Peninsula is its funeral register. The graves are so numerous that already in the early twentieth century Professor P. Bosch Gimpera considered that they had to belong... more
One aspect that defines the Neolithic of the northeast of the Iberian Peninsula is its funeral register. The graves are so numerous that already in the early twentieth century Professor P. Bosch Gimpera considered that they had to belong to the same culture, the culture of « Sepulcres de Fossa ». Many studies have been conducted on the funerary practices of this group, but atypical graves or human remains deposits are generally
unnoticed, whereas they exist. In this paper we present some of these structures and propose a first series of reflections on these non-normative deposits.
unnoticed, whereas they exist. In this paper we present some of these structures and propose a first series of reflections on these non-normative deposits.
La question des pratiques funeraires a la fin de l'âge du Fer et au debut de la periode romaine (IIe et Ier s. av. J.-C.) est abordee a partir de l'analyse detaillee de vingt-cinq sepultures issues d'une dizaine de sites... more
La question des pratiques funeraires a la fin de l'âge du Fer et au debut de la periode romaine (IIe et Ier s. av. J.-C.) est abordee a partir de l'analyse detaillee de vingt-cinq sepultures issues d'une dizaine de sites fouilles a Nimes entre 1989 et 2002 dans le cadre d'operations d'archeologie preventive. Constituee au moyen de methodes homogenes, adaptees a la caracterisation des gestes funeraires, cette documentation inedite permet de restituer les grandes lignes d'un systeme qui se met en place au cours du IIe s. av. J.-C. a partir des usages du second âge du Fer et se maintient sans modifications majeures jusqu'a la fin du Ier s. av. J.-C. La confrontation de ces nouvelles donnees avec l'ensemble du corpus disponible pour le Midi de la Gaule fait apparaitre des disparites regionales et souligne l'originalite des ensembles nimois. Divers indices (recrutement selectif des espaces sepulcraux, frequence des armes, caractere ostentatoire des pra...
La rénovation de l’esplanade du garde-temps a fait l’objet d’un diagnostic en décembre 2012 sous la direction de Fabrice Gauthier (Gauthier, 2013) qui a permis la découverte d’un cimetière moderne. La fouille de l’esplanade du garde-temps... more
La rénovation de l’esplanade du garde-temps a fait l’objet d’un diagnostic en décembre 2012 sous la direction de Fabrice Gauthier (Gauthier, 2013) qui a permis la découverte d’un cimetière moderne. La fouille de l’esplanade du garde-temps s’est déroulée du 30 juillet 2013 au 10 octobre 2013.
La fouille n'a pas fourni un matériel en verre important. La plupart provenant de remblais de fosses rend de plus leur contexte incertain. Toutefois l’étude des quelques éléments identifiables nous permet d’aller dans le sens de la datation pressentie du site (postérieur au XVIIe siècle).
La fouille n'a pas fourni un matériel en verre important. La plupart provenant de remblais de fosses rend de plus leur contexte incertain. Toutefois l’étude des quelques éléments identifiables nous permet d’aller dans le sens de la datation pressentie du site (postérieur au XVIIe siècle).
Findings in burial complexes discovered on the chora of the European part of Bosporos include a specific group of materials of natural origin – layers of mollusk shells at the bottom of graves and at the entrance to tombs, offerings of... more
Findings in burial complexes discovered on the chora of the European part of Bosporos include a specific group of materials of natural origin – layers of mollusk shells at the bottom of graves and at the entrance to tombs, offerings of single shells of sea and river mollusks. Such objects, when placed into the sacred space of the necropolis, were endowed with new meanings and included in the system of the funeral rite. Marine attributes were included in the context of ritual actions determined by the archaic ideas about the world model, which sustained among the rural population during the centuries. According to a three-part model of the world, the sea/water was the equivalent of a chthonic lower sphere. Aquatic mollusk shells, on the one hand, symbolized abundance, fecundity, and in this meaning belonged to the circle of symbols of fertility gods. On the other hand, they marked the lower cosmic zone, comparable to the chthonic world, were applied in the rites of passage, which set up the connection between the levels of the universe in accordance with the archaic model of the world. In this aspect, the shells associated with the water element carried the idea of transformation and were endowed with the functions of mediators. This effect made shells important in rituals that accompanied the burial of children (especially newborns), which, in the ancients' views, had the status of a
liminal entity, embodied the idea of life, and were placed in the sacred space on the border of the earthly and extramundane worlds and required special treatment after death.
Представлена интерпретация специфической группы материалов природного происхождения из погребальных комплексов, открытых на территории боспорской хоры. Эта группа так называемых экофактов включает подсыпки из морских раковин на уровне дна могил и у входа в гробницы, приношения в виде единичных раковин морских и речных моллюсков. В погребально-обрядовой сфере раковины водных моллюсков были включены в контекст ритуальных действий, обусловленных устойчивыми среди сельского населения архаическими представлениями о трёхчленной модели мира, где море выступало эквивалентом хтонической, нижней сферы. Раковины моллюсков, с одной стороны, выражали идеи изобилия, плодовитости и в этом смысле принадлежали кругу символов богов, воплощавших плодоносные силы природы. С другой стороны, они маркировали нижнюю космическую зону, сопоставимую с хтоническим миром, применялись в обрядах перехода, в которых конституировалась взаимосвязь между уровнями мироздания в соответствии с архаической картиной мира. Экофакты, связанные с водной стихией, несли идею преобразования, в сакральной сфере выступали символами-медиаторами. В этом смысле раковины применялись в ритуалах погребения детей (особенно новорожденных), имеющих у древних статус лиминальных существ, воплощавших жизненное начало. Они помещались в сакральном пространстве на границе земного и потустороннего миров и требовали особого обхождения после смерти.
liminal entity, embodied the idea of life, and were placed in the sacred space on the border of the earthly and extramundane worlds and required special treatment after death.
Представлена интерпретация специфической группы материалов природного происхождения из погребальных комплексов, открытых на территории боспорской хоры. Эта группа так называемых экофактов включает подсыпки из морских раковин на уровне дна могил и у входа в гробницы, приношения в виде единичных раковин морских и речных моллюсков. В погребально-обрядовой сфере раковины водных моллюсков были включены в контекст ритуальных действий, обусловленных устойчивыми среди сельского населения архаическими представлениями о трёхчленной модели мира, где море выступало эквивалентом хтонической, нижней сферы. Раковины моллюсков, с одной стороны, выражали идеи изобилия, плодовитости и в этом смысле принадлежали кругу символов богов, воплощавших плодоносные силы природы. С другой стороны, они маркировали нижнюю космическую зону, сопоставимую с хтоническим миром, применялись в обрядах перехода, в которых конституировалась взаимосвязь между уровнями мироздания в соответствии с архаической картиной мира. Экофакты, связанные с водной стихией, несли идею преобразования, в сакральной сфере выступали символами-медиаторами. В этом смысле раковины применялись в ритуалах погребения детей (особенно новорожденных), имеющих у древних статус лиминальных существ, воплощавших жизненное начало. Они помещались в сакральном пространстве на границе земного и потустороннего миров и требовали особого обхождения после смерти.
Preventive archaeological excavations in 2003-2013 at Enisala-Palanca, Sarichioi, Tulcea County (south-eastern Romania) brought to light an EIA settlement ascribed to Babadag culture (10th-8th c. BC). The 15 archaeological structures... more
Preventive archaeological excavations in 2003-2013 at Enisala-Palanca, Sarichioi, Tulcea County (south-eastern Romania) brought to light an EIA settlement ascribed to Babadag culture (10th-8th c. BC). The 15 archaeological structures (pits and dwellings) containing human skeletons in various stages of representation hold an important place in the overall finds. The human bones belong to 26 individuals of both sexes and of various age categories. The anthropological analyses of the human remains from Enisala-Palanca site provide an opportunity to discuss matters concerning taphonomy, demography, pathology etc. The identification of human remains exhibiting signs of violent death opened way to the study of frequency, characteristics and significance of these injuries.
La commune de Koenigsmacker est située à environ 25 km au nord de Metz, le long de la Moselle, au niveau de sa confluence avec la Canner. Le site du Blosberger, rue de Benassay est, quant à lui, localisé au sud du village, au pied des... more
La commune de Koenigsmacker est située à environ 25 km au nord de
Metz, le long de la Moselle, au niveau de sa confluence avec la Canner. Le site du Blosberger, rue de Benassay est, quant à lui, localisé au sud du village, au pied des collines du bois de Koenigsmacker baigné par la Canner. Les parcelles fouillées sont localisées sur une ancienne terrasse de la Moselle, dite « terrasse de Thionville ». Le site archéologique a été découvert en 1993 lors d’une opération de diagnostic déclenchée suite à un projet de lotissement. Le projet d’aménagement a alors été modifié et seules deux zones concernées en marge du site ont fait l’objet de fouilles archéologiques, la première en 1993 et la seconde en 1995.
La fouille réalisée en 2014 et 2015, a permis d’étudier une surface de
20 900 m2. Toutes périodes confondues, 747 structures ont été dégagées, dont 534 ont pu être attribuées aux périodes anciennes.
La période la mieux représentée est le Néolithique ancien avec la découverte de 270 structures rubanées. L’absence de fosses dans la moitié est de la fouille et dans la zone fouillée en 1993 située au sud indique certainement les limites orientales et méridionales de l’occupation rubanée. La faible densité de structures au nord laisse supposer la proximité de la limite septentrionale de cet habitat. En revanche, le site se poursuit vers l’ouest, ce qui est confirmé par la présence des structures mises au jour lors des fouilles de 1995. Etant donné les informations fournies par les trois fouilles
réalisées à Koenigsmacker Blosberger, on peut estimer la surface occupée par le village rubané à environ 2 ha. Même si l’érosion semble avoir largement impacté le terrain, six emplacements de maison ont pu être identifiés. Les autres structures mises au jour sont celles que l’on retrouve habituellement sur les sites d’habitat de cette période : fosses polylobées, fosses latérales des maisons… L’étude du mobilier céramique indique que le site a eu une longue durée d’occupation allant du Rubané ancien (phase 2 régionale) au Rubané final (phase 9).
Le site est de nouveau occupé lors de la Protohistoire, tout d’abord lors du Bronze final III. Les vestiges de cette période présentent plusieurs intérêts notables. La nature domestique de l’occupation ne fait aucun doute en raison de la présence de fosses polylobées, de silos et autres fosses dont le comblement est parfois détritique. Ces divers éléments permettent d’émettre l’hypothèse d’un habitat à vocation sans doute agricole (production céréalière ? élevage ?). La configuration générale de l’occupation évoque le modèle de la ferme isolée ouverte correspondant au schéma d’habitat le plus fréquent à l’âge du Bronze dans les régions de l’Europe tempérée. En outre, la présence d’une sépulture à crémation en limite sud de la fouille de 1993 indique peut-être qu’une zone funéraire (dont l’importance ne peut pas être envisagée ici) se développe au sud des parcelles fouillées. Le cas échéant, celle-ci serait sans doute à associer à l’habitat rural dont nous avons trouvé les traces lors de la fouille de 2014/2015. La période comprenant la fin du Hallstatt et le début de La Tène correspond à la séquence chronologique protohistorique la mieux représentée sur le site du Blosberger, rue de Benassay. Parmi les 64 structures clairement datées, 83% correspondent à des silos. En outre, il est fort probable qu’une
grande majorité des silos non datés soient également à attribuer à cette période. Cette proportion indique sans doute que nous sommes en présence d’un site d’ensilage d’une relative importance. Ce type d’occupation est connu en Lorraine pour cette période du Hallstatt D3 / La Tène A. Par ailleurs, une organisation spatiale de ces silos est perceptible. En effet, les creusements sont implantés selon un alignement relativement net. Il est fort probable que ce fait corresponde à un élément linéaire du paysage ancien non conservé (voie ? limite parcellaire ?). Par ailleurs, on constate la présence de plusieurs types d’activités a priori exercées sur place (exploitation agricole, stockage des céréales, élevage, mouture, tissage, peut-être sidérurgie etc…) qui traduit sans aucun doute la présence à proximité d’une zone d’habitat rural. Les quelques fragments de torchis appartenant vraisemblablement à des bâtiments ainsi que le comblement
détritique de certains silos confortent cette idée. Signalons également, la présence au sud de la fouille de 2014/2015, d’un vaste enclos constitué d’un fossé palissadé lui aussi daté du Hallstatt. Celui-ci avait déjà été repéré sur le terrain fouillé en 1993. Au vu de l’implantation de ces divers segments découverts en 1993, 2014 et 2015, on peut reconstituer un enclos de forme sub-ovalaire délimitant une surface d’environ 6 800 m².
Enfin, la dernière période protohistorique reconnue à Koenigsmacker
Blosberger, rue de Benassay concerne La Tène B/C. Cette phase est
représentée par trois dépôts en silo : un dépôt humain, un dépôt animal
(suidé) et un dépôt particulier associant un homme et un animal (capriné). Ces structures montrent bien qu’une occupation était effective à cette période, bien qu’elle n’ait fourni que très peu de mobilier. Cette carence en mobilier pourrait être interprétée comme une absence d’habitat à proximité immédiate, contrairement à la période précédemment évoquée. On peut alors imaginer que l’habitat du Hallstatt D3 / La Tène A ne dépasserait pas le début de l’époque laténienne, contrairement à la fonction d’ensilage qui, elle, perdurerait. Ainsi, la séquence qui correspond à l’ensevelissement des trois dépôts pourrait correspondre à la phase d’abandon de cette aire d’ensilage.
Metz, le long de la Moselle, au niveau de sa confluence avec la Canner. Le site du Blosberger, rue de Benassay est, quant à lui, localisé au sud du village, au pied des collines du bois de Koenigsmacker baigné par la Canner. Les parcelles fouillées sont localisées sur une ancienne terrasse de la Moselle, dite « terrasse de Thionville ». Le site archéologique a été découvert en 1993 lors d’une opération de diagnostic déclenchée suite à un projet de lotissement. Le projet d’aménagement a alors été modifié et seules deux zones concernées en marge du site ont fait l’objet de fouilles archéologiques, la première en 1993 et la seconde en 1995.
La fouille réalisée en 2014 et 2015, a permis d’étudier une surface de
20 900 m2. Toutes périodes confondues, 747 structures ont été dégagées, dont 534 ont pu être attribuées aux périodes anciennes.
La période la mieux représentée est le Néolithique ancien avec la découverte de 270 structures rubanées. L’absence de fosses dans la moitié est de la fouille et dans la zone fouillée en 1993 située au sud indique certainement les limites orientales et méridionales de l’occupation rubanée. La faible densité de structures au nord laisse supposer la proximité de la limite septentrionale de cet habitat. En revanche, le site se poursuit vers l’ouest, ce qui est confirmé par la présence des structures mises au jour lors des fouilles de 1995. Etant donné les informations fournies par les trois fouilles
réalisées à Koenigsmacker Blosberger, on peut estimer la surface occupée par le village rubané à environ 2 ha. Même si l’érosion semble avoir largement impacté le terrain, six emplacements de maison ont pu être identifiés. Les autres structures mises au jour sont celles que l’on retrouve habituellement sur les sites d’habitat de cette période : fosses polylobées, fosses latérales des maisons… L’étude du mobilier céramique indique que le site a eu une longue durée d’occupation allant du Rubané ancien (phase 2 régionale) au Rubané final (phase 9).
Le site est de nouveau occupé lors de la Protohistoire, tout d’abord lors du Bronze final III. Les vestiges de cette période présentent plusieurs intérêts notables. La nature domestique de l’occupation ne fait aucun doute en raison de la présence de fosses polylobées, de silos et autres fosses dont le comblement est parfois détritique. Ces divers éléments permettent d’émettre l’hypothèse d’un habitat à vocation sans doute agricole (production céréalière ? élevage ?). La configuration générale de l’occupation évoque le modèle de la ferme isolée ouverte correspondant au schéma d’habitat le plus fréquent à l’âge du Bronze dans les régions de l’Europe tempérée. En outre, la présence d’une sépulture à crémation en limite sud de la fouille de 1993 indique peut-être qu’une zone funéraire (dont l’importance ne peut pas être envisagée ici) se développe au sud des parcelles fouillées. Le cas échéant, celle-ci serait sans doute à associer à l’habitat rural dont nous avons trouvé les traces lors de la fouille de 2014/2015. La période comprenant la fin du Hallstatt et le début de La Tène correspond à la séquence chronologique protohistorique la mieux représentée sur le site du Blosberger, rue de Benassay. Parmi les 64 structures clairement datées, 83% correspondent à des silos. En outre, il est fort probable qu’une
grande majorité des silos non datés soient également à attribuer à cette période. Cette proportion indique sans doute que nous sommes en présence d’un site d’ensilage d’une relative importance. Ce type d’occupation est connu en Lorraine pour cette période du Hallstatt D3 / La Tène A. Par ailleurs, une organisation spatiale de ces silos est perceptible. En effet, les creusements sont implantés selon un alignement relativement net. Il est fort probable que ce fait corresponde à un élément linéaire du paysage ancien non conservé (voie ? limite parcellaire ?). Par ailleurs, on constate la présence de plusieurs types d’activités a priori exercées sur place (exploitation agricole, stockage des céréales, élevage, mouture, tissage, peut-être sidérurgie etc…) qui traduit sans aucun doute la présence à proximité d’une zone d’habitat rural. Les quelques fragments de torchis appartenant vraisemblablement à des bâtiments ainsi que le comblement
détritique de certains silos confortent cette idée. Signalons également, la présence au sud de la fouille de 2014/2015, d’un vaste enclos constitué d’un fossé palissadé lui aussi daté du Hallstatt. Celui-ci avait déjà été repéré sur le terrain fouillé en 1993. Au vu de l’implantation de ces divers segments découverts en 1993, 2014 et 2015, on peut reconstituer un enclos de forme sub-ovalaire délimitant une surface d’environ 6 800 m².
Enfin, la dernière période protohistorique reconnue à Koenigsmacker
Blosberger, rue de Benassay concerne La Tène B/C. Cette phase est
représentée par trois dépôts en silo : un dépôt humain, un dépôt animal
(suidé) et un dépôt particulier associant un homme et un animal (capriné). Ces structures montrent bien qu’une occupation était effective à cette période, bien qu’elle n’ait fourni que très peu de mobilier. Cette carence en mobilier pourrait être interprétée comme une absence d’habitat à proximité immédiate, contrairement à la période précédemment évoquée. On peut alors imaginer que l’habitat du Hallstatt D3 / La Tène A ne dépasserait pas le début de l’époque laténienne, contrairement à la fonction d’ensilage qui, elle, perdurerait. Ainsi, la séquence qui correspond à l’ensevelissement des trois dépôts pourrait correspondre à la phase d’abandon de cette aire d’ensilage.
- by Clara Ceciliot and +2
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- Âge Du Fer, Âge du Bronze, Néolithique, Batiment
Le site de Marckolsheim se situe dans le sud du Bas-Rhin, à 17 km au nord-est de la ville de Colmar et à 4 km à l’ouest du cours actuel du Rhin. Fouillé en 2015, il s’agit d’un site important pour comprendre l’évolution des habitats au... more
Le site de Marckolsheim se situe dans le sud du Bas-Rhin, à 17 km au
nord-est de la ville de Colmar et à 4 km à l’ouest du cours actuel du Rhin.
Fouillé en 2015, il s’agit d’un site important pour comprendre l’évolution
des habitats au cours de l’âge du Bronze dans la plaine rhénane. En effet, sur les quatre hectares explorés, plusieurs occupations s’échelonnant de la fin du Néolithique à la fin de la Protohistoire ont été mises en évidence. Le décapage a été divisé en quatre secteurs, ce qui laisse de vastes zones non explorées. Néanmoins, ce site qui semble avoir subi une érosion limitée, a livré plusieurs plans de bâtiments bien conservés associés à diverses structures domestiques, en particulier des puits, mais aussi des fosses à galets chauffés ou de très rares fosses de rejet. Il offre donc l’opportunité rare de suivre l’évolution d’un habitat sur près de deux millénaires. Au moins 36 plans de bâtiments sur poteaux ont pu être clairement identifiés sur les 4 ha décapés. Les plus grands sont caractérisés par un plan rectangulaire allongé (légèrement trapézoïdal) à deux nefs et le doublement des parois latérales par une rangée externe de poteaux. On en dénombre au moins cinq, mais seuls deux d’entre eux possèdent un plan complet (leur longueur s’échelonne entre 17,30 et 27,80 m). D’un point de vue spatial, ces édifices se répartissent sur au moins deux des secteurs fouillés, et se présentent tantôt distants de plusieurs dizaines de mètres (secteur 2), tantôt juxtaposés par ensembles de quatre (secteur 4). Par ailleurs, il est
intéressant de noter que tous présentent une orientation quasi similaire :
ouest-nord-ouest/est-sud-est. D’autres édifices présentent également un
plan rectangulaire, mais accusent des dimensions plus modestes (entre 40 et 64 m²) avec des parois simples, non doublées. Pour sept d’entre eux, on observe un plan à une seule nef, tandis que deux autres présentent une partition interne (deux nefs). Les axes de ces bâtiments sont régis par deux orientations principales : est-ouest d’une part et nord-ouest/sud-est d’autre part. Le plus important de ces édifices (bâtiment 10) présente, au niveau du pignon sud-est, une avancée correspondant probablement à des antes. Enfin, on observe une vingtaine de bâtiments de petits modules sur quatre, six et huit poteaux traditionnellement interprétés comme des dépendances de type grenier surélevé. D’un point de vue typologique, la plupart des édifices
parmi les plus imposants de Marckolsheim correspondent à la définition
du type « Eching » connu au Bronze ancien dans le sud de l’Allemagne,
notamment dans la plaine de Munich. Plusieurs analyses radiocarbones
effectuées dans les ensembles de Marckolsheim correspondent bien à
cette chronologie, ce qui tendrait à confirmer cette datation. Par ailleurs,
d’autres édifices plus modestes, indiquent toujours sur la base d’analyses radiocarbones, divers horizons chronologiques couvrant le Bronze moyen, ou encore le premier âge du Fer.
On dénombre 26 structures pouvant être considérées comme des puits ou des structures à eau. Il existe une certaine diversité dans les creusements, allant de simples structures circulaires étroites (profil cylindrique) à de grands creusements à profil en entonnoir présentant des ouvertures de plusieurs mètres de large. Parmi eux, cinq ensembles ont livré des restes de cuvelage en bois, plus ou moins bien conservés selon les cas. Pour trois d’entre eux, ils correspondent à un système de planches assemblées à mi-bois, formant un coffrage quadrangulaire. Deux autres cuvelages sont issus de demi-fûts (troncs) grossièrement évidés puis réassemblés dans le but de former un coffrage cylindrique. Les puits n’ont livré que très peu de mobilier, par conséquent, leur datation repose souvent sur des analyses radiocarbones et/ou dendrochronologiques. Deux cuvelages ont pu être datés de cette manière. Ainsi les planches du premier (ST.848) proviennent d’un même chêne abattu durant l’automne-hiver 1429-1428 av. J.-C (milieu du Bronze moyen). Le deuxième (ST.1022), présente un cuvelage de chêne monoxyle dont la date d’abattage a pu être estimée à l’automne-hiver 781-780 av. J.-C (transition Bronze final IIIb / Hallstatt C). D’un point de vue spatial, ces différents puits sont disposés de manière visiblement organisée, en « grappe » regroupant quatre à huit individus et sont implantés selon un axe approximativement nord-sud. Parmi les 26
puits recensés, 24 sont creusés dans les limons bordiers d’un chenal rhénan fossile, tandis que seuls deux sont creusés directement dans la terrasse de gravier. Leur chronologie montre un fait particulièrement intéressant : la plupart de ces « grappes » regroupent des puits d’âge très divers allant du Néolithique final (Campaniforme) jusqu’à la fin de la période laténienne. À partir de l’ensemble des données de Marckolsheim, une hypothèse de modèle d’occupation domestique étonnamment homogène sur au moins l’ensemble de l’âge du Bronze peut être proposée. Celui-ci pourrait ainsi être composé d’une ou plusieurs unités d’habitation associées à des espaces
qui leur sont propres. Les bâtiments d’habitation avec leur(s) dépendance(s) sont implantés préférentiellement en zone sèche (terrasse de gravier) tandis que le puits correspondant est implanté quant à lui, dans une zone hydromorphe située à proximité (quelques dizaines de mètres). Une fois qu’un puits a été abandonné, un autre lui succède, mais toujours dans un périmètre restreint et qui semble être déterminé et pérenne sur plusieurs siècles (contrainte topographique ? Parcellaire ?). Concernant les bâtiments, cette éventuelle « partition » peut également être envisagée bien que les indices allant dans ce sens soient plus ténus et donc plus sujets à débat.
Les fosses à galets chauffés, au nombre de 8, participent certainement aussi de cette organisation et semble être liées, pour la plupart d’entre elles, aux bâtiments les plus récents daté d’une période couvrant la fin du Bronze final et le début du premier âge du Fer. Quelques questions restent cependant en suspens, notamment celles concernant la rareté des fosses détritiques à proximité des bâtiments ou
encore la « durée de vie » de ces mêmes édifices. Une autre problématique concerne la pérennité des occupations sur le site : sommes-nous en présence d’une occupation réellement continue sans hiatus important ? L’indigence du mobilier archéologique ne nous permet pas de trancher cette question de manière ferme, bien que les résultats des analyses radiocarbones tendent à privilégier cette hypothèse.
Enfin, le décapage a également mis en évidence, sur une grande partie
de l’emprise de fouille, un important paléochenal rhénan, dont la largeur
est estimée à 170 mètres. De nombreux troncs de pins subfossiles ont été mis au jour, préservés dans les argiles sableuses hydromorphes à la base du chenal. Ce dernier est colmaté par des limons jaune carbonatés et évolue, une fois déconnecté du lit actif, en une dépression humide où s’accumulent des limons noirs organiques (anmoor). Les datations radiocarbone obtenus sur ces bois ont permis de dater du Boréal la mise en eau du chenal. Il est rapidement abandonné par le fleuve mais la dépression humide perdure jusqu’à l’Atlantique ancien. Cet ancien milieu humide a été ensuite mis à profit en tant que zone de puisage, sur le temps long, du Campaniforme jusqu’à la Tène finale.
nord-est de la ville de Colmar et à 4 km à l’ouest du cours actuel du Rhin.
Fouillé en 2015, il s’agit d’un site important pour comprendre l’évolution
des habitats au cours de l’âge du Bronze dans la plaine rhénane. En effet, sur les quatre hectares explorés, plusieurs occupations s’échelonnant de la fin du Néolithique à la fin de la Protohistoire ont été mises en évidence. Le décapage a été divisé en quatre secteurs, ce qui laisse de vastes zones non explorées. Néanmoins, ce site qui semble avoir subi une érosion limitée, a livré plusieurs plans de bâtiments bien conservés associés à diverses structures domestiques, en particulier des puits, mais aussi des fosses à galets chauffés ou de très rares fosses de rejet. Il offre donc l’opportunité rare de suivre l’évolution d’un habitat sur près de deux millénaires. Au moins 36 plans de bâtiments sur poteaux ont pu être clairement identifiés sur les 4 ha décapés. Les plus grands sont caractérisés par un plan rectangulaire allongé (légèrement trapézoïdal) à deux nefs et le doublement des parois latérales par une rangée externe de poteaux. On en dénombre au moins cinq, mais seuls deux d’entre eux possèdent un plan complet (leur longueur s’échelonne entre 17,30 et 27,80 m). D’un point de vue spatial, ces édifices se répartissent sur au moins deux des secteurs fouillés, et se présentent tantôt distants de plusieurs dizaines de mètres (secteur 2), tantôt juxtaposés par ensembles de quatre (secteur 4). Par ailleurs, il est
intéressant de noter que tous présentent une orientation quasi similaire :
ouest-nord-ouest/est-sud-est. D’autres édifices présentent également un
plan rectangulaire, mais accusent des dimensions plus modestes (entre 40 et 64 m²) avec des parois simples, non doublées. Pour sept d’entre eux, on observe un plan à une seule nef, tandis que deux autres présentent une partition interne (deux nefs). Les axes de ces bâtiments sont régis par deux orientations principales : est-ouest d’une part et nord-ouest/sud-est d’autre part. Le plus important de ces édifices (bâtiment 10) présente, au niveau du pignon sud-est, une avancée correspondant probablement à des antes. Enfin, on observe une vingtaine de bâtiments de petits modules sur quatre, six et huit poteaux traditionnellement interprétés comme des dépendances de type grenier surélevé. D’un point de vue typologique, la plupart des édifices
parmi les plus imposants de Marckolsheim correspondent à la définition
du type « Eching » connu au Bronze ancien dans le sud de l’Allemagne,
notamment dans la plaine de Munich. Plusieurs analyses radiocarbones
effectuées dans les ensembles de Marckolsheim correspondent bien à
cette chronologie, ce qui tendrait à confirmer cette datation. Par ailleurs,
d’autres édifices plus modestes, indiquent toujours sur la base d’analyses radiocarbones, divers horizons chronologiques couvrant le Bronze moyen, ou encore le premier âge du Fer.
On dénombre 26 structures pouvant être considérées comme des puits ou des structures à eau. Il existe une certaine diversité dans les creusements, allant de simples structures circulaires étroites (profil cylindrique) à de grands creusements à profil en entonnoir présentant des ouvertures de plusieurs mètres de large. Parmi eux, cinq ensembles ont livré des restes de cuvelage en bois, plus ou moins bien conservés selon les cas. Pour trois d’entre eux, ils correspondent à un système de planches assemblées à mi-bois, formant un coffrage quadrangulaire. Deux autres cuvelages sont issus de demi-fûts (troncs) grossièrement évidés puis réassemblés dans le but de former un coffrage cylindrique. Les puits n’ont livré que très peu de mobilier, par conséquent, leur datation repose souvent sur des analyses radiocarbones et/ou dendrochronologiques. Deux cuvelages ont pu être datés de cette manière. Ainsi les planches du premier (ST.848) proviennent d’un même chêne abattu durant l’automne-hiver 1429-1428 av. J.-C (milieu du Bronze moyen). Le deuxième (ST.1022), présente un cuvelage de chêne monoxyle dont la date d’abattage a pu être estimée à l’automne-hiver 781-780 av. J.-C (transition Bronze final IIIb / Hallstatt C). D’un point de vue spatial, ces différents puits sont disposés de manière visiblement organisée, en « grappe » regroupant quatre à huit individus et sont implantés selon un axe approximativement nord-sud. Parmi les 26
puits recensés, 24 sont creusés dans les limons bordiers d’un chenal rhénan fossile, tandis que seuls deux sont creusés directement dans la terrasse de gravier. Leur chronologie montre un fait particulièrement intéressant : la plupart de ces « grappes » regroupent des puits d’âge très divers allant du Néolithique final (Campaniforme) jusqu’à la fin de la période laténienne. À partir de l’ensemble des données de Marckolsheim, une hypothèse de modèle d’occupation domestique étonnamment homogène sur au moins l’ensemble de l’âge du Bronze peut être proposée. Celui-ci pourrait ainsi être composé d’une ou plusieurs unités d’habitation associées à des espaces
qui leur sont propres. Les bâtiments d’habitation avec leur(s) dépendance(s) sont implantés préférentiellement en zone sèche (terrasse de gravier) tandis que le puits correspondant est implanté quant à lui, dans une zone hydromorphe située à proximité (quelques dizaines de mètres). Une fois qu’un puits a été abandonné, un autre lui succède, mais toujours dans un périmètre restreint et qui semble être déterminé et pérenne sur plusieurs siècles (contrainte topographique ? Parcellaire ?). Concernant les bâtiments, cette éventuelle « partition » peut également être envisagée bien que les indices allant dans ce sens soient plus ténus et donc plus sujets à débat.
Les fosses à galets chauffés, au nombre de 8, participent certainement aussi de cette organisation et semble être liées, pour la plupart d’entre elles, aux bâtiments les plus récents daté d’une période couvrant la fin du Bronze final et le début du premier âge du Fer. Quelques questions restent cependant en suspens, notamment celles concernant la rareté des fosses détritiques à proximité des bâtiments ou
encore la « durée de vie » de ces mêmes édifices. Une autre problématique concerne la pérennité des occupations sur le site : sommes-nous en présence d’une occupation réellement continue sans hiatus important ? L’indigence du mobilier archéologique ne nous permet pas de trancher cette question de manière ferme, bien que les résultats des analyses radiocarbones tendent à privilégier cette hypothèse.
Enfin, le décapage a également mis en évidence, sur une grande partie
de l’emprise de fouille, un important paléochenal rhénan, dont la largeur
est estimée à 170 mètres. De nombreux troncs de pins subfossiles ont été mis au jour, préservés dans les argiles sableuses hydromorphes à la base du chenal. Ce dernier est colmaté par des limons jaune carbonatés et évolue, une fois déconnecté du lit actif, en une dépression humide où s’accumulent des limons noirs organiques (anmoor). Les datations radiocarbone obtenus sur ces bois ont permis de dater du Boréal la mise en eau du chenal. Il est rapidement abandonné par le fleuve mais la dépression humide perdure jusqu’à l’Atlantique ancien. Cet ancien milieu humide a été ensuite mis à profit en tant que zone de puisage, sur le temps long, du Campaniforme jusqu’à la Tène finale.
- by Amandine Mauduit and +2
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- Habitat, Âge Du Fer, Âge du Bronze, Puits
Le site de Bel-Air, à Sénas (Bouches-du-Rhône) a livré près de 450 structures rattachées pour la plupart à un établissement de plein air daté du Néolithique final. Une occupation de l'âge du Bronze est également attestée par quelques... more
Le site de Bel-Air, à Sénas (Bouches-du-Rhône) a livré près de 450 structures rattachées pour la plupart à un établissement de plein air daté du Néolithique final. Une occupation de l'âge du Bronze est également attestée par quelques structures, dont une sépulture avec deux inhumations successives. Deux structures fossoyées singulières datées du Néolithique final 2 (Jallot, 2014) ont livré des restes humains en connexion (2872-2571 cal. BC). L'aménagement de la première d'entre elles a été particulièrement soigné. Le fond et une partie des parois ont été aménagés afin de créer une sorte de réceptacle pour le défunt. La sépulture a été scellée ensuite par plusieurs imposants éléments de mouture. La deuxième structure se caractérise en revanche par le dépôt partiel de restes humains encore en connexion. Les indices taphonomiques indiquent clairement que le sujet a été déposé volontairement incomplet dans la structure. Si dans le premier cas, la vocation funéraire du dépôt semble attestée, peut-on parler dans le second de sépulture ou alors plutôt de rejet détritique ? La question du statut des restes humains en contexte domestique néolithique se pose aussi avec la découverte sur le site d'un outil en os façonné sur une fibula humaine.
Abstract The site of Bel-Air near Sénas (Bouches-du-Rhône, France) yields approximately 450 structures. The majority of them are dated to the Late Neolithic, with a small number of structures also indicating a Bronze Age occupation, including a double inhumation. Two pits, dated to the "Final Neolithic 2" contain articulated human remains (2872-2571 cal. BC). One of them was organised with particular care. The floor and the sides of the pit were arranged to create a kind of receptacle for the deceased. This burial was then sealed by several large grinding stones. In contrast, the second structure contained the articulated remains of an incomplete skeleton. The taphonomic observations clearly indicate that this individual was incomplete at the time of burial. While the first structure looks like a typical burial, it is not clear if we can interpret the second as a burial or as a midden. A tool made from a human bone (fibula), also uncovered during the excavation, raises questions about the status of human remains in Neolithic domestic contexts.
Abstract The site of Bel-Air near Sénas (Bouches-du-Rhône, France) yields approximately 450 structures. The majority of them are dated to the Late Neolithic, with a small number of structures also indicating a Bronze Age occupation, including a double inhumation. Two pits, dated to the "Final Neolithic 2" contain articulated human remains (2872-2571 cal. BC). One of them was organised with particular care. The floor and the sides of the pit were arranged to create a kind of receptacle for the deceased. This burial was then sealed by several large grinding stones. In contrast, the second structure contained the articulated remains of an incomplete skeleton. The taphonomic observations clearly indicate that this individual was incomplete at the time of burial. While the first structure looks like a typical burial, it is not clear if we can interpret the second as a burial or as a midden. A tool made from a human bone (fibula), also uncovered during the excavation, raises questions about the status of human remains in Neolithic domestic contexts.
Deux opérations d'archéologie préventive, un diagnostic et une fouille 1 , ont été réalisées à Cergy par le Service départemental d'archéologie du Val d'Oise, en 2007 et 2008 (fig. 1). Elles se sont déroulées préalablement à un... more
Deux opérations d'archéologie préventive, un diagnostic et une fouille 1 , ont été réalisées à Cergy par le Service départemental d'archéologie du Val d'Oise, en 2007 et 2008 (fig. 1). Elles se sont déroulées préalablement à un aménagement sportif sur la «ZAC de la Plaine des linandes», à 1 km au nord du confluent Seine-Oise, et ont révélé plusieurs occupations discontinues au Néolithique, à l'Âge du Fer et à l'Antiquité. La présente contribution porte sur les aspects funéraires de l'occupation gauloise du site durant la Tène D1. À cette époque, trois enclos imbriqués délimitaient deux aires quadrangulaires d'une surface totale de 7000 m 2. Les fossés étaient conservés jusqu'à 2,30 m de profondeur sous la surface du décapage, pour une largeur maximale de 4 m. L'étude de ce gisement a révélé que l'accès au premier espace, par l'est, se faisait en passant par un porche monumental, tandis que celui au second espace, également par l'est, se faisait au moyen d'un dispositif plus sommaire de type passerelle 2. Des bâtiments d'habitations et d'autres bâtiments annexes étaient implantés dans la zone interne des enclos. Près de ces unités, des zones de rejets ont été identifiées. D'autres dépôts ont été repérés dans les fossés mais ils sont plus difficiles à interpréter.
La commune d’Oberschaeffolsheim est située à 7 km à l’ouest de l’agglomération de Strasbourg, sur le rebord sud du plateau du Kochersberg. La zone de fouille est localisée à la sortie ouest du village. Elle présente un léger pendage vers... more
La commune d’Oberschaeffolsheim est située à 7 km à l’ouest de
l’agglomération de Strasbourg, sur le rebord sud du plateau du Kochersberg. La zone de fouille est localisée à la sortie ouest du village. Elle présente un léger pendage vers le sud et domine d’environ 4 m la plaine de la Bruche qui s’écoule une soixantaine de mètres au sud du décapage. La fouille a livré 385 structures réparties sur une surface de 17455 m2. Elle a révélé l’existence de plusieurs occupations allant du Néolithique à la période romaine. Pour le Néolithique, les vestiges se rattachent principalement au début du Néolithique moyen, plus précisément à la culture de Grossgartach (4750-4660
av. J.-C.). Ces découvertes s’intègrent dans un environnement archéologique très riche qui semble en grande partie conditionné par la présence des terres fertiles du Kochersberg. Le site d’Oberschaeffoslsheim a livré 68 structures qui ont pu être rattachées à cette culture. Il s’agit de fosses que l’on retrouve habituellement sur les sites d’habitat Grossgartach, à savoir de grandes fosses polylobées et des structures circulaires ou ovales de dimensions plus
modestes. Malgré la présence de ces structures habituellement associées à un habitat et un abondant mobilier vraisemblablement détritique, aucune trace de bâtiment n’a été mise au jour. Une des originalités de ce site est la découverte de quatre inhumations et d’un
dépôt de restes humains dans le comblement de plusieurs fosses polylobées. Jusqu’alors, aucune inhumation n’avait été mise au jour en contexte d’habitat pour le Grossgartach. La position des défunts ne correspond pas non plus aux normes funéraires connues pour cette culture. Pour deux individus, il a été mis en évidence que leurs membres ont été contraints ce qui semble trahir un traitement violent du corps. Une des fosses polylobée a livré un dépôt humain très original. Il s’agit d’un amas d’ossements présentant des fracturations sur os frais associés à une exposition au feu. Le site est de nouveau occupé au Néolithique récent. Quatre structures de stockage ont été découvertes au sud de la fouille. Celles-ci ont livré un mobilier céramique caractéristique du Michelsberg récent (phase MK IV)
et près de 700 restes fauniques. Avec 82 structures, la protohistoire est aussi bien représentée sur le site. La première occupation de cette période se situe entre la fin du Bronze ancien et le début du Bronze moyen. Une seule structure a pu être rattachée à cette phase.
C’est au Bronze final que site se développe. Tout d’abord, au début du
Bronze final (I-IIa), où plusieurs structures ont été implantées au sud-ouest de la fouille. On retrouve quelques fosses, une fosse polylobée, un silo et un vase de stockage en pleine terre. Mais c’est à la fin du Bronze final (IIIa et IIIb) et au début du Hallstatt (C et D1) que l’occupation est la plus importante. Cette occupation a livré le plus grand nombre de structures et le plus grand volume de mobilier pour la protohistoire.
Une petite occupation antique, répartie irrégulièrement sur l’ensemble de
l’emprise, a aussi été mise au jour sur le site. Les 46 structures découvertes témoignent de la présence de plusieurs habitats dispersés, signalés par la présence de deux caves, d’un fond de cabane et de structures d’équipements (puits, latrines, celliers et silos). L’analyse du mobilier découvert dans les structures a permis de mettre en évidence une occupation continue de ce secteur implanté en limite sud-est du plateau du Kochersberg entre la fin de La Tène finale et le début du IVe s.
l’agglomération de Strasbourg, sur le rebord sud du plateau du Kochersberg. La zone de fouille est localisée à la sortie ouest du village. Elle présente un léger pendage vers le sud et domine d’environ 4 m la plaine de la Bruche qui s’écoule une soixantaine de mètres au sud du décapage. La fouille a livré 385 structures réparties sur une surface de 17455 m2. Elle a révélé l’existence de plusieurs occupations allant du Néolithique à la période romaine. Pour le Néolithique, les vestiges se rattachent principalement au début du Néolithique moyen, plus précisément à la culture de Grossgartach (4750-4660
av. J.-C.). Ces découvertes s’intègrent dans un environnement archéologique très riche qui semble en grande partie conditionné par la présence des terres fertiles du Kochersberg. Le site d’Oberschaeffoslsheim a livré 68 structures qui ont pu être rattachées à cette culture. Il s’agit de fosses que l’on retrouve habituellement sur les sites d’habitat Grossgartach, à savoir de grandes fosses polylobées et des structures circulaires ou ovales de dimensions plus
modestes. Malgré la présence de ces structures habituellement associées à un habitat et un abondant mobilier vraisemblablement détritique, aucune trace de bâtiment n’a été mise au jour. Une des originalités de ce site est la découverte de quatre inhumations et d’un
dépôt de restes humains dans le comblement de plusieurs fosses polylobées. Jusqu’alors, aucune inhumation n’avait été mise au jour en contexte d’habitat pour le Grossgartach. La position des défunts ne correspond pas non plus aux normes funéraires connues pour cette culture. Pour deux individus, il a été mis en évidence que leurs membres ont été contraints ce qui semble trahir un traitement violent du corps. Une des fosses polylobée a livré un dépôt humain très original. Il s’agit d’un amas d’ossements présentant des fracturations sur os frais associés à une exposition au feu. Le site est de nouveau occupé au Néolithique récent. Quatre structures de stockage ont été découvertes au sud de la fouille. Celles-ci ont livré un mobilier céramique caractéristique du Michelsberg récent (phase MK IV)
et près de 700 restes fauniques. Avec 82 structures, la protohistoire est aussi bien représentée sur le site. La première occupation de cette période se situe entre la fin du Bronze ancien et le début du Bronze moyen. Une seule structure a pu être rattachée à cette phase.
C’est au Bronze final que site se développe. Tout d’abord, au début du
Bronze final (I-IIa), où plusieurs structures ont été implantées au sud-ouest de la fouille. On retrouve quelques fosses, une fosse polylobée, un silo et un vase de stockage en pleine terre. Mais c’est à la fin du Bronze final (IIIa et IIIb) et au début du Hallstatt (C et D1) que l’occupation est la plus importante. Cette occupation a livré le plus grand nombre de structures et le plus grand volume de mobilier pour la protohistoire.
Une petite occupation antique, répartie irrégulièrement sur l’ensemble de
l’emprise, a aussi été mise au jour sur le site. Les 46 structures découvertes témoignent de la présence de plusieurs habitats dispersés, signalés par la présence de deux caves, d’un fond de cabane et de structures d’équipements (puits, latrines, celliers et silos). L’analyse du mobilier découvert dans les structures a permis de mettre en évidence une occupation continue de ce secteur implanté en limite sud-est du plateau du Kochersberg entre la fin de La Tène finale et le début du IVe s.
- by Clara Ceciliot and +2
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- Habitat, Âge Du Fer, Âge du Bronze, Puits
Le village de Logelheim est situé au sud-est de Colmar, dans la plaine alluviale de l’Ill. Malgré des gisements archéologiques reconnus sur les communes voisines, le territoire de Logelheim même reste largement inexploré en termes de... more
Le village de Logelheim est situé au sud-est de Colmar, dans la plaine
alluviale de l’Ill. Malgré des gisements archéologiques reconnus sur les
communes voisines, le territoire de Logelheim même reste largement
inexploré en termes de vestiges (seuls ce contexte et quelques prospections au sol permettent de pressentir son potentiel archéologique, en particulier pour la période gallo-romaine).
La prescription d’une intervention archéologique préventive sur le site du
lieu-dit Les Pâturages 2 (commune de Logelheim, Haut-Rhin) répond au
projet d’aménagement d’un lotissement éponyme par la Sarl SOVIA. Au
total, environ 8000 m² de terrain ont été décapés et fouillés, dans la partie est du projet d’aménagement, au cours des mois d’octobre et novembre 2016. Cette opération confirme, pour les périodes protohistorique et gallo-romaine, le potentiel archéologique déjà pressenti. Ainsi, les vestiges observés sur le site des Pâturages 2 s’échelonnent de La Tène B-C jusqu’au Bas-Empire. Il convient cependant de modérer cette assertion, eu égard à la faible quantité de mobilier mis au jour sur le site. Ces occupations humaines sont précédées d’un certain nombre de témoins
de paysages anciens. Si un vaste terrier de blaireau est stratigraphiquement positionné comme antérieur à la période gallo-romaine, sans plus de précision, en revanche les écofacts situés au sud de l’emprise ont permis, par l’application des protocoles de documentation et d’analyse développés dans le domaine de l’écologie forestière, de dater les épisodes de chablis du Néolithique moyen. Les dimensions imposantes de ces chablis militent en faveur d’arbres de forte taille, probables témoins d’un paysage de forêt ancienne au sud de l’emprise du site. Toutefois, seule l’antériorité de cette
forêt à l’époque gallo-romaine est acquise, et il ne nous est pas possible
d’établir avec certitude qu’elle ait subsisté jusque-là (du fait par exemple
d’éventuels défrichements antérieurs). L’occupation humaine la plus ancienne du site Les Pâturages 2 est constituée de trois ensembles de vestiges attribuables à un intervalle fin de La Tène ancienne/La Tène moyenne, jusqu’à La Tène finale : un puits, un ensemble
de trous de poteaux dessinant soit un bâtiment à abside soit deux greniers juxtaposés, et une sépulture « monumentale » composée de deux inhumations circonscrites dans un enclos quadrangulaire, aménagement funéraire inédit en Alsace pour cette période, et qu’il convient de rapprocher des concentrations de cercles funéraires protohistoriques des communes avoisinantes (forêt de Kastenwald, village de Sainte-Croix-en-Plaine). Si ces différentes structures sont spatialement déconnectées les unes des autres, il est revanche intéressant de noter leur relative concentration dans
le tiers nord de l’emprise. Les deux tiers sud de l’emprise sont quant à eux marqués par un ensemble palissadé qui se développe au sud et à l’est, en dehors de l’emprise prescrite. Les vestiges fouillés (partitions palissadées internes, puits, concentrations désorganisées de trous de poteaux et de fosses) indique que nous nous trouvons dans les espaces et aménagements extérieurs (probablement dédiés
en partie à l’élevage) d’un site plus vaste, dont les ensembles résidentiels et productifs/artisanaux restent à explorer (sud et/ou est de l’emprise). L’étude du mobilier et les datations radiocarbones caractérisent conjointement une occupation a priori continue du Ier siècle de notre ère, jusqu’au dernier tiers du IIIe siècle, au plus tard à la première moitié du IVe siècle. Du fait même
de sa continuité, cette occupation a sans aucun doute subi des mutations organisationnelles dont il sera nécessaire de tenir compte lors d’éventuelles fouilles ultérieures du site. Le glissement spatial vers le sud des deux occupations repérées, autant que leur stricte séparation planimétrique, soulèvent des interrogations :
--ces modalités spatiales peuvent être mises en relation avec les vestiges
de paysage ancien observés. En effet, il n’est pas exclu que le paysage de
forêt ancienne ait subsisté à l’époque laténienne et constitué un obstacle
naturel au développement de l’occupation vers le sud. Il faudrait alors
admettre que la romanisation du site ait été réalisée par un défrichage
massif et soudain, ce dont nous n’avons, en l’état, aucune preuve ;
--il n’est pas pour autant exclu que l’occupation laténienne se soit
développée dans les deux tiers sud de l’emprise. Il est alors possible que
les aménagements gallo-romains aient en quelque sorte « oblitéré » les
vestiges laténiens antérieurs ;
--les structures datées de La Tène finale posent la question des modalités de transition entre cette période et l’époque gallo-romaine. S’il est tentant d’y rechercher l’indice d’une occupation continue, la faiblesse quantitative des éléments datants nous incite sur ce point à la plus grande prudence. En l’état de nos connaissances sur le site, ces remarques demeurent toutefois à l’état d’hypothèses, avec toutes les réserves qui s’imposent.
Au cours du Bas-Empire, l’occupation humaine du site prend fin. Elle fait
place, au plus tard à l’époque moderne (comme en témoignent les quelques vestiges documentés), à des espaces agricoles qui perdurent jusqu’à nos jours. Les résultats de cette opération permettent ainsi d’esquisser d’une part une occupation à la fois domestique et funéraire de l’époque laténienne, et d’autre part un établissement rural de la période gallo-romaine. Toutefois, des explorations archéologiques futures demeurent indispensables à leurs délimitations spatiales autant qu’à leur compréhension.
alluviale de l’Ill. Malgré des gisements archéologiques reconnus sur les
communes voisines, le territoire de Logelheim même reste largement
inexploré en termes de vestiges (seuls ce contexte et quelques prospections au sol permettent de pressentir son potentiel archéologique, en particulier pour la période gallo-romaine).
La prescription d’une intervention archéologique préventive sur le site du
lieu-dit Les Pâturages 2 (commune de Logelheim, Haut-Rhin) répond au
projet d’aménagement d’un lotissement éponyme par la Sarl SOVIA. Au
total, environ 8000 m² de terrain ont été décapés et fouillés, dans la partie est du projet d’aménagement, au cours des mois d’octobre et novembre 2016. Cette opération confirme, pour les périodes protohistorique et gallo-romaine, le potentiel archéologique déjà pressenti. Ainsi, les vestiges observés sur le site des Pâturages 2 s’échelonnent de La Tène B-C jusqu’au Bas-Empire. Il convient cependant de modérer cette assertion, eu égard à la faible quantité de mobilier mis au jour sur le site. Ces occupations humaines sont précédées d’un certain nombre de témoins
de paysages anciens. Si un vaste terrier de blaireau est stratigraphiquement positionné comme antérieur à la période gallo-romaine, sans plus de précision, en revanche les écofacts situés au sud de l’emprise ont permis, par l’application des protocoles de documentation et d’analyse développés dans le domaine de l’écologie forestière, de dater les épisodes de chablis du Néolithique moyen. Les dimensions imposantes de ces chablis militent en faveur d’arbres de forte taille, probables témoins d’un paysage de forêt ancienne au sud de l’emprise du site. Toutefois, seule l’antériorité de cette
forêt à l’époque gallo-romaine est acquise, et il ne nous est pas possible
d’établir avec certitude qu’elle ait subsisté jusque-là (du fait par exemple
d’éventuels défrichements antérieurs). L’occupation humaine la plus ancienne du site Les Pâturages 2 est constituée de trois ensembles de vestiges attribuables à un intervalle fin de La Tène ancienne/La Tène moyenne, jusqu’à La Tène finale : un puits, un ensemble
de trous de poteaux dessinant soit un bâtiment à abside soit deux greniers juxtaposés, et une sépulture « monumentale » composée de deux inhumations circonscrites dans un enclos quadrangulaire, aménagement funéraire inédit en Alsace pour cette période, et qu’il convient de rapprocher des concentrations de cercles funéraires protohistoriques des communes avoisinantes (forêt de Kastenwald, village de Sainte-Croix-en-Plaine). Si ces différentes structures sont spatialement déconnectées les unes des autres, il est revanche intéressant de noter leur relative concentration dans
le tiers nord de l’emprise. Les deux tiers sud de l’emprise sont quant à eux marqués par un ensemble palissadé qui se développe au sud et à l’est, en dehors de l’emprise prescrite. Les vestiges fouillés (partitions palissadées internes, puits, concentrations désorganisées de trous de poteaux et de fosses) indique que nous nous trouvons dans les espaces et aménagements extérieurs (probablement dédiés
en partie à l’élevage) d’un site plus vaste, dont les ensembles résidentiels et productifs/artisanaux restent à explorer (sud et/ou est de l’emprise). L’étude du mobilier et les datations radiocarbones caractérisent conjointement une occupation a priori continue du Ier siècle de notre ère, jusqu’au dernier tiers du IIIe siècle, au plus tard à la première moitié du IVe siècle. Du fait même
de sa continuité, cette occupation a sans aucun doute subi des mutations organisationnelles dont il sera nécessaire de tenir compte lors d’éventuelles fouilles ultérieures du site. Le glissement spatial vers le sud des deux occupations repérées, autant que leur stricte séparation planimétrique, soulèvent des interrogations :
--ces modalités spatiales peuvent être mises en relation avec les vestiges
de paysage ancien observés. En effet, il n’est pas exclu que le paysage de
forêt ancienne ait subsisté à l’époque laténienne et constitué un obstacle
naturel au développement de l’occupation vers le sud. Il faudrait alors
admettre que la romanisation du site ait été réalisée par un défrichage
massif et soudain, ce dont nous n’avons, en l’état, aucune preuve ;
--il n’est pas pour autant exclu que l’occupation laténienne se soit
développée dans les deux tiers sud de l’emprise. Il est alors possible que
les aménagements gallo-romains aient en quelque sorte « oblitéré » les
vestiges laténiens antérieurs ;
--les structures datées de La Tène finale posent la question des modalités de transition entre cette période et l’époque gallo-romaine. S’il est tentant d’y rechercher l’indice d’une occupation continue, la faiblesse quantitative des éléments datants nous incite sur ce point à la plus grande prudence. En l’état de nos connaissances sur le site, ces remarques demeurent toutefois à l’état d’hypothèses, avec toutes les réserves qui s’imposent.
Au cours du Bas-Empire, l’occupation humaine du site prend fin. Elle fait
place, au plus tard à l’époque moderne (comme en témoignent les quelques vestiges documentés), à des espaces agricoles qui perdurent jusqu’à nos jours. Les résultats de cette opération permettent ainsi d’esquisser d’une part une occupation à la fois domestique et funéraire de l’époque laténienne, et d’autre part un établissement rural de la période gallo-romaine. Toutefois, des explorations archéologiques futures demeurent indispensables à leurs délimitations spatiales autant qu’à leur compréhension.
- by Amandine Mauduit and +2
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- Habitat, Âge Du Fer, Puits, Antiquité
Mots-clés : Rouen, gallo-romain, cercueil, coffrage, nouveau-né, bois conservé. Résumé : La découverte en 1994, au plein centre de Rouen (Seine-Maritime), d’une tombe de nouveau-né du Ier s. de notre ère, a permis l’étude d’un contenant... more
Mots-clés : Rouen, gallo-romain, cercueil, coffrage, nouveau-né, bois conservé.
Résumé : La découverte en 1994, au plein centre de Rouen (Seine-Maritime), d’une tombe de nouveau-né du Ier s. de notre
ère, a permis l’étude d’un contenant funéraire en bois. Son système de construction comporte des caractères propres aussi
bien au cercueil qu’au coffrage.
Key-words : Rouen, Antiquity, coffin, coffering, new-born, wood.
Abstract : The discovery into the very center of Rouen (Seine-Maritime) in 1994, consisted of a new-born tomb from the 1st century
Résumé : La découverte en 1994, au plein centre de Rouen (Seine-Maritime), d’une tombe de nouveau-né du Ier s. de notre
ère, a permis l’étude d’un contenant funéraire en bois. Son système de construction comporte des caractères propres aussi
bien au cercueil qu’au coffrage.
Key-words : Rouen, Antiquity, coffin, coffering, new-born, wood.
Abstract : The discovery into the very center of Rouen (Seine-Maritime) in 1994, consisted of a new-born tomb from the 1st century
- by Mark Guillon and +1
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- Coffins, Antiquity, Rouen, W.E.B. Du Bois
Archaeological investigations at the site from Bucu – Pochină carried out in 1989-2010 have highlighted the existence of an Early Iron Age settlement that can be ascribed to Babadag culture (end of 9th c. – beginning of 8th c. BC). A... more
Archaeological investigations at the site from Bucu – Pochină carried out in 1989-2010 have highlighted the existence of an Early Iron Age settlement that can be ascribed to Babadag culture (end of 9th c. – beginning of 8th c. BC). A series of four habitat structures containing the bones of five individuals was found here. In this article we have endeavoured to explore these situations as indepth as possible, presenting the archaeological materials and documentation and completing the anthropological analysis of three of the individuals buried in this site.
The study of the burials from Bucu adds to the data known so far about the dead deposited in settlements in the Early Iron Age in the northern Balkans, especially in the Lower Danube region. The finds in this site consolidate the idea that these practices existed all over the area ascribed to Babadag culture, as well as the diversity of archaeological contexts, considering the various types of set-up, number and state of representation of the dead, deposition practices and association with certain objects (pottery vessels and fragments, animal bones, construction remains).
The study of the burials from Bucu adds to the data known so far about the dead deposited in settlements in the Early Iron Age in the northern Balkans, especially in the Lower Danube region. The finds in this site consolidate the idea that these practices existed all over the area ascribed to Babadag culture, as well as the diversity of archaeological contexts, considering the various types of set-up, number and state of representation of the dead, deposition practices and association with certain objects (pottery vessels and fragments, animal bones, construction remains).
VAQUER J., TCHÉRÉMISSINOFF Y., GANDELIN M. - 2008 - Diversité des pratiques funéraires en Toulousain : jalons d’une évolution chronologique ou marqueurs d’inégalités sociales ? In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en... more
VAQUER J., TCHÉRÉMISSINOFF Y., GANDELIN M. - 2008 - Diversité des pratiques funéraires en Toulousain : jalons d’une évolution chronologique ou marqueurs d’inégalités sociales ? In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en Toulousain. Toulouse : éditions des Archives d’Écologie Préhistoriques, 2008. P. 219-230.
VAQUER J., DUDAY H., SCHMITT A., GANDELIN M., GLEIZE Y., GIRAUD J.-P. - 2008 - Les sépultures chasséennes du lotissement La terrasse à Villeneuve-Tolosane. In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en Toulousain. Toulouse :... more
VAQUER J., DUDAY H., SCHMITT A., GANDELIN M., GLEIZE Y., GIRAUD J.-P. - 2008 - Les sépultures chasséennes du lotissement La terrasse à Villeneuve-Tolosane. In Vaquer, J. et al (dir.). Défunts néolithiques en Toulousain. Toulouse : éditions des Archives d’Écologie Préhistoriques, 2008. P. 75-98.
One aspect that defines the Neolithic of the northeast of the Iberian Peninsula is its funeral register. The graves are so numerous that already in the early twentieth century Professor P. Bosch Gimpera considered that they had to belong... more
One aspect that defines the Neolithic of the northeast of the Iberian Peninsula is its funeral register. The graves are so numerous that already in the early twentieth century Professor P. Bosch Gimpera considered that they had to belong to the same culture, the culture of « Sepulcres de Fossa ». Many studies have been conducted on the funerary practices of this group, but atypical graves or human remains deposits are generally unnoticed, whereas they exist. In this paper we present some of these structures and propose a first series of reflections on these non- normative deposits.
Le site de Strasbourg Hôpital Civil a fait l’objet d’une campagne de fouille réalisée entre août 2012 et mars 2013 ; la surface d’ouverture de la fouille était de 7650 m² pour une amplitude stratigraphique maximale de 4,50 m. Cette... more
Le site de Strasbourg Hôpital Civil a fait l’objet d’une campagne de fouille
réalisée entre août 2012 et mars 2013 ; la surface d’ouverture de la fouille était de 7650 m² pour une amplitude stratigraphique maximale de 4,50 m. Cette opération a permis de mettre au jour les vestiges d’un quartier antique encore inédit dans un secteur fortement perturbé par les fluctuations hydrographiques de la Bruche et de l’Ill durant les premiers siècles de notre ère. Ce quartier, alliant structures d’habitat et d’artisanat s’organisait de part et d’autre d’une barre naturelle en gravier, traversant le site du nord vers le sud, héritage des divagations rhénanes de l’ère Quaternaire. L’organisation orthonormée des vestiges par rapport à cet axe, ainsi que la mise en évidence d’entailles dans les flancs et le sommet de celui-ci ont montré qu’il avait été utilisé comme un axe de circulation par les autochtones. La fouille a montré que ce secteur au sud de l’élipse élienne et du camp de la Légion VIII Auguste avait été occupé sans interruption entre le milieu du ier et le ive siècle, avant d’être recouvert par l’épais niveau de terres noires, déjà observé sur Strasbourg en maints endroits. Un hiatus a pu être observé entre la fin de l’Antiquité et le début du Moyen Âge. La fouille a en effet montré que la réoccupation des lieux intervient entre le milieu du xe et le milieu du xiiie siècle, sous forme d’un habitat comme le suggère la découverte de quelques fosses, d’une latrine et de trous de poteaux attribuables à des bâtiments en bois et terre au nord de la fouille.
L’occupation se densifie ensuite et s’étend sur l’ensemble du site ; elle se
matérialise par des habitats fondés en dur, des fosses et des puits ; répartis en bordure d’un probable axe antérieur à l’ancienne rue du Bouc, menant vers l’extérieur de l’enceinte épiscopale datée du xiiie siècle et englobant la rive droite de l’Ill. C’est à partir de la fin du xive siècle, d’après les archives de la ville de Strasbourg, que l’hôpital de la ville, dont la date de création n’est pas attestée précisément, est déplacé et définitivement implanté à cet emplacement ; son installation semble aller de pair avec la mise en place de la nouvelle enceinte maçonnée qui agrandit le périmètre initialement circonscrit, ainsi qu’avec la mise en place d’une voirie pérenne, la rue du Bouc, observée lors de la fouille, desservant la Bündethor, au sud de l’enceinte. Les décapages successifs réalisés sur le terrain d’assiette du futur PAPS/ PSI ont montré que c’est à partir de cette période que vont se succéder les vestiges qu’il a été possible de rattacher aux différents états des hôpitaux consignés dans les archives jusqu’au xixe siècle.
réalisée entre août 2012 et mars 2013 ; la surface d’ouverture de la fouille était de 7650 m² pour une amplitude stratigraphique maximale de 4,50 m. Cette opération a permis de mettre au jour les vestiges d’un quartier antique encore inédit dans un secteur fortement perturbé par les fluctuations hydrographiques de la Bruche et de l’Ill durant les premiers siècles de notre ère. Ce quartier, alliant structures d’habitat et d’artisanat s’organisait de part et d’autre d’une barre naturelle en gravier, traversant le site du nord vers le sud, héritage des divagations rhénanes de l’ère Quaternaire. L’organisation orthonormée des vestiges par rapport à cet axe, ainsi que la mise en évidence d’entailles dans les flancs et le sommet de celui-ci ont montré qu’il avait été utilisé comme un axe de circulation par les autochtones. La fouille a montré que ce secteur au sud de l’élipse élienne et du camp de la Légion VIII Auguste avait été occupé sans interruption entre le milieu du ier et le ive siècle, avant d’être recouvert par l’épais niveau de terres noires, déjà observé sur Strasbourg en maints endroits. Un hiatus a pu être observé entre la fin de l’Antiquité et le début du Moyen Âge. La fouille a en effet montré que la réoccupation des lieux intervient entre le milieu du xe et le milieu du xiiie siècle, sous forme d’un habitat comme le suggère la découverte de quelques fosses, d’une latrine et de trous de poteaux attribuables à des bâtiments en bois et terre au nord de la fouille.
L’occupation se densifie ensuite et s’étend sur l’ensemble du site ; elle se
matérialise par des habitats fondés en dur, des fosses et des puits ; répartis en bordure d’un probable axe antérieur à l’ancienne rue du Bouc, menant vers l’extérieur de l’enceinte épiscopale datée du xiiie siècle et englobant la rive droite de l’Ill. C’est à partir de la fin du xive siècle, d’après les archives de la ville de Strasbourg, que l’hôpital de la ville, dont la date de création n’est pas attestée précisément, est déplacé et définitivement implanté à cet emplacement ; son installation semble aller de pair avec la mise en place de la nouvelle enceinte maçonnée qui agrandit le périmètre initialement circonscrit, ainsi qu’avec la mise en place d’une voirie pérenne, la rue du Bouc, observée lors de la fouille, desservant la Bündethor, au sud de l’enceinte. Les décapages successifs réalisés sur le terrain d’assiette du futur PAPS/ PSI ont montré que c’est à partir de cette période que vont se succéder les vestiges qu’il a été possible de rattacher aux différents états des hôpitaux consignés dans les archives jusqu’au xixe siècle.
- by Amandine Mauduit and +4
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- Roman Forts and Camps, Moyen Age, Puits, Antiquité
La fouille préalable à l'aménagement d'un bassin d'écrêtement de La Coule sur la commune de Brézins au lieu-dit Le Grand Plan s'est déroulée de septembre à novembre 2014. Le site présente des occupations allant de la fin de la Préhistoire... more
La fouille préalable à l'aménagement d'un bassin d'écrêtement de La Coule sur la commune de Brézins au lieu-dit Le Grand Plan s'est déroulée de septembre à novembre 2014. Le site présente des occupations allant de la fin de la Préhistoire à l'époque contemporaine. Un ensemble de plusieurs fosses « de rejet », de possibles fosses d'extraction de galets et des structures à pierres chauffées dont quatorze sont organisées au sein d'un alignement orienté sud-ouest/nord-est livrent du mobilier ou des résidus charbonneux datables du Néolithique moyen II (Chasséen récent). L'alignement se compose de fosses de morphologie et de dynamique de comblement très standardisées, espacées de manière régulière et organisées en quatre batteries. Elles sont de forme circulaire ou sub-circulaire en plan (diamètre oscillant entre 0,93 et 1,33 m) et ont un profil majoritairement en cuvette. Trois comblements se distinguent : une couche de limons bruns très charbonneux, plus ou moins dense, vient recouvrir le fond de la fosse et remonte parfois contre les parois ; sur laquelle vient s'installer un niveau de galets (chauffés ou non, complets et/ou fragmentés) avec de rares éléments de macro-outillage lithique. Ensuite, un limon argileux brun comportant quelques rares résidus de charbons vient s'insérer dans la partie supérieure des espaces vides laissés par les galets. Ces structures n'ont livré aucun mobilier hormis de rares éléments de macro-outillage lithique (souvent liés à la mouture) fragmentés et remployés. Elles viennent alimenter le corpus des sites à alignements de structures à pierres chauffées néolithiques (tels que les sites du Gournier et des Portes de Provence à Montélimar pour ne citer qu'eux). La période protohistorique est représentée par de rares fosses et quelques céramiques datées de l'Âge du Bronze moyen/final et du premier Âge du fer. Une datation radiocarbone effectuée dans le fossé 2009 permet d'attribuer ce linéaire au début de la période laténienne.
du Bas-Rhin, à 8,5 km au nord-ouest de Strasbourg, sur le plateau du Kochersberg. La zone de fouille est localisée au nord-ouest de l’agglomération actuelle, au lieu-dit Weberacker. La fouille a permis la découverte de 22 structures... more
du Bas-Rhin, à 8,5 km au nord-ouest de Strasbourg, sur le
plateau du Kochersberg. La zone de fouille est localisée au
nord-ouest de l’agglomération actuelle, au lieu-dit Weberacker.
La fouille a permis la découverte de 22 structures réparties
sur une surface de 1178 m².
L’apport principal de cette opération réside dans la mise
au jour d’un petit ensemble funéraire attribué au Bronze
ancien, repéré dès l’opération de diagnostic. Il est constitué
de deux sépultures, dont l’une contenait deux corps. Bien que
modeste, celui-ci vient utilement compléter le corpus de ce
type de site pour cette période. En particulier, la présence
de mobilier funéraire dans l’une des tombes est un élément
peu fréquent dans la région pour cette période. Associées à
des datations 14C hautes, ces tombes documentent une phase
ancienne du Bronze ancien encore assez mal connue dans le
sud de la plaine du Rhin supérieur.
La présence d’une structure de type fente appartenant
au sous-type « en W » mérite d’être souligné même si,
malheureusement, aucun élément ne permet d’avancer une
attribution chronologique précise. D’une manière générale, les
shlitzgruben sont, dans la région, attestées dès le Néolithique
ancien jusqu’à la fin de l’âge du Bronze.
Enfin, plusieurs fosses et fossés témoignent de diverses
activités agricoles contemporaines (voire subcontemporaines),
en particulier l’exploitation d’une houblonnière ou d’une vigne.
plateau du Kochersberg. La zone de fouille est localisée au
nord-ouest de l’agglomération actuelle, au lieu-dit Weberacker.
La fouille a permis la découverte de 22 structures réparties
sur une surface de 1178 m².
L’apport principal de cette opération réside dans la mise
au jour d’un petit ensemble funéraire attribué au Bronze
ancien, repéré dès l’opération de diagnostic. Il est constitué
de deux sépultures, dont l’une contenait deux corps. Bien que
modeste, celui-ci vient utilement compléter le corpus de ce
type de site pour cette période. En particulier, la présence
de mobilier funéraire dans l’une des tombes est un élément
peu fréquent dans la région pour cette période. Associées à
des datations 14C hautes, ces tombes documentent une phase
ancienne du Bronze ancien encore assez mal connue dans le
sud de la plaine du Rhin supérieur.
La présence d’une structure de type fente appartenant
au sous-type « en W » mérite d’être souligné même si,
malheureusement, aucun élément ne permet d’avancer une
attribution chronologique précise. D’une manière générale, les
shlitzgruben sont, dans la région, attestées dès le Néolithique
ancien jusqu’à la fin de l’âge du Bronze.
Enfin, plusieurs fosses et fossés témoignent de diverses
activités agricoles contemporaines (voire subcontemporaines),
en particulier l’exploitation d’une houblonnière ou d’une vigne.
Cette communication a pour objectif de travailler sur l’ensemble du territoire francilien avec comme objectif la reprise des données archéologiques qui ont abouties à quelques essais de typologies périodiques, mais également à... more
Cette communication a pour objectif de travailler sur l’ensemble du territoire francilien avec comme objectif la reprise des données archéologiques qui ont abouties à quelques essais de typologies périodiques, mais également à l’exploitation des exemples non pris en comptes ou nouveaux depuis les quelques travaux de synthèse précédemment publiés, dont la portée n’est pas toujours régionale. Le but est d’obtenir une vision la plus précise possible de la diversité des gestes et programmes funéraires. En effet, nous utilisons au quotidien des poncifs pseudo-typo-chronologiques pour tenter d’orienter, dans une perspective chronologique, des découvertes archéologiques au premier coup d’œil : l’orientation de la tombe, la position en extension ou en flexion du corps, les dimensions de la fosse (etc.) sont autant d’éléments qui paraissent pertinents pour une première approximation. Cependant, il est apparu que la proportion de tombes particulières pouvait imputer la validité de tout essai de typo-chronologie, notamment pour certaines périodes (Néolithique et âge du Bronze).Notre volonté est donc d’essayer d’illustrer au mieux l’ensemble de la chronologie sans pour autant brosser un tableau exhaustif des pratiques ou de définir des évolutions d’une période à une autre. Nous avons cherché à inclure au corpus général, les sépultures ou types de sépultures, présentant à la fois des datations bien établies, que ce soit par radiocarbone, stratigraphie ou typologie d’objets associés, et une information archéologique suffisante pour travailler sur le mode de dépôt et les questions d’architecture funéraire. Le but est de mettre en avant ces nouveaux apports mais aussi de confronter nos résultats aux hypothèses précédentes et en soulignant les lacunes, le cas échéant. Enfin, certaines périodes ne sont presque pas abordées car très peu documentées malgré l’intensification de l’aménagement du territoire francilien et des opérations préventives.
- by Anaïs LEBRUN and +2
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- Archéologie funéraire, Sépulture, Inhumation, Nécropoles
... 2008) 75-97. Les sépultures chasséennes du lotissement La Terrasse à Villeneuve Tolosane. Jean Vaquer 1 , Henri Duday 2 , Aurore Schmitt 3 , Muriel Gandelin 1 ,Yves Gleize 2 , Jean-Pierre Giraud 4. (2008). 1 : Travaux et ...
Resultats de la fouille archeologique programmee d'une eglise preromane associee a un habitat alto medieval, un sanctuaire avec enclos, bâtiments annexes et silos du plateau du Larzac. Complexe rural qui evolue et fonctionne... more
Resultats de la fouille archeologique programmee d'une eglise preromane associee a un habitat alto medieval, un sanctuaire avec enclos, bâtiments annexes et silos du plateau du Larzac. Complexe rural qui evolue et fonctionne jusqu'au XVIIIe s. Etude anthropologique des sepultures preromanes et du mobilier ceramique. La ceramique presente des productions locale et regionales datees de la fin du IXe-Xe s. et jusqu'au XVIIIe .
Découvert en 1894, « l'Homme des Hoteaux » est l'une des rares sépultures du Paléolithique supérieur connues depuis la fin du XIX e siècle. Dès sa découverte, elle suscita débats et polémiques entre chercheurs et ne cessa d'agiter le... more
Découvert en 1894, « l'Homme des Hoteaux » est l'une des rares sépultures du Paléolithique supérieur connues depuis la fin du XIX e siècle. Dès sa découverte, elle suscita débats et polémiques entre chercheurs et ne cessa d'agiter le spectre des ambiguïtés quant à son exhumation et son attribution à l'« âge du Renne ». Tombé dans l'oubli et victime d'une histoire mouvementée, le crâne et la mandibule ayant disparu lors d'une exposition, ce document fait l'objet d'un réexamen de l'état de conservation du squelette, de l'âge au décès et du type de sépulture ainsi que d'une réévaluation de l'attribution chronoculturelle à travers l'analyse des composantes archéologiques entourant le squelette, et d'une datation 14 C en SMA obtenue récemment sur un fragment de côte humaine. Cette datation (12410 ± 50 BP/OxA-31474) exclut l'association classiquement admise du défunt avec un bâton percé en bois de renne daté en 2000 (12830 ± 75 BP/Ly 1132). Elle interroge de ce fait une stricte attribution au Magdalénien supérieur d'autant plus que la révision chronologique et type-technologique de l'industrie lithique et osseuse soulève l'hypothèse d'une appartenance à l'Azilien ancien.
Le village d’Éguisheim est situé à 6 km au sud-ouest de Colmar. Il s’appuie sur le versant est du Schlossberg précédé d’une zone de collines à faible pente dite sous-vosgiennes. Les alentours de la commune sont riches en vestiges... more
Le village d’Éguisheim est situé à 6 km au sud-ouest de Colmar. Il s’appuie sur le versant est du Schlossberg précédé d’une zone de collines à faible pente dite sous-vosgiennes. Les alentours de la commune sont riches en vestiges archéologiques comme en témoignent les nombreuses découvertes anciennes réalisées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, principalement par Karl Sebastian Gutmann mais également par les exploitants de la glaisière
des anciennes tuileries mécaniques situées à quelques dizaines de mètres au nord du terrain investigué en 2015.
Les opérations d’archéologie préventive ayant eu lieu sur le site d’Éguisheim ont été motivées par l’important potentiel archéologique, pour les périodes protohistoriques et gallo-romaines, des terrains concernés par la création d’un projet de lotissement (Lotissement Herrenweg). Au total, environ 9220 m² ont été décapés puis fouillés. Les périodes mises au jour sont de diverses natures mais elles semblent être chronologiquement déconnectées les unes des autres : le Paléolithique, le Néolithique récent et final, le premier âge du Fer et enfin la période romaine.
La période paléolithique est représentée par deux ensembles stratigraphiquement distincts. Si le croisement des observations
géomorphologiques et archéologiques permet de confirmer la probable
existence d’un niveau d’occupation non remanié attribuable au Paléolithique moyen, les autres vestiges semblent, quant à eux, avoir été découverts en position secondaire. L’étude stratigraphique a mis en évidence une succession de paléosols, attribuables à l’Eémien, au Début glaciaire et probablement au Pléniglaciaire moyen. Ces phases de pédogénèses sont suivies d’épisodes d’instabilité sédimentaire, qui entrainent des ravinements sableux conséquents à partir de la fin du Pléniglaciaire moyen. Le bilan sédimentaire du Pléniglaciaire supérieur est peu développé : les dépôts loessiques de la fin du weichsélien sont épais de moins de deux mètres. Cette étude confirme le bon potentiel d’enregistrement du signal archéologique et paléontologique sur la colline du Buhl, qui présage pour le secteur d’une d’occupation humaine longue, à partir d’une phase indéterminée du Saalien.
Par ailleurs, le site est fréquenté à trois reprises au cours du Néolithique.
Ces occupations assez lâches sont matérialisées par une série de structures de type fente datées de la seconde partie du cinquième millénaire, dont deux ont livré des restes de faunes en connexion. Quelques siècles plus tard, quatre silos ont été creusés au cours du Néolithique récent. Dans deux d’entre eux, des inhumations simples ont été installées sur des niveaux de comblement intermédiaires. Il s’agit d’individus adultes de sexe féminin.
Sur l’un des défunts alors non complètement décomposé, d’importants
segments anatomiques ont été prélevés, ce qui n’est pas exceptionnel
dans le Néolithique récent régional. Environ un millénaire plus tard, une
sépulture individuelle isolée a été installée au cours du Néolithique final.
Les pratiques funéraires reconnues plaideraient pour la culture du Cordé,
mais la datation radiocarbone obtenue sur ce défunt est un peu haute pour cette culture. Le mobilier est extrêmement rare au sein de ces ensembles, tandis qu’un lot de quelques pièces de mobilier lithique poli a été recueilli dans des contextes plus récents, en position résiduelle. La réutilisation de certaines de ces pièces n’est pas exclue.
Après un hiatus de près de 2 millénaires, le site est réinvesti de façon
importante lors de la période du premier âge du Fer. Cette occupation se
limite au sud de l’emprise de fouille et la vision de son étendue est tronquée : le site se poursuit certainement au sud et à l’ouest des parcelles fouillées. Les vestiges de cette période s’articulent autour d’un ensemble fossoyé axé nord-ouest/sud-est. Ce fossé, probablement d’origine anthropique, a subi
un ruissellement plus ou moins important ce qui en a modifié son profil
(érosion). Plusieurs creusements correspondant à autant de réactivations successives ont pu être proposés avant un colmatage rapide et complet de l’ensemble par un apport volontaire de sédiments riche en mobilier archéologique. Au sud de ce fossé se développent de nombreuses fosses de tailles diverses dont certaines contenaient dans leur comblement un très riche mobilier céramique associé dans certains cas à des objets de parure en alliage cuivreux. Bien que l’emprise semble être limitée par ce fossé, quelques structures sont néanmoins encore présentes au nord de celui-ci. Cette occupation correspond sans doute à une zone d’habitat privilégié dont la chronologie, d’après l’étude du mobilier céramique, s’étend sur une phase comprenant la fin du Hallstatt C et le Hallstatt D1. La dernière occupation reconnue sur le site correspond à la période galloromaine. Elle a livré des restes de structures d’équipement maçonnées (silos, cave, puits), de bâtiments en architecture légère, de structures de chauffe et de structures fossoyées diverses organisés selon deux orientations ; dont l’une d’elle a pu été mise en relation avec la voie du piémont dont le tracé a été découvert à la fin du XIXe s. Ces éléments sont caractéristiques d’une
occupation de fond de parcelles d’habitats en bandes, telles qu’on les retrouve généralement en bordure de voies au sein des vici. Le mobilier céramique mis au jour dans le comblement des vestiges atteste d’une occupation continue durant cette période entre la fin du Ier s. et le début du Ve s. au plus tard avec une période d’activité plus dense au IIe s.
Enfin, d’importantes perturbations contemporaines sont à signaler sur le site, après un hiatus durant les périodes médiévales et modernes. Il s’agit, d’une part de grandes fosses d’extraction de matériaux (loess) dont l’exploitation démarre a priori au XIXe siècle (peut-être en lien avec la tuilerie située à quelques centaines de mètres au nord) d’autre part, des perturbations liées à l’activité vinicole sur le secteur (fosses d’ancrage de vigne).
des anciennes tuileries mécaniques situées à quelques dizaines de mètres au nord du terrain investigué en 2015.
Les opérations d’archéologie préventive ayant eu lieu sur le site d’Éguisheim ont été motivées par l’important potentiel archéologique, pour les périodes protohistoriques et gallo-romaines, des terrains concernés par la création d’un projet de lotissement (Lotissement Herrenweg). Au total, environ 9220 m² ont été décapés puis fouillés. Les périodes mises au jour sont de diverses natures mais elles semblent être chronologiquement déconnectées les unes des autres : le Paléolithique, le Néolithique récent et final, le premier âge du Fer et enfin la période romaine.
La période paléolithique est représentée par deux ensembles stratigraphiquement distincts. Si le croisement des observations
géomorphologiques et archéologiques permet de confirmer la probable
existence d’un niveau d’occupation non remanié attribuable au Paléolithique moyen, les autres vestiges semblent, quant à eux, avoir été découverts en position secondaire. L’étude stratigraphique a mis en évidence une succession de paléosols, attribuables à l’Eémien, au Début glaciaire et probablement au Pléniglaciaire moyen. Ces phases de pédogénèses sont suivies d’épisodes d’instabilité sédimentaire, qui entrainent des ravinements sableux conséquents à partir de la fin du Pléniglaciaire moyen. Le bilan sédimentaire du Pléniglaciaire supérieur est peu développé : les dépôts loessiques de la fin du weichsélien sont épais de moins de deux mètres. Cette étude confirme le bon potentiel d’enregistrement du signal archéologique et paléontologique sur la colline du Buhl, qui présage pour le secteur d’une d’occupation humaine longue, à partir d’une phase indéterminée du Saalien.
Par ailleurs, le site est fréquenté à trois reprises au cours du Néolithique.
Ces occupations assez lâches sont matérialisées par une série de structures de type fente datées de la seconde partie du cinquième millénaire, dont deux ont livré des restes de faunes en connexion. Quelques siècles plus tard, quatre silos ont été creusés au cours du Néolithique récent. Dans deux d’entre eux, des inhumations simples ont été installées sur des niveaux de comblement intermédiaires. Il s’agit d’individus adultes de sexe féminin.
Sur l’un des défunts alors non complètement décomposé, d’importants
segments anatomiques ont été prélevés, ce qui n’est pas exceptionnel
dans le Néolithique récent régional. Environ un millénaire plus tard, une
sépulture individuelle isolée a été installée au cours du Néolithique final.
Les pratiques funéraires reconnues plaideraient pour la culture du Cordé,
mais la datation radiocarbone obtenue sur ce défunt est un peu haute pour cette culture. Le mobilier est extrêmement rare au sein de ces ensembles, tandis qu’un lot de quelques pièces de mobilier lithique poli a été recueilli dans des contextes plus récents, en position résiduelle. La réutilisation de certaines de ces pièces n’est pas exclue.
Après un hiatus de près de 2 millénaires, le site est réinvesti de façon
importante lors de la période du premier âge du Fer. Cette occupation se
limite au sud de l’emprise de fouille et la vision de son étendue est tronquée : le site se poursuit certainement au sud et à l’ouest des parcelles fouillées. Les vestiges de cette période s’articulent autour d’un ensemble fossoyé axé nord-ouest/sud-est. Ce fossé, probablement d’origine anthropique, a subi
un ruissellement plus ou moins important ce qui en a modifié son profil
(érosion). Plusieurs creusements correspondant à autant de réactivations successives ont pu être proposés avant un colmatage rapide et complet de l’ensemble par un apport volontaire de sédiments riche en mobilier archéologique. Au sud de ce fossé se développent de nombreuses fosses de tailles diverses dont certaines contenaient dans leur comblement un très riche mobilier céramique associé dans certains cas à des objets de parure en alliage cuivreux. Bien que l’emprise semble être limitée par ce fossé, quelques structures sont néanmoins encore présentes au nord de celui-ci. Cette occupation correspond sans doute à une zone d’habitat privilégié dont la chronologie, d’après l’étude du mobilier céramique, s’étend sur une phase comprenant la fin du Hallstatt C et le Hallstatt D1. La dernière occupation reconnue sur le site correspond à la période galloromaine. Elle a livré des restes de structures d’équipement maçonnées (silos, cave, puits), de bâtiments en architecture légère, de structures de chauffe et de structures fossoyées diverses organisés selon deux orientations ; dont l’une d’elle a pu été mise en relation avec la voie du piémont dont le tracé a été découvert à la fin du XIXe s. Ces éléments sont caractéristiques d’une
occupation de fond de parcelles d’habitats en bandes, telles qu’on les retrouve généralement en bordure de voies au sein des vici. Le mobilier céramique mis au jour dans le comblement des vestiges atteste d’une occupation continue durant cette période entre la fin du Ier s. et le début du Ve s. au plus tard avec une période d’activité plus dense au IIe s.
Enfin, d’importantes perturbations contemporaines sont à signaler sur le site, après un hiatus durant les périodes médiévales et modernes. Il s’agit, d’une part de grandes fosses d’extraction de matériaux (loess) dont l’exploitation démarre a priori au XIXe siècle (peut-être en lien avec la tuilerie située à quelques centaines de mètres au nord) d’autre part, des perturbations liées à l’activité vinicole sur le secteur (fosses d’ancrage de vigne).
- by Loic Boury and +3
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- Hallstatt, Habitat, Puits, Antiquité
À partir de sept nécropoles de l’Antiquité tardive en Lorraine, avec un total de 144 tombes, différents types d’inhumations et différents modes de dépôts de mobilier sont observés et corrélés. Les critères d’analyse englobent une... more
À partir de sept nécropoles de l’Antiquité tardive en Lorraine, avec un total de 144 tombes, différents types d’inhumations et différents modes de dépôts de mobilier sont observés et corrélés. Les critères d’analyse englobent une typologie simplifiée des tombes, avec sept groupes, et le regroupement du mobilier en catégories fonctionnelles, répondant au mieux à la problématique du geste funéraire. Pour la quantification du mobilier, trois critères sont pris en considération : le nombre de récipients par tombe, le nombre d’objets en verre et le ratio entre tombes à mobilier et tombes sans mobilier sur une même nécropole. Cette analyse entraîne des questions concernant la chronologie (phase de transition entre la période antique et mérovingienne) et l’appartenance à une classe sociale.Seven necropolises from Late Antiquity in Lorraine, representing a total of 144 graves, different sorts of inhumations and a variety of goods deposits, have been observed and correlated. The analysis criteria encompass a simplified grave typology, with seven groups, and the grouping of the goods on the basis of function. Regarding quantification of the objects, three criteria were employed : the number of containers per grave, the number of glass objects, and the ratio between graves with and without goods in the same necropolis. The study raises questions concerning dating (transition between the ancient and the Merovingian periods) and social class.Auf der Basis von sieben spätantiken Nekropolen in Lothringen mit insgesamt 144 Gräbern werden unterschiedliche Körperbestattungen und unterschiedliche Arten von Grabausstattungen beobachtet und einander gegenübergestellt. Die Analysekriterien umfassen eine vereinfachte Typologie der Gräber mit sieben Gruppen sowie die Einordnung der Beigaben in Funktionskategorien, die der Problematik der Bestattungsbräuche am besten entsprechen. Für die zahlenmäßige Erfassung der Beigaben wurden drei Kriterien in Betracht gezogen : die Anzahl der Gefäße pro Grab, die Anzahl der Beigaben aus Glas und das Verhältnis von Gräbern mit Beigaben und beigabenlosen Gräbern in derselben Nekropole. Aus dieser Analyse ergeben sich Fragen bezüglich der Chronologie (Übergangsphase zwischen der Antike und der merowingischen Periode) und der Zuweisung zu einer sozialen Schicht
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