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Une cinquantaine d'études inédites, portant principalement sur l'histoire du christianisme antique et la littérature patristique, offertes à Paul Mattei à l'occasion de son éméritat. En hommage à Paul Mattei, Professeur de langue et... more
Une cinquantaine d'études inédites, portant principalement sur l'histoire du christianisme antique et la littérature patristique, offertes à Paul Mattei à l'occasion de son éméritat.

En hommage à Paul Mattei, Professeur de langue et littérature latines à l’Université Lyon-II – Lumière, ce volume rassemble quarante-huit contributions consacrées à la patristique, au christianisme antique, ainsi qu'à la littérature tardoantique et médiévale.

Divisé en huit sections, le volume propose dans les quatre premières des études sur les Pères africains, sur Augustin en particulier ainsi que sur d’autres Pères latins et sur des questions exégétiques. Sont ainsi évoquées les figures de Tertullien, Cyprien de Carthage, Augustin d’Hippone, mais également Ambroise de Milan, ainsi que des aspects aussi bien lexicaux, littéraires que doctrinaux de la lecture de la Bible par les Pères, latins et grecs.

Les quatre sections suivantes proposent des contributions sur la poésie tardoantique, païenne ou chrétienne, sur la littérature latine et grecque du Moyen-Âge, sur l’histoire, en particulier ecclésiastique, et sur des questionnements linguistiques.

Les contributions inédites rassemblées dans ce volume témoignent de la richesse des liens scientifiques tissés par Paul Mattei.

Paul Mattei, né en 1953, est Professeur émérite de langue et littérature latines à l'Université Lyon-II – Lumière. Il est un spécialiste de la littérature patristique, et plus particulièrement des auteurs de l'Afrique chrétienne des premiers siècles : Tertullien, Cyprien de Carthage, Novatien. Il est également l'auteur de plusieurs manuels relatifs à l'histoire du christianisme ancien. Depuis 2010, il est Professeur invité à l'Institutum Patristicum Augustinianum de Rome et Sodalis Pontificiae Academiae Latinitatis depuis 2014.

Clémentine Bernard-Valette est Professeur de Lettres supérieures au lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne.

Jérémy Delmulle est actuellement chercheur post-doctoral à l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes (IRHT, CNRS) et chercheur invité à la Bibliothèque nationale de France.

Camille Gerzaguet est Maître de conférences en langue et littérature latines à l'Université Paul Valéry – Montpellier 3.
Carnet dédié à la bibliothèque de l’abbaye Saint-Martin de Sées (XIe – XVIIIe s.) et au projet d’étude de ses manuscrits et incunables.
Research Interests:
En 1738, dom Bernard de Montfaucon faisait imprimer, dans sa Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova, plus de deux cents catalogues, inventaires, listes et descriptions diverses de livres manuscrits alors conservés dans près de... more
En 1738, dom Bernard de Montfaucon faisait imprimer, dans sa Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova, plus de deux cents catalogues, inventaires, listes et descriptions diverses de livres manuscrits alors conservés dans près de cent bibliothèques, principalement de France et d’Italie.
C’était là l’accomplissement d’un travail personnel de plusieurs décennies, mais aussi le fruit d’une entreprise collective séculaire, qui avait permis aux érudits de la Congrégation de Saint-Maur de rassembler à Saint-Germain-des-Prés, grâce à un vaste réseau de correspondants, tout le matériau nécessaire à la réalisation d’une pareille somme, qui est une mine d’informations pour les historiens des textes et des bibliothèques.
Mais les deux in-folio publiés par Montfaucon ne sont qu’une sélection, qu’imposaient notamment les exigences de l’imprimeur, d’une documentation bien plus abondante amassée à Saint-Germain et qui s’est conservée jusqu’au Directoire dans la bibliothèque de l’abbaye, d’où elle a rejoint ensuite les collections de la Bibliothèque nationale de France.
Le dépouillement et l’examen minutieux de cette documentation inédite ne nous permet pas seulement de scruter en détail les méthodes de travail des érudits modernes, mais nous donne aussi accès à des informations de premier choix sur des bibliothèques médiévales disparues.
Le présent site a vocation à accueillir, au fur et à mesure de l’avancée des travaux, l’édition électronique de tous les inventaires imprimés par Montfaucon dans la Bibliotheca bibliothecarum, ainsi que celle des inventaires restés manuscrits, dont beaucoup sont encore inédits à ce jour.
Dans la perspective de publier sa Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova (parue en 1738), dom Bernard de Montfaucon avait rassemblé, dès le début du XVIIIe siècle, plus d’une centaine d’inventaires et catalogues de bibliothèques,... more
Dans la perspective de publier sa Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova (parue en 1738), dom Bernard de Montfaucon avait rassemblé, dès le début du XVIIIe siècle, plus d’une centaine d’inventaires et catalogues de bibliothèques, qui formaient en 1713 un ensemble de plus de 2400 pages, qui devait constituer, quinze ans plus tard, la première partie du volume imprimé. Démembré dès avant la Révolution, ce volume est désormais, grâce à cette reconstitution virtuelle (protocoles IIIF), de nouveau consultable dans la forme primitive que lui avait donnée Montfaucon.

Reconstitution du volume dispersé : Jérémy Delmulle
Manifest IIIF : Régis Robineau
Images : Gallica - Bibliothèque nationale de France
Ce carnet est consacré à l’érudition des bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur et se veut une contribution à l’histoire de la République des Lettres. L’organisation d’un vaste réseau de correspondants et de collaborateurs, en... more
Ce carnet est consacré à l’érudition des bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur et se veut une contribution à l’histoire de la République des Lettres. L’organisation d’un vaste réseau de correspondants et de collaborateurs, en France et à l’étranger, a permis à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, maison mère de la congrégation, de devenir aux XVIIe et XVIIIe siècles l’un des centres intellectuels les plus riches et les plus féconds. L’ensemble des manuscrits, des imprimés et de la documentation que l’abbaye a ainsi pu centraliser à Paris, où étaient rassemblés les érudits de la congrégation, a favorisé l’essor de grandes entreprises collectives telles que la préparation de nombreuses éditions de Pères grecs et latins (Athanase, Augustin), du De re diplomatica (1681), de la Gallia Christiana (1715-1865), de l’Histoire littéraire de la France (1733-) ou encore de la Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova de Bernard de Montfaucon (1739).

On publiera ici régulièrement les documents mis au jour à l’occasion d’un dépouillement des archives mauristes, aujourd’hui conservées à la Bibliothèque nationale de France, au sujet de ces divers projets, et en particulier des recherches menées par les bénédictins sur les manuscrits des bibliothèques de France et d’Italie. Ce carnet sera un complément et une voie d’accès au projet d’édition électronique de la Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova de Bernard de Montfaucon et de ses sources manuscrites, en cours de réalisation grâce à un partenariat, financé par l’Equipex Biblissima, entre la Section de codicologie de l’IRHT, le Département des manuscrits de la BnF, le Centre Michel de Boüard – CRAHAM et le Pôle du document numérique de la MRSH de Caen.
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, introduction, texte critique et notes de J. Leoni, traduction de P. Mattei, Paris, Les Éditions du Cerf, 2020 (Sources chrétiennes, 609), 365 pages. [Traduction de l’italien de l’Introduction générale, des introductions particulières et... more
, introduction, texte critique et notes de J. Leoni, traduction de P. Mattei, Paris, Les Éditions du Cerf, 2020 (Sources chrétiennes, 609), 365 pages. [Traduction de l’italien de l’Introduction générale, des introductions particulières et des notes.]
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Œuvres de saint Augustin, 10e série, 77/A = Sermons Dolbeau 1-10, sous la direction de Fr. Dolbeau et M. Dulaey avec une équipe de chercheurs, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2020 (Bibliothèque augustinienne, 77/A), p. [347]-375... more
Œuvres de saint Augustin, 10e série, 77/A = Sermons Dolbeau 1-10, sous la direction de Fr. Dolbeau et M. Dulaey avec une équipe de chercheurs, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2020 (Bibliothèque augustinienne, 77/A), p. [347]-375 et notes complémentaires n° 22-25, p. 483-494
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Œuvres de saint Augustin, 10e série, 77/A = Sermons Dolbeau 1-10, sous la direction de Fr. Dolbeau et M. Dulaey avec une équipe de chercheurs, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2020 (Bibliothèque augustinienne, 77/A), p. [321]-345... more
Œuvres de saint Augustin, 10e série, 77/A = Sermons Dolbeau 1-10, sous la direction de Fr. Dolbeau et M. Dulaey avec une équipe de chercheurs, Paris, Institut d’études augustiniennes, 2020 (Bibliothèque augustinienne, 77/A), p. [321]-345 et note complémentaire n° 21, p. 480-483
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"Plus qu'un spectateur de l'histoire, Augustin a été l'acteur d'une transformation radicale de la culture. En laissant à la postérité une oeuvre monumentale, qui devait rayonner dès le tout début du Moyen Age et exercer une influence... more
"Plus qu'un spectateur de l'histoire, Augustin a été l'acteur d'une transformation radicale de la culture.
En laissant à la postérité une oeuvre monumentale, qui devait rayonner dès le tout début du Moyen Age et exercer une influence difficilement mesurable sur la littérature, sur la philosophie, en un mot sur la pensée occidentale, et cela jusqu'au Xxe siècle, il fait bien souvent figure de précurseur.
On a voulu voir en lui le philosophe qui, douze siècles avant Descartes, mit en évidence le cogito ; l'écrivain qui, revisitant les errements de sa jeunesse à la lumière de sa conversion, suggérerait treize siècles plus tard à Rousseau de livrer à son tour ses Confessions ; le psychologue qui, quinze siècles avant Freud, se penchait sur les mécanismes du rêve.
Ce que l'on sait moins, c'est que son oeuvre est si considérable en volume et en profondeur que les chercheurs du monde entier sont encore loin d'en avoir épuisé le sens !"
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This article aims to complete and correct the existing analyses of the unpublished Expositum in Heptateuchum of John the Deacon (mid-sixth century) by studying sixteen fragments of patristic works that have not or not properly been... more
This article aims to complete and correct the existing analyses of the unpublished Expositum in Heptateuchum of John the Deacon (mid-sixth century) by studying sixteen fragments of patristic works that have not or not properly been identified. A new critical examination of nine fragments edited by Jean-Baptiste Pitra in 1852 makes it possible to specify their nature and to propose a better founded localization in various works of Origen (Stromata, Peri physeon, Letter to Gobarus), of Didymus of Alexandria (De fide) and of Augustine (Sermo Delmulle 1). Seven other fragments, not previously identified, are published here for the first time: a new passage from a Latin translation of Justinian’s Edictum aduersus Origenem, a tractatus on Joshua attributable to Gregory of Elvira, four pieces on Genesis probably from Augustine’s preaching, and a sentence by Victor of Capua. Each of these fragments is the subject of a critical edition and attribution criticism.
In his treatise Contra collatorem (c. coll. 21.3), published in 432/3 AD, Prosper of Aquitaine lists ten anti-Pelagian works written by Augustine, which he advises his adversaries and other readers to turn to, in order to better... more
In his treatise Contra collatorem (c. coll. 21.3), published in 432/3 AD, Prosper of Aquitaine lists ten anti-Pelagian works written by Augustine, which he advises his adversaries and other readers to turn to, in order to better understand the unity and continuity of Augustine’s thinking on grace, free will and predestination. The aim of the present paper is to try to understand what guided Prosper in the choice of these ten titles and what his knowledge of this anti-Pelagian corpus might have been. By comparing the Contra collatorem list with the other lists of Augustine’s anti-Pelagian works already available at the same time (in Augustine’s Retractationes or Possidius of Calama’s Indiculus) and by taking a look at Prosper’s many direct sources, it can be argued that Prosper had a first-hand knowledge of all the works he cited. Did this anti-Pelagian corpus already exist as such before Prosper, or did Prosper forge it himself? Even if this list seems to have had almost no impact after Prosper’s time, it certainly provides a very valuable testimony with regard to the question of the first diffusion of Augustine’s works in the years immediately following the death of the bishop of Hippo.
In his Vetera Analecta (1675), the French Benedictine monk Jean Mabillon was the first to distinguish between the two Augustinian florilegia on the Apostle Paul compiled by the Venerable Bede and by Florus of Lyons, and to draw attention... more
In his Vetera Analecta (1675), the French Benedictine monk Jean Mabillon was the first to distinguish between the two Augustinian florilegia on the Apostle Paul compiled by the Venerable Bede and by Florus of Lyons, and to draw attention to two manuscripts from Bede’s unpublished Collectio in Apostolum. By putting this discovery in its historical context and in relation to Mabillon’s works and travels in the 1670s, this article shows that the two manuscripts described by Mabillon were two manuscripts from the Abbey of Saint-Bertin (at Saint-Omer), one of which is now lost. From the indications given by Mabillon and other medieval and modern sources, it is possible to reconstruct the content and understand the textual value of this lost Carolingian manuscript.
Editio princeps of a fragment of Augustine’s s. 229 W, on the seventh day of the Creation, the last sermon in a series of seven devoted to the explanation of the Heptaemeron. The existence of this sermon was known until now only by the... more
Editio princeps of a fragment of Augustine’s s. 229 W, on the seventh day of the Creation, the last sermon in a series of seven devoted to the explanation of the Heptaemeron. The existence of this sermon was known until now only by the Indiculus of Hippo. Like the other fragments of this series (s. 229 R-V; s. 229 Q, on the first day, is lost), this sermon reached  us essentially through the Expositum in Heptateuchum of John the Deacon, preserved in the ms. Paris, BnF, lat. 12309. The probable knowledge, by Isidore of Seville, of several pieces of the series, also encourages to search in his Expositio in Genesim for other traces of lost passages of the same sermons.
This article aims to characterize a singular type of «extrastemmatic» or «extratraditional» contamination, which specifically affect the manuscript tradition of «derivative texts» (florilegia, commentaries, translations, etc). The... more
This article aims to characterize a singular type of «extrastemmatic» or «extratraditional» contamination, which specifically affect the manuscript tradition of «derivative texts» (florilegia, commentaries, translations, etc). The specific nature of these texts, built from pre-existing (and often well preserved) sources, implies a double risk of contamination: not just an ‘ordinary’ contamination from different copies of the same text, but also what could be called a ‘contamination ex fontibus’, deriving directly from the manuscripts of the implicated sources. The topic is discussed from the standpoint of Augustinian late-antique and medieval florilegia, particularly Eugippius’ Excerpta, Bede’s Collectio in Apostolum and the Augustinian Expositio by Florus of Lyons. The study of these florilegia in both their mutual relation and individual manuscript tradition shows that such a practice was very frequent throughout the Middle Ages; two cases of recourse to direct witnesses are presented (in a manuscript from St. Gall, for the Excerpta of Eugippius, and in a manuscript from Corbie, for the Collectio of Bede). The demonstration of the existence of such a practice of contamination leads us to propose hypotheses on the caracteristics of the textual traditions of the Augustinian florilegia and to study the consequences of this practice on the ecdotic work: we draw the attention, in fine, on the complexity of the editorial work on such texts, by proposing some methodological recommendations for the recensio and the constitutio textus of Augustinian florilegia or florilegia in general.
The Expositum in Heptateuchum, an unpublished commentary on the first books of the Bible composed of several hundred patristic extracts, is attributed, in the single manuscript which transmits it, the ms. Paris, BnF, lat. 12309 (ninth... more
The Expositum in Heptateuchum, an unpublished commentary on the first books of the Bible composed of several hundred patristic extracts, is attributed, in the single manuscript which transmits it, the ms. Paris, BnF, lat. 12309 (ninth century), to a certain Iohannes Romanae Ecclesiae diaconus, probably active in the sixth century and who scholarship agrees to identify with Pope John III (561-574). This identification rests essentially on the quotation, in the anthology, of a passage attributed to a supposedly unknown author, Catellus, which might be another name for John. In fact, the passage under the name of Catellus is taken from the Liber promissionum and praedictionum Dei, now restored to Quodvultdeus of Carthage. The identification of this source shows that no Catellus identifiable with Iohannes exists and thus calls into question the attribution of the commentary to the future John III. It also draws attention to a passage in the Liber’s prologue, in which the author designates himself as a catellus. Unless this common name has been mistakenly taken as a signature by Iohannes or an older reader of the Liber, it is possible that this is a pseudonym taken by the author to conceal his identity.
Prosper of Aquitaine, especially famous for his works of antisemipelagian polemic, resorted to poetic form during the controversy by composing the Carmen de Ingratis. But he is also the author of an Epitaphium of the Pelagian and... more
Prosper of Aquitaine, especially famous for his works of antisemipelagian polemic, resorted to poetic form during the controversy by composing the Carmen de Ingratis. But he is also the author of an Epitaphium of the Pelagian and Nestorian heresies, both of which, in the heresiological literature of the period, are often presented as related. The present article proposes to study a suggestion by G.B. De Rossi (1888), taken up by Dom H. Leclercq (1926), which never gave rise to any work, concerning the possible attribution to Prosper of a metric inscription dating from the pontificate of Sistus III. This study is an opportunity to analyze two other contemporary epigraphic poems, engraved in other Roman basilicas and also celebrating the Catholic victory over the Nestorian heresy. While the first poem seems to be regarded as Prosper’s work, the authorship of the two others remain uncertain.
À l’occasion de la préparation d’une nouvelle édition du Peri akharistôn (Carmen de ingratis) de Prosper d’Aquitaine, cet article cherche à donner une interprétation générale du poème, en proposant de voir, derrière les visées didactiques... more
À l’occasion de la préparation d’une nouvelle édition du Peri akharistôn (Carmen de ingratis) de Prosper d’Aquitaine, cet article cherche à donner une interprétation générale du poème, en proposant de voir, derrière les visées didactiques et polémiques dont est porteur le discours du poète sur la grâce de Dieu et le libre arbitre de l’homme, la construction d’une représentation de la grâce, toujours et partout à l’œuvre, qui emprunte aux formes de l’épopée classique. Les traits épiques qui émaillent le poème justifient à eux seuls la question de ce rattachement générique du De ingratis. Leur analyse plus fouillée tend à montrer qu’en réalité l’initiative de l’action ne revient nullement aux hommes, mais que ces derniers sont mus par une force supérieure qui, en définitive, ne peut qu’être identifiée avec la grâce divine même qui est l’objet du discours du poète. Une telle perspective permet de résoudre quelques incohérences apparentes et de rendre compte de l’unité d’une œuvre parfois déroutante, en mesurant la place que celle-ci tient dans l’évolution du genre épique dans l’Antiquité tardive.
Sedulius Scottus’s Collectaneum Miscellaneum has preserved the contents table of a lost manuscript (here called Σ) transmitting a set of Augustinian works, for some very rare (c. Secundin and c. Gaud.). This manuscript directly served... more
Sedulius Scottus’s Collectaneum Miscellaneum has preserved the contents table of a lost manuscript (here called Σ) transmitting a set of Augustinian works, for some very rare (c. Secundin and c. Gaud.). This manuscript directly served Sedulius, who extracted numerous passages from a dozen different treatises for his Collectaneum Miscellaneum and his Collectaneum in Apostolum. The study of these excerpts, the confrontation of the text they witness with the data of the direct tradition of the works and the analysis of the content of another lost manuscript, the MS. † Chartres, BM, 104 (101), linked to the collection Σ, make it possible to trace the circulation of this collection in the ninth century, to establish relationships with traditions from Liégeois and Auxerrois regions and thus to propose new hypotheses on the biography of Sedulius Scottus and the places that he frequented.
This lexical note intends to point out an error in the Glossarium Mediæ et Infimæ Latinitatis (third edition [Paris, 1840-1850] and later) concerning the word « Langusta » which is supposed to designate an edible herb. I propose two... more
This lexical note intends to point out an error in the Glossarium Mediæ et Infimæ Latinitatis (third edition [Paris, 1840-1850] and later) concerning the word « Langusta » which is supposed to designate an edible herb. I propose two correctives. The word recorded in the « Du Cange », taken from a passage of Jacques of Vitry’s Historia Orientalis, is actually a Middle French word translating the lat. locusta; it is therefore at the entry « Locusta » that the passage in question of Jacques of Vitry, which attests for this word an acceptation not yet referenced, deserves to be included. Moreover, the consistent testimonies of a gloss added by Ekkehard IV of St. Gallen in the ms. Sankt Gallen, SB, 176, an excerpt quoted by Werner of St. Blasien in his Liber deflorationum and a biblical gloss contained in the ms. Città del Vaticano, BAV, Pal. lat. 930 allow us to suppose the existence of a common source earlier than the middle of the eleventh century which already attests this use of the word: this makes it possible to trace the appearance of this acceptation to at least two centuries earlier.
Contrary to the Augustinian Expositio on Paul composed by Florus of Lyon, which is to be situated within the early mid 9th c. controversy about predestination and whose objectives clearly indicate a personal involvement of the florilegist... more
Contrary to the Augustinian Expositio on Paul composed by Florus of Lyon, which is to be situated within the early mid 9th c. controversy about predestination and whose objectives clearly indicate a personal involvement of the florilegist in the debates about the claims of Gottschalk, Bede the Venerable’s florilegium, which was the latter’s model, is the most inconspicuous about the question of grace and predestination. Research on Bede’s processing of Augustine’s latest writings, penned within the context of the postpelagian discussions in Africa and Provence, and of key passages of the Pauline letters relevant for the issues of grace and predestination, indicates that the intention of the compiler might even have been to erase all traces of a question too complex for the intended readership. Bede might have intended to address rudes or novices, offering them – based on an interpretation of Paul’s writings – a synthesis of the Augustinian doctrine which leaves aside the most controversial positions.
L’expression « Sancta Sedes », dénomination juridique officielle de l’Église catholique depuis 1917, est fort attestée au Moyen Âge, mais reste rare dans l’Antiquité tardive (les expressions utilisées étant surtout Sedes apostolica et... more
L’expression « Sancta Sedes », dénomination juridique officielle de l’Église catholique depuis 1917, est fort attestée au Moyen Âge, mais reste rare dans l’Antiquité tardive (les expressions utilisées étant surtout Sedes apostolica et Cathedra Petri). Avant de s’imposer comme revendication de la supériorité du siège de Rome sur les autres, les mots « Sancta sedes » ont été utilisés, en premier lieu, par le pouvoir impérial ; la première occurrence non ambiguë de ce nom pour appuyer l’idée de la potestas papale remonte aux pontificats de Xyste III et Léon Ier.
A new examination of the manuscript tradition of the Augustinian anthology prepared by the Venerable Bede, and more attention paid to the codicological patterns of the oldest witnesses reveal permanent features that allow us to better... more
A new examination of the manuscript tradition of the Augustinian anthology prepared by the Venerable Bede, and more attention paid to the codicological patterns of the oldest witnesses reveal permanent features that allow us to better understand the early stages of the diffusion of this text, and especially to draw the following conclusions about the work itself: the different branches of the tradition depend in fact on a single archetype, whose last part was mutilated after being copied once (the witnesses thus could be distributed between integri, mutili and suppleti); Bede’s anthology originally had about five hundred extracts, among which fifty of at least disappeared; this loss is explained by the material conditions of the first copies, made by a composition by fascicles that, even before the copy of the archetype both caused the fall of quires and sheets and resulted in interpolations. Several excerpts of the anthologie therefore can now be dismissed as inauthentic, and several lacunae must be assumed.
This paper highlights the discovery of extraction marks in the archetype of the collection De bono coniugali of St. Augustine’s writings (Città del Vaticano, BAV, Pal. lat. 210), which shall be attributed to the workshop of Eugippius of... more
This paper highlights the discovery of extraction marks in the archetype of the collection De bono coniugali of St. Augustine’s writings (Città del Vaticano, BAV, Pal. lat. 210), which shall be attributed to the workshop of Eugippius of Castellum Lucullanum. They consist in marginal alpha and omega combined with crosses inside the text : they were used during the composition of the Excerpta ex operibus sancti Augustini around 500. They make it possible to date the ms. Pal. lat. 210 approximately one century before the date to which it was previously assigned on palaeographical grounds. This study sheds new light not only on the making of Eugippius’ Excerpta and on the value of the different branches of its manuscript transmission, but also on the origins of the collection De bono coniugali, on the rise of the use of excerption signs in late Antiquity and on the criteria of datation of the roman uncial.
Copied on the last folio, remained blank, of a manuscript probably originated in Fleury, an exegetical note, to be dated to the end of the tenth century, questions the true nature of locustae that Mark’s Gospel wrote they constituted the... more
Copied on the last folio, remained blank, of a manuscript probably originated in Fleury, an exegetical note, to be dated to the end of the tenth century, questions the true nature of locustae that Mark’s Gospel wrote they constituted the meal of John the Baptist in the desert. Refuting the idea that it could be locusts, the author implements a very critical exegesis and uses a great biblical culture and encyclopedic knowledge about the taxonomy of insects and crustaceans, and concludes that the locustae in question were to be shrimp or crayfish. The interest of this text lies mainly in the fact that, to make clear what it is, the author glosses the word “locusta” with vernacular words in use in Germany and northern Italy, and that he also convenes in support of his thesis an unknown non-Vulgate version of the passage from Leviticus concerning dietary restrictions.
The present article aims to signal the existence of an until now unknown poetic text whose only four lines have been kept in a late seventeenth-century inventory of the library of the Cistercian abbey of Longpont (Aisne, France). These... more
The present article aims to signal the existence of an until now unknown poetic text whose only four lines have been kept in a late seventeenth-century inventory of the library of the Cistercian abbey of Longpont (Aisne, France). These lines, copied from a medieval manuscript, are the proem of a much longer piece of poetry which very interestingly mentions the figure of Moneta, invoked as the mother of the Muses and the Latin equivalent of Mnemosyne. The allocation of this status to Moneta is extremely rare: it dates back to Livius Andronicus’s Odusia and is only known through a fragment preserved by Priscian. A study of the manuscript’s description given by the modern inventory and an analysis of the four particularly rich verses in question allow to identify the lost poem as probably a hagiographical poem written in honor of a certain St. Mary, no more nameable. Lexical and stylistic features of the verses, however, reveal a close relationship with a series of poems nowadays assuredly attributed to Peter Riga. It seems therefore to be plausible that this lost poem is a part of the poetic production of this author, already known for having composed two other metrical hagiographies; in this case, the work should be dated from the period of Peter’s training in the 1160s.
The question of the Law as related to nature and grace was one of the main concerns of those who, after Augustine’s death, defended him against the so-called “Semipelagians”, from Cassian to Faustus of Riez. An analysis of the probable... more
The question of the Law as related to nature and grace was one of the main concerns of those who, after Augustine’s death, defended him against the so-called “Semipelagians”, from Cassian to Faustus of Riez. An analysis of the probable filiations between the texts by Augustine and those of his defenders, Prosper of Aquitaine and Fulgentius of Ruspe, allows us to observe the terms and reasons for the emergence of Augustinianism, in the sense of a partly conscious and partly unconscious hardening of the original doctrine. Although the terms and developments are identical in appearance and deeply rooted in Augustine’s theology, their application to various objects and their integration into new contexts help to give a distorted representation of Augustine’s thought.

And 3 more

Research Interests:
dans La controverse carolingienne sur la prédestination. Histoire, textes, manuscrits. Actes du colloque international de Paris des 11 et 12 octobre 2013, éd. P. Chambert-Protat, J. Delmulle, W. Pezé et J.Chr. Thompson, Turnhout, Brepols,... more
dans La controverse carolingienne sur la prédestination. Histoire, textes, manuscrits. Actes du colloque international de Paris des 11 et 12 octobre 2013, éd. P. Chambert-Protat, J. Delmulle, W. Pezé et J.Chr. Thompson, Turnhout, Brepols, 2018 (2019) (Haut Moyen Âge, 32), p. [297]-315. [19 pages]
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"Deux notes à ajouter, qui n'ont pas été imprimées : § 1, l. 5, après "1998" : Le Raxunamentu avait déjà fait l’objet d’une editio princeps, mais sans apparat, dans F. RAFFAELE, « Tradizioni culturali e spiritualità presso il monastero... more
"Deux notes à ajouter, qui n'ont pas été imprimées :
§ 1, l. 5, après "1998" : Le Raxunamentu avait déjà fait l’objet d’une editio princeps, mais sans apparat, dans F. RAFFAELE, « Tradizioni culturali e spiritualità presso il monastero benedettino di San Martino delle Scale. Considerazioni sulla versione siciliana della Conlatio de discretione di Giovanni Cassiano », Synaxis, 18, 2000, p. 229-259 (pour l’édition, p. 245-259).

§ 2, l. 12, après "volgarizzamenti" : Et F. RAFFAELE en est le meilleur spécialiste ; voir par exemple son « Girolamo Benivieni traduttore di Giovanni Cassiano », Synaxis, 20, 2002, p. 635-648 ; et surtout, en rapport direct avec le Raxunamentu, Un’inedita versione toscana (ms. Redi 154 della Biblioteca Medicea-Laurenziana di Firenze) del Volgarizzamento delle Collazioni di Cassiano e il Raxunamentu : tradizioni testuali “contaminate” a confronto, Catania, 2009 (Quaderni di Artesia ; 6). Signalons également qu’une édition critique de Cassien en vieil italien a été entreprise par Giuseppe Porta (cf. Jean MALLET, André THIBAUT, Catalogue des manuscrits de l’abbaye de Clervaux, [Leuven] 2006 [Bibliotheca Manuscripta Monasteriorum Belgii ; 2], p. 93, n. 1)."
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Since its creation in 1943, the Section of Codicology, Library History and Heraldry has had the task of reconstructing the history of medieval manuscripts and, through them, that of libraries, from the early Middle Ages to the end of the... more
Since its creation in 1943, the Section of Codicology, Library History and Heraldry has had the task of reconstructing the history of medieval manuscripts and, through them, that of libraries, from the early Middle Ages to the end of the Ancien Régime. Its main activities therefore consist of cataloguing and publishing ancient catalogues and inventories of manuscript libraries, reconstituting several important medieval libraries and collecting as much information as possible on the former owners of manuscripts. Three quarters of a century of work (individual and collective), the extension of processing to new types of documents and the creation of computer tools to facilitate the automation of research in this field have enabled considerable progress in the three main areas described above. The results of the most recent research will be presented mainly through several projects: the “Bibliothèques médiévales de France”, the electronic edition of the Bibliotheca bibliothecarum by Montfaucon and the “Bibale” database.

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Les spécialistes qui travaillent sur les mondes anciens et médiévaux, qu’ils soient historiens, philologues, historiens de l’art, archéologues ou épigraphistes, sont souvent amenés à utiliser des sources de l’époque moderne. En effet, les... more
Les spécialistes qui travaillent sur les mondes anciens et médiévaux, qu’ils soient historiens, philologues, historiens de l’art, archéologues ou épigraphistes, sont souvent amenés à utiliser des sources de l’époque moderne. En effet, les érudits des XVIIe-XVIIIe siècles ont été un maillon fondamental dans la transmission de connaissances sur les textes et les monuments. Ces sources doivent cependant être utilisées de manière critique, en pénétrant en profondeur les enjeux et les méthodes de leurs auteurs. Si l’histoire se constitue en véritable science au XVIIe siècle, affranchie de la répétition des auctoritates et appuyée sur un certain nombre de sciences auxiliaires (diplomatique, paléographie, codicologie, héraldique, épigraphie, numismatique), elle n’en reste pas moins liée à un contexte religieux, politique, culturel et intellectuel qu’il convient de connaître de manière plus fine.
Ces journées d’études interdisciplinaires, qui constituent le second volet d’une première rencontre organisée en 2019 à l’IRHT, visent à interroger l’apport des sources modernes, manuscrites et imprimées, pour la recherche, la collecte, l’analyse et l’édition de témoignages scripturaires et matériels de la culture médiévale, témoignages dont les originaux peuvent avoir depuis disparu ou avoir été mutilés. Cette rencontre est l’occasion de questionner les différentes méthodes qu’il convient d’adopter dans l’utilisation de cette documentation.
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Les spécialistes qui travaillent sur les mondes anciens et médiévaux, qu’ils soient historiens, philologues, historiens de l’art, épigraphistes ou archéologues, sont souvent amenés à utiliser des sources de l’époque moderne. En effet, les... more
Les spécialistes qui travaillent sur les mondes anciens et médiévaux, qu’ils soient historiens, philologues, historiens de l’art, épigraphistes ou archéologues, sont souvent amenés à utiliser des sources de l’époque moderne. En effet, les érudits des XVIIe-XVIIIe siècles ont été un maillon fondamental dans la transmission de connaissances sur les textes et les monuments. Ces sources doivent cependant être utilisées de manière critique, en pénétrant en profondeur les enjeux et les méthodes de leurs auteurs. Si l’histoire se constitue en véritable science au XVIIe siècle, affranchie de la répétition des auctoritates et appuyée sur un certain nombre de sciences auxiliaires (diplomatique, paléographie, codicologie, héraldique, épigraphie, numismatique), elle n’en reste pas moins liée à un contexte religieux, politique, culturel et intellectuel qu’il convient de connaître de manière plus fine.
Dans le cadre de cette rencontre interdisciplinaire, fruit de la collaboration de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes et de l’Institut Ausonius (UMR 5607), nous nous interrogerons sur l’apport des sources modernes, manuscrites et imprimées, pour la recherche, la collecte, l’analyse et l’édition de témoignages scripturaires et matériels de la culture médiévale, témoignages dont les originaux peuvent avoir depuis disparu ou avoir été mutilés. Cette rencontre visera à questionner les différentes méthodes qu’il convient d’adopter dans l’utilisation de cette documentation.
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À partir de janvier 2019, je coorganiserai avec Jérémy Delmulle (post-doctorat « Humanités numériques », IRHT Paris) un séminaire bimestriel qui entend explorer les problématiques nées de la confrontation entre sciences de l’érudition et... more
À partir de janvier 2019, je coorganiserai avec Jérémy Delmulle (post-doctorat « Humanités numériques », IRHT Paris) un séminaire bimestriel qui entend explorer les problématiques nées de la confrontation entre sciences de l’érudition et développement des Humanités numériques, en particulier dans le contexte de l’étude et de l’édition des sources anciennes et de l’histoire des textes et des bibliothèques.

Il posera la question des modalités de l’appropriation de nouvelles technologies par le chercheur lui-même et des conditions de sa reprise en main du processus de traitement des sources. Le programme du séminaire s’articulera autour de la présentation de nouvelles méthodologies pour aborder l’histoire des textes, les modalités de leur diffusion et leur traitement (analyse, édition), illustrées par des exemples concrets (projets d’édition en cours, recherches sur les outils de visualisations de big data, etc.).

Les séances, qui se veulent participatives, jusqu’à prendre la forme de tables rondes ou d’ateliers, se composeront de deux présentations ou plus suivies d’une discussion générale à laquelle tous les auditeurs sont invités à participer. Elles se dérouleront le vendredi matin, au Centre Félix-Grat de l’IRHT (40, avenue d’Iéna – Paris 16e), de 9h30 à 12h30 autour d’un café et de viennoiseries.
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En 1868, Léopold Delisle publiait, sous les auspices de la ville de Paris, le premier tome de son Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, dont les deux suivants devaient paraître après le changement de régime (Le Cabinet des... more
En 1868, Léopold Delisle publiait, sous les auspices de la ville de Paris, le premier tome de son Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, dont les deux suivants devaient paraître après le changement de régime (Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, t. II et III, 1874 et 1881). En écrivant l’histoire de ce qui allait devenir le Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France sous l’angle des accroissements successifs des collections, décrits chronologiquement règne après règne depuis l’époque de Charles V, Léopold Delisle n’a pas produit qu’une étude monographique. Il a fourni à la fois aux conservateurs et aux historiens des bibliothèques un matériau de travail exceptionnel, témoignage de sa fréquentation assidue et de sa connaissance intime des fonds dont il avait la charge, mais aussi une méthode, appelée à être durablement éprouvée.
À l’occasion du cent-cinquantenaire de cette publication pionnière, il nous a semblé important de nous interroger sur sa réception et sa postérité. Le Cabinet des manuscrits demeure, aujourd’hui encore, l’ouvrage de référence, jamais remplacé, pour qui veut connaître l’histoire de la constitution des fonds manuscrits de la Bibliothèque nationale ; il reste aussi, pour l’identification de copistes ou de lieux de production, comme pour la datation de manuscrits ou d’inventaires de bibliothèques, une source très souvent citée. Il importe d’autant plus, aujourd’hui, de comprendre l’apport des travaux de Léopold Delisle, et de son Cabinet en particulier, à l’histoire de la Bibliothèque nationale comme à l’histoire des bibliothèques en général, et de mesurer les avancées réalisées depuis la fin du XIXe siècle.
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La prédication, forme principale d’enseignement religieux de l’Antiquité jusqu’à nos jours, touche une vaste frange de la population. Elle nous transmet non seulement les propos du prédicateur, mais aussi les attentes du public, puis des... more
La prédication, forme principale d’enseignement religieux de l’Antiquité jusqu’à nos jours, touche une vaste frange de la population. Elle nous transmet non seulement les propos du prédicateur, mais aussi les attentes du public, puis des lecteurs postérieurs, et plus largement tout un univers de pensée. L’étudier est donc fondamental pour comprendre les sociétés du passé. Parmi les textes prêchés, les sermons chrétiens tardo-antiques et altimédiévaux d’attribution incertaine constituent un ensemble documentaire très peu étudié et qui pourtant permettrait d’élargir nos connaissances sur la prédication de cette période, son contexte de composition, sa transmission manuscrite et son influence sur l’histoire antique et médiévale. Cette journée d’étude vise à promouvoir la recherche sur ces textes.
A partir du XVe siècle, avec le développement de l’imprimerie, l’effort d’édition des sermons latins des Pères de l’Église a conduit à exhumer dans les manuscrits médiévaux un nombre important de sermons publiés ensuite sous le nom d’un auteur connu (Ambroise de Milan, Augustin d’Hippone, Fulgence de Ruspe, Jean Chrysostome, Maxime de Turin etc.), souvent sur la base de l’attribution mentionnée dans les manuscrits utilisés. Au fil des siècles, et notamment sous l’impulsion des controverses doctrinales des XVIe et XVIIe siècles, puis des travaux d’érudition jusqu’à nos jours, la critique d’authenticité s’est développée, les corpus de sermons d’auteurs ont  été progressivement définis de façon plus nette et de très nombreux sermons publiés ont ainsi été écartés en tant que pseudépigraphes ou anonymes.  Suite à ce processus, un ensemble de sermons latins est demeuré d’attribution incertaine et situé hors du champs d’investigation de la majorité des historiens, ne faisant que très rarement l’objet d’éditions critiques et d’études approfondies. Au cours du XXe siècle, les études et éditions de savants bénédictins (notamment Morin, Wilmart, Lambot) et d’autres spécialistes de la prédication latine (Barré, Bouhot, Dolbeau, Étaix, Leroy, Isola, Weidmann), ont pourtant montré tout l’intérêt d’étudier ces sermons et identifié de nombreux textes remontant à l’Antiquité tardive et au haut Moyen Âge.
La portée d’une enquête plus approfondie sur ces sermons est double : d’une part, elle permet d’évaluer l’apport de cette documentation à une période historique où la prédication préservée d’auteurs latins chrétiens est modeste (exception faite d’Augustin d’Hippone) ; d’autre part, elle conduit à réfléchir sur les notions d’authenticité et d’attribution, puisque très souvent ces sermons ont reçu des attributions divergentes au cours de leur transmission et de leur publication. De plus, l’usage pratique des sermons, répondant à des besoins divers (liturgie, lecture dévotionnelle etc.), conduisait aussi à tronquer, interpoler et réélaborer les sermons, de la simple adaptation à la compilation de centons. Dans ce cadre, l’étude de la prédication d’attribution incertaine, en particulier de sa transmission manuscrite, permet de s’interroger plus largement sur la pertinence de la notion d’auteur et de corpus, de souligner la fluidité de ces sermons, et d’explorer les pratiques de copie et de lecture dont ils ont fait l’objet.
En partant de l’état des travaux, l’objectif de cette journée d'étude est de poursuivre et d’approfondir l’étude des sermons d’attribution incertaine et situés actuellement dans l’Antiquité Tardive et au début du Moyen Âge, du IVe à la fin du VIIIe siècle, dans l’Occident latin (Afrique du Nord et Europe occidentale). Il s’agira de mieux mettre en lumière, sur la base des manuscrits, la circulation et l’utilisation concrète de ces sermons, de s’interroger sur les meilleurs outils à adopter pour leur classification, et enfin de discuter les critères de datation et de localisation utilisés (style, informations sur le contexte historique et intellectuel, texte biblique, canaux de transmission etc.).
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Ce colloque international, réunissant des universitaires et des chercheur(e)s européens, américains et australiens, est consacré à la réception de l'oeuvre de Philon d'Alexandrie à l'époque moderne, étape essentielle, et pourtant très peu... more
Ce colloque international, réunissant des universitaires et des chercheur(e)s européens, américains et australiens, est consacré à la réception de l'oeuvre de Philon d'Alexandrie à l'époque moderne, étape essentielle, et pourtant très peu étudiée, dans une longue chaîne qui se déploie de l'époque patristique jusqu'au nouvel essor des études philoniennes des cinquante dernières années. Deux axes de recherche ont été choisis : 1) une première approche concerne la philologie et l'histoire du livre ; 2) une seconde souhaite préciser les usages diversifiés de Philon dans les commentaires exégétiques, les traités théologiques, l'érudition historique, et plus largement les controverses. 1) Avec l'édition princeps des oeuvres de Philon par Adrien Turnèbe en 1552, à Paris, la réception de Philon prend un nouveau souffle à l'ère de l'imprimé et bon nombre de traductions, en latin et en langues vernaculaires voient le jour. Nous mettrons en perspective ces éditions de Philon avec les contextes sociaux des réseaux d'imprimeurs, d'érudits et de patronages prestigieux. 2) Au-delà de la transmission textuelle, quel visage de l'auteur retient-on, quelles sont les facettes de l'oeuvre philonienne qui sont utilisées ? Comment sont-elles mises à contribution et transformées par les débats en cours ? De quelle manière les lectures, directes ou indirectes, de Philon suscitent-elles l'intérêt et des polémiques entre les différents courants philosophiques et religieux aux xvi e-xviii e siècles ? De nombreux sujets intègrent l'apport philonien : plato-nismes de la Renaissance, histoire du monachisme primitif, préfiguration vétérotestamentaire de la Trinité, socinianisme, etc. On s'interrogera égale-ment sur les enjeux de sa « redécouverte » par le judaïsme au xvi e siècle et sur les conséquences de cette redécouverte pour l'histoire philosophique du judaïsme. La tenue à Lyon de ce colloque n'est pas le fait du hasard, l'ancrage lyonnais des études philoniennes étant bien connu dans le monde académique. Le premier colloque sur Philon s'est déroulé en septembre 1966 dans cette ville où se trouve l'Institut des Sources Chrétiennes, au sein duquel ont été éditées ses oeuvres complètes en trente-six volumes de 1961 à 1992.
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S’intéresser à la vie culturelle dans le Moyen Âge latin, c’est être inévitablement confronté, tôt ou tard, à des florilèges : ils sont alors l’un des véhicules de transmission du savoir les plus courants. Mais leur nombre, leur... more
S’intéresser à la vie culturelle dans le Moyen Âge latin, c’est être inévitablement confronté, tôt ou tard, à des florilèges : ils sont alors l’un des véhicules de transmission du savoir les plus courants. Mais leur nombre, leur diversité, leur teneur mouvante, défient tout projet de nomenclature. Ainsi, bien qu’il existe nombre d’études approfondies sur telle ou telle catégorie de florilèges, on manque encore d’un instrument de compréhension préliminaire : non pas une « encyclopédie » des florilèges médiévaux, mais un guide, une « boussole » qui puisse aider l’historien à entrer et s’orienter dans ces sources bien particulières. Lors de cette première réunion, l’Atelier des florilèges médiévaux latin entend discuter et définir le périmètre d’une étude transversale sur les florilèges, afin de concevoir cet outil méthodologique. Une seconde réunion, en 2019, doit aboutir à la publication d’un volume en forme de manuel sur les florilèges médiévaux latins.
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Venerdì 23 Marzo 2018 alle ore 10.00 presso la sede della S.I.S.ME.L. (Società Internazionale per lo Studio del Medioevo Latino) di via Montebello 7, Firenze. Interverranno: Emanuela Colombi; Jérémy Delmulle; Paolo Fioretti; Vera... more
Venerdì 23 Marzo 2018 alle ore 10.00 presso la sede della S.I.S.ME.L. (Società Internazionale per lo Studio del Medioevo Latino) di via Montebello 7, Firenze. Interverranno: Emanuela Colombi; Jérémy Delmulle; Paolo Fioretti; Vera Fravventura; Gabriella Pomaro; Greti Dinkova-Bruun; Marco Rainini; Iolanda Ventura.
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Philology, Medieval Philosophy, Latin Literature, Medieval Literature, Hagiography, and 60 more
Ces journées d'étude constituent la deuxième rencontre du projet Archives en bibliothèque. Elles s'intéressent aux papiers savants, entendus comme l'ensemble des documents de toute nature produits ou rassemblés par un savant (de l'érudit... more
Ces journées d'étude constituent la deuxième rencontre du projet Archives en bibliothèque. Elles s'intéressent aux papiers savants, entendus comme l'ensemble des documents de toute nature produits ou rassemblés par un savant (de l'érudit du xvii e siècle au chercheur du xxi e siècle), qui sont aujourd'hui conservés dans des bibliothèques. Elles se proposent d'interroger la manière dont la bibliothèque « archive », différemment d'un dépôt d'archives, ce qui a déjà été, d'une certaine manière, archivé par le savant ; et, à rebours, de questionner la possibilité de « remonter l'archive », en identifiant les enjeux et les méthodes d'une histoire régressive de ces fonds.
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Séminaire "Histoire des bibliothèques anciennes" (IRHT) –  17 mai 2019
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Ce groupe de recherche a pour objectif d’être un espace de confrontation et d’échange pour plusieurs chercheurs travaillant sur la réception de l’Antiquité et du Moyen-Âge. Au cours des dernières années, les antiquisants et médiévistes... more
Ce groupe de recherche a pour objectif d’être un espace de confrontation et d’échange pour plusieurs chercheurs travaillant sur la réception de l’Antiquité et du Moyen-Âge. Au cours des dernières années, les antiquisants et médiévistes venant de différentes dis-ciplines (histoire, philologie, histoire de l’art, archéologie, etc.) se sont de plus en plus aventurés vers les époques moderne et contemporaine, non pas seulement pour y trou-ver sous la plume des érudits et antiquaires des documents sur des objets et des textes anciens altérés ou perdus, mais aussi pour comprendre comment les témoignages du passé étaient alors considérés, étudiés, copiés.
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Studia Patristica, 120. Papers presented at the Eighteenth International Conference on Patristic Studies held in Oxford 2019 (edited by M. Vincenz)
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This volume contains the proceedings of the international conference on anonymous sermons, funded by the F.R.S.-FNRS and held on 16 May 2019 at the Université de Namur (Belgium), within the Faculty of Philosophy and Letters and the... more
This volume contains the proceedings of the international conference on anonymous sermons, funded by the F.R.S.-FNRS and held on 16 May 2019 at the Université de Namur (Belgium), within the Faculty of Philosophy and Letters and the research centre Pratiques Médiévales de l’Écrit (PraME). It brings together scholars working on late antique and early medieval Latin preaching, and follows on previous volumes on Augustine and African sermons published in the Ministerium Sermonis subseries. The focus here is on Christian Latin preached texts, thought to date from the period c. 300-800 AD, which are not currently attributed to a known author. Long neglected because of their uncertain attribution, these sermons offer new material for the study of late antique and early medieval Christianity. The contributions assembled here provide an essential entry point to the study of these little-known sermons: after an introduction which sets the aims of the book, discusses the state of the art and describes main avenues for research, individual papers present future tools to classify sermons and explore their medieval transmission in manuscripts, offer new critical editions of previously unknown sermons, and develop methods and reliable criteria to shed new light on their historical context of composition. Both engaging with current issues and challenges and offering innovative case studies, this book opens up new ground for future research on late antique and early medieval Latin Christian preaching in general.