- History, History of Art, Mendicant Orders, Dominican History, Franciscan Studies, Dominican Studies, and 27 moreMedieval Italy, Mendicant Architecture, Medieval Iconography, Medieval Art, XiiI century, Exempla, Medieval Religious Practice, Dominican Order, Liberal Studies, Critical Thinking, Andragogy, Art History, Medieval History, Church History, Medieval Church History, Religious History, Tombs (Medieval Studies), Dominican literature, Lyon in Middle Ages, Canonisation and beatification, Medieval Canonisation, Jérôme Baschet, Death Studies, Hagiography, Medieval Studies, Saints' Cults, and Papacy (Medieval Church History)edit
Fondé au XIIIe siècle, le couvent des Frères prêcheurs de Bordeaux était un foyer intellectuel important dans la ville du XVIIe siècle, renommé notamment pour les études thomistes. Les bâtiments médiévaux et, partant, la mémoire du... more
Fondé au XIIIe siècle, le couvent des Frères prêcheurs de Bordeaux était un foyer intellectuel important dans la ville du XVIIe siècle, renommé notamment pour les études thomistes. Les bâtiments médiévaux et, partant, la mémoire du couvent, furent profondément marqués par le projet de reconstruction du château Trompette voulu par Vauban, qui impliqua une expropriation des Frères prêcheurs. S'il ne reste rien du couvent médiéval disparu, en dehors d'éléments lapidaires découverts lors d'une fouille en 1971 et aujourd'hui conservées dans les réserves du Musée d'Aquitaine, certains éléments de son architecture et de son décor sont connus grâce à des documents anciens. Parmi ceux-ci, on compte notamment des plans de l'église dressés au moment de la destruction et une chronique du couvent rédigée vers 1690 et conservée à Rome, qui intègre une description de l'église et une évocation plus rapide d'autres espaces du couvent. L'article analyse certains aspects de cette chronique au regard du processus de construction historique et mémorielle propre aux Frères prêcheurs de l'époque moderne.
Research Interests:
Le XIIIe siècle voit l’aboutissement d’un processus d’unification des rites funéraires, strictement encadrés par le clergé. Un des effets de cette évolution est l’augmentation des images de la mort et leur polarisation sur les rites... more
Le XIIIe siècle voit l’aboutissement d’un processus d’unification des rites funéraires, strictement encadrés par le clergé. Un des effets de cette évolution est l’augmentation des images de la mort et leur polarisation sur les rites exécutés par le clergé, en particulier la dernière absolution du corps, l’absoute. Une iconographie presque sérielle et paradigmatique de l’absoute se met en place, en particulier dans deux corpus ici étudiés : les représentations de la mort de saint François, qui eurent ensuite une influence importante sur l’iconographie hagiographique en général, et les tombes murales, où l’absoute est souvent peinte où sculptée.
Research Interests:
Research Interests:
The movement of church restoration that began in the 1830s contributed to the restitution of many medieval buildings with polychromy, freely inspired by medieval paintings. While the theoreticians and architects who contributed to this... more
The movement of church restoration that began in the 1830s contributed to the restitution of many medieval buildings with polychromy, freely inspired by medieval paintings. While the theoreticians and architects who contributed to this movement have attracted the interest of researchers in recent decades, the workshops that worked on these projects are less well known. The paper focuses on the Italian painter-/ plasterer Maurizio Belli, active in the diocese of Clermont (France) between 1852 and 1873. The paper draws up a typology of the ornamental repertoire of the Belli workshop, author not only of wall paintings but also of plaster reliefs. It also discusses the context of the commissions, which reveals the taste of the patrons for medievalism.
Research Interests:
En 1903, l’architecte et historien de l’art Georges Rohault de Fleury publie la Gallia dominicana. Les couvents de saint Dominique au Moyen Âge. L’ouvrage rassemble des notices et des planches sur l’ensemble des couvents de frères... more
En 1903, l’architecte et historien de l’art Georges Rohault de Fleury publie la Gallia dominicana. Les couvents de saint Dominique au Moyen Âge. L’ouvrage rassemble des notices et des planches sur l’ensemble des couvents de frères prêcheurs et monastères de moniales dominicaines de France, et se conclut par une synthèse sur les caractéristiques de l’architecture dominicaine médiévale. Si l’ouvrage est régulièrement cité par les historiens de l’art qui s’intéressent aux frères prêcheurs, la figure de G. Rohault de Fleury reste étonnamment absente des synthèses récentes sur l’histoire de l’histoire de l’architecture médiévale. L’article exploite la documentation préparatoire à la Gallia dominicana, conservée aux Archives générales de l’Ordre des Prêcheurs à Rome, qui met en lumière le réseau de collaborateurs locaux de G. Rohault de Fleury et leurs échanges autour des premiers dessins, reportés sur calque. Il s’agit, à partir de cette documentation, d’éclairer les enjeux de la Gallia dominicana et les méthodes de G. Rohault de Fleury pour la réalisation des planches, en particulier des « essais de restauration ». Ces « restaurations » proposent des vues cavalières des complexes monumentaux restitués dans un état médiéval plus ou moins imaginaire et idéalisé, appuyées sur les sources iconographiques et les vestiges conservés.
Research Interests:
La documentation dont l’historien de l’art du Moyen Âge dispose pour travailler sur les établissements de frères et de moniales de la famille dominicaine dans la péninsule Ibérique comprend de nombreuses sources datant de l’époque... more
La documentation dont l’historien de l’art du Moyen Âge dispose pour travailler sur les établissements de frères et de moniales de la famille dominicaine dans la péninsule Ibérique comprend de nombreuses sources datant de l’époque moderne. Une utilisation fine de cette documentation demande de se poser au préalable deux questions : 1) En quoi l’état décrit à l’époque moderne reflète-t-il les siècles précédents ? 2) Comment a été produite cette documentation, dans quel contexte et avec quelles finalités ? L’article dresse une typologie des sources modernes, manuscrites ou imprimées, produites à l’intérieur de l’ordre et utiles pour l’historien de l’art médiéval. Il s’attache à cerner les caractéristiques du regard des érudits dominicains sur leur patrimoine ancien. Si, en définitive, ces sources ne permettent que rarement d’approcher les bâtiments et œuvres mobiles dans leur dimension formelle, elles documentent en revanche très souvent les tombes ainsi que la topographie des pratiques liturgiques et dévotionnelles, comme l’illustrent plusieurs exemples ici développés.
Research Interests:
L'ordre des Frères prêcheurs naît à l'initiative de deux religieux castillans, l'évêque d'Osma Diego et son chanoine Dominique de Caleruega. Confrontés à l'hérésie cathare alors qu'ils voyagent dans le Languedoc, ils décident de... more
L'ordre des Frères prêcheurs naît à l'initiative de deux religieux castillans, l'évêque d'Osma Diego et son chanoine Dominique de Caleruega. Confrontés à l'hérésie cathare alors qu'ils voyagent dans le Languedoc, ils décident de constituer une communauté de clercs basée à Toulouse pour lutter par la prédication contre l'hérésie. Cette communauté de prédicateurs devient un ordre pérenne en 1215 sur volonté du pape Innocent III. Des couvents sont fondés dans toute la chrétienté, et les missions du nouvel ordre s'étendent rapidement au-delà de la seule défense de l'orthodoxie : les frères prêcheurs remplissent toutes les fonctions pastorales auprès des fidèles, et ils accèdent à des charges importantes dans la hiérarchie ecclésiastique séculière et dans les universités. Une autre charge des frères, plus ou moins bien acceptée par ces derniers, est la cura monialium. Dès 1207, Dominique fonde à Prouilhe un monastère pour accueillir les femmes ayant abandonné l'hérésie cathare, placé sous la tutelle d'une communauté de frères. D'autres communautés de moniales sont ensuite fondées, dès le début des années 1220 à Rome, Madrid et Bologne, puis dans toute l'Europe. Il s'agit, dans la grande majorité des cas, de monastères « simples », qui ne reprennent pas le modèle « prouillan » du monastère double, associant une communauté de femmes à une communauté de frères prêcheurs. Comme les autres ordres nés au xiii e siècle et plus tard réunis sous l'appellation de « mendiants », les Frères prêcheurs se dotent de structures centralisées. Les couvents sont regroupés en provinces, placées sous la direction d'un prieur provincial. Un chapitre général est réuni chaque année, avec pour buts d'établir les normes et d'élire le maître général. Après Jourdain de Saxe (1222-1237), successeur de Dominique, le troisième maître général de l'ordre est à nouveau issu de la péninsule Ibérique, puisqu'il s'agit du catalan Raymond de Peñafort (1238-1240). Si les deux centres de gravité de l'ordre sont, d'une part, le Languedoc, avec Toulouse et Prouilhe, et, d'autre part, l'Italie, avec Bologne, où Dominique est enterré en 1221, et Rome, où se trouve le généralat (dans le couvent de
Research Interests:
Au regard des courants historiographiques récents sur la vie régulière féminine à la fin du Moyen Âge, l’article propose de nouvelles réflexions sur les monastères des dominicaines dans le Sud-Ouest de la France, avec quelques remarques... more
Au regard des courants historiographiques récents sur la vie régulière féminine à la fin du Moyen Âge, l’article propose de nouvelles réflexions sur les monastères des dominicaines dans le Sud-Ouest de la France, avec quelques remarques également, en guise de comparaison, sur les établissements de clarisses, beaucoup plus nombreux mais moins bien documentés quant au bâti. Le panorama est très varié, entre les monastères ruraux et urbains, entre les petites fondations seigneuriales comme les Junies et les grands monastères richement dotés comme Prouilhe. Après avoir rappelé quelques éléments du statut de ces communautés (la stricte clôture, l’absence d’unité institutionnelle, les liens plus ou moins étroits avec les ordres masculins de tutelle), trois thèmes sont pris en considération pour analyser le bâti et le décor : la mémoire des fondateurs, l’emplacement du chœur des sœurs, les dévotions spécifiques.
Research Interests:
https://publications-prairial.fr/frontiere-s/index.php?id=1287 The 13th century was a time of evolution in the conception of the afterlife, in which Purgatory took on greater importance, as well as the culmination of a process of... more
https://publications-prairial.fr/frontiere-s/index.php?id=1287
The 13th century was a time of evolution in the conception of the afterlife, in which Purgatory took on greater importance, as well as the culmination of a process of liturgical unification and the development of individualised funeral monuments. This context favoured the emergence and dissemination of painted and sculpted representations of the rites accompanying agony and death on the tombs of several secular and religious elite members. They display a relatively standardised iconography that focuses on a few elements, in particular the absolution and elevatio animae, which both mark the passage from the world of the living to that of the dead. Based on a corpus of French, Italian and Spanish tombs from the 13th and 14th centuries, the paper traces the origins of this selectivity of images and the issues at stake. It also highlights the two-way influences between funerary art and hagiographic iconography, which reveal how porous was the boundary between the saint and the prestigious deceased in the Middle Ages.
The 13th century was a time of evolution in the conception of the afterlife, in which Purgatory took on greater importance, as well as the culmination of a process of liturgical unification and the development of individualised funeral monuments. This context favoured the emergence and dissemination of painted and sculpted representations of the rites accompanying agony and death on the tombs of several secular and religious elite members. They display a relatively standardised iconography that focuses on a few elements, in particular the absolution and elevatio animae, which both mark the passage from the world of the living to that of the dead. Based on a corpus of French, Italian and Spanish tombs from the 13th and 14th centuries, the paper traces the origins of this selectivity of images and the issues at stake. It also highlights the two-way influences between funerary art and hagiographic iconography, which reveal how porous was the boundary between the saint and the prestigious deceased in the Middle Ages.
Research Interests:
In medieval Dominican churches, the choir of the friars and main altar were partly hidden from the laity by a rood screen. The article deals with the process of choir relocation behind the main altar and removal of rood screens, in... more
In medieval Dominican churches, the choir of the friars and main altar were partly hidden from the laity by a rood screen. The article deals with the process of choir relocation behind the main altar and removal of rood screens, in Renaissance Italy. It is a complex phenomenon, dependent on many factors, and not at all a uniform movement. The article highlights seven examples, using handwritten sources. Despite a lack of unity and a variety of situations, one common factor can be seen in all the cases dis-cussed: the laity was an important factor in the renovation of the ecclesiastical space during the Renaissance, with renovations being designed to facilitate lay devotion and/or supported by lay patrons. The process of choir relocation corresponds closely to the wider context of reform, in which the Church sought to increase the involvement of the faithful in devotional and sacramental activities.
Research Interests:
Il nome di frate Francesco fa immediatamente venire in mente molte immagini, tra cui spiccano forse nella cultura comune i visi dipinti da Giotto nella basilica superiore di Assisi. È ben noto come, nel Medioevo, il culto dei santi fosse... more
Il nome di frate Francesco fa immediatamente venire in mente molte immagini, tra cui spiccano forse nella cultura comune i visi dipinti da Giotto nella basilica superiore di Assisi. È ben noto come, nel Medioevo, il culto dei santi fosse strettamente legato alle loro raffigurazioni. Così, le numerose immagini duecentesche di Francesco mettono in luce il fervore del culto per il Poverello in Italia, già a partire dall’anno stesso della sua morte. Dal Cinquecento in poi, alcuni autori hanno voluto cercare nelle prime immagini di Francesco i tratti veri, la vera effigies del Poverello. Queste letture anacronistiche ci dicono molto sul fascino esercitato da Francesco d’Assisi. In realtà, più che a fare l’identikit del Poverello, guardare e leggere le rappresentazioni dipinte e letterarie di frate Francesco spinge a riflettere sull’antropologia dell’immagine agiografica. Il taglio scelto in questo saggio ci condurrà quindi a studiare non tanti i ‘volti’ di Francesco, quanto lo sguardo su di essi, in un percorso che ci porterà dalle prime opere del Duecento fino all’epoca delle riforme, segnata dall’iconoclasmo e dall’uso polemico delle immagini medievali come fonti storiche.
Research Interests:
Self-representation through an alter ego distant in time and space is frequent in ancient and recent history. During the Middle Ages, this custom has to be understood not always as a simple analogy, but it often expresses stronger links... more
Self-representation through an alter ego distant in time and space is frequent in ancient and recent history. During the Middle Ages, this custom has to be understood not always as a simple analogy, but it often expresses stronger links between oneself and an illustrious figure, in a teleological interpretation of the world based on the notion of translatio. Therefore, the funerary monuments built or projected for rhetoric and civil law professors of Bologna University during the 13th and 14th centuries make visible the links they claim to have with illustrious men of the Antiquity and saints. These monumental tombs embody the conception that magistri have of their function: they are a link in the chain of the translatio studii, and therefore they are the heirs and propagators of divine knowledge for the Salvation of mankind.
Research Interests:
Research Interests:
https://journals.openedition.org/peme/20860 The Early modern period was a time when history was becoming a true science, based on archival and material sources that scholars must prove as being authentic. The paper addresses the way... more
https://journals.openedition.org/peme/20860
The Early modern period was a time when history was becoming a true science, based on archival and material sources that scholars must prove as being authentic. The paper addresses the way seventeenth-eighteenth-century Dominican Friars used material and monumental sources to write the history of their own order. Which elements caught their attention, when they watch to their medieval heritage? With which methods and vocabulary did they describe it? How did they combine the information given by these material evidences with the archival sources? The analysis is based mainly on an unpublished documentation, mostly kept in the General Archive of the Order in Rome. First, the paper asks whether the Dominican scholars showed the feeling of a gap between present times and the « medieval » period, i.e. mainly the heroic times of their foundation during the 13th century. Then, the paper shows that the friars are often “antiquarians”, since they are interested in the material and cultural aspects of the past, with a focus rather on monumental and material sources than on archival ones. In a third part, the paper deals with some evidences of the awareness of some friars of the material heritage’s value, especially when they inventoried a threatened heritage through descriptions and drawings.
The Early modern period was a time when history was becoming a true science, based on archival and material sources that scholars must prove as being authentic. The paper addresses the way seventeenth-eighteenth-century Dominican Friars used material and monumental sources to write the history of their own order. Which elements caught their attention, when they watch to their medieval heritage? With which methods and vocabulary did they describe it? How did they combine the information given by these material evidences with the archival sources? The analysis is based mainly on an unpublished documentation, mostly kept in the General Archive of the Order in Rome. First, the paper asks whether the Dominican scholars showed the feeling of a gap between present times and the « medieval » period, i.e. mainly the heroic times of their foundation during the 13th century. Then, the paper shows that the friars are often “antiquarians”, since they are interested in the material and cultural aspects of the past, with a focus rather on monumental and material sources than on archival ones. In a third part, the paper deals with some evidences of the awareness of some friars of the material heritage’s value, especially when they inventoried a threatened heritage through descriptions and drawings.
Research Interests:
Research Interests:
Magnanimità e umiltà sono due termini a prima vista antitetici, l’uno associato all’antichità, l’altro alla cultura giudaico-cristiana: da un lato esaltazione dell’individuo e delle sue capacità umane, dall’altro abnegazione e... more
Magnanimità e umiltà sono due termini a prima vista antitetici, l’uno associato all’antichità, l’altro alla cultura giudaico-cristiana: da un lato esaltazione dell’individuo e delle sue capacità umane, dall’altro abnegazione e sottomissione a Dio. Eppure, soprattutto durante il Duecento, alcuni teologi e filosofi tentarono di recuperare il concetto antico di magnanimità, in particolare nella sua definizione aristotelica, e di coniugarlo – non senza fatica e forzature! – alla virtù propriamente cristiana dell’umiltà .
Negli stessi anni in cui Alberto Magno, Tommaso d’Aquino, Bonaventura e Sigeri di Brabante discutevano i concetti di magnanimità e di umiltà, opponendo o cercando di conciliare il pensiero aristotelico e la dottrina cristiana, si poteva osservare un forte dinamismo nella costruzione di monumenti funebri, che in Italia si collegava alle profonde mutazioni politiche e sociali allora in corso. Senza avere l’intenzione di stabilire rapporti meccanici tra un contesto filosofico-teologico e il campo artistico, mi sembra tuttavia rilevante sottolineare che le nuove forme sepolcrali create nel Duecento, in particolar modo in Italia, portano in sé la stessa tensione, indagata da filosofi e teologhi, tra grandezza e umiltà.
Se la ricchezza di esperienze sviluppatesi nell’Italia duecentesca nel campo dell’arte funeraria non ha mancato di suscitare numerosi studi, manca però un’analisi complessiva delle testimonianze coeve che permettono di avvicinarsi allo sguardo dei contemporanei sul fenomeno. Questo contributo propone quindi alcune riflessioni in tal senso, con lo scopo di guardare le innovazioni nel campo dell’arte funeraria, e dunque della monumentalizzazione dell’individuo, attraverso gli occhi di alcuni autori noti, laici ed ecclesiastici, tra cui in particolare il professore di ars dictaminis Boncompagno da Signa, il cardinale francese Eudes de Châteauroux, o il frate minore Salimbene de Adam. Vedremo come il loro giudizio era guidato dai concetti di magnanimità e di umiltà, la cui definizione, com’è stato accennato prima, era allora tanto dibattuta.
Negli stessi anni in cui Alberto Magno, Tommaso d’Aquino, Bonaventura e Sigeri di Brabante discutevano i concetti di magnanimità e di umiltà, opponendo o cercando di conciliare il pensiero aristotelico e la dottrina cristiana, si poteva osservare un forte dinamismo nella costruzione di monumenti funebri, che in Italia si collegava alle profonde mutazioni politiche e sociali allora in corso. Senza avere l’intenzione di stabilire rapporti meccanici tra un contesto filosofico-teologico e il campo artistico, mi sembra tuttavia rilevante sottolineare che le nuove forme sepolcrali create nel Duecento, in particolar modo in Italia, portano in sé la stessa tensione, indagata da filosofi e teologhi, tra grandezza e umiltà.
Se la ricchezza di esperienze sviluppatesi nell’Italia duecentesca nel campo dell’arte funeraria non ha mancato di suscitare numerosi studi, manca però un’analisi complessiva delle testimonianze coeve che permettono di avvicinarsi allo sguardo dei contemporanei sul fenomeno. Questo contributo propone quindi alcune riflessioni in tal senso, con lo scopo di guardare le innovazioni nel campo dell’arte funeraria, e dunque della monumentalizzazione dell’individuo, attraverso gli occhi di alcuni autori noti, laici ed ecclesiastici, tra cui in particolare il professore di ars dictaminis Boncompagno da Signa, il cardinale francese Eudes de Châteauroux, o il frate minore Salimbene de Adam. Vedremo come il loro giudizio era guidato dai concetti di magnanimità e di umiltà, la cui definizione, com’è stato accennato prima, era allora tanto dibattuta.
Research Interests:
Au XVe siècle, la nation florentine à Lyon élut comme chapelle l’abside principale de l’église des frères prêcheurs, Notre-Dame-de-Confort. De par sa position géographique et économique privilégiée, Lyon fut aux XVe-XVIe siècles un... more
Au XVe siècle, la nation florentine à Lyon élut comme chapelle l’abside principale de l’église des frères prêcheurs, Notre-Dame-de-Confort. De par sa position géographique et économique privilégiée, Lyon fut aux XVe-XVIe siècles un creuset d’influences artistiques nordiques et italiennes. Elles étaient particulièrement visibles dans l’église des frères prêcheurs, malheureusement détruite au début du XIXe siècle, mais documentée par des dessins et des descriptions. Aussi bien le chevet, reconstruit à l’initiative des florentins à partir de 1466, que les chapelles fondées par différentes familles issues de cette même communauté regardaient vers la Renaissance florentine par le vocabulaire ornemental et par le choix des peintres. Toutefois, un aspect de l’implantation du « modèle florentin » à Notre-Dame-de-Confort n’a pas encore été souligné, peut-être parce que plus insaisissable, ou plus étranger aux problématiques traditionnelles de l’histoire de l’art : il concerne les usages de l’espace sacré. En effet, la reconstruction du chevet n’a pas touché seulement le bâti, l’enveloppe, mais également les structures internes et le mobilier – stalles, autel, éléments de clôture –, à la fois dans leur forme et dans leur emplacement.
Bien que l’étude concerne un ‘édifice fantôme’, elle peut s’appuyer sur plusieurs sources. En premier lieu, on dispose des contrats passés entre les frères et la nation florentine, dont les deux plus importants pour notre sujet datent du 13 décembre 1466 et du 1er août 1588. En second lieu, un plan de l’ensemble du couvent, assorti de légendes détaillées, a été dressé à l’initiative du Père Siméon-André Ramette au début du XVIIIe siècle. Ces documents permettent de documenter l'appropriation des stalles placées devant l'autel, auparavant le choeur des frères, par les marchands florentins, et le déplacement du choeur des frères derrière l'autel majeur.
Bien que l’étude concerne un ‘édifice fantôme’, elle peut s’appuyer sur plusieurs sources. En premier lieu, on dispose des contrats passés entre les frères et la nation florentine, dont les deux plus importants pour notre sujet datent du 13 décembre 1466 et du 1er août 1588. En second lieu, un plan de l’ensemble du couvent, assorti de légendes détaillées, a été dressé à l’initiative du Père Siméon-André Ramette au début du XVIIIe siècle. Ces documents permettent de documenter l'appropriation des stalles placées devant l'autel, auparavant le choeur des frères, par les marchands florentins, et le déplacement du choeur des frères derrière l'autel majeur.
Research Interests:
L'article considère la représentation de la mort du saint François sur les retables. Le corpus permet de mieux comprendre la diffusion de l’iconographie des funérailles en Italie, notamment sur les monuments funéraires. Par ailleurs,... more
L'article considère la représentation de la mort du saint François sur les retables. Le corpus permet de mieux comprendre la diffusion de l’iconographie des funérailles en Italie, notamment sur les monuments funéraires. Par ailleurs, l'article apporte un nouvel éclairage sur certains aspects de la conception des retables franciscains et, plus largement, sur la politique de communication visuelle de l’Ordre.
Research Interests:
L’Histoire de tous les cardinaux françois de naissance, publiée par François Duchesne en 1660, illustre l’érudition gallicane du Grand Siècle. Les tombes des cardinaux y sont convoquées à plusieurs titres: par leur beauté, elles... more
L’Histoire de tous les cardinaux françois de naissance, publiée par François Duchesne en 1660, illustre l’érudition gallicane du Grand Siècle. Les tombes des cardinaux y sont convoquées à plusieurs titres: par leur beauté, elles illustrent les vertus des prélats; elles constituent des sources historiques, notamment par les armoiries et les inscriptions qu’elles comportent; elles sont des sources potentielles pour les portraits qui ornent le frontispice de chaque chapitre. Si l’espace réservé à la description de chaque tombe est réduit, deux exceptions sont notables: les enfeus des cardinaux Hugues Aycelin et Nicolas de Saint-Saturnin dans l’ancienne église dominicaine de Clermont-Ferrand. Les raisons en sont explorées, en considérant notamment le réseau de correspondants de François Duchesne
Research Interests:
The paper focuses on the new organisation of space in the Dominican church of Lyon, as planned by the Florentine merchant “nation” during the fifteenth century. The exclusive use of the choir stalls located in front of the main altar,... more
The paper focuses on the new organisation of space in the Dominican church of Lyon, as planned by the Florentine merchant “nation” during the fifteenth century. The exclusive use of the choir stalls located in front of the main altar, previously used by the friars, was ceded in perpetuity to the Florentine nation, whereas a second choir, for the use of the Dominican friars, was placed in the apse, on the other side of the altar. The paper investigates the precedents of such a spatial organisation. We know that nations often chose a mendicant church to set their chapel. More generally, the investment of sacred space by lay groups during the late Middle Ages and the Early Modern period is a well-known phenomenon. Already by the Renaissance, in Italy, this was one of the factors which contributed to the relocation of the choir behind the main altar. However, the case of the Dominican church in Lyon is different: to the knowledge of the author, it is a unique case where the choir stalls sited in front of the main altar were used exclusively and permanently by a lay group. This case sheds light on the role of merchant nations in the transfer of Renaissance Italian culture all over Europe.
Research Interests:
Research Interests:
The paper deals with the little studied tomb of cardinal Hugues Aycelin, still located in the former Dominican church in Clermont. First, the author presents a restitution of its original state, thanks to until now neglected early modern... more
The paper deals with the little studied tomb of cardinal Hugues Aycelin, still located in the former Dominican church in Clermont. First, the author presents a restitution of its original state, thanks to until now neglected early modern sources. The sumptuousness of materials, the complexity of the iconographical programme (which includes especially depiction of funerary rituals), as well as the heraldic programme are unusual for a prelate’s tomb. They remind instead tombs of lay princes of the Capetian entourage, and they anticipate some monuments of the Avignon court. The tomb can be dated between 1307 and 1311 by several iconographical elements, and the patron can be identify as the cardinal’s brother, the archbishop Gilles Aycelin. He imagined for his brother a tomb which was, first of all, a commemorative monument of the dazzling rise of their family.
Research Interests:
L’articolo propone l’analisi di documenti, conservati nell’Archivio generale dell’ordine dei predicatori a Roma, che danno informazioni su aspetti storico-artistici dei conventi della provincia dalmata. Si tratta per lo più di compendi... more
L’articolo propone l’analisi di documenti, conservati nell’Archivio generale dell’ordine dei predicatori a Roma, che danno informazioni su aspetti storico-artistici dei conventi della provincia dalmata. Si tratta per lo più di compendi redatti all’interno dei conventi su richiesta del maestro generale, di resoconti di visite provinciali e di appunti prodotti da eruditi dell’ordine (Serafino Cerva ed Ermanno Cristianopulo). Benché siano carte sei- e settecentesche, sono ricche di informazioni relative a opere dei secoli passati. Esse non vengono considerate tanto per le loro qualità artistiche, quanto come documenti storici. Gli autori moderni menzionano le immagini miracolose, le tombe, e tutti gli altri manufatti dove un benefattore viene ricordato. L’articolo si conclude con l’analisi di tre disegni della cattedrale di Sebenico che si trovano tra le carte del Padre Cristianopulo.
Research Interests:
La politica funeraria dei frati predicatori e minori nel Duecento: riflessioni a partire dalle fonti normative Si è dibattuto negli studi storici e storico-artistici sul ruolo passivo o attivo dei frati predicatori e minori nella... more
La politica funeraria dei frati predicatori e minori nel Duecento: riflessioni a partire dalle fonti normative
Si è dibattuto negli studi storici e storico-artistici sul ruolo passivo o attivo dei frati predicatori e minori nella presenza crescente di tombe nei loro conventi, già dal quinto decennio del Duecento. L’articolo affronta questa questione partendo da un’analisi delle fonti capitolari. Gli atti capitolari duecenteschi dei due ordini ingiungono ai conventi di non accettare sepolture, ma non per ragioni suntuarie: si trattava di evitare in primo luogo degli scontri con il clero parocchiale e, in secondo luogo, un sovraccarico liturgico dovuto alle celebrazioni funebri. I due ordini hanno nello stesso tempo lottato per diffendere il loro jus sepulture e hanno usato le sepolture, in particolare quelle prestigiose, come garanzia di legittimità. Una politica sulla localizzazione e la forma delle tombe accolte dentro le chiese conventuali si riscontra solo nell’ordine dei predicatori, con una volontà esplicita di riservare l’inumazione nell’ecclesia fratrum ai membri illustri dell’ordine.
The Funerary Policy of Friars Preachers and Friars Minor during the Thirteenth Century: some Considerations from the Normative Sources
It is a debated topic in historic and artistic studies to determinate if friars Minor and Preachers had a passive or active role in the increasing presence of burials in their convents, already from the 1240s. The article considers this question with an analysis based first of all on the general and provincial chapters of both orders in the 13th century. Even if the chapters urge convents not to accept burials, they don’t motivate those prohibitions by sumptuary reasons but by the will to avoid fights with parish clergy and liturgical overcharge. At the same time, both orders were defending their jus sepulture and both used burials, in particular the ones of prestigious people, as a guarantee of their legitimacy. We find a policy on the localisation and the typology of the tombs only by the Preachers, with an explicit attempt to reserve the burial in the ecclesia fratrum for illustrious members of the order.
Si è dibattuto negli studi storici e storico-artistici sul ruolo passivo o attivo dei frati predicatori e minori nella presenza crescente di tombe nei loro conventi, già dal quinto decennio del Duecento. L’articolo affronta questa questione partendo da un’analisi delle fonti capitolari. Gli atti capitolari duecenteschi dei due ordini ingiungono ai conventi di non accettare sepolture, ma non per ragioni suntuarie: si trattava di evitare in primo luogo degli scontri con il clero parocchiale e, in secondo luogo, un sovraccarico liturgico dovuto alle celebrazioni funebri. I due ordini hanno nello stesso tempo lottato per diffendere il loro jus sepulture e hanno usato le sepolture, in particolare quelle prestigiose, come garanzia di legittimità. Una politica sulla localizzazione e la forma delle tombe accolte dentro le chiese conventuali si riscontra solo nell’ordine dei predicatori, con una volontà esplicita di riservare l’inumazione nell’ecclesia fratrum ai membri illustri dell’ordine.
The Funerary Policy of Friars Preachers and Friars Minor during the Thirteenth Century: some Considerations from the Normative Sources
It is a debated topic in historic and artistic studies to determinate if friars Minor and Preachers had a passive or active role in the increasing presence of burials in their convents, already from the 1240s. The article considers this question with an analysis based first of all on the general and provincial chapters of both orders in the 13th century. Even if the chapters urge convents not to accept burials, they don’t motivate those prohibitions by sumptuary reasons but by the will to avoid fights with parish clergy and liturgical overcharge. At the same time, both orders were defending their jus sepulture and both used burials, in particular the ones of prestigious people, as a guarantee of their legitimacy. We find a policy on the localisation and the typology of the tombs only by the Preachers, with an explicit attempt to reserve the burial in the ecclesia fratrum for illustrious members of the order.
Research Interests:
A rare medieval description of tombs was included in a treatise on ars dictaminis written during the first quarter of the 13th century by Boncompagno da Signa. Why did Boncompagno describe tombs in an epistolary treatise? The paragraph... more
A rare medieval description of tombs was included in a treatise on ars dictaminis written during the first quarter of the 13th century by Boncompagno da Signa. Why did Boncompagno describe tombs in an epistolary treatise? The paragraph lies at the end of two chapters which depict the traditions of mourning and funerals in different countries and ages. They can be considered as linked with the precedent chapter on letters of condolence. Boncompagno explains in others treatises that it is essential for a dictator to have good understanding of the culture of the recipient of the letter. Those chapters also show the peculiar and impartial curiosity of Boncompagno for alien people, and his fervent interest in Antiquity.
It is uncertain that the prototype described by Boncompagno could eventually precisely correspond to real funerary monuments. However we can find in the rare surviving or documented Roman tombs of the 11th and 12th centuries some elements of the Boncompagno’s description. Nevertheless the author rejects the idea expressed by some art historians that the fresco of a commendatio animae discovered in the low church of San Clemente could be part of a tomb. The author refuses as well to define this kind of scene, described by Boncompagno, as a particular judgment.
It is uncertain that the prototype described by Boncompagno could eventually precisely correspond to real funerary monuments. However we can find in the rare surviving or documented Roman tombs of the 11th and 12th centuries some elements of the Boncompagno’s description. Nevertheless the author rejects the idea expressed by some art historians that the fresco of a commendatio animae discovered in the low church of San Clemente could be part of a tomb. The author refuses as well to define this kind of scene, described by Boncompagno, as a particular judgment.
Research Interests:
Research Interests:
Several cardinals were buried in Lyon during the 13th century, although no grave has been preserved. Two cardinals who died right after the first council of Lyon were buried by the Dominican church : Ottone of Tonengo (†1250 or 1251)... more
Several cardinals were buried in Lyon during the 13th century, although no grave has been preserved. Two cardinals who died right after the first council of Lyon were buried by the Dominican church : Ottone of Tonengo (†1250 or 1251) and William of Sabina (†1251). Géraud de Frachet’s Cronica ordinis gives important information about the location of their burials in the church and about the hagiographic narrative they gave birth to. The Dominican cardinal Hugh of Saint-Cher (†1263) as well received a privileged burial in the convent of Lyon, near the main altar. The burial of the cardinal Bonaventure (†1274) by the Friars Minor of Lyon represents an opposite case : the Franciscains didn’t valorize the tomb of this controversial Minister General, and his memory remained inconspicuous in the Order’s chronicles.
Research Interests:
L’article considère sous un nouvel angle la tombe du pape Clément IV (+1268), originellement dans l’église dominicaine de Viterbe. Son emplacement contre le mur nord de l’abside centrale, à gauche de l’autel majeur, est documenté par... more
L’article considère sous un nouvel angle la tombe du pape Clément IV (+1268), originellement dans l’église dominicaine de Viterbe. Son emplacement contre le mur nord de l’abside centrale, à gauche de l’autel majeur, est documenté par plusieurs sources du XVIIIe siècle. Cette proximité immédiate avec l’autel majeur est surprenante, puisque la réglementation des frères prêcheurs interdisait fermement la présence de laïcs dans l’ecclesia fratrum. Or, des miracles et des signes de dévotion témoignent d’un accès des fidèles au tombeau du pape. En réalité, la position de l’autel et des stalles fut modifiée en 1547 : le chœur des frères et l’autel majeur occupaient les trois dernières travées de la nef et la croisée du transept, laissant libre l’abside principale. Cette organisation originale fut certainement conçue par les dominicains dans le dernier quart du XIIIe siècle pour encourager la dévotion populaire autour du pape mort en odeur de sainteté.
Research Interests:
Research Interests: Critical Thinking, Andragogy, Medieval Church History, Church History, Dominican History, and 11 moreMendicant Orders, Tombs (Medieval Studies), Dominican Studies, Dominican literature, Exempla, Liberal Studies, Lyon, Dominican Order, Dominican Architecture, Lyon in Middle Ages, and Medieval Religious Practice
This article goes back to the question of Cardinal d’Acquasparta’s tomb in Santa Maria in Aracoeli, mainly studied for attributions problems until today. The monument has probably been damaged by works in the North transept between the... more
This article goes back to the question of Cardinal d’Acquasparta’s tomb in Santa Maria in Aracoeli, mainly studied for attributions problems until today.
The monument has probably been damaged by works in the North transept between the 14th and the 17th century. The lower parts must have been modified whilst the transept was raised in the last third of the 16th century and it surely lost an inscription at that time. Hypotheses about these changes have been given (by R. Carloni), but they are not convincing. In order to better understand the monument, we need to focus on the North transept’s disposition at the beginnig of the 14th century, in which time we suppose there was an altar in front of the tomb.
Until now, historians have tried to solve attribution questions which do not lead to interesting conclusions because of the lack of comparative elements. For chronological and stylistical reasons, the fresco can be attributed to Cavallini. The sculpture can be attributed to Giovanni di Cosma because the monument is very similar to two other monuments signed by him. The inferior quality is not contra- dictory, as two monuments signed by Giovanni di Cosma differ stylistically. This rather shows a workshop organisation.
Although the comission is not documented, Rome’s first Franciscan church has obviously been chosen in relation with Matteo d’Acquasparta’s religious order and with the mendicant churchs’ success as burial place. The patron very probably suggested Boniface VIII’s tomb as a model to the sculptor since Matteo d’Acquasparta and this pope were particularly close.
The monument has probably been damaged by works in the North transept between the 14th and the 17th century. The lower parts must have been modified whilst the transept was raised in the last third of the 16th century and it surely lost an inscription at that time. Hypotheses about these changes have been given (by R. Carloni), but they are not convincing. In order to better understand the monument, we need to focus on the North transept’s disposition at the beginnig of the 14th century, in which time we suppose there was an altar in front of the tomb.
Until now, historians have tried to solve attribution questions which do not lead to interesting conclusions because of the lack of comparative elements. For chronological and stylistical reasons, the fresco can be attributed to Cavallini. The sculpture can be attributed to Giovanni di Cosma because the monument is very similar to two other monuments signed by him. The inferior quality is not contra- dictory, as two monuments signed by Giovanni di Cosma differ stylistically. This rather shows a workshop organisation.
Although the comission is not documented, Rome’s first Franciscan church has obviously been chosen in relation with Matteo d’Acquasparta’s religious order and with the mendicant churchs’ success as burial place. The patron very probably suggested Boniface VIII’s tomb as a model to the sculptor since Matteo d’Acquasparta and this pope were particularly close.
Research Interests:
Cette thèse s’intéresse à l’usage de la mort et de la sépulture des papes et des cardinaux dans la propagande dominicaine et franciscaine au XIIIe siècle. Sont considérés aussi bien les tombes qui se trouvaient dans des églises mendiantes... more
Cette thèse s’intéresse à l’usage de la mort et de la sépulture des papes et des cardinaux dans la propagande dominicaine et franciscaine au XIIIe siècle. Sont considérés aussi bien les tombes qui se trouvaient dans des églises mendiantes que les textes produits en milieu mendiant racontant la mort des prélats. Même en l’absence de documentation précise sur leur commande et leur réalisation, les tombes, situées en Italie et en France, révèlent une intervention des frères dans les choix d’emplacement, de forme et d’iconographie. Les Dominicains montrent une politique maîtrisée de leur espace en acceptant dans l’ecclesia fratrum seulement les sépultures de membres de l’ordre, surmontées d’une plate-tombe. Plusieurs innovations iconographiques peuvent être assignées à une conception mendiante : le gisant de Clément IV comme représentation du cadavre est une invention dominicaine, tandis que la figuration des funérailles sur le tombeau du cardinal Vicedomini pourrait être née sur impulsion des Franciscains. Cet accueil de tombes parfois monumentales n’est pas contraire à la législation des deux ordres, comme le montre une étude attentive des actes capitulaires. Au contraire, les sources normatives prévoient un usage homilétique des œuvres placées dans l’espace ecclésial. Les thèmes de la mort et de la sépulture sont au cœur de la propagande visuelle, mais aussi de la propagande orale : dans leurs exempla, les frères les utilisent pour montrer comment une mort sainte vient récompenser les prélats amis de l’ordre, alors qu’une fin ignominieuse frappe leurs ennemis.
Popes’ and Cardinals’ Death and Burial by Mendicant Orders in the 13th Century
This study focuses on the use of the death and burial of popes and cardinals in dominican and franciscan propaganda during the 13th century. We consider graves located in mendicant churches (all in Italy and France) as well as texts written by Mendicants about prelates’ death. Despite the lack of precise documents about their realisation, the graves reveal the involvement of friars through choices of location, form and iconography. Dominicans show a controlled politic of space, as only members of the order are buried in the ecclesia fratrum under a slab. Some iconographic innovations can be linked with mendicant conception: in Clement IV’s tomb the recumbent figure as representation of the dead body is a dominican invention, whereas the picture of the funeral on the cardinal Vicedomini’s tomb could be due to Franciscans. The acceptance of tombs, even monumental ones, is not contrary to the legislation of the two orders as an accurate study of capitular acts reveals. On the contrary normative sources forsee an homiletic use of the art located in churches. Themes of death an burial are at the heart of visual propaganda, but also of oral propaganda: in their exempla friars use them to show how a holy death rewards the friendly prelates, while an ignominious end beats their enemies.
Popes’ and Cardinals’ Death and Burial by Mendicant Orders in the 13th Century
This study focuses on the use of the death and burial of popes and cardinals in dominican and franciscan propaganda during the 13th century. We consider graves located in mendicant churches (all in Italy and France) as well as texts written by Mendicants about prelates’ death. Despite the lack of precise documents about their realisation, the graves reveal the involvement of friars through choices of location, form and iconography. Dominicans show a controlled politic of space, as only members of the order are buried in the ecclesia fratrum under a slab. Some iconographic innovations can be linked with mendicant conception: in Clement IV’s tomb the recumbent figure as representation of the dead body is a dominican invention, whereas the picture of the funeral on the cardinal Vicedomini’s tomb could be due to Franciscans. The acceptance of tombs, even monumental ones, is not contrary to the legislation of the two orders as an accurate study of capitular acts reveals. On the contrary normative sources forsee an homiletic use of the art located in churches. Themes of death an burial are at the heart of visual propaganda, but also of oral propaganda: in their exempla friars use them to show how a holy death rewards the friendly prelates, while an ignominious end beats their enemies.
Research Interests: Medieval Church History, Franciscan Studies, Death and Burial (Archaeology), Dominican History, Cardinals (Medieval Church History), and 9 moreTombs (Medieval Studies), Medieval Sculpture (XIII-XVth Century), Medieval Art History, Funerary Practices, Exempla, Papal History, Dominican Order, Thirteenth Century, and Medieval Popes
Le colloque « Antiquaires voyageurs » entend focaliser le regard sur les liens entre les voyages d’antiquaires européens entre la Renaissance et le XIXe siècle, et la mise en forme de connaissances sur le passé antique et médiéval à... more
Le colloque « Antiquaires voyageurs » entend focaliser le regard sur les liens entre les voyages d’antiquaires européens entre la Renaissance et le XIXe siècle, et la mise en forme de connaissances sur le passé antique et médiéval à travers ses vestiges matériels. Il s’agit ainsi d’interroger la pertinence d’une séparation qui est parfois établie entre « l’homme de cabinet » et « l’homme de terrain », et de réfléchir à l’insertion du voyage dans un horizon matériel, intellectuel, mais aussi imaginaire.
Le congrès aura lieu à Rome les 26-28 juin 2024. Les propositions de communication (25 minutes) donneront un aperçu de la contribution envisagée (200-300 mots), accompagnées d’un titre, d’une courte bibliographie et d’une brève présentation biographique. Elles sont à faire parvenir d’ici le 31 juillet 2023 à haude.morvan@u-bordeaux-montaigne.fr et veronique.krings@univ-tlse2.fr
Le congrès aura lieu à Rome les 26-28 juin 2024. Les propositions de communication (25 minutes) donneront un aperçu de la contribution envisagée (200-300 mots), accompagnées d’un titre, d’une courte bibliographie et d’une brève présentation biographique. Elles sont à faire parvenir d’ici le 31 juillet 2023 à haude.morvan@u-bordeaux-montaigne.fr et veronique.krings@univ-tlse2.fr
Research Interests:
Communication dans le cadre du 59e colloque de Fanjeaux, intitulé "élites laïques et religion urbaine (XIIe-XVe siècle)", dirigé par Damien Carraz et Jörg Oberste
Research Interests:
La tombe du maître général Jean le Teutonique (†1252) fut installée dans le chevet de la nouvelle église des Frères prêcheurs de Strasbourg consacrée en 1260. La forme de cette tombe (une dalle avec crosse et inscription sous enfeu) et... more
La tombe du maître général Jean le Teutonique (†1252) fut installée dans le chevet de la nouvelle église des Frères prêcheurs de Strasbourg consacrée en 1260. La forme de cette tombe (une dalle avec crosse et inscription sous enfeu) et son emplacement seront analysés à la lumière de l’évolution de l’attitude des Frères prêcheurs envers les sépultures au cours du XIIIe siècle.
Research Interests:
Un manuscrit intitulé "Memoriale burdegalense ad annales fratrum praedicatorum" est conservé aux archives générales de l'ordre des prêcheurs à Rome. Ce manuscrit a été rédigé vers 1690, au moment où le couvent dominicain médiéval était... more
Un manuscrit intitulé "Memoriale burdegalense ad annales fratrum praedicatorum" est conservé aux archives générales de l'ordre des prêcheurs à Rome. Ce manuscrit a été rédigé vers 1690, au moment où le couvent dominicain médiéval était entièrement détruit pour permettre l'agrandissement du Château Trompette voulu par Vauban. Dans ce manuscrit, construit sous forme de chronique, se trouve une description de l'église, avec un long passage consacré à la chapelle du Rosaire. Ce texte est intéressant à la fois pour saisir certains traits de l'architecture de cette chapelle, qui fait partie des nombreuses chapelles consacrées à la Vierge du Rosaire dans le chevet des églises tardo-médiévales, mais aussi pour comprendre les enjeux de cette description visant à combler la perte de mémoire qu'a constitué la reconstruction totale du couvent entre la fin du 17e et le début du 18e siècle.
Research Interests:
Research Interests:
Congreso Virtual Internacional "Agentes políticos y eclesiásticos en la(s) reforma(s) de las órdenes religiosas durante la Baja Edad Media (c. 1250-1500)"
Research Interests:
Il nome di frate Francesco fa immediatamente venire in mente molte immagini, tra cui spiccano forse nella cultura comune i visi dipinti da Giotto nella basilica superiore di Assisi. È un fatto ben noto come, nel Medioevo, il culto dei... more
Il nome di frate Francesco fa immediatamente venire in mente molte immagini, tra cui spiccano forse nella cultura comune i visi dipinti da Giotto nella basilica superiore di Assisi. È un fatto ben noto come, nel Medioevo, il culto dei santi fosse strettamente legato alle loro immagini. Così, le numerose immagini duecentesche di Francesco mettono in luce il fervore del culto per il Poverello in Italia già nell’anno stesso della sua scomparsa. Un paragone illuminante si può fare con le immagini di san Domenico, relativamente poche in Italia così come in Linguadoca, dove era iniziata la sua missione anti-ereticale, segno del più debole successo del santo spagnolo presso i laici.
Alcuni autori hanno voluto cercare nelle prime immagini di Francesco i tratti veri, quasi la “vera icona” del Poverello o, almeno, un riflesso della descrizione composta da Tommaso da Celano nella Vita Beati Francisci. Così, ad esempio, in un saggio del 1964, Gerhart Ladner ha tentato di analizzare alcuni aspetti delle prime immagini del santo, come il canone generale del corpo e il colore degli occhi, per concludere sulla più o meno stretta corrispondenza tra le immagini duecentesche e il testo di Tommaso da Celano. Jacques Le Goff fa più o meno lo stesso ragionamento nel suo Saint François d’Assise (1999): conclude che l’immagine di Subiaco, che segue canoni tradizionali di bellezza, sarebbe un ritratto dell’interiorità di Francesco, mentre Margarito d’Arezzo avrebbe rappresentato la sua esteriorità di uomo basso e moro.
In realtà, più che a fare l’identikit del Poverello, guardare e leggere i “ritratti” di frate Francesco spinge a riflettere sull’antropologia dell’immagine agiografica, un percorso che ci proponiamo di fare in questa sede dalle prime opere del Duecento fino all’iconoclasmo protestante e all’uso delle immagini medievali in epoca moderna. Procederò in tre tempi, tornando prima sulla creazione dell’iconografia francescana nel Duecento. Poi in un secondo tempo, si accennerà alla dimensione controversa di alcuni dettagli del volto francescano nel contesto delle dissensioni interne all’ordine. In queste prime due parti, ripercorrerò molte cose già messe in luce da Chiara Frugoni, Klaus Krügger, Luciano Bellosi, ed altri. Infine, mi soffermerò in una terza parte su aspetti meno studiati, ossia i gesti devozionali o vandalici che hanno avuto come oggetto proprio il volto di Francesco.
Alcuni autori hanno voluto cercare nelle prime immagini di Francesco i tratti veri, quasi la “vera icona” del Poverello o, almeno, un riflesso della descrizione composta da Tommaso da Celano nella Vita Beati Francisci. Così, ad esempio, in un saggio del 1964, Gerhart Ladner ha tentato di analizzare alcuni aspetti delle prime immagini del santo, come il canone generale del corpo e il colore degli occhi, per concludere sulla più o meno stretta corrispondenza tra le immagini duecentesche e il testo di Tommaso da Celano. Jacques Le Goff fa più o meno lo stesso ragionamento nel suo Saint François d’Assise (1999): conclude che l’immagine di Subiaco, che segue canoni tradizionali di bellezza, sarebbe un ritratto dell’interiorità di Francesco, mentre Margarito d’Arezzo avrebbe rappresentato la sua esteriorità di uomo basso e moro.
In realtà, più che a fare l’identikit del Poverello, guardare e leggere i “ritratti” di frate Francesco spinge a riflettere sull’antropologia dell’immagine agiografica, un percorso che ci proponiamo di fare in questa sede dalle prime opere del Duecento fino all’iconoclasmo protestante e all’uso delle immagini medievali in epoca moderna. Procederò in tre tempi, tornando prima sulla creazione dell’iconografia francescana nel Duecento. Poi in un secondo tempo, si accennerà alla dimensione controversa di alcuni dettagli del volto francescano nel contesto delle dissensioni interne all’ordine. In queste prime due parti, ripercorrerò molte cose già messe in luce da Chiara Frugoni, Klaus Krügger, Luciano Bellosi, ed altri. Infine, mi soffermerò in una terza parte su aspetti meno studiati, ossia i gesti devozionali o vandalici che hanno avuto come oggetto proprio il volto di Francesco.
Research Interests:
Research Interests:
During the early modern times, the Order of Preachers took part in the general evolution of historical studies. Dominican historians adopted the new methods developed by the Maurists to use written sources critically. They were also... more
During the early modern times, the Order of Preachers took part in the general evolution of historical studies. Dominican historians adopted the new methods developed by the Maurists to use written sources critically. They were also involved in the antiquarian movement, since they used old monuments, tombs, painted panels and other objects as sources to write the history of their own order.
Research Interests:
Research Interests:
L’intervention proposera quelques pistes de recherches qui pourraient permettre de jeter dans le futur une nouvelle lumière sur les communautés de Dominicaines et de Clarisses dans le Sud-Ouest de la France. Il faut rappeler en préambule... more
L’intervention proposera quelques pistes de recherches qui pourraient permettre de jeter dans le futur une nouvelle lumière sur les communautés de Dominicaines et de Clarisses dans le Sud-Ouest de la France. Il faut rappeler en préambule les problèmes liés à l’appréhension de ces communautés, pour lesquelles l’identification à une hiérarchie institutionnelle et à une règle est beaucoup moins structurante que chez les ordres masculins dits mendiants. Mes réflexions sont nourries par les études récentes sur les religieuses liées spirituellement (davantage qu’institutionnellement) aux ordres mendiants au Moyen âge, marqués en histoire par les travaux de Ludovic Viallet, Sylvie Duval, Lezlie Knox ou Bert Roest, en histoire de l’art par ceux de Caroline Bruzelius, Mercedes Perez Vidal, ou encore Panayota Volti.
L’historiographie passée (notamment les travaux du Père Agathange sur les Clarisses, et plusieurs contributions parues dans les Cahiers de Fanjeaux) s’est attachée à retracer la chronologie des fondations et leur ancrage local (à la fois familial et territorial, à travers le temporel). J’identifierai trois pistes de recherche, qui sont à considérer autant comme des vides historiographiques que comme le reflet de mes propres intérêts actuels.
1- Il faudrait reconsidérer les sources à nouveaux frais pour cerner l’identité de ces communautés de Clarisses et de Dominicaines du Sud-Ouest de la France, à travers leurs dévotions, leur liturgie. Le cas du monastère de Prouilhe est à ce titre emblématique, puisqu’il est lié à la « mythologie des origines » de l’ordre des Frères Prêcheurs. Comment cette construction du récit des origines rejaillit-elle sur le quotidien des sœurs à Prouilhe et dans les fondations prouillanes (à Condom, Montpellier) ? Par ailleurs, les communautés clarisses du Sud-Ouest se sont-elles appropriées la figure de sainte Claire, celle de saint François ? De quelle manière ? On sait combien le choix d’une règle est finalement moins structurant pour les communautés religieuses féminines médiévales, toutes soumises à la clôture stricte. Le cas du monastère Notre-Dame-des-Anges aux Cassés (Aude) est ainsi emblématique : dix ans après la fondation d’un monastère féminin placé sous la règle bénédictine, en 1334, la fondatrice décide d’imposer à la communauté la règle de sainte Claire revue par Urbain IV.
2- De même, il faudrait réécrire l’histoire des réformes qui ont touché les communautés féminines dans le Sud-Ouest de la France, à la fois les mouvements de l’Observance des XVe-XVIe siècle et les réformes de l’époque moderne. Les travaux des Frères Mineurs Agathange et Hugues Dedieu, par exemple, reflètent encore largement une « écriture de l’histoire par les vainqueurs », en présentant une image des « mauvaises sœurs dépravées » réformées malgré elles par l’intervention d’autorités laïques et civiles masculines. Il faudrait identifier dans les archives des documents (lettres, récits hagiographiques sur la vie des sœurs) qui permettraient de restituer la « voix des femmes » dans ces mouvements de réforme, comme cela a été fait pour d’autres régions par Sylvie Duval ou Ludovic Viallet.
3- On peut s’interroger sur la possibilité de faire une histoire monumentale et artistique de ces communautés féminines au Moyen Âge. Les vestiges de monuments et de mobilier sont ténus. L’étude doit nécessairement s’appuyer sur les plans, les dessins et les descriptions des XVIIe-XVIIIe siècle, sans garantie que l’on puisse identifier toujours ce qui, dans l’état de l’époque moderne, remonte au Moyen Âge. Pour les Dominicaines, l’étude peut partir du catalogue de Georges Rohault de Fleury publié au début du XXe siècle, Gallia Dominicana. De nombreux documents inédits de l’époque moderne restent à exploiter (notamment dans les archives générales de l’Ordre dominicain, à Rome). L’analyse de cette documentation permettra peut-être de poser une question, centrale dans les travaux récents sur les fondations féminines tardo-médiévales, à savoir celle de la position du chœur. Les femmes étant astreintes à une stricte clôture, le chœur doit être à l’écart de l’autel majeur. Diverses solutions ont été adoptées : chœur haut ou bas du côté de la nef opposé au sanctuaire, chœur latéral (par exemple dans un bras du transept)…
L’historiographie passée (notamment les travaux du Père Agathange sur les Clarisses, et plusieurs contributions parues dans les Cahiers de Fanjeaux) s’est attachée à retracer la chronologie des fondations et leur ancrage local (à la fois familial et territorial, à travers le temporel). J’identifierai trois pistes de recherche, qui sont à considérer autant comme des vides historiographiques que comme le reflet de mes propres intérêts actuels.
1- Il faudrait reconsidérer les sources à nouveaux frais pour cerner l’identité de ces communautés de Clarisses et de Dominicaines du Sud-Ouest de la France, à travers leurs dévotions, leur liturgie. Le cas du monastère de Prouilhe est à ce titre emblématique, puisqu’il est lié à la « mythologie des origines » de l’ordre des Frères Prêcheurs. Comment cette construction du récit des origines rejaillit-elle sur le quotidien des sœurs à Prouilhe et dans les fondations prouillanes (à Condom, Montpellier) ? Par ailleurs, les communautés clarisses du Sud-Ouest se sont-elles appropriées la figure de sainte Claire, celle de saint François ? De quelle manière ? On sait combien le choix d’une règle est finalement moins structurant pour les communautés religieuses féminines médiévales, toutes soumises à la clôture stricte. Le cas du monastère Notre-Dame-des-Anges aux Cassés (Aude) est ainsi emblématique : dix ans après la fondation d’un monastère féminin placé sous la règle bénédictine, en 1334, la fondatrice décide d’imposer à la communauté la règle de sainte Claire revue par Urbain IV.
2- De même, il faudrait réécrire l’histoire des réformes qui ont touché les communautés féminines dans le Sud-Ouest de la France, à la fois les mouvements de l’Observance des XVe-XVIe siècle et les réformes de l’époque moderne. Les travaux des Frères Mineurs Agathange et Hugues Dedieu, par exemple, reflètent encore largement une « écriture de l’histoire par les vainqueurs », en présentant une image des « mauvaises sœurs dépravées » réformées malgré elles par l’intervention d’autorités laïques et civiles masculines. Il faudrait identifier dans les archives des documents (lettres, récits hagiographiques sur la vie des sœurs) qui permettraient de restituer la « voix des femmes » dans ces mouvements de réforme, comme cela a été fait pour d’autres régions par Sylvie Duval ou Ludovic Viallet.
3- On peut s’interroger sur la possibilité de faire une histoire monumentale et artistique de ces communautés féminines au Moyen Âge. Les vestiges de monuments et de mobilier sont ténus. L’étude doit nécessairement s’appuyer sur les plans, les dessins et les descriptions des XVIIe-XVIIIe siècle, sans garantie que l’on puisse identifier toujours ce qui, dans l’état de l’époque moderne, remonte au Moyen Âge. Pour les Dominicaines, l’étude peut partir du catalogue de Georges Rohault de Fleury publié au début du XXe siècle, Gallia Dominicana. De nombreux documents inédits de l’époque moderne restent à exploiter (notamment dans les archives générales de l’Ordre dominicain, à Rome). L’analyse de cette documentation permettra peut-être de poser une question, centrale dans les travaux récents sur les fondations féminines tardo-médiévales, à savoir celle de la position du chœur. Les femmes étant astreintes à une stricte clôture, le chœur doit être à l’écart de l’autel majeur. Diverses solutions ont été adoptées : chœur haut ou bas du côté de la nef opposé au sanctuaire, chœur latéral (par exemple dans un bras du transept)…
Research Interests:
The architectural norms enacted by regular orders are not only indicative of the way the orders « represent themselves in architecture » (cf. Dominique Donadieu-Rigaut, « Penser en images les ordres religieux), but also of their... more
The architectural norms enacted by regular orders are not only indicative of the way the orders « represent themselves in architecture » (cf. Dominique Donadieu-Rigaut, « Penser en images les ordres religieux), but also of their administrative framework (their level of centralisation in particular) and of their relationship with the laity. They might help us answer the following questions: What was the laity’s place in the monastic space ? To what extent did religious communities follow the artistic changes of their time?
The talk focuses on the Observant communities of the Franciscan, Dominican and Benedictine orders in the Italian peninsula, in the fifteenth and sixteenth centuries. Italy offers a particularly interesting situation, because it was both a centre of Observant reforms and of artistic changes during the Renaissance. The sources considered here are “normative texts” in the broad sense: they include the orders’ constitutions and capitular acts as well as the sermons of a number of great figures of the Observant movement (such as Savonarola).
In accordance with the Observant project of going back to a stricter observance of original normative texts, the Observants’ norms regarding architecture and ornamentation echo foundational texts. They condemn “superfluities” and “curiosities”, a leitmotiv in previous reforms of the Benedictine order (for example in Cistercian texts) and in thirteenth-century normative sources enacted by the Mendicant orders. The condemnation of superfluities and curiosities that could “scandalize” the secular clergy and the laity is consistent with a desire for sobriety and moderate spending which aimed at presenting the communities as exemplary.
Foundational texts are not the only reference used by Observant communities when defining the space of their reformed way of life: Early Christian architecture is also used as a model, regarding the organisation of the sanctuary and of the choir in particular. It is striking to note that we find the same tendency in contemporary treatises of architecture: the definition of the ideal church is influenced by Constantine’s basilicas (see treatises by Alberti, GiorgioMartini, Palladio). The Early Christian influence crystallises the aesthetic aspiration to go back to Antiquity and the desire for religious reform.
The norms enacted by Observant congregations define their relationship with the outside world (secular clergy and laity). For example, they testify of the Observants’ will to restrict within their churches the visual presence of the laity, as manifested in overly sumptuous tombs and heraldic symbols. Nonetheless, they show that it was also necessary to maintain harmonious relationships with benefactors. Observant Franciscan capitular acts, like thirteenth-century ones, allow the friars to accept gifts breaking the rule of poverty in cases where a refusal could lead to scandal.
Savonarola goes even further: the ideal ecclesial space that comes to light in his sermons reveals a societal project that goes beyond the sole reform of his order. The Florentine preacher advocates a stricter separation in church between the religious and the laity, and between men and women. A similar desire guides the spatial arrangements found in the churches of the Benedictine congregation of Santa Giustina.
In Observant congregations, the enforcement of architectural rules is insured by committees that evaluate the needs of the communities, authorize the construction or demolition of a building, and supervise the work. This particular organization reflects a desire for centralisation present in the Mendicant orders from the start, but new for the Benedictines.
The talk focuses on the Observant communities of the Franciscan, Dominican and Benedictine orders in the Italian peninsula, in the fifteenth and sixteenth centuries. Italy offers a particularly interesting situation, because it was both a centre of Observant reforms and of artistic changes during the Renaissance. The sources considered here are “normative texts” in the broad sense: they include the orders’ constitutions and capitular acts as well as the sermons of a number of great figures of the Observant movement (such as Savonarola).
In accordance with the Observant project of going back to a stricter observance of original normative texts, the Observants’ norms regarding architecture and ornamentation echo foundational texts. They condemn “superfluities” and “curiosities”, a leitmotiv in previous reforms of the Benedictine order (for example in Cistercian texts) and in thirteenth-century normative sources enacted by the Mendicant orders. The condemnation of superfluities and curiosities that could “scandalize” the secular clergy and the laity is consistent with a desire for sobriety and moderate spending which aimed at presenting the communities as exemplary.
Foundational texts are not the only reference used by Observant communities when defining the space of their reformed way of life: Early Christian architecture is also used as a model, regarding the organisation of the sanctuary and of the choir in particular. It is striking to note that we find the same tendency in contemporary treatises of architecture: the definition of the ideal church is influenced by Constantine’s basilicas (see treatises by Alberti, GiorgioMartini, Palladio). The Early Christian influence crystallises the aesthetic aspiration to go back to Antiquity and the desire for religious reform.
The norms enacted by Observant congregations define their relationship with the outside world (secular clergy and laity). For example, they testify of the Observants’ will to restrict within their churches the visual presence of the laity, as manifested in overly sumptuous tombs and heraldic symbols. Nonetheless, they show that it was also necessary to maintain harmonious relationships with benefactors. Observant Franciscan capitular acts, like thirteenth-century ones, allow the friars to accept gifts breaking the rule of poverty in cases where a refusal could lead to scandal.
Savonarola goes even further: the ideal ecclesial space that comes to light in his sermons reveals a societal project that goes beyond the sole reform of his order. The Florentine preacher advocates a stricter separation in church between the religious and the laity, and between men and women. A similar desire guides the spatial arrangements found in the churches of the Benedictine congregation of Santa Giustina.
In Observant congregations, the enforcement of architectural rules is insured by committees that evaluate the needs of the communities, authorize the construction or demolition of a building, and supervise the work. This particular organization reflects a desire for centralisation present in the Mendicant orders from the start, but new for the Benedictines.
Research Interests: Architecture, Architectural History, Architecture in Italian Renaissance and Baroque Art, Franciscan Studies, Dominican History, and 6 moreItalian Renaissance Architectural History, Italian Renaissance Architecture, History of the Franciscan Order, Dominican Order, Benedictine architecture, and Observant Reform
During the 17th and 18th centuries, the Preachers worked on the project to write general annals of their Order. At that time, history was born as a real science, supported by auxiliary sciences such as diplomatic, heraldry, numismatics,... more
During the 17th and 18th centuries, the Preachers worked on the project to write general annals of their Order. At that time, history was born as a real science, supported by auxiliary sciences such as diplomatic, heraldry, numismatics, epigraphy. Dominican historians adopted those new methods, applying philological criticism in the reading of their written sources, and using material remains as historical sources, above all when those remains bear testimonies of great friars or benefactors (through coat of arms, epitaphs, portraits). Some Dominican friars went further by giving a complete description of their convent. Therefore, modern erudition left us a huge amount of sources to study the architecture and ornament of Dominican convents. However, this category of sources has been insufficiently used by art historians.
My paper will give some highlights on an exceptional figure of erudite friar who participate to this movement, the Dalmatian Ermanno Domenico Cristianopulo. When he was still a young friar, he copied charters and described material elements (such as tombs) in the convents of his province. He was then called in Rome by the general master to work on the annals. From 1760 to 1764, he accompanied the general master Juan Tomás de Boxadors during his visit of the provinces of Spain and Aragon, in order to collect primary sources for the annals. His notes are full of observations on tombs and other material sources, together with written sources (charters, papal bulls…). My paper will investigate how those documents can be used to bring new information on Dominican art in Croatia and Iberian peninsula.
My paper will give some highlights on an exceptional figure of erudite friar who participate to this movement, the Dalmatian Ermanno Domenico Cristianopulo. When he was still a young friar, he copied charters and described material elements (such as tombs) in the convents of his province. He was then called in Rome by the general master to work on the annals. From 1760 to 1764, he accompanied the general master Juan Tomás de Boxadors during his visit of the provinces of Spain and Aragon, in order to collect primary sources for the annals. His notes are full of observations on tombs and other material sources, together with written sources (charters, papal bulls…). My paper will investigate how those documents can be used to bring new information on Dominican art in Croatia and Iberian peninsula.
Research Interests:
Research Interests:
La tombe du cardinal Hugues Aycelin, mort à Rome en 1297, a été élevée dans l'église dominicaine de Clermont au début du XIVe siècle, très certainement selon un programme conçu par son frère, Gilles Aycelin. Cette tombe est exceptionnelle... more
La tombe du cardinal Hugues Aycelin, mort à Rome en 1297, a été élevée dans l'église dominicaine de Clermont au début du XIVe siècle, très certainement selon un programme conçu par son frère, Gilles Aycelin. Cette tombe est exceptionnelle pour un prélat, d'une part par la richesse des matériaux (pierre et métal émaillé), et d'autre part par l'ampleur du programme iconographique et héraldique. L'usage du métal émaillé et le discours héraldique renvoient à des modèles de tombes laïques de l'entourage capétien: le monument funéraire rend manifeste l'ascension fulgurante de la famille Aycelin, grâce à son appui à l'affirmation du pouvoir de Philippe le Bel dans le royaume.
Ces conclusions ont été présentées dans un article publié dans la Revue d'Histoire ecclésiastique. La communication approfondira deux moments clefs dans l'histoire de la tombe du cardinal Hugues Aycelin, deux moments qui ont conditionné nos connaissances sur cette tombe. Il s'agit d'une part du milieu du XVIIe siècle, lorsque François Duchesne publia une longue description détaillée de la tombe Aycelin dans son "Histoire de tous les cardinaux françois de naissance" et, d'autre part, de 1861, année au cours de laquelle l'ancienne église dominicaine, acquise depuis une trentaine d'années par les soeurs de la Visitation, fut l'objet d'une restauration qui intéressa aussi la tombe Aycelin. Les raisons de l'intérêt pour cette tombe sont à rechercher dans la personnalité du directeur de la restauration, Emile Thibaud, éminent représentant du courant médiévaliste au XIXe siècle.
Ces conclusions ont été présentées dans un article publié dans la Revue d'Histoire ecclésiastique. La communication approfondira deux moments clefs dans l'histoire de la tombe du cardinal Hugues Aycelin, deux moments qui ont conditionné nos connaissances sur cette tombe. Il s'agit d'une part du milieu du XVIIe siècle, lorsque François Duchesne publia une longue description détaillée de la tombe Aycelin dans son "Histoire de tous les cardinaux françois de naissance" et, d'autre part, de 1861, année au cours de laquelle l'ancienne église dominicaine, acquise depuis une trentaine d'années par les soeurs de la Visitation, fut l'objet d'une restauration qui intéressa aussi la tombe Aycelin. Les raisons de l'intérêt pour cette tombe sont à rechercher dans la personnalité du directeur de la restauration, Emile Thibaud, éminent représentant du courant médiévaliste au XIXe siècle.
Research Interests:
Conférence proposée pour l'Association Dante Alighieri de Bordeaux, mardi 7 novembre à 18h30 (Institut Cervantes, 57 cours de l'Intendance).
http://www.dante-bordeaux.org/article-10--conferences-en-italien-en-francais-a-bordeaux.html
http://www.dante-bordeaux.org/article-10--conferences-en-italien-en-francais-a-bordeaux.html
Research Interests:
Le séminaire se tiendra de 8h30 à 12h30, amphi n°1 de l'Université Bordeaux Montaigne. Temps forts de l'axe Péninsule Ibérique et Maghreb, les séminaires sont l'occasion pour les membres de l'axe et leurs hôtes de présenter l'actualité... more
Le séminaire se tiendra de 8h30 à 12h30, amphi n°1 de l'Université Bordeaux Montaigne. Temps forts de l'axe Péninsule Ibérique et Maghreb, les séminaires sont l'occasion pour les membres de l'axe et leurs hôtes de présenter l'actualité de leurs travaux.
Research Interests:
Cycle de 9 webinaires 'Usages modernes de l'écrit médiéval acte 2'. Comment les gens de l'époque dite moderne ont-ils perçu, lu et compris, conservé, utilisé ou négligé, voire détruit, les écrits que nous qualifions de médiévaux ?... more
Cycle de 9 webinaires 'Usages modernes de l'écrit médiéval acte 2'.
Comment les gens de l'époque dite moderne ont-ils perçu, lu et compris, conservé, utilisé ou négligé, voire détruit, les écrits que nous qualifions de médiévaux ? Poursuivant la réflexion de l'an passé, ce second cycle réunit des médiéviste et des modernistes, désireux de travailler sur ces questions et enjeux de réception.
Comment les gens de l'époque dite moderne ont-ils perçu, lu et compris, conservé, utilisé ou négligé, voire détruit, les écrits que nous qualifions de médiévaux ? Poursuivant la réflexion de l'an passé, ce second cycle réunit des médiéviste et des modernistes, désireux de travailler sur ces questions et enjeux de réception.
Research Interests:
Ciclo di conferenze del dottorato di ricerca in storia dell'arte, La Sapienza.
14 febbraio
14 febbraio
Research Interests:
Séminaire d'Ausonius. 11 janvier 2018 de 18h à 20h salle pierre paris (ACH037) de la maison de l'archéologie Le séminaire proposera une analyse du contexte de réalisation et de la fortune critique d’un monument étonnamment très peu... more
Séminaire d'Ausonius. 11 janvier 2018 de 18h à 20h salle pierre paris (ACH037) de la maison de l'archéologie
Le séminaire proposera une analyse du contexte de réalisation et de la fortune critique d’un monument étonnamment très peu étudié : la tombe du cardinal Hugues Aycelin, mort en 1297, dans l'ancienne église des frères prêcheurs de Clermont. Il s'agit d'un monument exceptionnel de par la richesse de l’iconographie et du programme héraldique, ainsi que par les matériaux employés (pierre mais aussi métal émaillé), témoin de l’ascension aussi brève que fulgurante d’une famille auvergnate. Il a jouit au XVIIe d'un succès particulier auprès de l'historiographe François Duchesne. Puis, au XIXe siècle, il fut restauré sous la direction d'Emile Thibaud, maître verrier et théoricien de l'art médiéval, représentant du courant médiévaliste.
Le séminaire proposera une analyse du contexte de réalisation et de la fortune critique d’un monument étonnamment très peu étudié : la tombe du cardinal Hugues Aycelin, mort en 1297, dans l'ancienne église des frères prêcheurs de Clermont. Il s'agit d'un monument exceptionnel de par la richesse de l’iconographie et du programme héraldique, ainsi que par les matériaux employés (pierre mais aussi métal émaillé), témoin de l’ascension aussi brève que fulgurante d’une famille auvergnate. Il a jouit au XVIIe d'un succès particulier auprès de l'historiographe François Duchesne. Puis, au XIXe siècle, il fut restauré sous la direction d'Emile Thibaud, maître verrier et théoricien de l'art médiéval, représentant du courant médiévaliste.