Peinture Murale Medievale

This essay examines and discusses a hitherto unpublished drawing reproducing a fresco in Siena, now lost but traditionally attributed to Simone Martini by sources ranging from Ghiberti to Della Valle. The drawing, from the collection of the art historian Jean-Baptiste Seroux d’Agincourt housed in the Biblioteca Apostolica Vaticana, prompts discussion regarding the painting’s iconography and style.

Maison mère de l'ordre des Antonins, l'abbaye de Saint-Antoine-en-Viennois constitue un cas exemplaire du rayonnement de l'art avignonnais, lié à l'axe naturel des échanges rhodaniens. Nous réexaminons cet important chantier et proposons de voir l'intervention de Jacques Iverny dans les plus belles fresques de l'abbaye, celles représentant la crucifixion.

Cet ouvrage propose une vue d’ensemble de la peinture murale figurative dans l’habitat médiéval en France avant les années 1350, marquées par le début de la guerre de Cent Ans. Ce vaste sujet a été nourri par de nombreuses découvertes récentes, en grande partie dues à l’essor de l’archéologie du bâti, la plupart effectuées dans des habitations privées, peu accessibles au public. À travers l’organisation du décor, son emplacement, les thèmes choisis, l’auteur révèle l’atmosphère que pouvait dégager l’intérieur d’une maison médiévale. Les nombreux décors (plus de 55) mis au jour en France, dont le plus fameux est sans doute celui de la tour Ferrande (Vaucluse), permettent de mettre en lumière les thématiques abordées, lesquelles font une large place au mode de vie aristocratique. La riche iconographie rassemblée pour illustrer ce panorama permet d’appréhender la diversité des solutions adoptées pour les décors conservés dans les maisons tant urbaines que rurales. Renouvelant la connaissance du décor peint ainsi que la compréhension de la société médiévale des xiie, xiiie et xive siècles, l’auteur laisse entrevoir la vie des élites médiévales avec un aspect culturel intime et méconnu de la sphère laïque.

Storia e lettura dei cicli pittorici affrescati nella volta e sulle pareti della Cappella di S. Agnese e San Gregorio Magno realizzata nella chiesa di San Giorgio Martire a Campobasso fra la fine del XIV e gli inizi del XV per il nobile campobassano Cola Ferraguto.
Vannozzi Stefano, La cappella Ferraguto nella chiesa di San Giorgio Martire a Campobasso. Dai nove cieli del sistema aristotelico-tolemaico al Volto Santo di Lucca. Prima e seconda parte, in «Il Bene Comune. Arte, cultura e civiltà per il terzo millennio», a. XVI, n. 7, Campobasso, luglio 2016, pp. 12-17; «Il Bene Comune. Arte, cultura e civiltà per il terzo millennio», a. XVI, n. 7, Campobasso, agosto-settembre 2016, pp. 12-19. Copia digitale migliorata e integrata da Valentina Marino, settembre 2016.

Mémoire d'étude de Master 1 à l'Ecole du Louvre, sous la direction de Béatrice de Chancel-Bardelot et Jean-Christophe Ton-That

Le but de cette étude monographique est d’apporter de nouvelles connaissances et d’émettre des hypothèses sur la frise dite « des abbés d’Ennezat » conservée au musée d’art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand et provenant de la collégiale Saint-Victor et Sainte-Couronne d’Ennezat. Il s’agira de replacer cette peinture monumentale sur bois du XIIIe siècle, reflet et témoin précieux de l’art gothique auvergnat, dans l’histoire et la production artistique de ce territoire. Ce travail de recherche s’inscrit également dans le projet culturel et scientifique du musée et vise à conforter une prochaine et nécessaire restauration de l’oeuvre.

Abstract english/deutsch/français 
The UNESCO world heritage, the benedictine abbey Saint John in Müstair owes its uniqueness especially to the Carolingian and Romanesque cycle of frescoes in the convent church. But there are also several interesting mural painting of the period from the 10th to the 13th century. This essay deals with these frescoes. (French version see: Les peintures murales romanes de Müstair (Suisse), 2016)
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Das UNESCO-Welterbe Kloster St. Johann in Müstair verdankt sein Alleinstellungsmerkmal hauptsächlich den karolingischen und romanischen Freskenzyklen in der Klosterkirche. Dass es daneben eine ganze Reihe von interessanten Wandmalereien aus dem 10. bis 13. Jahrhundert gibt, darauf will die vorliegende Zusammenstellung hinweisen (französische Version siehe: Les peintures murales romanes de Müstair (Suisse), 2016)
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Le monastère St. Johann à Müstair, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, doit sa célébrité aux cycles de fresques carolingiennes et romanes de l'église du monastère. La présente vue d’ensemble vise à souligner qu'il existe toute une série de peintures murales intéressantes du Xe au XIIIe siècle. (Version française voir: Les peintures murales romanes de Müstair (Suisse), 2016)

Afin de comprendre le décor peint de l’église Sainte-Anne de Norrey-en-Auge, ce mémoire étudie l’ensemble de l’église ; c’est-à-dire son architecture et son mobilier dans le but d’établir une chronologie absolue et une interprétation sociale de ce décor. Ce mémoire débute par un point de contextualisation du site et son histoire liée à la famille Grandmesnil. Ce travail a nécessité une recherche archivistique et historiographique pour établir une chronologie des restaurations réalisées dans cet édifice entre autres. L’architecture de l’église est d’abord traitée indépendamment pour passer d’une chronologie relative à une chronologie absolue en s’appuyant sur les datations dendrochronologiques. Ensuite, les peintures murales font l’objet d’une description par phases, puisque cinq décors peints ont pu être observés dans l’église dont un se retrouve aussi sur les murs extérieurs. Ils sont insérés dans la chronologie absolue. Enfin, plusieurs hypothèses sont formulées concernant les commanditaires de cet ensemble peint.

abstract english / deutsch / français 
The UNESCO world heritage, the benedictine abbey Saint John in Müstair owes its uniqueness especially to the Carolingian and Romanesque cycle of frescoes in the convent church. But there are also several interesting mural painting of the period from the 10th to the 13th century. This essay deals with these frescoes.
(See slightly adaptet german version: Die romanischen Wandmalereien von Müstair, ZAK 2017/2)
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Das UNESCO-Welterbe Kloster St. Johann in Müstair verdankt sein Alleinstellungsmerkmal hauptsächlich den karolingischen und romanischen Freskenzyklen in der Klosterkirche. Dass es daneben eine ganze Reihe von interessanten Wandmalereien aus dem 10. bis 13. Jahrhundert gibt, darauf will die vorliegende Zusammenstellung hinweisen. (Leicht angepasste deutsche Version siehe:  Die romanischen Wandmalereien von Müstair, ZAK 2017/2)
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Le monastère St. Johann à Müstair, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, doit sa célébrité aux cycles de fresques carolingiennes et romanes de l'église du monastère. La présente vue d’ensemble vise à souligner qu'il existe toute une série de peintures murales intéressantes du Xe au XIIIe siècle. (version allemande légèrement adaptée voir:  Die romanischen Wandmalereien von Müstair, ZAK 2/2017).

Murals for Magnificence and Message. Mural paintings are frequent during the early Middle Ages, but rarely they are preserved on the original walls. Therefore, the fresco cycle at Muestair is of singular importance. Only recently the murals in the Chapel of the Holy Cross at Muestair have been laid open together with a figurative fresco on the outside. An overview of these and other frescoes in Switzerland will be given.
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Wandmalerei: Pracht und Botschaft. Im Frühmittelalter kommen Wandmalereien häufig vor. An der Wand sind nur wenige erhalten. Unter ihnen nimmt der Freskenzyklus in der Klosterkirche von Müstair eine einzigartige Stellung ein. Die Wandmalereien in der Heiligkreuzkapelle von Müstair sind kürzlich freigelegt worden, dazu auch ein figürliches Aussenfresko. Diese und weitere Wandmalereien in der Schweiz werden im Überblick vorgestellt.

During the last two centuries before the Renaissance of the arts in Italy in the 15th century, different waves of classical trends marked the artistic creation of both Byzantine and western worlds. Between 1220 and 1260 in particular, a parallel development of the revival of ancient forms is noted in both of the above-mentioned traditions. Various artistic expressions later developed independently.
The various artistic tendencies of the period under discussion are well known by the critics but usually Byzantine and Western cultures are studied separately. In the present paper, it is interesting to expose some aspects of the revivals of ancient art in both worlds, namely Byzantine and Latin, during the 13th and 14th centuries. In this way, it will, firstly, be possible to establish a more appropriate method for examining the origin of this extensive wave of ancient revival that took place during the 13th century. Secondly, it is useful to note how this Proto-Renaissance gave way under the weight of more conservative Byzantine forms in 14th century Byzantine painting and, thirdly, it is instructive to show an interpretation of how, in the West, namely in Italy, the classical forms developed unimpeded from 1260 onwards so that they eventually continued into the great Renaissance.
For this purpose, I shall first briefly expose the historical and political situation of the Byzantine Empire vis-à-vis the European world during the period under consideration. I shall then touch upon the artistic phenomena, pointing out the most characteristic cases.

Les résidences aristocratiques du Comtat Venaissin sont d’importants marqueurs de la prééminence sociale qui restent, pourtant, difficiles à appréhender. Aussi, afin d’apporter un éclairage sur le sujet, nous avons placé ces résidences au centre de notre thèse. Cette dernière a pour objectif d’identifier ces habitations et d’étudier leurs caractéristiques. Pour réaliser cette recherche, nous avons étudié les conséquences de l’ancrage comtal, puis pontifical, sur l’organisation des seigneuries, l’installation de nouveaux lignages et le renouvellement de l’aristocratie locale. Il s’agissait de comprendre les évolutions de l’habitat liées aux choix résidentiels des grandes familles seigneuriales dans un contexte d’insécurité et de guerre entre 1350 et 1450, puis de reprise économique dès la seconde moitié du XVe siècle. La prise en compte du contexte local tout au long de ces deux siècles permet de déterminer comment les choix résidentiels participent à l’élaboration d’un mode de vie aristocratique. L’habitation est appréhendée comme l’expression d’une identité, d’un mode de vie et d’un attachement à un lieu. Elle est également abordée sous ses multiples formes architecturales. La réflexion initiale sur leurs typologies (tour, maison-tour, maison-salle, maison, bastide, château) est complétée par l’étude de leur matérialité. Les catégories de matériaux utilisés dans les constructions, les décors et l’ameublement sont ainsi analysés. Dans cette thèse, un inventaire rassemblant 100 résidences aristocratiques comtadines a été réalisé, afin d’apporter une connaissance approfondie des pratiques résidentielles de l’aristocratie. Cet inventaire répertorie, décrit et analyse les données issues des textes, des documents iconographiques, des interventions archéologiques et de nos observations sur le terrain. La confrontation de ces données a permis de saisir les évolutions du statut, de la forme et de l’utilisation des résidences aristocratiques entre le XIVe et le XVe siècle.

La tour Ferrande à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) abrite un des décors peints historiés civils les mieux conservés et les plus complets du XIVe siècle en France. Le commanditaire, membre de la puissante famille provençale des Baux, a fait représenter dans la tour de son hôtel particulier un cycle complexe dont le thème principal est la conquête du royaume de Sicile par Charles d’Anjou, à laquelle prirent part deux seigneurs des Baux. D’autres sujets (historiques, épiques, moraux) viennent s’adjoindre à cette première thématique pour créer un programme iconographique complexe, comportant plusieurs plans narratifs qui se complètent et se répondent pour composer une série d’exemples et de contre-exemples. Grâce à de nouvelles découvertes dans les domaines héraldique et iconographique, le présent article propose également de mettre un nom sur le commanditaire de cet ensemble et d’en préciser la date de réalisation.

This thesis is the result of a little over 3 years of work, which resulted in the creation of a database of late antique and early medieval painted decor in churches of the former provinces of the Roman Empire, going from the 3rd to the 10th century A.D. The database contains over a hundred buildings, as well as many illustrations, and bibliographic references.
This thesis analyses in-depth 5 of these buildings of the first half of the period (3rd century-6th century A.D.) in the Latin West, in order to illustrate the genesis of Christian late antique and early medieval painted iconographical programs, both in its origins, as well as the first phases in the creation of Christian iconography and iconographical programs.
It is my intention to continue this project later on in life, and my next step will be a PhD thesis in order to better understand the decor of late antique shrines, through a trans-cultual analysis, in order to better comprehend the relation between the sacred, dogma, and the people during this period. Before moving further along the chronological evolution of iconography, further understanding of the prime development of Christian iconography is necessary, within its own cultural and cultual context, in order to grasp the organic evolution of Christian images from late antiquity up to the early Middle Ages.

Le Châtel de Theys est une imposante maison forte, située en Belledonne, entre Grenoble et Pontcharra. Il abrite un exceptionnel décor peint de la fin du XIIIe siècle qui représente l'histoire de Perceval dans la version du roman éponyme de Chrétien de Troyes. Cet article analyse la composition du décor et s'interroge sur son possible commanditaire.

Dans les études antérieures nous avons constaté la présence dans le programme iconographique du narthex de l’église de Patrautzi (bâtit en 1487 par Etienne le Grand, acte suivie en court temps par la décoration avec des peintures murales) les cycles suivants: de la  Sainte Croix (selon la dédicace de cette église), de St. Jean le Baptiste (aussi en liaison avec la dédicace) et l’autre d’un inspiration eucharistique (qui compris le thèmes de «La noce à Cana en Galilée», «L’hospitalité d’Abraham» et le «Sacrifice d’Abraham») a les quelles ont peut ajuter la représentation du Pantocrator entouré de prophètes dans la coupole, la théorie des Saints au premier registre (avec la présence des Saints Evêques sur le mur de l’ouest, en proximité de la Vierge Blachernitissa figuré dans le tympan de la porte d’entre dans le naos), le Jugement Dernier et les Saints Empereurs sur la façade de l’ouest.   
Les dernières recherches sur les deux fragments de penture conservés sur la paroi nord du pronaos ont emporté quelques changements dans la structure des cycles. Le premier, présent des signes caractéristiques de la thème «Le repentir du David», le deuxième – «Les trois hébreux dans la fournaise». La reconstitutions des ces deux scènes offre une nouveaux optique sur les thèmes déjà connus, disposé sur le périmètre des parois sud et ouest, au-dessus de la théorie des sains, en nous permettent de reconstruire un cycle inconnue jusque ici, dédié a l’Archange Michel, qui contienne les scènes suivante: «L’hospitalité d’Abraham», «Sacrifice d’Abraham», «L’apparition de la Sainte Croix a l’Empereur Constantin», «Le repentir du David» et «Les trois hébreux dans la fournaise». Le cycle, probablement, continue dans la partie droite de l’accoudoir de la fenêtre nord où apparaisse la scène «Daniel dans la fosse aux lions».
La présence d’un cycle d’Archange Michel dans une église consacré à la Sainte Croix, peut s’expliquer par la connexion qui existe dans la tradition byzantine entre les deux cultes. Le choix des sujets pour ce cycle (le plus développé, placé sur le portes de bronze de Suzdal, contienne 24 scènes), réclame une interprétation spéciale. On entrevoit quelques traces dans la liturgie (le service de la Dimanche de la Saint Croix, au milieux du Carême, fait appel au roi David et aux sujets des trois hébreux et de Daniel dans la fosse). Pourtant, l’introductions de ce cycle dans la programme iconographique du pronaos peut être aussi un réflexe des idées eschatologiques et messianique, qui ont pris des proportions avent l’an 1492 (= 7000 de la Créations du monde).

Un témoignage de la cosmologie médiévale à Toulouse ou l'influence aristotélicienne en images Le Moyen Âge chrétien connait parfaitement le cosmos : il a été créé par Dieu. Le premier récit de la création inaugure la Genèse et relate les origines de l'univers qui déterminent son organisation harmonieuse et ordonnée servant de cadre aux fatalités de l'humanité. La cosmogonie chrétienne-de gonie, l'origine et kosmos, le monde-a hérité de la théorie pythagoricienne de l'harmonie des sphères que l'on retrouve chez Platon et surtout chez Aristote. Dans Le traité du ciel, écrit au IV e siècle avant notre ère, ce dernier décrit les planètes comme des sphères parfaites dont le mouvement circulaire uniforme est centré sur la Terre. Cette conception géocentrique de l'univers est parachevée au II e siècle de notre ère par le mathématicien et astronome Ptolémée qui, avec son célèbre ouvrage Almageste, première véritable étude de cosmologie scientifique, impose le système aristotélicien. Celui-ci va prévaloir dans tout l'occident médiéval jusqu'au XVI e siècle, s'accordant en effet de façon pleinement satisfaisante avec la vision chrétienne d'une Terre au centre de l'univers. Ainsi défini, l'univers présente quatre caractéristiques principales : il est fini, sphérique, centré sur la Terre et il est divisé en un monde sublunaire (terrestre) et un monde supralunaire (céleste) 1. Géocentrisme et rose des vents Ce dernier a été illustré dans la basilique Saint-Sernin de Toulouse. Dans une étroite galerie située au-dessus du collatéral nord extérieur de la basilique, est conservée sur la paroi méridionale de cet espace, une composition picturale modestement réalisée à l'ocre rouge sur un léger badigeon blanc 2. Elle s'organise en douze cercles concentriques parfaitement tracés (sans aucun doute au moyen d'un compas même si l'emplacement du point central n'est plus visible à ce jour), échelonnés à partir de la représentation centrale de la Terre. Celle-ci est lisiblement identifiable et divisée en trois parties nommément désignées : la moitié gauche de la sphère terrestre est Asia, le quart inférieur Europa et le quart supérieur Africa. Huit phases de la lune se succèdent sur la totalité du premier cercle, accompagnées de l'inscription globus lunae (fig. 1). Puis viennent sur les cercles successifs via mercurii, la trajectoire de Mercure, circulus veneris, le cercle de Vénus, casa solis, la résidence du Soleil, sfera martis, la sphère de Mars, puis celum iovos, le ciel de Jupiter. La planète Saturne est manquante et devait probablement se trouver au niveau supérieur de la composition aujourd'hui dégradé. Le huitième cercle est intégralement couvert d'étoiles sobrement signifiées par trois traits croisés et qui ne paraissent pas avoir été légendées. Ces cercles périphériques pourraient être considérés comme une représentation du Premier Moteur responsable pour Aristote de l'éternité du mouvement de l'univers et assure la révolution de l'ensemble des sphères cristallines, les orbes, sur lesquelles reposent les astres ainsi que l'Empyrée, séjour symbolique du divin 3 La vision médiévale du monde céleste sous la forme d'un univers géocentrique n'est pas l'unique représentation conservée dans cet espace singulier. Dans la même travée et sur la 1 Gauvain Leconte, « Cosmologie » dans M. Kristanek (dir.), L'Encyclopédie philosophique, URL :http://encyclo-philo.fr/cosmologie-gp/ 2 Voir le dossier de restauration réalisé par Françoise Tollon en 1998, mise en ligne sur le site de la SAMF le 31 janvier 2000, La « carte du ciel » de Saint-Sernin de Toulouse, societearcheologiquedumidi.fr 3 Note 3 d'Aristote, livre VII, 1, 241b. Voir François de Gandt et Pierre Souffrin (éd.), La Physique d'Aristote et les conditions d'une science de la nature, Actes du colloque du Séminaire d'Epistémologie et d'Histoire des Sciences de Nice, Bibliothèque d'Histoire de la Philosophie, Paris, Vrin, 1991.

"Iconographica" is a peer-reviewed journal devoted to the study of images in their historical, cultural and religious contexts. It promotes new and interdisciplinary approaches to images going beyond the traditional framework of iconographic studies and aims at shaping new methodologies in this field. It welcomes essays investigating the role played by images in mediating material and symbolic forms of cultural communication, in conveying a human group's shared perception of power, behavioral codes, philosophical and religious notions. A special emphasis is given to images as material objects and visual indicators of the supernatural dimension, in their direct interaction with space, rituals, social and economic practices and cultural manifestations. Though focused on the European and Mediterranean cultures from Late Antiquity onwards, it welcomes methodologically relevant articles on the use, perception and agency of images in all human cultures. The journal is included in
the Thomson Reuters Emerging Sources Index (ESCI), a New Edition of Web of Science.
"Iconographica" welcomes articles in Italian, English, French, German, and Spanish. Proposals for publications, including a Word version of the written text and its illustrations in low resolution, should be sent by email to the editorial board (iconographica@sismelfirenze.it). Approval for publication will be given at the end of the peer-reviewing process.
"Iconographica" is also available online: www.mirabileweb.it

La maison sise au 17, rue des Hallebardes à Strasbourg, connue sous le nom de droguerie du Serpent, est remarquable à plus d’un titre. En effet, elle abrite deux décors peints figuratifs du XIVe siècle, l’un conservé au rez-de-chaussée et l’autre au premier étage de la demeure. De plus, dans les deux décors sont intégrés des éléments en trois dimensions : des consoles en pierre au rez-de-chaussée et des pots en terre cuite encastrés dans les murs au premier étage. En outre, ces pots pourraient avoir eu une fonction acoustique. L’article analyse ces deux décors, dans un premier temps pour en préciser la datation, puis pour expliquer les jeux visuels qu’ils contiennent et enfin pour en comprendre la portée symbolique. Le résultat de cette enquête conduit à proposer des hypothèses quant à l’identité du commanditaire et à la fonction des deux pièces.

The ruins of the ancient parish church of Saint-André-des-Eaux (Côtes-d’Armor), situated ten kilometres southeast of Dinan, still preserve traces of the eleventh-century building’s earliest wall paintings. An archaeological study of the elevations and soundings made in 2007-2008 led to new understanding of the building and its decoration. The results, supplemented by the discovery of hundreds of plastered fragments and by twentieth-century photographs made for the Musée des Monuments français, have been used to reconstruct the painted decoration and its layout. The geometric polychrome construction of these wall paintings and the mixed technique that was used tends to link them with Romanesque or even pre-Romanesque pictorial tradition that is found in several churches that characterise the “first Romanesque”, which have often gone unrecognized in Brittany. Certain analogies with the monumental decorative repertory of the second half of the eleventh century suggest possible parallels with other techniques of wall decoration (patterned stonework, sculpture, ornamental mouldings).

Les ruines de l’ancienne église paroissiale de Saint-André-des-Eaux (Côtes-d’Armor), située à une dizaine de kilomètres au sud-est de Dinan, conservent encore les traces des premières peintures murales de l’édifice dont la construction remonte au cours du XIe siècle. Une campagne d’étude archéologique des élévations et de sondages, conduite entre 2007 et 2008, avait pour objectif d’apporter de nouveaux éléments à la compréhension de l’édifice et de ses décors. Les résultats de ces recherches, enrichies par la découverte de plusieurs centaines de fragments d’enduits peints lors de la fouille et par l’existence de relevés et de photographies réalisés au début du XXe siècle pour le musée des Monuments français, permettent aujourd’hui de proposer une restitution de ces décors peints et de détailler leur mise en œuvre. La construction géométrique et polychrome de ces peintures ornementales, tout comme la technique mixte utilisée pour leur réalisation, invitent à les rattacher à une tradition picturale romane, voire préromane, que l’on retrouve dans plusieurs églises caractéristiques du « premier art roman », dont les manifestations restent particulièrement méconnues en Bretagne. Certaines analogies avec le répertoire décoratif monumental de la seconde moitié du XIe siècle interrogent sur les parallèles entre la peinture murale et les autres techniques de la décoration murale romane (appareillages, sculpture, modénature).

La mission programmée au sein de la chapelle de Lugaut avait comme objectif d’effectuer une première approche de l’ensemble des peintures murales qui recouvrent le chœur afin de mieux comprendre la technique mise en œuvre et plus concrètement de réaliser un relevé archéographique de la scène de la donation qui nécessitait une étude approfondie de sa composition iconographique.
Le présent rapport rend compte du travail qui a permis de reconsidérer ces peintures à la lumière d’une nouvelle méthode imposée par l’observation minutieuse et rapprochée des peintures murales. Ce rapport ne concerne que la scène analysée par l’auteur, Amanieu d’Albret donnant l’église et ses dîmes à Dieu et à l’Hôpital de Jérusalem, ses problématiques archéologiques et stratigraphiques.

To understand a monument's place in the history of art, we must be able to interpret the functions and signs which emerge from its context. In the case of medieval churches, context means liturgical space - the orientation of the edifice and the sequences and groups of sculptures and paintings it houses. This project brings together the most up-to-date scholarship by renowned experts in the field, complemented by specially commissioned photography, to offer a 360-degree analysis of medieval art which addresses many major interpretative problems. In late antiquity, for example, while most early Christian cathedrals were oriented in the direction of the altar, as the mosaic figures of Sant'Apollinare in Ravenna suggest, the earlier floors of Theodore's halls in Aquileia face different directions and the spaces are used in other ways. Succeeding centuries witnessed similar complexities. The path to the saint's tomb became an increasingly important element of church-sanctuaries, culminating in Romanesque oratory crypts and huge monumental sanctuaries - in the course of this development their fittings, from mosaics to wall paintings, Romanesque sculptures and Gothic stained-glass windows, came to take on different meanings. No longer intended only as messages for the churchgoers, they also served the clergy by making reference to the liturgy and the ritual acts celebrated in these spaces. It is a compelling example of one of the book's key themes, the identification and interpretation of the 'routes of liturgical space'.

Le Comité des Arts et Monuments institué par F. Guizot en 1835 a joué un rôle primordial dans la valorisation de la peinture murale en France, domaine de recherches encore balbutiant dans ce premier tiers d’un XIXe siècle archéologique, romantique et polychrome. Il reçoit de ses correspondants de nombreux documents sur les peintures murales qui sont découvertes. Leurs présentations en séances sont l’occasion de débats passionnés, souvent vifs, parfois contestataires sur les problèmes de restaurations, de méthodes de débadigeonnage, de polémiques autour des nouveaux décors ou de confusions iconographiques. Le Bulletin, quant à lui, devient la tribune qui dénonce, témoigne et préconise. Le comité, héraut des causes perdues auprès des autres acteurs du pouvoir central, se voit cependant concurrencé progressivement par la Commission des Monuments historiques.

La chapelle Notre-Dame de Rocamadour, centre de l'un des plus importants pèlerinages mariaux de toute la chrétienté médiévale, est ouverte sur un parvis conservant un certain nombre de décors peints plus ou moins fragmentaires au nombre desquels figure, sur le mur extérieur de la chapelle Saint-Michel, une représentation de l'Annonciation et de la Visitation qui se révèle être, dans sa parenté avec les peintures de Berzé-la-Ville, un précieux jalon de l'art pictural monumental clunisien.

La chapelle Notre-Dame de Rocamadour, centre de l'un des plus importants pèlerinage mariaux de toute la chrétienté médiévale, ouvre sur un parvis conservant divers fragments de décors peints, au nombre desquels figure, sur le mur extérieur de la chapelle Saint-Michel, une représentation de l'Annonciation et de la Visitation. Ces deux compositions, par leur évidente parenté avec les peintures de Berzé-la-Ville, sont de précieux jalons de l'art pictural monumental.

La chapelle Notre-Dame de Rocamadour, centre de l'un des plus importants pèlerinages mariaux de  toute la chrétienté médiévale, ouvre sur un parvis conservant divers fragments de décors peints, au nombre desquels figure, sur le mur extérieur de la chapelle Saint-Michel, une représentation de l'Annonciation et de la Visitation. Ces deux compositions, par leur évidente parenté avec les peintures de Berzé-la-Ville, sont de précieux jalons de l'art pictural monumental clunisien.

The stratigraphic drawing provides to the researcher a new analysis method for murals
paintings. This consists on a study of the technic, a proposal of a graphical summary of the
various developments stages and a determination of a relative chronology of the decoration in
the whole pictorial program. The extremely faithful tracing gives rise to an entire reproduction
of the work in actual size in which it is possible to restore the original state and fill some
iconographic gaps without intervening directly on the wall.

L’importante restauration de l’intérieur de la cathédrale de Quimper entre 1988 et 1999 a permis de redécouvrir la polychromie médiévale mais aussi d’observer les décors successifs. Seule une approche diachronique, prenant en compte l’ensemble de la stratigraphie, laisse apparaître des moments de rupture et de changement de parti. Chaque couche est conçue en lien avec la précédente, l’assimilant, la mettant simplement au goût du jour ou s’affirmant comme une réaction à cette dernière, signe d’une sensibilité nouvelle à la couleur et à la perception des lignes architecturales. Avec sa vive polychromie du XVe siècle, son décor beaucoup plus pâle en 1639, les badigeonnages et grattages du XIXe siècle puis la remise en couleur actuelle, la cathédrale de Quimper est particulièrement symptomatique de cette fluctuation du goût pour la pierre apparente ou peinte dans les édifices médiévaux.