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This article examines two “classics” of political science: LaPalombara & Weiner (eds), Political Parties and Political Development, 1966; Lipset & Rokkan (eds), Party Systems and Vote Alignments, 1967. Combining a content analysis and a... more
This article examines two “classics” of political science: LaPalombara & Weiner (eds), Political Parties and Political Development, 1966; Lipset & Rokkan (eds), Party Systems and Vote Alignments, 1967. Combining a content analysis and a sociological study of the interactions between their authors, it shows that their various theoretical models and contradictions can be explained by a shared commitment to the paradigms of the “normal science” of their time: systemic functionalism and behavioralism. This community of thought is nourished by a common membership of the same networks, which in turn reinforces these paradigms by applying them to the study of a canonical object: political parties.
L'article étudie deux « classiques » de la théorie des partis : LaPalombara & Weiner (eds), Political Parties and Political Development, 1966 ; et Lipset & Rokkan (eds), Party Systems and Voter Alignments, 1967. Combinant analyse de... more
L'article étudie deux « classiques » de la théorie des partis : LaPalombara & Weiner (eds), Political Parties and Political Development, 1966 ; et Lipset & Rokkan (eds), Party Systems and Voter Alignments, 1967. Combinant analyse de contenus et étude sociologique des interactions des auteurs, il montre que leurs modèles théoriques divers, et leurs contradictions, s'expliquent par une adhésion partagée aux paradigmes de la « science normale » du politique de leur époque : fonctionnalisme systémique et behavioralisme. Cette communauté de pensée se fonde sur l'appartenance aux mêmes réseaux, qui consolident en retour ces paradigmes en les appliquant à un objet canonique : les partis politiques. Mots-clefs : partis politiques, sociologie des sciences, histoire de la science politique, fonctionnalisme, systémisme, behavioralisme. Abstract This article examines two "classics" of political science : LaPalombara & Weiner (eds), Political Parties and Political Development, 1966; Lipset & Rokkan (eds), Party Systems and Vote Alignments, 1967. Combining a content analysis and a sociological study of the interactions between their authors, it shows that their various theoretical models and contradictions can be explained by a shared commitment to the paradigms of the "normal science" of their time: systemic functionalism and behavioralism. This community of thought is nourished by a common membership of the same networks, which in turn reinforces these paradigms by applying them to the study of a canonical object: political parties.
Cet article (et le dossier qu’il introduit) propose de renouveler l’étude des formes de connaissance de l’Europe à partir de la notion-test d’Archive. Reprise à la fois aux historiens et à L’archéologie du savoir de Michel Foucault, la... more
Cet article (et le dossier qu’il introduit) propose de renouveler l’étude des formes de connaissance de l’Europe à partir de la notion-test d’Archive. Reprise à la fois aux historiens et à L’archéologie du savoir de Michel Foucault, la notion d’Archive – ici retravaillée pour la mettre au service d’une sociohistoire attentive aussi bien aux acteurs, à leurs luttes d’intérêt qu’à leurs discours – permet d’inclure dans l’analyse des « savoirs d’Europe » ce qui a été jusqu’ici laissé dans l’ombre. Car si l’étude des savoirs de gouvernement transnationaux est en plein essor, elle s’est concentrée pour l’instant sur les catégories et les paradigmes les plus consacrés, et donc sur ce qu’on pourrait appeler la doxa européenne. Mais elle a laissé de côté tous les savoirs avortés de la « construction européenne » : les catégories oubliées, les objets perdus, les savoirs contestés et rejetés... bref, tous ces « échecs doxiques » que la notion d’Archive permet de prendre en compte, en élargissant la focale pour inclure tous les discours, souvent contradictoires, qui ont été formulés sur l’Europe, par des acteurs bien plus divers que les traditionnels « entrepreneurs d’Europe » bien identifiés. Une manière de réencastrer l’« Europe de Bruxelles » dans ses différents contextes historiques et sociaux, pour mieux en comprendre les logiques de structuration.
Cet article se penche sur le développement des « études européennes » en Allemagne depuis 1945. Partant du constat de l’importance quantitative des travaux allemands sur l’Europe, il analyse les facteurs ayant pu favoriser en Allemagne... more
Cet article se penche sur le développement des « études européennes » en Allemagne depuis 1945. Partant du constat de l’importance quantitative des travaux allemands sur l’Europe, il analyse les facteurs ayant pu favoriser en Allemagne l’institutionnalisation précoce des « études européennes ». Parmi ceux-ci, l’existence d’une prise en charge publique de l’« éducation politique » (politische Bildung) aux affaires nationales et européennes, mais aussi les moyens disponibles pour la structuration d’un mouvement fédéraliste européen autour de Europa Union Deutschland et ses dépendances jouent un rôle essentiel dans la production d’une « Académie européenne » à forte « tonalité allemande ».
Research Interests:
Cet article se centre sur les « euromanifestes », plateformes électorales rédigées par les « partis politiques européens » avant chaque élection européenne depuis 1979. En se fondant sur une enquête menée sur les euromanifestes de 2004,... more
Cet article se centre sur les « euromanifestes », plateformes électorales rédigées par les « partis politiques européens » avant chaque élection européenne depuis 1979. En se fondant sur une enquête menée sur les euromanifestes de 2004, il montre qu’une très faible minorité seulement de partis nationaux les reprennent à leur compte (principalement des « petits partis » de « petits pays », en quête de légitimation par l’insertion affichée dans une « famille politique » européenne). Ces « programmes » électoraux restent de simples déclarations de principes, vagues et non opératoires, sans aucune influence sur le travail politique des groupes parlementaires européens, qui ont leur propre agenda (et leurs propres règles de formulation de cet agenda).
Cette étude se penche sur les « partis politiques au niveau européen », organisations politiques mal connues et souvent confondues avec les groupes politiques du Parlement européen. Le but est ici de présenter ces organisations et leur... more
Cette étude se penche sur les « partis politiques au niveau européen », organisations politiques mal connues et souvent confondues avec les groupes politiques du Parlement européen. Le but est ici de présenter ces organisations et leur histoire, mais aussi de ré-interroger les modèles théoriques qui les étudient, comme le « modèle Niedermayer » qui développe une série de critères pour décrire leur « degré de développement ». Cette analyse met ainsi à distance les tentatives qui ont été faites pour définir la nature et les fonctions des « partis européens », et appelle à une sociologie plus réflexive des « partis européens », centrée sur les acteurs et leurs usages de ces organisations.
Research Interests:
Conclusion générale d’un ouvrage collectif, ce chapitre fait la synthèse des enjeux et des problèmes soulevés par la notion de charisme en sciences sociales. Il revient à la fois sur les difficultés de la conceptualisation du charisme... more
Conclusion générale d’un ouvrage collectif, ce chapitre fait la synthèse des enjeux et des problèmes soulevés par la notion de charisme en sciences sociales. Il revient à la fois sur les difficultés de la conceptualisation du charisme chez Weber lui-même et sur les usages extensifs qui ont pu être faits par la suite de cette notion, au point de la banaliser. Le charisme apparaît en définitive comme un concept provisoire dont l’ « utilité scientifique marginale » est aujourd’hui négative ; qui illustre les risques plus généraux pesant sur la méthode idéaltypique ; et qu’il faut donc oser abandonner au profit de concepts plus relationnels, comme « capital symbolique » et « saillance situationnelle ».
Ce dossier propose de renouveler l’étude des formes de connaissance de l’Europe à partir de la notion-test d’Archive. Reprise à la fois aux historiens et à L’archéologie du savoir de Michel Foucault, la notion d’Archive – ici retravaillée... more
Ce dossier propose de renouveler l’étude des formes de connaissance de l’Europe à partir de la notion-test d’Archive. Reprise à la fois aux historiens et à L’archéologie du savoir de Michel Foucault, la notion d’Archive – ici retravaillée pour la mettre au service d’une sociohistoire attentive aussi bien aux acteurs, à leurs luttes d’intérêt qu’à leurs discours – permet d’inclure dans l’analyse des « savoirs d’Europe » ce qui a été jusqu’ici laissé dans l’ombre. Car si l’étude des savoirs de gouvernement transnationaux est en plein essor, elle s’est concentrée pour l’instant sur les catégories et les paradigmes les plus consacrés, et donc sur ce qu’on pourrait appeler la doxa européenne. Mais elle a laissé de côté tous les savoirs avortés de la « construction européenne » : les catégories oubliées, les objets perdus, les savoirs contestés et rejetés... bref, tous ces « échecs doxiques » que la notion d’Archive permet de prendre en compte, en élargissant la focale pour inclure tous les discours, souvent contradictoires, qui ont été formulés sur l’Europe, par des acteurs bien plus divers que les traditionnels « entrepreneurs d’Europe » bien identifiés. Une manière de réencastrer l’« Europe de Bruxelles » dans ses différents contextes historiques et sociaux, pour mieux en comprendre les logiques de structuration.

Sommaire :
- Francisco Roa Bastos et Antoine Vauchez. "Savoirs et pouvoirs dans le gouvernement de l’Europe. Pour une sociohistoire de l’archive européenne", p. 7-24

- Morgane Le Boulay, "Mettre l’Europe en boîtes: L’édification des archives historiques de l’Union européenne", p. 25-45

- Thibaud Boncourt, "Les sciences sociales européennes font-elles l’Europe ? L’institut universitaire européen, le béhavioralisme et la légitimation de l’intégration européenne" p. 47-74

- Mélanie Vay, "L’impossible doctrine européenne du service public. Aux origines du service d’intérêt économique général (1958-1968)", p. 75-94

- Hugo Canihac, "Un marché sans économistes ? La planification et l’impossible émergence d’une science économique européenne (1957-1967)", p. 95-116

- Christophe Majastre, "Penser l’État contre l’Europe. La genèse d’une orthodoxie juridique dans la République fédérale d’Allemagne de 1949 à l’arrêt Maastricht", p. 117-136

- Karim Fertikh et Julien Louis, "Du droit international au droit européen. Une sociologie du droit social comme entreprise de cause", p. 137-156
This thesis proposes a sociological and historical study of the inscription into European Community Law of a new political category : that of « political parties at the European level » in the Maastricht Treaty. In order to understand the... more
This thesis proposes a sociological and historical study of the inscription into European Community Law of a new political category : that of « political parties at the European level » in the Maastricht Treaty. In order to understand the various processes that have led to that particular codification, my thesis is based on the study of all actors mobilized in 1989-1992 in the specific context of the two IGCs which prepared the Treaty. It also aims to identify the « discursive formation » in which the « European parties » have been worked out by scholarly discourses, since the beginnings of European integration. This dual approach make us able to show how exactly that codification springs from the positionning of certain actors, between the academic and political fields, which make them able to articulate the space of scholarly discourse with the space of political mobilizations. It also shows the particular influence of German scholars and politicians in these processes.
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