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Toutes les réflexions d’Antonio Gramsci tendent vers le même horizon : l’émancipation des subalternes, leur sortie des marges de l’histoire. Emprisonné par le fascisme, vivant à une époque de crise historique aigüe, il n’abandonne jamais... more
Toutes les réflexions d’Antonio Gramsci tendent vers le même horizon : l’émancipation des subalternes, leur sortie des marges de l’histoire. Emprisonné par le fascisme, vivant à une époque de crise historique aigüe, il n’abandonne jamais l’objectif d’une société communiste et démocratique. Mais considère que, pour triompher, la révolution doit être repensée. Ainsi, il développe l’idée d’hégémonie, qui lui permet d’analyser le pouvoir dans sa complexité et d’appréhender la lutte des classes au-delà de sa dimension économique ; il redéfinit la société civile et l’État, désormais compris en un sens « intégral » qui combine la domination et le consentement ; il voit le parti révolutionnaire sous les traits d’un « Prince moderne » ; enfin, il s’attache à la dialectique entre « guerre de mouvement » et « guerre de position ».
Même s’il convient de les actualiser, les armes intellectuelles forgées par Gramsci n’ont rien perdu de leur tranchant : elles conservent la capacité d’éclairer et d’orienter les luttes des subalternes. Ce livre, introduction pédagogique et engagée, en fait éloquemment la démonstration.
Ouvrage synthétique sur Nicolas Machiavel à partir du commentaire de 11 de ses textes, suivant le fil directeur d'un "réalisme populaire" de Machiavel. Les textes rassemblés ici explorent ses principales conceptions sur : la centralité... more
Ouvrage synthétique sur Nicolas Machiavel à partir du commentaire de 11 de ses textes, suivant le fil directeur d'un "réalisme populaire" de Machiavel.
Les textes rassemblés ici explorent ses principales conceptions sur : la centralité des rapports de force en politique, le rapport entre la virtù et la fortune, l’action du Prince et la nécessité de saisir les occasions historiques, la libération d’une nation opprimée, l’exigence de maintenir l’État et celle de fonder le pouvoir sur le peuple, la puissance des apparences, l’utilisation politique de la morale et de la religion, la désunion entre le peuple et les grands, la différence entre les bons conflits sociaux et les mauvais, ou encore le lien complexe entre égalité sociale et liberté politique
https://classiques-garnier.com/l-histoire-et-la-question-de-la-modernite-chez-antonio-gramsci.html Le marxisme ouvert d’Antonio Gramsci permet de redéfinir la philosophie de l’histoire en échappant à tout dogmatisme. Gramsci cherche en... more
https://classiques-garnier.com/l-histoire-et-la-question-de-la-modernite-chez-antonio-gramsci.html

Le marxisme ouvert d’Antonio Gramsci permet de redéfinir la philosophie de l’histoire en échappant à tout dogmatisme. Gramsci cherche en effet à penser le processus historique dans sa consistance tout en accordant un rôle central à l’activité et aux luttes humaines, en particulier grâce aux notions de praxis, d’hégémonie et de rapports de forces. L’auteur des Cahiers de prison s’attache ainsi à comprendre la complexité de la modernité européenne, depuis ses origines jusqu’à la crise organique qui marque son temps, et s’arrête notamment sur la Renaissance, la Réforme, la Révolution française, le Risorgimento, l’américanisme, le fascisme et le socialisme soviétique.

While the very possibility of a philosophy of history has been widely questioned, this book shows that Antonio Gramsci’s open Marxism gives it new life, away from all dogmatism. Gramsci seeks to conceive the historical process in its consistency while giving a central role to human agency and struggles, thanks to notions such as praxis, hegemony and relations of force. His determination to understand both the coherence and the complexity of European modernity leads him to trace its development from its origins to the organic crisis it was undergoing in his time, from the Renaissance and the Reformation to Americanism, Fascism and Soviet socialism, via the French Revolution and the Risorgimento.
On ne saurait penser l’être humain sans les disciplines qui travaillent à en objectiver l’étude. Le développement des sciences humaines s’accompagne de multiples questionnements : Le caractère singulier des phénomènes humains les... more
On ne saurait penser l’être humain sans les disciplines qui travaillent à en objectiver l’étude. Le développement des sciences humaines s’accompagne de multiples questionnements : Le caractère singulier des phénomènes humains les exclut-il du champ scientifique ? La connaissance de ces phénomènes est-elle comparable à celle que l’on a de la nature ? Quelles sont les conséquences de l’identité entre sujet et objet de connaissance ? Quelles conceptions de l’être humain se dégagent-elles des différentes sciences humaines ? L’être humain ne risque-t-il pas de perdre toute unité à mesure que se multiplient les points de vue à son sujet  ?

L’ouvrage revient sur les prémices (Hume, Rousseau, Kant) et sur les gestes fondateurs des sciences humaines (Marx, Comte, Durkheim, Weber, Saussure, Freud) puis sur la réflexion épistémologique qu’elles suscitent (Dilthey, les néo-kantiens) avant de retracer des débats fondamentaux en économie, en histoire et en sciences sociales, en anthropologie (Lévi-Strauss) et en psychanalyse (Lacan), sans oublier les perspectives nouvelles (Bourdieu, Foucault, l’histoire « par en bas ») et les questions longtemps occultées du genre et de l’environnement qui redéfinissent radicalement notre appréhension de l’humain.

Contributeurs : Matthieu Amat, Alexandre Charrier, Yohann Douet, Lucie Fabry, Juliette Farjat, Alexandre Feron, Guillaume Fondu, Delphine Frasch, Paula Galhardo Cepil, Louis Guerpillon, Ariel Guillet, Stéphane Haber, Servanne Jollivet, Guillemette Leblanc, Vanina Mozziconacci, François Ottmann, Laurent Perreau, Nicolas Piqué, Mélanie Plouviez, Alice Vincent, Jean-Baptiste Vuillerod.

Resp. Scientifiques : Yohann Douet, Alexandre Feron.
https://editionssociales.fr/catalogue/une-nouvelle-conception-du-monde-gramsci-et-le-marxisme/ Ce livre rassemble des textes écrits par les plus grands spécialistes internationaux du révolutionnaire italien Antonio Gramsci. Ces études... more
https://editionssociales.fr/catalogue/une-nouvelle-conception-du-monde-gramsci-et-le-marxisme/

Ce livre rassemble des textes écrits par les plus grands spécialistes internationaux du révolutionnaire italien Antonio Gramsci. Ces études approfondies mettent en lumière des éléments fondamentaux de sa pensée qui, bien que forgés dans les geôles du fascisme, conservent une actualité pour notre époque, comme l’opposition entre communisme et populisme, les notions d’américanisme et de fordisme ou l’idée de crise d’hégémonie.

L’ouvrage montre ainsi la profonde originalité du marxisme ouvert de Gramsci, ou de sa « philosophie de la praxis », qui est tout entière orientée vers l’émancipation des subalternes et est indissociable de leurs luttes pour l’avènement d’un monde radicalement nouveau.

Avec les contributions de Yohann Douet, Fabio Frosini, Francesca Izzo, Domenico Losurdo, Pierre Musso, André Tosel et Giuseppe Vacca. Édité par Yohann Douet.

À l’occasion de la sortie du livre, Contretemps a publié un extrait de l’introduction de l’ouvrage, écrite par Yohann Douet, autour du marxisme ouvert de Gramsci : « Gramsci: un marxisme singulier, une nouvelle conception du monde » (Contretemps.eu, 16 juillet 2021).
Pour certains penseurs critiques, la culture de masse - qu'il s'agisse de chansons, de films, ou de romans - serait un instrument de domination sociale. Antonio Gramsci semble faire un pas de côté par rapport à cette approche. Dans ses... more
Pour certains penseurs critiques, la culture de masse - qu'il s'agisse de chansons, de films, ou de romans - serait un instrument de domination sociale. Antonio Gramsci semble faire un pas de côté par rapport à cette approche. Dans ses Cahiers de prison, il s'intéresse au succès de la littérature commerciale, qu'il décrit certes comme un « opium » du peuple ; mais il reconnaît qu'elle est bien plus que cela.
(Entretien donné à la revue "L'ouvroir")
Après avoir présenté les « réformes » de la dialectique hégélienne par Croce et Gentile, nous examinons leur critique par Gramsci : les penseurs néo-idéalistes nieraient, contrairement à Hegel, les contradictions réelles – négation liée à... more
Après avoir présenté les « réformes » de la dialectique hégélienne par Croce et Gentile, nous examinons leur critique par Gramsci : les penseurs néo-idéalistes nieraient, contrairement à Hegel, les contradictions réelles – négation liée à certains égards à la logique des révolutions passives. Nous nous arrêtons ensuite sur les conceptions de l’État de Croce et de Gentile, dont les perspectives – respectivement libérale et étatiste – pêchent toutes deux par abstraction pour Gramsci. Ce dernier s’attache à penser l’État en son sens intégral (dans son unité dialectique avec la société civile), et juge pour cela nécessaire, ici aussi, de revenir à Hegel.

After outlining Croce’s and Gentile’s “reforms” of Hegelian dialectics, I examine Gramsci’s critique of these conceptions. According to him, the neo-idealist thinkers, unlike Hegel, dismiss real contradictions—a dismissal linked in some respects to the logic of passive revolutions. I then turn to Croce’s and Gentile’s conceptions of the state. The liberalism of the first and the statism of the second are both too abstract for Gramsci, who is concerned with thinking about the state in its integral sense—that is, in its dialectical unity with civil society. For this purpose too, he considers it necessary to return to Hegel.
Français : La notion de révolution passive est aujourd'hui reconnue comme l'une des contributions théoriques les plus importantes de Gramsci ; elle a fait l'objet de travaux approfondis en langues étrangères, et est également mise en... more
Français : La notion de révolution passive est aujourd'hui reconnue comme l'une des contributions théoriques les plus importantes de Gramsci ; elle a fait l'objet de travaux approfondis en langues étrangères, et est également mise en oeuvre pour analyser différents phénomènes historiques et situations concrètes présentes. L'objectif de cet article est de constituer une étude synthétique de l'élaboration et des usages de la notion de révolution passive dans les Cahiers de prison. Pour cela, nous suivons les différentes phases de développement de la notion, ainsi que les déplacements de son sens en fonction des cas pour l'étude desquels elle est mobilisée, même hypothétiquement (le Risorgimento, l'Europe du XIX e siècle, le fascisme, l'américanisme, etc.). Pour Gramsci, il apparaît que les apports de cette notion se situent sur au moins deux plans dialectiquement liés : concevoir une modalité du changement historique qui ne saurait être réduite aux bouleversements révolutionnaires proprement dits ; mettre en évidence d'une manière critique les stratégies politiques des classes dominantes, afin d'oeuvrer à l'émancipation de l'activité autonome des subalternes.

English : The notion of passive revolution is nowadays recognised as one of Gramsci's most important theoretical contributions. Not only has it been the subject of extensive work in foreign languages, this concept is also used to analyse various historical phenomena or present concrete situations. The aim of this article is to provide a synthetic study of the development and uses of the notion of passive revolution in the Prison Notebooks. To this end, we follow the notion through its various phases of development, tracking the shifts in meaning according to the cases for which it is used (the Risorgimento, nineteenth-century Europe, Fascism, Americanism, etc.). For Gramsci, the contributions of this notion seem to be positioned on at least two levels, linked dialectically: To conceive a modality of historical change that cannot be reduced to revolutionary upheavals in the strict sense; and to critically highlight the dominant classes’ political strategies to advance the emancipation of subaltern autonomous activity.
This article starts from the observation that the belief in history finds itself radically challenged in contemporary thought and representations, a condition which Fredric Jameson studied through the notion of postmodernity. The aim here... more
This article starts from the observation that the belief in history finds itself radically challenged in contemporary thought and representations, a condition which Fredric Jameson studied through the notion of postmodernity. The aim here is to show that Gramsci’s reflections are particularly valuable, in several respects, for the confrontation of the crisis of modern historicity. First, he conceives of history as a process of struggles, thus managing to grasp its inherent consistency, without denying its openness. Secondly, through the concepts he forges, notably that of hegemony, he analyses the different ways in which the representations of history express concrete historical situations, and in turn produce immanent effects in these situations. Finally, by understanding the link between the crisis of hegemony and the crisis of historicity, he manages to think the possibility for subalterns to regain and enact a specific sense of history.
Bien qu’il ne le prenne directement pour objet de réflexion qu’en de rares occasions, le concept d’idéologie est présent tout au long du parcours intellectuel de Trần Đức Thảo. Dans ses premiers textes phénoménologiques, Trần Đức Thảo... more
Bien qu’il ne le prenne directement pour objet de réflexion qu’en de rares occasions, le concept d’idéologie est présent tout au long du parcours intellectuel de Trần Đức Thảo. Dans ses premiers textes phénoménologiques, Trần Đức Thảo élabore une conception de l’idéologie comme expression d’une certaine situation socio-historique. Dans Phénoménologie et matérialisme historique (1951), il appréhende l’idéologie comme une distorsion voire une inversion de la réalité, qui repose en définitive sur une transcendance illusoire. Les Recherches sur l’origine du langage et de la conscience (1973) cherchent à dépasser la méthode phénoménologique et ne portent pas sur l’idéologie au sens strict mais sur les idéalités en général, dont elles cherchent à comprendre la genèse d’une manière matérialiste. La démarche de Trần Đức Thảo, dans la mesure où elle s’inspire de L’idéologie allemande de Marx et Engels et met en évidence le rôle des rapports sociaux (réciprocité, division du travail, contradictions sociales), est intrinsèquement liée à la notion d’idéologie, et offre des éléments précieux pour la repenser. En ce sens, la conception de l’idéologie qui s’esquisse dans les derniers travaux de Trần Đức Thảo peut notamment entrer dans un dialogue fructueux avec celle élaborée par Althusser à la même époque.
Dans cet article, j’étudie le rapport entre les travaux de Nicos Poulantzas et la pensée de Louis Althusser. Je montre comment ce rapport s’est noué autour du problème de l’autonomie de la politique. Pour élaborer une théorie marxiste de... more
Dans cet article, j’étudie le rapport entre les travaux de Nicos Poulantzas et la pensée de Louis Althusser. Je montre comment ce rapport s’est noué autour du problème de l’autonomie de la politique. Pour élaborer une théorie marxiste de l’État, Poulantzas s’est efforcé d’éviter le réductionnisme économique sans retomber dans une conception subjectiviste de la politique, qui la verrait comme une sphère de liberté et empêcherait donc de l’appréhender scientifiquement. C’est dans le cadre théorique ouvert par Althusser qu’il a pu développer ce projet, avant tout dans Pouvoir politique et classes sociales (1968). Poulantzas a cependant été amené à s’éloigner progressivement de la problématique structuraliste, pour rechercher une perspective plus stratégique, ce dont témoigne son dernier grand ouvrage, l’État, le pouvoir et le socialisme (1978).
La thèse du dépérissement du droit, selon laquelle dans une société communiste le droit n’aurait plus lieu d’être, se retrouve tout au long des parcours intellectuels et militants de Marx et d’Engels, notamment, sous la plume du premier,... more
La thèse du dépérissement du droit, selon laquelle dans une société communiste le droit n’aurait plus lieu d’être, se retrouve tout au long des parcours intellectuels et militants de Marx et d’Engels, notamment, sous la plume du premier, dans Sur la question juive [1843] et dans la Critique du programme de Gotha [1875]. Cet article examine les différentes conceptions et justifications qu’ils proposent de cette thèse. Il s’agira dans cette perspective d’élucider les liens complexes et dialectiques que le dépérissement du droit entretient d’une part avec le dépérissement de l’État (ces deux processus étant distincts mais intriqués) et d’autre part avec le dépassement des rapports de production capitalistes (en nous appuyant sur les développements proposés par Evgeny Pašukanis). Nous soutiendrons que cette thèse est moins une description de la société communiste à venir qu’une thèse critique (elle vise à remettre en cause à la fois le contenu et la forme qui ont caractérisé le droit jusqu’alors) et stratégique (elle permet à Marx et Engels de se démarquer d’autres courants du mouvement ouvrier, qui conçoivent leurs objectifs politiques en termes de revendications juridiques). En ce sens elle doit moins être comprise comme l’exigence de supprimer le droit en général que d’élaborer un droit de type qualitativement nouveau.
This is a review by Yohann Douet of the volume Rosa Luxemburg, Antonio Gramsci actuels (Paris: Éditions Kimé, 2018) edited by Marie-Claire Caloz-Tschopp, Antoine Chollet and Romain Felli and published in honour of the late André Tosel,... more
This is a review by Yohann Douet of the volume Rosa Luxemburg, Antonio Gramsci actuels (Paris: Éditions Kimé, 2018) edited by Marie-Claire Caloz-Tschopp, Antoine Chollet and Romain Felli and published in honour of the late André Tosel, distinguished philosopher and Gramsci scholar.
https://vientosur.info/el-marxismo-en-la-practica-por-un-dialogo-entre-luxemburg-y-gramsci/ Rosa Luxemburg y Antonio Gramsci tienen mucho en común. Desde un punto de vista histórico, una y otro participaron en la fundación de sendos... more
https://vientosur.info/el-marxismo-en-la-practica-por-un-dialogo-entre-luxemburg-y-gramsci/

Rosa Luxemburg y Antonio Gramsci tienen mucho en común. Desde un punto de vista histórico, una y otro participaron en la fundación de sendos partidos comunistas, en Alemania y en Italia, respectivamente, y fueron figuras tutelares de los mismos, tanto por su vida, que fue heroica, como por su muerte a manos de la represión burguesa y fascista. Desde un punto de vista teórico, representan un marxismo abierto y creativo, pero también vinculado de un modo intrínseco con la lucha de clases, por lo que no encajan en lo que Perry Anderson llamó marxismo occidental , o sea, un marxismo innovador teóricamente, pero ajeno a la praxis política. Por el hecho de que tengan mucho en común resulta particularmente interesante confrontar sus pensamientos y determinar claramente qué les opone.
https://vientosur.info/gramsci-y-el-problema-del-partido/ [A lo largo del siglo XX, el problema del partido revolucionario fue un tema central para los movimientos de emancipación, en particular para las diferentes corrientes que se... more
https://vientosur.info/gramsci-y-el-problema-del-partido/
[A lo largo del siglo XX, el problema del partido revolucionario fue un tema central para los movimientos de emancipación, en particular para las diferentes corrientes que se reclaman del legado de Lenin (aunque también para las que negaban la necesidad de ese partido). Si el retorno de la crítica social ha vuelto a poner en el orden del día la necesidad de una ruptura con el capitalismo, la “forma-partido” ha sido declarada en crisis, por no decir en estado de muerte clínica, y el debate que asocia la estrategia revolucionaria con la construcción de un partido se ha cerrado sin que se interrogue realmente el vacío que ha quedado.

En este contexto, la referencia omnipresente a Gramsci –quien también se reclamaba de la tradición leninista– ha dejado caer en el olvido su elaboración relativa al partido revolucionario, cuestión que sin embargo es central en su pensamiento, en beneficio de una visión reductora de Gramsci como pensador de la hegemonía cultural (frente a un Lenin que, según se dice, no abordó este aspecto). Es este pensamiento gramsciano sobre el partido el que restituye Yohann Douet es este artículo, al tiempo que discute los grandes problemas y los posibles obstáculos que llevan asociados, y situándolo en los debates contemporáneos en materia de política de emancipación]
https://www.esquerda.net/en/artigo/gramsci-um-marxismo-singular-uma-nova-concecao-do-mundo/75971 O projeto de juventude de um marxismo vivo, aberto e agente, largamente desenvolvido e profundamente reformulado, permanecerá o fio condutor... more
https://www.esquerda.net/en/artigo/gramsci-um-marxismo-singular-uma-nova-concecao-do-mundo/75971
O projeto de juventude de um marxismo vivo, aberto e agente, largamente desenvolvido e profundamente reformulado, permanecerá o fio condutor das suas reflexões. A filosofia da praxis, a “nova conceção do mundo” desenvolvida nos Cadernos da Prisão opõese a uma compreensão esquemática e economicista do marxismo.
Entretien réalisé par Frédéric Lemaire, Acrimed | Action Critique Médias, 21 décembre 2020"Les références à la pensée d’Antonio Gramsci sont devenues courantes de la part de personnalités de tous horizons politiques. Elles se... more
Entretien réalisé par Frédéric Lemaire, Acrimed | Action Critique Médias, 21 décembre 2020"Les références à la pensée d’Antonio Gramsci sont devenues courantes de la part de personnalités de tous horizons politiques. Elles se résument bien souvent à des appels à mener, dans les médias, la « bataille des idées » pour gagner le consentement des classes populaires. Les écrits du théoricien communiste sur le terrain des médias sont pourtant loin de se résumer à ce qui est devenu un simple cliché"Entretien réalisé par Frédéric Lemaire, Acrimed | Action Critique Médias, 21 décembre 2020, URL : https://www.acrimed.org/Gramsci-critique-des-medias
Cet article analyse et expose la conception forgée par Gramsci du parti révolutionnaire comme « Prince moderne ». Outre son intérêt politique (comment construire une organisation efficace, démocratique et autonome à par rapport au pouvoir... more
Cet article analyse et expose la conception forgée par Gramsci du parti révolutionnaire comme « Prince moderne ». Outre son intérêt politique (comment construire une organisation efficace, démocratique et autonome à par rapport au pouvoir des classes dominantes), cette conception répond à un problème de philosophie de l’histoire : censé être l’opérateur d’une rupture historique décisive (la révolution socialiste), le parti doit parvenir à être l’organisation qui, bien qu’appartenant au monde présent et donc régie par ses normes (dans la mesure où il lutte contre l’État des classes dominantes, il doit être efficace, centralisé et discipliné), rende possible le passage à un monde à venir qualitativement nouveau où l’émancipation serait réalisée et où seraient en vigueur une démocratie et une égalité réelle. Il s’agit donc d’examiner les solutions que Gramsci trouve à un tel paradoxe, dans l’organisation interne du parti (« centralisme démocratique » qu’il convient de ne pas confondre avec la dénaturation que le stalinisme a fait subir à ce type d’organisation) comme dans sa dialectique avec les groupes subalternes qu’il est censé représenter et dont il est censé intensifier l’activité et l’unité socio-politique.
Cet article propose une étude synthétique des usages de la pensée de Gramsci (en premier lieu les notions d’hégémonie et d’État intégral) par Althusser et par des philosophes et théoriciens de l’État fortement influencés par lui (Étienne... more
Cet article propose une étude synthétique des usages de la pensée de Gramsci (en premier lieu les notions d’hégémonie et d’État intégral) par Althusser et par des philosophes et théoriciens de l’État fortement influencés par lui (Étienne Balibar, Nicos Poulantzas, Christine Buci-Glucksmann, Perry Anderson) dans la deuxième moitié des années 1970 (période de l’eurocommunisme). Il s’agit ici de restituer le dialogue entre ces différentes pensées où la place de Gramsci est déterminante, et d’examiner comment elles s’inscrivent d’une manière complexe dans les débats de cette période, qui portent notamment sur les rapports entre socialisme et démocratie.
L’objet de ce chapitre est d’explorer ces deux tendances qui travaillent les écrits de Marx et d’Engels – dans la mesure où elles définissent deux rapports possibles du marxisme aux sciences humaines. Nous nous intéressons ainsi d’abord à... more
L’objet de ce chapitre est d’explorer ces deux tendances qui travaillent les écrits de Marx et d’Engels – dans la mesure où elles définissent deux rapports possibles du marxisme aux sciences humaines. Nous nous intéressons ainsi d’abord à la « conception matérialiste de l’histoire », vue comme une « science humaine totale », avant de nous tourner vers le projet de « critique de l’économie politique ».
Introduction de l'ouvrage "Les Sciences humaines" co-dirigé par Yohann Douet et Alexandre Feron.
This article offers a reconstruction of the Gramscian conception of the emergence of capitalism. Such a reconstruction is necessary because Gramsci does not give us a systematic conception of the transition from feudalism to capitalism.... more
This article offers a reconstruction of the Gramscian conception of the emergence of capitalism. Such a reconstruction is necessary because Gramsci does not give us a systematic conception of the transition from feudalism to capitalism. Despite this, we find reflections in his Prison Notebooks where he analyzes some elements that played a decisive role in this transition or, conversely, constituted obstacles to it (the importance of the construction of a national-popular collective will, thanks to a real hegemony of the bourgeoisie over the rest of the population, and the establishment of an integral State; the negative role of the Catholic Church, especially in Italian history, as opposed to the Protestant movements). This study of Gramscian thought is enriched by a dialogue with several important authors: Max Weber obviously, but also the historians Henri Pirenne and Robert Brenner.

Cet article propose une reconstruction de la conception gramscienne de l’émergence du capitalisme. Un tel travail de reconstruction est nécessaire dans la mesure où Gramsci ne propose pas une conception systématique de la transition du féodalisme au capitalisme. Malgré cela, les réflexions des Cahiers de prison  analysent des éléments ayant joué un rôle décisif dans cette transition ou ayant à l’inverse constitué des obstacles à cette dernière (importance de la construction d’une volonté collective nationale-populaire, grâce à une véritable hégémonie de la bourgeoisie sur le reste de la population, et à la mise en place d’un État intégral ; rôle négatif de l’Église catholique, en particulier dans l’histoire italienne, par opposition aux mouvements protestants). Cette étude de la pensée gramscienne s’enrichit d’un dialogue avec plusieurs auteurs importants : Max Weber évidemment, mais également les historiens Henri Pirenne et Robert Brenner.
Version publiée en ligne par l'éditeur ici : https://books.openedition.org/psorbonne/90237
Recension de l'ouvrage : "Rosa Luxemburg, Antonio Gramsci actuels", Paris, Kimé, 2018, dirigé par Marie-Claire Caloz-Tschopp, Antoine Chollet and Romain Felli
https://soundcloud.com/user-990102095/gramsci-penseur-marxiste-de-lhegemonie Dans cet épisode des Émissions sociales, Marina Garrisi s’entretient avec Yohann Douet autour de l’actualité de Gramsci à l’occasion de la parution de « Une... more
https://soundcloud.com/user-990102095/gramsci-penseur-marxiste-de-lhegemonie

Dans cet épisode des Émissions sociales, Marina Garrisi s’entretient avec Yohann Douet autour de l’actualité de Gramsci à l’occasion de la parution de « Une nouvelle conception du monde. » Gramsci et le marxisme. En effet, depuis quelques années, le nom de Gramsci est sur toutes les lèvres – y compris les plus détestables. Nombreux sont ceux, à droite mais aussi à gauche, qui cherchent à occulter la radicalité politique de Gramsci, et qui transforment ses concepts en mots clés coupés de leur matrice originelle marxiste, communiste et révolutionnaire. Yohann Douet, spécialiste de Gramsci, fait le point sur ces débats et montre que la pensée gramscienne, en particulier en ce qui concerne l’hégémonie, s’inscrit dans le marxisme tout en le renouvelant. C’est dans cette perspective – et non en l’érigeant en précurseur du post-marxisme et du populisme de gauche comme le font Laclau et Mouffe – qu’il est possible de véritablement comprendre sa pensée et d’en saisir toute l’actualité, notamment pour analyser la crise organique de notre époque.
Intervention dont est tiré un article publié dans
Fabula / Les colloques, Pour une critique matérialiste des œuvres littéraires : http://www.fabula.org/colloques/document7103.php.