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  • Ivan Sainsaulieu teaches sociology in the Department of Business Management and Administration at the University of L... moreedit
Le syndicalisme autonome regroupé dans le Groupe des 10 autour de la fédération SUD-PTT et du SNUI (aux impôts) affiche un renouveau du syndicalisme contestataire, à la faveur de la crise du service public. Ayant mordu dans le secteur... more
Le syndicalisme autonome regroupé dans le Groupe des 10 autour de la fédération SUD-PTT et du SNUI (aux impôts) affiche un renouveau du syndicalisme contestataire, à la faveur de la crise du service public. Ayant mordu dans le secteur privé, les syndicats SUD se sont liés à divers mouvements sociaux, sous l'impulsion de militants soixante-huitards. Ils contribuent ainsi à un type de contestation original, la contestation pragmatique.
Le malaise hospitalier est désormais célèbre. L'auteur a souhaité le comprendre, en plongeant dans la vie des services. Les infirmières, les médecins et même les chefs d'établissement ont profité de l'occasion pour dire ce qu'ils avaient... more
Le malaise hospitalier est désormais célèbre. L'auteur a souhaité le comprendre, en plongeant dans la vie des services. Les infirmières, les médecins et même les chefs d'établissement ont profité de l'occasion pour dire ce qu'ils avaient sur le coeur. Ni nantis, ni protégés, ni saints, les personnels hospitaliers apparaissent sous leur vrai jour, confrontés au stress et à l'impatience des usagers que nous sommes, à la vieillesse qui domine notre pyramide d'âge, à la logique de rentabilité qui fait accélérer le travail, à la solitude face à la mort, au besoin de fraternité dans les rapports humains.
Après une présentation approfondie des concepts sociologiques utilisés, l'auteur met en lumière ce qui se joue dans les services, nous restituant toute la richesse des relations qui y forgent différentes cultures. Sous pression... more
Après une présentation approfondie des concepts sociologiques utilisés, l'auteur met en lumière ce qui se joue dans les services, nous restituant toute la richesse des relations qui y forgent différentes cultures. Sous pression productiviste, l'hôpital apparaît comme tenté par deux options, celle de l'ouverture à la société et celle du repli sur soi, de même que l'individu s'y trouve partagé entre le patient et les collègues. Ce livre veut répondre aux questions : y a-t-il une ou plusieurs communautés du soin ? Quelles formes y prend la relation à autrui ? Il nous permet de prendre du recul, de dédramatiser les relations au travail pour mieux les replacer dans leur contexte. Cet ouvrage s'adresse aux professionnels de la santé et au-delà à tous ceux pour qui l'hôpital et ses acteurs méritent d'être mieux connus.
L'hôpital est à la fois garant de la cohésion sociale ( via le traitement de la maladie et la prévention des épidémies) en quête d'une plus grande performance (via la qualité de soins) et lieu symbolique fort (via l'égalité d'accès aux... more
L'hôpital est à la fois garant de la cohésion sociale ( via le traitement de la maladie et la prévention des épidémies) en quête d'une plus grande performance (via la qualité de soins) et lieu symbolique fort (via l'égalité d'accès aux soins et la performance technique offerte à tous) Les acteurs hospitaliers se différencient de plus en plus entre « décideurs » et « acteurs sociaux » Autrefois dominants médecins et syndicats de salariés ont vu leur rôle s'amoindrir les décideurs étant de plus en plus extérieurs aux établissements – agences régionales d'hospitalisation associations de victimes lobbies économiques Pour le personnel hospitalier il faut aller vite relever les défis de la modernisation de l'évaluation de l'automatisation de la rentabilité dans une relation avec les patients tantôt gratifiante tantôt éprouvante Aux logiques professionnelles s'ajoutent les appartenances de service les dispositifs participatifs et les nouveaux droits des patients Comment les soignants combinent-ils les particularités de leur travail avec leurs nouvelles missions ? Quel type d'équilibre organisationnel émerge de leur coopération ? Quelles sont les avancées de la « démocratie sanitaire » et quel écho trouve-t-elle dans leurs pratiques ? Quel fondement légitime donner à l'institution spécifique de la santé publique ? C'est pour répondre à ces questions que cet ouvrage se focalise sur l'hôpital lieu de concentration de la production soignante en croisant sociologie du travail organisé et sociologie politique
Le vécu au travail façonne-t-il aujourd'hui les représentations sociopolitiques des individus ? L'enquête qualitative menée au sein de trois groupes professionnels montre que les activités professionnelles alimentent les jugements portés... more
Le vécu au travail façonne-t-il aujourd'hui les représentations sociopolitiques des individus ? L'enquête qualitative menée au sein de trois groupes professionnels montre que les activités professionnelles alimentent les jugements portés sur la société et la politique. Les ingénieurs conçoivent la hiérarchie sociale et les choix politiques à l'aune de leur formation scientifique, axée vers la technique ou le management. Les agriculteurs se démarquent plus ou moins des loyautés politiques locales selon le type d'agriculture qu'ils privilégient pour assurer leur futur. En politique comme dans leur profession, les DRH valorisent une position de surplomb synthétisant des points de vue antagonistes. Comparant ces « ethos professionnels », l'ouvrage relativise les constats de la dissolution des appartenances professionnelles et de l'individualisation des opinions. Il examine les modalités d'organisation du travail et de la concurrence, les trajectoires et les réseaux de sociabilités pour saisir les logiques de production des opinions propres à chaque groupe et leurs différenciations internes.
Face à l'accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l'aide de données d'enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse l'ampleur de la crise des modèles de... more
Face à l'accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l'aide de données d'enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse l'ampleur de la crise des modèles de justice et singulièrement du principe d'égalité.
Que sont devenus les ingénieurs depuis l'époque héroïque de Thomas Edison, Gustave Eiffel ou Rudolf Diesel ? Moins visibles, leurs travaux ont-ils été dévalorisés socialement, comme la connotation parfois péjorative du terme "technique"... more
Que sont devenus les ingénieurs depuis l'époque héroïque de Thomas Edison, Gustave Eiffel ou Rudolf Diesel ? Moins visibles, leurs travaux ont-ils été dévalorisés socialement, comme la connotation parfois péjorative du terme "technique" peut le faire penser ? Ou bien leur diversification témoigne-t-elle d'un renouveau ?
Si beaucoup sont toujours en lien avec l'industrie et avec l'Etat, leurs technologies sont plus étroitement liées à la recherche scientifique fondamentale et dépendent de connaissances sophistiquées (chimie, microélectronique, biotechnologie, télécommunications, nanotechnologie, etc.). Ils sont confrontés à la montée en puissance de l'entreprise privée et de nouvelles nations sur un plan mondial, ce qui pose des problèmes sociaux divers, à la fois éthiques, de développement et de management. Ils forment une catégorie toujours attractive. Leurs formations se sont développées et prolifèrent dans le monde entier mais si la population ingénieure s'est massifiée, elle s'est aussi différentiée socialement.
Ce sont tous ces aspects que cet ouvrage se donne pour tâche d'approfondir pour esquisser à grands traits le portrait de l'ingénieur d'aujourd'hui. Il vise à donner une image pluraliste de l'activité d'ingénierie, composée de diverses facettes, mais aussi structurée de tendances lourdes.
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet... more
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet déconnectés des recherches sur les transformations des conditions de travail.
D’où l’intérêt du présent ouvrage consacré aux sens politiques du travail, aux différentes formes de politisation dans des situations et des secteurs professionnels contrastés. Dans une perspective résolument internationale et par un dialogue constant entre la sociologie et la science politique, il montre, d’une part, comment le milieu professionnel modèle les rapports à la vie politique. Il présente, d’autre part, l’articulation des différentes dimensions du travail et du « hors travail ». Au final, l’ouvrage offre un regard plus fin sur ce qu’on considère trop rapidement comme des processus de dépolitisation, de volatilité ou d’individualisation croissante des opinions politiques. Le travail continue à configurer le sens que les individus donnent à la politique, voire à façonner des sociabilités porteuses d’action collective.
Le monde du travail a changé mais le conflit au travail est loin d'être absent, comme l'ont rappelé les mobilisations contre la loi Travail en 2016. Ivan Sainsaulieu analyse la diversification des oppressions vécues – de classe, de genre,... more
Le monde du travail a changé mais le conflit au travail est loin d'être absent, comme l'ont rappelé les mobilisations contre la loi Travail en 2016. Ivan Sainsaulieu analyse la diversification des oppressions vécues – de classe, de genre, de sexe et de race – comme leurs traductions politiques inédites.

Mise en concurrence, différenciation sociale, double marché du travail, migrations, tertiarisation, individualisation et flexibilité : le monde du travail a changé. Les bastions combatifs du salariat et les milieux professionnels protégés sont plus isolés et fragilisés qu'hier.

Pourtant, le conflit au travail est loin d'être absent, comme l’ont rappelé les mobilisations contre la loi Travail en 2016. Il épouse différents contextes et prend de nouvelles formes qui s’apparentent parfois plus à de la résistance qu’à un conflit classique.

C’est cette diversification des oppressions vécues – de classe, de genre, de sexe et de race – comme leurs traductions politiques qu’Ivan Sainsaulieu invite à comprendre. Il montre ainsi combien la contestation au travail conserve tout son potentiel subversif.
Quel lien entre les Gilets jaunes, la contestation sociale au Chili, la mobilisation soignante face à la pandémie ou le Hirak en Algérie ? Le retour de la spontanéité sociale. Il devient difficile de prétendre qu’un mouvement social n’a... more
Quel lien entre les Gilets jaunes, la contestation sociale au Chili, la mobilisation soignante face à la pandémie ou le Hirak en Algérie ? Le retour de la spontanéité sociale. Il devient difficile de prétendre qu’un mouvement social n’a de sens que s’il est le fruit d’une intentionnalité, d’une expertise militante et d’une planification collective, sans penser sa part d’improvisation. Sous la forme de notices brèves ce livre propose un examen de cet objet instable qu’est la lutte spontanée. Il invite pour cela à mieux accepter la part d’ombre des organisations politiques, syndicales ou associatives, dont les buts et les moyens existent en partie indépendamment des mouvements qu’ils côtoient et qu’ils n’hésitent pas, le cas échéant, à freiner.
The professions in the West are undergoing unprecedented calls for greater accountability and efficiency in service delivery. This article links these changes to recent developments in institutional theory that emphasize shifting salience... more
The professions in the West are undergoing unprecedented calls for greater accountability and efficiency in service delivery. This article links these changes to recent developments in institutional theory that emphasize shifting salience of technical over symbolic organizational environments. The analysis of the adaptations to these changes in French and British healthcare, Canadian education and US managerial consulting suggest that country-specific responses to neoliberal institutional pressures are highly path dependent. The article concludes by suggesting a research program for the future study of the cross-national responses of professional groups to neoliberal economic and political ideologies.
This paper examines how work has impacted the political opinions of a small group of nanotechnology engineers. It analyses how political worldviews are developed by members of the upper-middle classes, in this case technological... more
This paper examines how work has impacted the political opinions of a small group of nanotechnology engineers. It analyses how political worldviews are developed by members of the upper-middle classes, in this case technological professionals, and focuses on the linkages established at key moments of their process of political socialization. While the engineers interviewed expressed first being socialized to politics in their families (which were mostly right-wing leaning), they then distanced themselves from this heritage by acquiring a “technoscientific” worldview during their professional training which gradually influenced their understanding of politics. The careers of technological professionals can then take either a collective or individualistic turn, whether they orient themselves towards greater technical professionalism or aim for more managerial goals. These two career paths may subsequently nudge the political leanings of engineers to the left or to the right. Such orientations may be further confirmed or on the contrary challenged by the configuration and evolution of interpersonal networks, particularly on account of their professional or extra-professional components. Thus family life and friends can counterbalance or reinforce the political socialization that takes place at work.
L’identité professionnelle des DRH suisses repose sur un paradoxe : bien que dans une posture dirigeante, bénéficiant de compétences techniques cumulées et diversifiées, ils ont du mal à se définir au sein de leur entreprise de... more
L’identité professionnelle des DRH suisses repose sur un paradoxe : bien que dans une posture dirigeante, bénéficiant de compétences techniques cumulées et diversifiées, ils ont du mal à se définir au sein de leur entreprise de rattachement. Leur collectif professionnel RH est certes faible, leur rôle d’intermédiation n’est pas ressenti comme bilatéral par les salariés et leur position dirigeante n’est pas souvent établie, tandis que l’expertise dans l’outillage technique laisse sceptiques les plus avisés d’entre eux, plutôt défenseurs du « face à face ». Le mythe du progrès social dans l’entreprise a certes perdu de sa splendeur, mais les DRH ne renoncent pas complètement à l’idée d’un passé glorieux, au double récit collectif et individuel de l’avènement d’une profession à part entière et d’une réussite personnelle. Vivant une forte injonction à l’adaptation de court terme, dans des contextes économiques mouvants où le char du social est fortement arrimé à la direction financière, ils tentent de fuir le scepticisme par l’imaginaire, se projetant stratège occulte/conseiller du prince, ou encore dans la culture de réseaux externes plus tangibles, dont la portée est affective et symbolique autant qu’instrumentale.
Ce Dossier thématique a pour objectif de faire un point sur les usages en sciences sociales des notions d’« identité au travail » et d’« identité professionnelle », en les distinguant de celle plus générale d’« identité ». Malgré ou du... more
Ce Dossier thématique a pour objectif de faire un point sur les usages en sciences sociales des notions d’« identité au travail » et d’« identité professionnelle », en les distinguant de celle plus générale d’« identité ». Malgré ou du fait de leur proximité, notre intention est, d’abord, de restituer leur histoire ou leur tradition respectives et de trier leurs acceptions, en privilégiant les objets qui nous préoccupent : le travail et les groupes professionnels. Cet effort de clarification n’est pas pour autant dogmatique : nous ne perdons pas de vue la diversité des échelles, des variables et des médiations par lesquelles un acteur et un chercheur peuvent mettre en perspective l’identité individuelle et collective au travail. D’ailleurs notre intention est aussi de faire dialoguer, autant que possible, des perspectives qui se sont trop souvent ignorées, comme l’école de pensée de Pierre Bourdieu, la sociologie du travail et des organisations en France et la tradition interactionniste étatsunienne.
From the mid-1990s onwards, France has been rocked by ongoing social protests. This article considers whether and how these protests provide a strategic context for the "revitalization" of labor organizations. After providing insights... more
From the mid-1990s onwards, France has been rocked by ongoing social protests. This article considers whether and how these protests provide a strategic context for the "revitalization" of labor organizations. After providing insights into the French industrial relations system, particular attention is given to three cases: the organizing of unemployed and migrant workers, the alter-globalization movement, and recently established independent trade union Solidaires, Unitaires et Démocratiques, which epitomize emerging forces and contradictions at play. The conclusion reconsiders the revitalization thesis in the light of these cases.
This paper sets out to explore health professionals' views and experiences regarding the work culture that exists in their hospital units, and further how patients influence these experiences. The paper finds that the influence of the... more
This paper sets out to explore health professionals' views and experiences regarding the work culture that exists in their hospital units, and further how patients influence these experiences.

The paper finds that the influence of the hospital unit outweighs the influence of professional boundaries but for some groups more than for others. Health professionals in more open units tend to be less satisfied with their work, have more difficult relations with patients, and experience tensions with co‐workers and management. Those in closed units tend to be more satisfied with their work, have relatively better relations with patients and co‐workers, and tend to have more cooperative relations with management. The different structural conditions of work in open and closed units are also clearly important.
L'émergence de nouveaux syndicats SUD pose la question des conditions de succès du syndicalisme contestataire d'aujourd'hui. Prenant sa source dans les eaux tumultueuses du militantisme révolutionnaire de 1968, la Fédération SUD-PTT... more
L'émergence de nouveaux syndicats SUD pose la question des conditions de succès du syndicalisme contestataire d'aujourd'hui. Prenant sa source dans les eaux tumultueuses du militantisme
révolutionnaire de 1968, la Fédération SUD-PTT apporte-t-elle des valeurs nouvelles, postmodernes ou postmatérialistes, ou assistons-nous à une résurgence de la lutte de classe ou du corporatisme ? Phénomène composite, SUD-PTT frappe surtout par sa capacité à faire la synthèse d'origines culturelles diverses, notamment des trois grandes confédérations syndicales, caractérisée par une contestation pragmatique, qui oscille fonda-mentalement entre un idéal de transformation sociale et le réformisme. Il traduit le retour d'une contestation sociale, la recherche de valeurs radicales et humanistes, sans mettre en avant un projet de société.

The emergence of new SUD labor unions raises the question of the conditions of success of protest unionism today. With its source in the stormy waters of 1968 revolutionary militantism, does the SUDPTT stream bring new post-modern or post-materialist values or are we witnessing the revival of either class struggle or corporatism ? A composite pheno-menon, SUD-PTT is striking for its capacity to
harmonize diverse cultural origins, in par-ticular the three major labor confederations, into a profile of «pragmatic protest» that wavers between a social transformation ideal and reformism. It reflects the
return of social protest, the search for radical and humanist values, without proposing a societal project.
Le syndicat SUD-PTTest une scission récente (1989) de la CFDT, la deuxième centrale syndicale en France. Il est animé par une génération de militants marqués par Mai 1968, politiquement proches de l'extrême gauche. Mais ces militants sont... more
Le syndicat SUD-PTTest une scission récente (1989) de la CFDT, la deuxième centrale syndicale en France. Il est animé par une génération de militants marqués par Mai 1968, politiquement proches de l'extrême gauche. Mais ces militants sont aux prises avec une génération de nouveaux adhérents, dans un contexte d'urgence sociale. Idéologie et préférence partisane sont mises de côté au nom du pragmatisme, tandis qu'un sens élevé des questions transversales aboutit à un syndicalisme sociétal original, qui a fait école dans différents secteurs.
Malgré les contraintes gestionnaires, différentes formes d'appartenance collective se dégagent du travail coopératif à l'hôpital. Au niveau de l'unité de soins, des appartenances collectives de service se constituent de manière forte, du... more
Malgré les contraintes gestionnaires, différentes formes d'appartenance collective se dégagent du travail coopératif à l'hôpital. Au niveau de l'unité de soins, des appartenances collectives de service se constituent de manière forte, du fait d'une interaction intense de type technique ou relationnelle. Cette dernière éprouve néanmoins davantage les individus et tend à fragiliser leur communauté soignante, contrairement au type technique « endogène », plus stable. Unifiée autour d'une même « filière de soins » particulière-ment « philanthropique », la communauté soignante prend aussi une dimension sectorielle (pédiatrie, psy-chiatrie, gériatrie). Au-delà, les sentiments d'appartenance globaux sont plus fragiles, négatifs (ethnie, classe, genre) ou sporadiques (service public), dans le cadre de mobilisations de tout ou partie du personnel hospitalier. © 2006 Elsevier SAS. Tous droits réservés. Abstract Despite managerial pressures, various forms of group affiliation take shape up in the work performed in hospitals. At the ward level, group affiliations are strong owing to intense technical or relational interactions. Relational interactions are taxing on individuals and tend to weaken the care-giving community unlike stabler, "endogenous" technical interactions. Care-givers are integrated in "philanthropical chains of care" with a sectoral dimension: psychiatry, pediatrics, geriatrics. Outside this chain, feelings of belonging to a group are weaker, negative (owing to differences based on ethnic group, social class or gender) or sporadic (public service); they arise in contexts where all or part of the hospital's personnel is mobilized.
This article examines the way Sud currently operates and how it is perceived 10 years after it was formed. The study uses a participative observation approach and examines, in particular, two struggles faced by paramedical hospital and... more
This article examines the way Sud currently operates and how it is perceived 10 years after it was formed. The study uses a
participative observation approach and examines, in particular, two struggles faced by paramedical hospital and
non-medical workers in the Paris region. The author observed that local strikers were acting without the support of Sud
militants, and the union federations, including their own Sud-Santé federation. The action of local activists was called
“basist” or “localist” by their federation. The local strike was led by a non-permanent and politicized anesthesia nurse (who
had hitherto refused union membership) and by a psychiatric nurse, with a similar profile in the neighboring hospital. It is
concluded that these strike leaders took collective action while the federation sought unity with other unions at the
regional level. This phenomena can be viewed as a tradeoff between taking strike action without the endorsement of
others in the region and achieving unity amongst unions and unionists.
Le syndicalisme des salariés non médicaux à l’hôpital est un semi-bastion du service public. Si les salariés y sont nombreux et concentrés, capables de mener des actions collectives médiatiques du fait de la popularité des soignants, ils... more
Le syndicalisme des salariés non médicaux à l’hôpital est un semi-bastion du service public. Si les salariés y sont nombreux et concentrés, capables de mener des actions collectives médiatiques du fait de la popularité des soignants, ils sont faiblement syndiqués, en particulier le personnel paramédical, devenu le cœur des catégories de salariés devant les agents (ouvriers et employés). Il s’agit donc de comprendre les motivations des soignants (aides-soignantes et surtout infirmières) à l’égard du syndicalisme, en s’interrogeant notamment sur les formes consensuelles de leur mobilisation et leur engagement au travail.
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre... more
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Le collectif soignant apparaît sous diverses formes. Il exprime d’abord une convergence de points de vue des soignants encadrés et encadrants sur des valeurs liées au soin, au premier chef la qualité de soins et un service public... more
Le collectif soignant apparaît sous diverses formes. Il exprime d’abord une convergence de points de vue des soignants encadrés et encadrants sur des valeurs liées au soin, au premier chef la qualité de soins et un service public égalitaire. Il signifie ensuite, aux yeux des encadrants, la recherche d’une mobilisation participative et d’une cohésion intégrative de leurs efforts au service de leur personnel. Telle n’est pas la vision de l’équipe productive, en l’occurrence des infirmières, qui insistent davantage sur les besoins concrets du travail d’équipe, d’où le cadre est exclu. Le collectif revêt ainsi une dimension mythique qui permet de souder une recherche à la fois, de socialisation des encadrants aux prises avec la solitude, et d’organisation des encadrés, aux prises avec les menaces chaotiques du travail en actes. La dimension mythique d’un collectif en creux joue ainsi un rôle de convergence au même titre que le partage de convictions.
L’expérience des équipes mobiles intra-hospitalières en gériatrie et soins palliatifs est l’occasion d’interroger les conditions de possibilité d’une organisation prônant la collaboration entre professions, services et disciplines. Les... more
L’expérience des équipes mobiles intra-hospitalières en gériatrie et soins palliatifs est l’occasion d’interroger les conditions de possibilité d’une organisation prônant la collaboration entre professions, services et disciplines. Les équipes mobiles étudiées ont des atouts dans cette entreprise : issues de pratiques pluridisciplinaires, elles drainent des volontaires armés de fortes convictions éthiques et reposent sur un fonctionnement collectif. Néanmoins, elles se heurtent à une organisation hospitalière aux frontières plus rigides, reposant sur une médecine spécialisée soucieuse de ses prérogatives, notamment dans le cadre du CHU où les équipes mobiles peinent davantage à se faire accepter. Leur mission de confort du patient âgé ou en fin de vie est plus légitime que leur positionnement disciplinaire dans le champ médical. Elles sont ainsi conduites à user de diverses tactiques pour se faire accepter, au prix d’une insatisfaction professionnelle, voire d’une usure morale, notamment pour les médecins mobiles qui vivent mal leur manque de maîtrise de la prise en charge des patients suivis par les collègues des services sédentaires. Elles trouvent des appuis inégaux dans les services et s’en remettent à leurs réseaux informels. Elles comptent un allié potentiel parmi les infirmières des services, sensibilisées à la question du confort du patient âgé ou en phase palliative, mais n’ont pas la possibilité institutionnelle de passer par elles du fait du contrôle médical du patient.
In much of the literature exploring the relations between professions and organizations, the relationship tends to be depicted as, or otherwise assumed to be in opposition. What this depiction conceals is a more complex and sometimes... more
In much of the literature exploring the relations between professions and organizations, the relationship tends to be depicted as, or otherwise assumed to be in opposition. What this depiction conceals is a more complex and sometimes symbiotic relationship that can exist between professions and organizations. Still lacking in this more nuanced perspective, however, is an explicit acknowledgement of the influential role that clients of professions and organizations play in this relationship. In this paper we make the case for a more explicit and dynamic conceptualisation of the relationship between professions, organizations and clients based on a review of the classic and contemporary literature. Part of our goal is to more adequately address the inter-relationship between professionals and organizations by unpacking organizations, by highlighting the unique position of professions within organizations, and the different influences that clients can have on the orientation of professions within organizations
This article focuses on labour relations in hospitals, the claim being that collective mobilization in this sector is not just a matter of protest but may also involve consensual efforts to improve conditions. To demonstrate this, types... more
This article focuses on labour relations in hospitals, the claim being that collective mobilization in this sector is not just a matter of protest but may also involve consensual efforts to improve conditions. To demonstrate this, types of protest movements in the hospital sector are reviewed and hypotheses put forward to explain the empirical rarity of such movements in the sector in France. Subaltern status (in terms of class, gender, etc.) is not sufficient to explain the moderation of conflicts in the sector. The symbolic "public service" and practical "care" dimensions, both relevant to the public hospital framework, play an ambivalent role. An examination of organizational contexts leads to the development of an explanation of the "silence" of hospital nurses by identifying modes and conditions characterizing what I call a "consensual" mobilization dynamic: intense cooperation in some units, participant campaigns to improve care quality, interprofessional coordination on ad hoc projects, and the influence of practical representations produced by earlier (consensual) mobilizations. These fundamental components of healthcare contribute to creating a profound adherence to a profession that is both demanding and valuable, even though local responsibilities of this sort only raise the same question concerning the boundaries for action by caregivers in hospitals at a more general level. "Hospital-silence": the well-known sign is emblematic of the social climate in hospitals. It is a paradoxical situation: how can we explain why a growing mass of qualified employees concentrated in large public institutions , (1) exposed to more and more stressful and divisive working conditions, but with comparatively secure statuses, (2) do not make more "noise"? 316 R. franç. sociol., 53-3, 2012, 316-346 * I would like to thank Guy Groux, Lilian Mathieu, Muriel Surdez, Anne Vega greatly for rereading this article and making suggestions, as well as the anonymous members of the editorial committee. (1) In 2004, in more than 1,000 public health institutions, 31 centres hospitaliers universitaires (CHU) [university hospitals] accounted for 35% of employees, 560 centres hospitaliers [main hospitals] 50% = and 350 hôpitaux locaux [local hospitals] 5%. The average institution size is 1,200 employees. (2) Of the non-public hospital employees, the proportion belonging to category C reaches two thirds, but "only" 13% of caregivers belong. On the caregiving side, which represents 70% of non-medical staff in public hospitals, 50.4% of employees belonged to category C at the end of 2007. In other words, while healthcare assistants can be insecure, nurses are much less so, although, unlike doctors, part-time working has increased (by 3% on average since 2004, according to the report of the DGAFP [2009]).
L’innovation en organisation est souvent le fait des décideurs. Comment approcher celle qui vient des salariés ordinaires, prise sous l’angle du collectif de travail ? En situant notre réflexion dans l’univers hospitalier, nous avons... more
L’innovation en organisation est souvent le fait des décideurs. Comment approcher celle qui vient des salariés ordinaires, prise sous l’angle du collectif de travail ? En situant notre réflexion dans l’univers hospitalier, nous avons nommé mobilisation consensuelle la capacité des collectifs à se mobiliser pour améliorer la qualité de soins. Sur cette base, nous analysons la contribution des personnels hospitaliers à la fois comme sujet et objet de l’innovation : c’est dans la mesure où ils subvertissent les rapports hiérarchiques institués qu’ils sont capables d’apporter des changements profitant au patient et à l’organisation. Ceci se réalise dans diverses occasions de coopération, de coordination interdisciplinaire et de participation qui sont examinées ici, avec les phénomènes de représentations qui leur sont associés, en soulignant les difficultés inhérentes à cet exercice de mobilisation innovante, dont on se demande toujours en quelle mesure elle est collective et/ou individuelle, démocratique ou élitiste.

The most part of time, innovation inside organizations is the leaders’ matter. How approaching collective innovation from the bottom ? Inside hospitals, we face a particular mobilization that we nammed consensual before. It is about a collective ability of improving caregiving by a special interaction among nursing staff. Therefore, care givers are both object and subject of innovation : as far as they do change social relationship at working, especially hierarchic ones, they are able to bring improvement in caregiving, both for patients and organization. This is going on through special occasions of cooperation, interdisciplinar coordination, participation that are here analysed, as well as phenomenons of representations that come together. Underlining difficulties of such interactions, we ask ourselves how far that kind of mobilization is collective or individual, élitist or démocratic.
Se penchant sur la manière dont le travail impacte les rapports ordinaires au politique d’un petit groupe d’ingénieurs en nanotechnologies, l’article propose une articulation des moments clés de leur socialisation politique et contribue... more
Se penchant sur la manière dont le travail impacte les rapports ordinaires au politique d’un petit groupe d’ingénieurs en nanotechnologies, l’article propose une articulation des moments clés de leur socialisation politique et contribue par là à l’analyse des logiques de production des opinions politiques des membres de catégories moyennes supérieures, exerçant une profession technique. Dans un premier temps, si les ingénieurs interrogés sont d’abord socialisés politiquement dans leur famille (le plus souvent à droite), ils prennent leur distance avec cet héritage du fait de l’acquisition au cours de leur apprentissage professionnel d’un schème technoscientifique d’appréhension du politique. Ensuite, leur carrière professionnelle prend soit un cours collectif, axé sur le maintien d’une professionnalité technique, soit un cours plus individuel et tourné vers des objectifs plutôt managériaux, ces deux types de trajectoires infléchissant vers la gauche ou la droite leur lecture du politique. Cette orientation est encore infirmée ou confirmée ultérieurement, selon la configuration et l’évolution de l’entourage social interpersonnel, particulièrement de ses composantes professionnelles ou extra-professionnelles. Ainsi la conjugalité et les amis peuvent faire contrepoids ou aller dans le sens de la socialisation politique au travail.
Quels sont, d'un point de vue socio-anthropologique, les tenants et les aboutissants d'une expérimentation en neuropsychiatrie, présentée comme visant à augmenter l'efficacité thérapeutique d'un dispositif de réalité virtuelle (RV) dans... more
Quels sont, d'un point de vue socio-anthropologique, les tenants et les aboutissants d'une expérimentation en neuropsychiatrie, présentée comme visant à augmenter l'efficacité thérapeutique d'un dispositif de réalité virtuelle (RV) dans le traitement de l'acrophobie ? L'analyse des attentes et des rationalités des professionnels interviewés et/ou observés (médecins, psychologues et neuroscientifiques) permet de mettre en parallèle des biais méthodologiques, sociaux, éthiques et cognitifs qui pèsent sur les résultats obtenus. Le faible nombre de patients inclus dans le protocole (biais méthodologique) est une incidence du biais social (absence de considération des caractéristiques sociales) et du biais éthique (non inclusion en amont des patients ou des représentants d'associations de malades dans la conception et en aval dans la mise en oeuvre de la recherche). Cet article montre enfin que, du fait d'une représentation scientiste des troubles et du patient (biais cognitifs), les professionnels ont aussi sous-estimé le rôle des patients observés dans la maîtrise de l'outil virtuel. mots-clés : recherche interdisciplinaire, participation des patients, santé mentale, biais cognitifs, réalité virtuelle. Abstract Interdisciplinary craftsmanship. An experimental virtual reality device between neuropsychiatry and the social sciences What are, from a socio-anthropological point of view, the ins and outs of an experiment in neuropsychiatry, presented as aiming to increase the therapeutic effectiveness of a virtual reality (VR) device in the treatment of acrophobia ? The analysis of the expectations and rationalities of the professionals interviewed and/or observed (doctors, psychologists and neuroscientists) makes it possible to compare the methodological, social, ethical and cognitive biases that weigh on the results obtained. The small number of patients included in the protocol (methodological bias) is indicative of a social bias (the lack of consideration of social characteristics) and an ethical bias (the non-inclusion of patients or representatives of patient associations in the design and implementation of the research). Following a scientific representation of the disorders and the patient (cognitive bias), professionals also underestimated the patients' role in mastering the virtual tool. keywords : interdisciplinary research, patient involvement, mental health, cognitive bias, virtual reality.
La Confédération générale du travail connaît une crise à rebondissements. Cette enquête monographique permet d’en explorer la teneur sociologique en plongeant au cœur d’une grande fédération, celle des banques et des assurances, via des... more
La Confédération générale du travail connaît une crise à rebondissements. Cette enquête monographique permet d’en explorer la teneur sociologique en plongeant au cœur d’une grande fédération, celle des banques et des assurances, via des entretiens et un double questionnaire, l’un en direction des salariés d’une grande banque (LCL) et l’autre en direction des adhérents de la fédération des banques. Milieu d’entreprise et milieu syndical (ou syndiqués) ne coincident pas étroitement. Malgré les particularités du secteur, on retrouve dans ce dernier un écho assez net des conflits de courants au niveau national. Peu nombreux, les militants anciens configurent à la fois les débats locaux et nationaux, fédéraux et confédéraux, et pèsent face à une direction réformatrice sans troupes ou des adhérents récents plus centrés sur le contenu de leur travail. Les uns et les autres sont dotés de soutiens relatifs auprès des salariés des banques, qui ne légitiment pas outre mesure le tournant réformateur de la centrale, se retrouvant au moins autant dans un syndicalisme classique de défense de leurs intérêts, tout en exprimant un attachement au métier peu repris syndicalement. Il en ressort la configuration de fiefs syndicaux bureaucratiques, réponse « négative » aux déficiences d’un syndicalisme peu implanté et réponse « positive » au dysfonctionnement central.
Comment les acteurs publics, professionnels et citoyens contribuent-ils à reconfigurer l'État social en France ? À partir de nombreuses études de cas, cet ouvrage a pour ambition de mettre à jour les tendances à l’œuvre dans le champ de... more
Comment les acteurs publics, professionnels et citoyens contribuent-ils à reconfigurer l'État social en France ? À partir de nombreuses études de cas, cet ouvrage a pour ambition de mettre à jour les tendances à l’œuvre dans le champ de l’intervention sociale mais aussi les contradictions qui traversent l’action publique, ainsi que les fenêtres démocratiques qui s’ouvrent au cœur de ces contradictions. On constate ainsi que le contrôle social prend aujourd’hui des formes renouvelées, mais qu’il suscite aussi des modalités inédites de résistance de la part des professionnels. Le triomphe de l’éthique se fait au détriment d’un projet politique de grande envergure, tandis que la rationalisation gestionnaire qui caractérise l’évolution du management dans le champ du social, hypothèque la construction de politiques sociales audacieuses et attentives à la subjectivité des personnes. Pourtant, les citoyens disposent aussi, en particulier par le biais des mobilisations associatives et de la publicisation sur Internet, de nouveaux moyens pour se faire entendre, tenter de rééquilibrer les rapports de domination qu’ils subissent et contribuer à faire évoluer les institutions.
Comment les acteurs publics, professionnels et citoyens contribuent-ils à reconfigurer l'État social en France ? À partir de nombreuses études de cas, cet ouvrage a pour ambition de mettre à jour les tendances à l’œuvre dans le champ de... more
Comment les acteurs publics, professionnels et citoyens contribuent-ils à reconfigurer l'État social en France ? À partir de nombreuses études de cas, cet ouvrage a pour ambition de mettre à jour les tendances à l’œuvre dans le champ de l’intervention sociale mais aussi les contradictions qui traversent l’action publique, ainsi que les fenêtres démocratiques qui s’ouvrent au cœur de ces contradictions. On constate ainsi que le contrôle social prend aujourd’hui des formes renouvelées, mais qu’il suscite aussi des modalités inédites de résistance de la part des professionnels. Le triomphe de l’éthique se fait au détriment d’un projet politique de grande envergure, tandis que la rationalisation gestionnaire qui caractérise l’évolution du management dans le champ du social, hypothèque la construction de politiques sociales audacieuses et attentives à la subjectivité des personnes. Pourtant, les citoyens disposent aussi, en particulier par le biais des mobilisations associatives et de la publicisation sur Internet, de nouveaux moyens pour se faire entendre, tenter de rééquilibrer les rapports de domination qu’ils subissent et contribuer à faire évoluer les institutions.
Comment les acteurs publics, professionnels et citoyens contribuent-ils à reconfigurer l'État social en France ? À partir de nombreuses études de cas, cet ouvrage a pour ambition de mettre à jour les tendances à l’œuvre dans le champ de... more
Comment les acteurs publics, professionnels et citoyens contribuent-ils à reconfigurer l'État social en France ? À partir de nombreuses études de cas, cet ouvrage a pour ambition de mettre à jour les tendances à l’œuvre dans le champ de l’intervention sociale mais aussi les contradictions qui traversent l’action publique, ainsi que les fenêtres démocratiques qui s’ouvrent au cœur de ces contradictions. On constate ainsi que le contrôle social prend aujourd’hui des formes renouvelées, mais qu’il suscite aussi des modalités inédites de résistance de la part des professionnels. Le triomphe de l’éthique se fait au détriment d’un projet politique de grande envergure, tandis que la rationalisation gestionnaire qui caractérise l’évolution du management dans le champ du social, hypothèque la construction de politiques sociales audacieuses et attentives à la subjectivité des personnes. Pourtant, les citoyens disposent aussi, en particulier par le biais des mobilisations associatives et de la publicisation sur Internet, de nouveaux moyens pour se faire entendre, tenter de rééquilibrer les rapports de domination qu’ils subissent et contribuer à faire évoluer les institutions.
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet... more
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet déconnectés des recherches sur les transformations des conditions de travail.
D’où l’intérêt du présent ouvrage consacré aux sens politiques du travail, aux différentes formes de politisation dans des situations et des secteurs professionnels contrastés. Dans une perspective résolument internationale et par un dialogue constant entre la sociologie et la science politique, il montre, d’une part, comment le milieu professionnel modèle les rapports à la vie politique. Il présente, d’autre part, l’articulation des différentes dimensions du travail et du « hors travail ». Au final, l’ouvrage offre un regard plus fin sur ce qu’on considère trop rapidement comme des processus de dépolitisation, de volatilité ou d’individualisation croissante des opinions politiques. Le travail continue à configurer le sens que les individus donnent à la politique, voire à façonner des sociabilités porteuses d’action collective.
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet... more
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet déconnectés des recherches sur les transformations des conditions de travail.
D’où l’intérêt du présent ouvrage consacré aux sens politiques du travail, aux différentes formes de politisation dans des situations et des secteurs professionnels contrastés. Dans une perspective résolument internationale et par un dialogue constant entre la sociologie et la science politique, il montre, d’une part, comment le milieu professionnel modèle les rapports à la vie politique. Il présente, d’autre part, l’articulation des différentes dimensions du travail et du « hors travail ». Au final, l’ouvrage offre un regard plus fin sur ce qu’on considère trop rapidement comme des processus de dépolitisation, de volatilité ou d’individualisation croissante des opinions politiques. Le travail continue à configurer le sens que les individus donnent à la politique, voire à façonner des sociabilités porteuses d’action collective.
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet... more
Le travail a-t-il un sens politique ? La conscience ou l’engagement politique se forgent-ils au travail ? Loin d’être anodines, ces questions méritent d’être réexaminées. Les travaux sur la socialisation politique se sont en effet déconnectés des recherches sur les transformations des conditions de travail.
D’où l’intérêt du présent ouvrage consacré aux sens politiques du travail, aux différentes formes de politisation dans des situations et des secteurs professionnels contrastés. Dans une perspective résolument internationale et par un dialogue constant entre la sociologie et la science politique, il montre, d’une part, comment le milieu professionnel modèle les rapports à la vie politique. Il présente, d’autre part, l’articulation des différentes dimensions du travail et du « hors travail ». Au final, l’ouvrage offre un regard plus fin sur ce qu’on considère trop rapidement comme des processus de dépolitisation, de volatilité ou d’individualisation croissante des opinions politiques. Le travail continue à configurer le sens que les individus donnent à la politique, voire à façonner des sociabilités porteuses d’action collective.
Où est passée la justice sociale ? Face à l'accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l’aide de données d’enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse... more
Où est passée la justice sociale ? Face à l'accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l’aide de données d’enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse l’ampleur de la crise des modèles de justice et singulièrement du principe d’égalité. En partant des acteurs ordinaires, des mouvements sociaux, des contextes concrets, il dessine le kaléidoscope des tâtonnements et réinventions en cours autour de ces enjeux. Il permet ainsi d’interroger les fondements quotidiens de la démocratie sociale et politique de notre temps.
Où est passée la justice sociale ? Face à l'accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l’aide de données d’enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse... more
Où est passée la justice sociale ? Face à l'accroissement des inégalités en France et dans le monde, cette question devient brûlante. À l’aide de données d’enquête en France comme dans les points « chauds » du globe, ce livre analyse l’ampleur de la crise des modèles de justice et singulièrement du principe d’égalité. En partant des acteurs ordinaires, des mouvements sociaux, des contextes concrets, il dessine le kaléidoscope des tâtonnements et réinventions en cours autour de ces enjeux. Il permet ainsi d’interroger les fondements quotidiens de la démocratie sociale et politique de notre temps.
La pensée anarchiste est à réactualiser en fonction des enjeux contemporains de ce début du vingt et unième siècle. Mais, d'un côté, le dogmatisme, l'anti-intellectualisme ou l'activisme peu soucieux des repères intellectuels de l'action... more
La pensée anarchiste est à réactualiser en fonction des enjeux contemporains de ce début du vingt et unième siècle. Mais, d'un côté, le dogmatisme, l'anti-intellectualisme ou l'activisme peu soucieux des repères intellectuels de l'action semblent freiner, dans les milieux libertaires, cette nécessité. De l'autre, ici et là, des ponts se créent entre divers chemins ayant comme objectifs l'échange et la confrontation. À l'exemple de cet ouvrage collectif, issu du séminaire de recherche militante et libertaire Etape (Explorations théoriques anarchistes pragmatistes pour l'émancipation), qui essaye de relever le défi, dans le dialogue avec des pensées critiques non strictement libertaires. Une série de questions y sont explorées : la critique du capitalisme, la condition ouvrière, la précarité, les mouvements sociaux actuels en France, l'expérience zapatiste au Mexique, la liberté, le commun, la désobéissance civile, la démocratie radicale et le pragmatisme philosophique d'origine nord-américaine.

Ont contribué à cet ouvrage : Jérôme Alexandre, Jérôme Baschet, Patrick Cingolani, Philippe Corcuff, Stéphane Haber, John Holloway, Silien Larios, Sandra Laugier, Christian Laval, Lilian Mathieu, Ruwen Ogien, Irène Pereira, Ivan Sainsaulieu, Cyprien Tasset et Joëlle Zask.